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  • Les simulacres de mariage en baisse

    Selon Nouvelles de France :

    "Au total, 1 331 « mariages » homosexuels ont été célébrés à Paris en 2014, soit 13,48% des mariages (15% en 2013), selon des données municipales obtenues vendredi. Depuis la promulgation de la loi Taubira en mai 2013, 2 365 parodies gays du mariage de couples gays ou lesbiens ont été organisées à Paris, soit 14,14% des unions. La baisse se confirme puisque la mairie indique avoir atteint « un rythme de croisière » avec une centaine de parodies célébrées par mois au cours des derniers mois. La majorité des « mariages » homosexuels ont été organisés dans des arrondissements de gauche : 72,22% depuis mai 2013. C’est dans le IVe arrondissement où se trouve le Marais que la plus grande proportion de parodies homosexuelles de mariages ont été célébrées (32,2% des unions) contre 6,2% dans le XVIe."

    Michel Janva

  • Les Gendarmes en colère : chronique d’un malaise sans nom

    Mais que se passe t-il chez les gendarmes ?

    Cela pourrait être le titre d’un film étalant les nouvelles péripéties du maréchal des logis chef Cruchot et de l’adjudant Gerber de la légendaire brigade des gendarmes de Saint-Tropez, mais hélas la réalité est tout autre... Car depuis quelques mois déjà, le sentiment de colère ne semble pas épargner cette institution d’élite pluriséculaire qu’est la Gendarmerie Nationale héritière de la Maison du Roy et de la Maréchaussée de France.

    Le Sénat dans un rapport public « Quel avenir pour la Gendarmerie ? » de 2007 et 2008 [1] soulignait déjà un malaise au sein de la Gendarmerie Nationale durant l’été 1989, ébranlé par les évènements de l’été 1988 qui virent la mort de quatre gendarmes en Nouvelle-Calédonie. De nombreuses lettres anonymes envoyées au commandement soulignaient la pénibilité du travail notamment quant aux horaires de travail et d’astreinte, à la qualité des logements de fonctions et déjà au manque de considération de la part de l’État et de la population française. Cette première crise fut résolue par des « états généraux de la gendarmerie », et le lancement d’une « rénovation du service public de la gendarmerie », qui se traduisit par une réforme profonde de l’organisation, des conditions de travail et des mécanismes de concertation au sein de la gendarmerie. Une nouvelle fois au début des années 2000 et plus précisément en décembre 2001, la Gendarmerie a manifesté son mécontentement face au contexte marqué par le mise en place des 35 heures par le gouvernement Lionel Jospin mais également l’insuffisance des effectifs, la vétusté des locaux et des matériels ainsi que le décrochement social et indiciaire des personnels. Même si la crise de décembre 2001 a pu être résolue, elle semble avoir laissé un grand traumatisme au sein de la gendarmerie et un certain ressentiment de la part des armées.

    Si la Gendarmerie a pu se maintenir dans le paysage français depuis le Moyen-âge et traverser des périodes aussi riches que sombres de notre histoire telles que le fut la Révolution Française ou les divers changements politiques du XIXe siècle et de la IIIe république c’est notamment parce qu’elle a su faire preuve d’une grande capacité d’adaptation et de souplesse, caractéristique de ce corps militaire. Le caractère militaire de l’institution constitue d’ailleurs un atout tant dans la discipline dont elle fait preuve que dans la formation sérieuse qu’elle offre et le professionnalisme avec lequel elle remplit sa mission de maintien de l’ordre public. Sa connaissance du terrain et sa proximité avec la population en font à juste titre un corps particulièrement doué et sans égal. [...]

    La suite sur Le Rouge et le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Les-Gendarmes-en-colere-chronique

  • Un jour, un texte ! Le soldat et sa famille, par le Lieutenant de Vaisseau Pierre Dupouey

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois, tout en coupant à l'armée française ses moyens: le soldat et sa famille (3)

    « Le pain de mon cœur. »

    Lettres du Lieutenant de Vaisseau Pierre Dupouey à son épouse, alors qu'il est sur le front en Belgique :

    Le 12 mars 1915.

    Merci de tes lettres qui sont le « pain de mon cœur ». Dilecta mea facta est sicut navis de longe portans panem suum. Maintenant que nous sommes séparés, notre cher mariage dégage toute l'essence de son parfum, toute la force de sa bonne odeur, pour me soutenir, me remplir de confiance, d'espoir et de sérénité. Puisse-t-il contenir pour toi la même bénédiction et puisse le souvenir de ce cher passé faire briller pour toi les mêmes horizons radieux.

    Je ne sais si je me trompe, mais il me semble que, dès maintenant, nous touchons la récompense des efforts que nous avons faits pour considérer toujours les choses sous leur aspect éternel. Combien ces pensées communes – et qui nous sont devenues – nous ont aidés à traverser ces jours et ces semaines – et qu'il faut rendre grâces à Dieu de ces quelques lueurs qu'Il a mises dans nos esprits ! Et même si la guerre se prolonge, s'il faut traverser d'autres semaines et d'autres mois, quelles réserves de courage ne trouverai-je pas dans la pensée de la société de nos cœurs ! C'est une chose bien excellente de partager sa tendresse avec un cœur simple et fidèle ; mais c'en est une peut-être meilleure encore de porter dans l'esprit la même foi, les mêmes désirs, les mêmes actions de grâces — de travailler ