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  • Le survivalisme pour les femmes

    Note préliminaire :
    « J'ai commencé à écrire cet article il y a plusieurs semaines et avant d'avoir lu Femmes au bord de la crise, dePiero San Giorgio. Voilà bien longtemps que je voulais écrire sur le sujet et la sortie de ce livre m'a incité à finalement me commettre.
    Il se peut que je touche des sujets mentionnés dans ce livre, ou l'inverse, que je tienne des propos similaires à ceux qu'on y trouve, ou l'inverse, que j'aie des positions similaires ou opposées.
    Connaissant Piero comme auteur et comme ami, je sais qu'il ne fait jamais de travail bâclé et qu'au contraire ses écrits sont toujours extrêmement bien fouillés et documentés.
    Ayez seulement en tête que vous lisez ici un article et par conséquent, ce n'est pas le medium approprié pour faire de longs développements.
    Après avoir rédigé cet article je lirai "Femmes au bord de la crise" et je ferai dans les semaines à venir une revue de ce livre. » Vic Survivaliste.


    Le survivalisme tel que généralement représenté exerce une très faible attraction sur les femmes. À moins de chercher des informations sur le survivalisme, le homesteading (la vie de Base Autonome Durable ou BAD), la préparation, les informations qui touchent spécifiquement les femmes (la "littérature féminine") n'en parlent pratiquement pas, d'où les faibles possibilités qu'ont les femmes d'entrer en contact avec le survivalisme contemporain. Tout ce qui reste c'est l'idée que les médias mainstream en font: des trucs de red necks du Mid West états-uniens, avec des bunkers et des armes qui débordent des entrepôts.

    Dans un tel contexte les femmes ont peu accès à de l'information sur le survivalisme et quand elles y ont accès, elles sont rebutées par l'image qui s'en dégage.
    C'est tout à fait normal. Cela tient à nature de la femme comme à celle de l'homme. Attention ici : on aborde des généralités qui, je tiens à le préciser, supportent parfaitement bien des exceptions. 

    Postulats

    Contrairement à ce qu'on tente de nous faire croire à travers les médias et les groupes de pression, les hommes et les femmes ne sont pas pareils et il existe des sujets, des façons de faire et de penser, des approches qui touchent exclusivement ou principalement les hommes et des sujets, des façons de faire et de penser, des approches qui touchent exclusivement ou principalement les femmes.

    Question "philosophique": l'homme et la femme sont-ils égaux ? S'il ne sont pas pareils, ils ne sauraient être égaux. Hommes et femmes ont leurs forces et faiblesses respectives. S'ils ne sont pas égaux en revanche ils sont aussi importants l'un que l'autre, et cette importance est, à bon escient, constitutive d'égalité juridique.

    Examinons ces inégalités complémentaires.

    L'homme est généralement plus visionnaire (donc rêveur) que la femme. Il se projette plus facilement dans des situations fictives et envisage donc plus facilement des choses qui n'existent pas encore, que ce soient des inventions ou des situations.

    La femme quant à elle vit davantage dans le concret, dans le réel. Elle est plus tournée vers le bon fonctionnement des choses actuelles réelles.

    L'homme "objectivise" les choses, c'est à dire qu'il lui est plus facile de contempler une situation de loin, sans s'inclure alors que la femme les "subjectivise", c'est à dire qu'il lui est plus facile de se situer et de se positionner avec sa réalité dans une situation qu'elle envisage. 

    L'homme veut plus, la femme veut mieux. Dans l'achat d'une maison, l'homme regardera plus les potentialités alors que la femme s'attardera à l'état réel des lieux et ce qu'elle peut faire avec cet environnement. La femme a besoin de cohérence donc de stabilité, l'homme de possibilités.

    Précisions importantes : on a longtemps présentées les femmes comme étant des êtres irrationnels alors que des deux sexes, ce sont elles qui sont plus axées sur la cohérence! Il serait temps de remettre les pendules à l'heure.
    Anciennement l'homme blanc occidental de bonne famille était le cadre de référence et tout ce qui s'en éloignait était médiocre. La femme était conséquemment un homme diminué, donc médiocre. Mais ça c'était avant. Depuis qu'on a compris que l'homme et la femme pensent, ressentent et envisagent les choses différemment, il est enfin possible de disposer de deux échelles de "mesures", ayant chacune ses axes propres, donc de légitimer la pensée masculine ET la pensée féminine.
    Le mouvement féministe, surtout chez les radicales, tente d'inverser les choses et d'instaurer une échelle unique de comparaison qui soit féminine. C'est aussi stupide et idéologique que dans les temps anciens où c'était l'homme bien né qui était l'étalon de mesure.

    Un couple, une famille qui fonctionne bien, c'est un couple ou une famille qui agit de concert et pour cela, il faut une volonté commune et l'accord des deux. On ne va nulle part quand on ne va pas dans la même direction.
    Voilà les bases de ma réflexion, lesquelles sont fondées sur mes observations, mes lectures, mes recherches et mon expérience.
    Non la femme n'est pas un petit oiseau qui piaille des choses insignifiantes et non, l'homme n'est pas un adulte immature qui agit comme un enfant qui se croit invincible.

    Le faible attrait du survivalisme chez les femmes

    Les bases ayant été posées, regardons l'attrait du survivalisme chez les femmes.

    Le survivalisme attire traditionnellement moins les femmes au premier abord en ce qu'il est généralement dans la projection (pessimiste) vers l'avenir. On se prépare à une catastrophe naturelle. On se prépare à une crise économique. On se prépare à une épidémie. Tout cela est hypothétique et bien peu en adéquation avec la réalité du moment. Qui plus est ce discours survivaliste très années 1950 ou 1960 ne parle de que compenser la détérioration de nos modes de vie par des expédients. On échange la maison pour un bunker. Pas très attrayant pour les femmes.

    On peut être convaincu qu'un jour un astéroïde dévastateur frappera la Terre. Ça s'est déjà vu plusieurs fois dans le passé. Toutefois les probabilités que ça arrive à l'échelle d'une vie humaine sont minimes et pourtant il y a plusieurs survivalistes (très majoritairement hommes!) qui s'y préparent.

    Pour la femme qui allaite son bébé par exemple, ça ne soulève absolument aucune passion: elle est davantage préoccupée par son enfant avec qui elle a une relation quasi-fusionnelle que par un gros caillou qui peut-être un jour nous frappera, ou pas. L'enfant est là, dans le présent, et il doit boire, il doit être dans des couches propres et il doit être en santé. Le caillou attendra, la réalité concrète commande.

    La femme qui n'a pas encore eu d'enfant envisagera souvent le moment où elle en aura un et se révèle elle aussi généralement assez peu sensible à l'argument de l'astéroïde. Elle préfère appréhender sa vie présente et sa suite immédiate.

    Je grossis les traits mais c'est tout de même conforme aux différences de conception de la vie selon les sexes.

    Il y a pourtant des femmes survivalistes

    Oui! car elles sont tombées sur une définition intelligente du survivalisme, qui allie à la fois projection dans l'avenir et cohérence avec le présent.

    Il s'agit du survivalisme comme démarche de développement et de maintien de l'autonomie. Ce survivalisme, parfois appelé prepping ou "néosurvivalisme", allie la projection dans l'avenir et la sécurité du maintenant pour maintenant et plus tard.

    Ce survivalisme contemporain met l'accent sur l'adaptation du mode vie afin de réduire la vulnérabilité face aux défaillances des systèmes de support et non la simple mise en place de plans de secours une fois que les situations perturbantes sont arrivées.

    Il n'est plus question d'expédients pour "quand ça arrivera". Il est question d'aménager la vie actuelle, son confort, ses facilités, pas de les sacrifier. Car n'oublions pas une chose essentielle: les questions pratiques sont l'apanage des femmes. Si la vie des premiers colons peut faire rêver les hommes, les femmes elles demanderont si la machine à laver est comprise dans la cabane en bois rond au fond des bois, car l'homme n'aura généralement pas d'abord pensé à "des questions aussi superficielles". En survivalisme c'est la même réaction.

    Le survivalisme contemporain axé sur l'autonomie prône la vie "survivaliste" c'est à dire le plus autonome possible en tout temps et sans attendre d'événements perturbateurs. Cette vie "survivaliste" ne fait pas abstraction du confort et des facilités d'approvisionnements de toutes sortes, elle les maintient et mieux encore, les sécurise. Un mode de vie prévoyant qui assure le nécessaire pour maintenant et pour demain, voilà aussi qui parle aux femmes.

    Plus les années passent plus les gens réalisent la fragilité de nos systèmes. Les femmes n'y font pas exception car elles sont majoritairement les premières à constater la rareté grandissante de la nourriture, les prix plus élevés des denrées, la détérioration de la qualité de aliments, la cherté grandissante de la vie.

    Fanfaronnades et vulnérabilités, mais ça c'était avant

    Les hommes, c'est connu, aiment crâner. Contrairement à ce qu'on pense, ce n'est pas seulement pour impressionner les filles, c'est aussi pour se définir et surtout s'obliger à agir comme ils s'en vantent quand ils crânent. Un homme qui ne prétend jamais être capable d'affronter un criminel ne se sentira pas obligé de le faire le moment venu. Par contre celui qui le dit, se sentira obligé de passer par dessus sa peur et d'agir pour être en conformité avec ce qu'il dit de lui-même. Ces crâneries sont en fait une construction de l'identité masculine.

    D'un autre côté il est de bon ton de nos jours pour une femme de prétendre pouvoir se passer des hommes. En fait, elles ne peuvent le dire que parce que nous vivions dans des environnements sécuritaires et bien approvisionnés. Les femmes sont beaucoup moins portées à la violence brute ou aux affrontements. Que la situation sécuritaire ou économique se détériore et bien des femmes n'oseront plus sortir seules.

    L'ancienne forme du survivalisme, la forme originale, mettait beaucoup l'emphase sur "j'ai et je défends". La version contemporaine en revanche est fondée sur bien d'autres facteurs et d'autres valeurs dont la production alimentaire préalable à "la" catastrophe, le réseau social, l'échange des surplus, l'entraide, la coopération et bien évidemment l'autonomie familiale.

    Si l'ancienne forme de survivalisme rebutait les femmes la nouvelle au contraire leur parle car elle fait une place importante voire centrale à plusieurs dimensions féminines, dont beaucoup de côtés pratiques et de choses concrètes.

    Mais plus que tout ça, elles se sentent à leur place dans le modèle contemporain du survivalisme. Et quand je dis "à leur place", je ne sous-entends pas "à la cuisine". Elles se sentent à leur place dans l'ordre des choses, elles sentent que le survivalisme bien compris s'adresse à elles.

    Messieurs

    Je reçois à chaque mois une ou plusieurs questions de la part d'hommes survivalistes me demandant des trucs pour amener leur femme, conjointe, petite copine, à s'intéresser au survivalisme et à y investir du temps.

    Présentez-leur le survivalisme contemporain!
    Ma femme était très réticente face à la Préparation et si elle me laissait aller sans tenter de me décourager, elle n'en voyait pas fondamentalement le besoin. Puis...
    "Bon, d'accord, des réserves de nourriture à longue conservation, ce n'est pas du gaspillage puisqu'on va la manger quand même."
    "Bon, d'accord, stocker de l'essence ce n'est pas perdu, ça peut servir si on se retrouve encore dans une crise comme celle du verglas".
    "Bon d'accord, une arme à feu c'est pas mon truc mais si ça peut lui plaire, c'est un loisir comme un autre". Plus tard: "eh mais c'est cool, en plus je touche ma cible à chaque coup!"
    Après toutes ces années, ma femme ne se qualifie toujours pas de survivaliste mais elle ne manque pas une occasion de m'indiquer qu'elle a pensé à quelque chose qui améliorerait notre préparation. Pas survivaliste, ma femme? Ya right!
    Elle n'est pas survivaliste comme moi, elle l'est comme elle.

    C'est cela qu'il faut retenir.

    Nous avons même entre nous notre blague d'initiés: quand je veux acheter du matériel survivaliste un peu onéreux, je lui en parle et elle me répond souvent "d'accord mais ça vaut x paires de chaussures pour moi!". 

    J'en profite pour ajouter que même si beaucoup de féministes et de gauchistes épidermiques me méprisent et me haïssent avec la plus grande énergie, m'accusent de vouloir retourner les femmes à la cuisine, voire d'être un phallocrate batteur de femmes, etc., dans les faits, je suis un homme macho tel que défini par Alain Soral soit:

    « Gros con pitoyable dont on a dit depuis trente ans tout le mal possible, mais aussi : mâle pudique à l'ancienne qui respectait sa mère, protégeait sa femme et se sentait responsable de ses enfants, soit le contraire de la demi-fiotte actuelle, si fragile et toujours à sa propre écoute, dont les femmes avouent avoir de plus en plus de mal à se satisfaire... »

    Je reconnais être cela et plus : je suis aussi le cuisinier en titre de la maison qui prépare 90% des repas familiaux, ma femme n'a jamais lavé le plancher une seule fois (ou peut-être une fois mais certainement pas deux), je lave mes vêtements moi-même, je ne donne pas le bain à mes enfants mais j'ai initiée mon aînée aux armes à feu quand elle avait quatre ans et demi, sous étroite supervision évidemment mais je veux qu'elle apprenne à se défendre. Quant aux dépenses d'acquisition, je demande toujours à ma femme car nous avons un compte conjoint et que notre argent c'est l'argent de la famille, pas le mien ni le sien propre. Idem pour les grandes décisions familiales qui sont prises conjointement ou pas du tout. C'est la famille qui est impliquée, c'est la famille qui décide, enfin, les personnes en charge de cette famille. Oui j'exerce du leadership dans notre famille, c'est dans mon tempérament et dans ma nature, mais ma femme a un droit de véto. Parce qu'elle est une personne, parce qu'elle partage sa vie avec moi et qu'elle est la mère de mes enfants.

    Survivalisme au féminin

    Ça n'existe pas, pas plus qu'il n'existe de survivalisme "au masculin". Le survivalisme actuel fait part égale aux besoins et aux préoccupations typiques de l'homme et de la femme et c'est ce qui fait sa force: son équilibre. On voit par ailleurs aux USA une multitude de blogues survivalistes très intéressants et très populaires qui sont tenus par des femmes.
    Il est normal pour les hommes de s'intéresser aux aspects du survivalisme qui touchent plus les hommes. Toutefois ce n'est pas ainsi que vous attirerez des femmes dans le survivalisme.

    Quant aux femmes qui sont venues au survivalisme d'elles-mêmes malgré les odeurs et les apparences de testostérone, chapeau, vous êtes des visionnaires parce qu'il n'est pas facile de dépasser les apparences. 

    Maintenant, répandez vos convictions, les femmes doivent aussi se "survivaliser".

    Vic Survivaliste 
    (Vic Survivaliste est un analyste et un stratège en survivalisme)

    http://www.scriptoblog.com/index.php/blog/actu-site-et-amis-du-site/1398-le-survivalisme-pour-les-femmes

  • Conférence de Pierre Hillard le 26 avril à Beauvais : « Le mondialisme, quel avenir pour les peuples ? »

    Le 26 avril prochain se tiendra dans une petite salle du centre de Beauvais (Oise), une conférence en compagnie dePierre Hillard avec comme thématique : « Le mondialisme, quel avenir pour les peuples ? »

    Hillard.jpgPierre Hillard est un essayiste français (auteur de Chroniques du mondialisme (2014) Le Retour aux Sources), docteur en science politique, spécialiste du « mondialisme », qu’il critique comme étant un processus technocratique de décomposition des nations et d’unification du monde, passant par la constitution de « grands blocs continentaux ».

    Cette conférence organisée par Le national émancipé dans le beauvaisis est une première en soi, et ne représente que le début d’une longue série d’autres qui s’en suivront, et avec beaucoup d’autres invité de prestige.

    Pour participer à cette conférence dont les places sont limitées, contactez la rédaction du National Émancipé par courriel : nationalemancipe@gmail.com ou bien directement par téléphone au :06.50.74.95.47

    Faites tourner l’information et venez nombreux !

  • Racisme et sexisme : après les procès de Moscou, les procès d’Hollywood !

    « N’y a-t-il pas quelque danger à censurer de cette manière ce qui vient des profondeurs de l’histoire et du subconscient collectif ? »   

    « Une patrouille composée de huit enfants, conduite par un lieutenant et manipulée par un capitaine, reçoit pour mission d’aller faire la police dans le Royaume du Conte. Car il se passe, dans ce royaume, pas mal de choses que le folklore tolère, mais que la morale réprouve : les loups y mangent les petites filles, ce qui est cruel ; les ogres y mangent les petits garçons, ce qui est vicieux ; on peut y rencontrer le diable, ce qui n’est pas laïque, ou encore épouser un prince ou une princesse, ce qui n’est pas démocratique… Notre patrouille va donc mettre ordre à tout cela… »

    Les lecteurs de Pierre Gripari, auteur à succès pour enfants, reconnaîtront dans les quelques lignes qui précèdent la présentation de sa célèbre Patrouille du Conte… livre destiné, lui, aux adultes.

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  • Pourquoi Manuel Valls est-il si populaire ?

    Les fans de monsieur Valls connaîtront tôt ou tard le désappointement des ex-fans de Nicolas Sarkozy.   

    Depuis quelques jours fleurissent des sondages qui accordent à Manuel Valls des taux de soutien dans la population oscillant entre 58 % (IFOP) et 62 % (LH2) : pour quelqu’un qui est parvenu à se mettre à dos la quasi-totalité des catholiques, une bonne partie des musulmans, les écologistes, la gauche de la gauche et la droite de la droite, sans compter les fans de Dieudonné et les défenseurs de la liberté sur le Net, cela fait beaucoup. Alors comment expliquer un tel succès ?

    La première réponse réside dans la nature des sondages eux-mêmes. Comme Manuel Valls n’aura pas l’occasion de se soumettre aux suffrages de ses concitoyens avant longtemps, les instituts ne courent aucun risque en choisissant de flatter un peu le puissant du moment. Cette explication ne joue cependant qu’à la marge. La principale erreur – ou malhonnêteté – des sondeurs consiste à traiter les 50 % des citoyens qui refusent de leur répondre à la manière des votes blancs et de l’abstention, c’est-à-dire en n’en tenant aucun compte, alors que leur démarche relève de l’acte d’opposition au système.

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  • Qu’est-ce que le transhumanisme ? par Lucien Cerise

    Dans la culture populaire, le terme de « transhumanisme » est associé à des images de science-fiction comme le clonage, le mutant génétique, le cyborg, mi-homme/mi-robot, et toutes sortes d’utopies futuristes. Or, il semble bien que la réalité soit en train de dépasser la fiction. Des phénomènes de société ayant émergé récemment, comme la théorie du genre, le « mariage homo », la PMA et la GPA, l’antispécisme, s’inscrivent effectivement dans une logique transhumaniste. 

    Il est possible de définir le transhumanisme en quelques mots comme le projet de modifier la nature humaine durablement au point d’en sortir définitivement. Il s’agit d’aller « après » l’humain, de sorte à périmer l’espèce humaine, la rendre dépassée, obsolète. En ce sens, le vocable de « transhumain » est synonyme de « post-humain », mais le premier semble avoir gagné la compétition pour s’imposer dans l’usage courant. Une masse documentaire importante sur le sujet est accessible sur l’Internet ou dans des ouvrages grand public que l’on peut se procurer en librairies.

    Cette introduction se limitera à mettre en évidence la stratégie par étapes qui anime le transhumanisme et qui va s’imposer dans les années à venir, sur le modèle de la théorie de la confusion des genres ou du lobby LGBT, qui ont incubé pendant une quarantaine d’années discrètement et tissé leurs réseaux d’influence patiemment avant de se révéler ces derniers mois dans ce qu’il faut bien appeler une explosion de haine antihumaine coordonnée au niveau international. Ainsi, après un résumé de l’arrière-fond théorique et historique du projet transhumaniste, nous décrirons de quoi il retourne en pratique, soit les réseaux de pouvoir bien concrets et installés qui le soutiennent aujourd’hui.

    Le sociologue américain Vance Packard (1914-1996) publiait en 1977 l’un de ses ouvrages majeurs, intitulé The People Shapers, traduit en français l’année suivante par L’Homme remodelé. Cet auteur s’était fait connaître dès 1957 avec ce qui reste son ouvrage le plus célèbre, La Persuasion clandestine, dans lequel il analysait les techniques de manipulation subliminale appliquées dans le marketing.

    Vingt ans plus tard, sa perspective s’était donc élargie à un propos politique général, consistant dans la critique d’une approche scientiste de la question politique. À la fin des années 1970, la cybernétique et ses applications sociales avaient eu le temps de diffuser certaines idées, notamment que la société ou l’être humain sont des mécanismes comme les autres, justiciables d’une ingénierie permettant de les remodeler pour mieux les contrôler ou les améliorer selon un dessein précis. Vance Packard intitule ainsi son avant-propos : « La malléabilité de l’homme : une idée nouvelle. » Puis il met en exergue une citation de Skinner : « De ce que l’Homme peut faire de l’Homme, nous n’avons encore rien vu », qu’il commente ainsi :

        « Cette déclaration fracassante de Skinner relève de l’ambition autant que de la réalité. Mais il est vrai que des tentatives acharnées sont faites actuellement pour remodeler les individus et leur comportement. Leurs implications vont loin, et sont souvent inquiétantes. Des “ingénieurs de l’Homme” sont au travail dans toute une série de domaines. (…) Les psychologues du comportement comptent dans leurs rangs une armée de fougueux révolutionnaires. Le plus célèbre des behavioristes, B. F. Skinner, de l’université Harvard, a appelé de ses vœux une “technologie du comportement” parce que “nous avons besoin de réaliser de grands changements dans le comportement humain”. Quelques années auparavant, un groupe de ses disciples, essayant de décrire ce qu’est l’ingénierie du comportement, expliquait : “Nous pouvons mettre en place des techniques capables de produire en masse des êtres humains supérieurs… Nous disposons d’une technologie suffisante pour obtenir le type de comportement que nous désirons. »

    Nous sommes ici dans un constructivisme intégral. L’une des constantes de l’ingénierie sociale, dont le transhumanisme est un volet, est de considérer l’existence entière comme une construction. Tout ce qui est donné, tout ce qui est naturel, peut être déconstruit et reconstruit selon un nouveau plan. Pour le transhumanisme, tout peut donc être transformé et artificialisé sans dommages fondamentaux, bien au contraire, car cela doit permettre de se « libérer » d’une nature humaine jugée encombrante ou trop limitée.

    Ce schéma général de déconstruction-reconstruction de tous les aspects de la vie, Jean Baudrillard l’appelait le « crime parfait » pour dénoncer le fait que cela aboutirait en fait à un simulacre technologique du monde réel. Une illustration saisissante nous en est fournie dans la série de films Matrix, où le monde réel est détruit et réduit à un désert, et entièrement reproduit de manière virtuelle et sous contrôle dans un monde informatique simulé. Dans cette théologie constructiviste, l’univers entier est un édifice, un bâtiment, un « temple à reconstruire », où la place de « grand architecte » divin doit être occupée par l’Initié dès lors qu’il maîtrise les règles démiurgiques de la démolition contrôlée et de la reconstruction artefactuelle (destruction créatrice, « dissoudre et coaguler », Ordo ab chao, etc.).

    Cette filiation illuministe et cabaliste du transhumanisme a façonné le visage d’une modernité largement placée sous le règne de la quantité et du nombre. Or, de l’imaginaire artistique aux sciences exactes, l’artificialisation du vivant et sa réduction au quantitatif ne visent pas franchement à son émancipation mais bien plutôt à sa simplification, de sorte à en faciliter la gestion rationnelle, numérique, industrielle et standardisée.

    Pour fabriquer le consentement à cet appauvrissement de l’existence et de la biodiversité, ainsi qu’aux pathologies physiques et mentales qui en résultent, des sommes colossales sont investies dans tous les domaines de la société pour y impulser des tendances sociétales technophiles et humanophobes.

    Parmi les agents de conformité, passés et présents, on relève des initiatives comme les conférences Macy entre 1946 et 1953, le rapport Meadows du club de Rome en 1972 (point de départ médiatique de l’idée de décroissance démographique contrôlée), l’Association transhumaniste mondiale créée en 1998 (dont la branche française « Technoprog ! » a tenu son premier colloque à Paris en janvier 2011), des essayistes prévisionnistes tels que Jacques Attali, Timothy Leary, Douglas Rushkoff, Ray Kurzweil (informaticien ayant fixé la date de péremption de l’humain à 2045, quand la « singularité technologique » de l’intelligence artificielle aura dépassé celle de l’Homme), des médias spécialisés comme Wired Magazine ou LaSpirale.org (le webzine francophone pour les « mutants digitaux »).

    Ces initiatives sont chargées de diffuser des mèmes viraux tels que l’Humain 2.0 augmenté par la technologie, le piratage de l’esprit et du corps (bio-hacking, body-hacking, extropianisme), l’eugénisme par le clonage reproductif, la Procréation médicalement assistée (PMA), la Gestation pour autrui (GPA), l’utérus artificiel (ectogenèse), la banalisation de l’avortement et de l’euthanasie, les Organismes génétiquement modifiés (OGM) végétaux, puis les « chimères », c’est-à-dire le métissage génétique entre humains et animaux, et enfin les hybrides humain/animal/machine mis en scène par des artistes comme Matthew Barney et Enki Bilal (« Mécanhumanimal »).

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  • On veut saigner le peuple français à blanc ?

    Les européennes arrivent à grands pas. Il s’agira de bien voter, si l’on ne veut pas continuer à subir les desiderata des puissants irrévérencieux.   

    Les informations circulent de-ci de-là, l’eau frémit mais ne bout pas encore, les préparatifs vont bon train chez nos gouvernants et nos décideurs, en vue de donner un énième coup de poignard dans le dos des Français, et de mettre fin définitivement au peu qu’il nous reste de nos acquis sociaux.

    Déremboursement envisagé pour les consultations chez le généraliste, suppression possible des aides personnalisées au logement pour les étudiants non boursiers et, plus récemment, la remise en cause du SMIC.

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  • Vladimir Poutine dialogue avec ses concitoyens

    Ce 17 avril avait lieu la « ligne directe » de Vladimir Poutine, rendez-vous annuel avec le peuple russe au cours duquel le président répond aux questions de ses concitoyens. Cette année, le président Poutine a répondu à 81 questions pendant 3h55.

    Fait exceptionnel lors de cette douzième édition de la ligne directe, Vladimir Poutine a répondu à une question posée en duplex par Alexander Rahr, un analyste politique allemand membre du club Valdaï. Lui étant demandé s’il croyait que l’Europe représenterait dans cinq ou dix ans un espace uni du Pacifique à l’océan Atlantique ou s’il y aurait plutôt deux Europe aux valeurs différentes, le chef de l’Etat russe a rappelé une fois de plus l’appartenance de la Russie à la civilisation européenne ainsi que son souhait de voir émerger une véritable Europe fidèle à ses valeurs, unie, et puissante : « Au fond, les valeurs de la Russie ne diffèrent pas radicalement des valeurs européennes. Nous appartenons tous à la même civilisation. Oui, nous sommes tous différents, nous avons nos particularités, mais nos valeurs fondamentales sont identiques. Je pense qu’il faut nécessairement chercher à bâtir une Europe de Lisbonne à Vladivostok.Si nous y parvenons, nous aurons à l’avenir une chance d’occuper une place digne. Mais si nous empruntons une autre voie, si nous continuons à diviser l’Europe, les valeurs et les peuples européens, si nous pratiquons le séparatisme dans le sens large de ce terme, nous finirons par devenir des acteurs insignifiants et sans intérêt et n’exercerons aucune influence sur le développement mondial et même sur notre propre développement. »

    http://medias-presse.info/vladimir-poutine-dialogue-avec-ses-concitoyens/8964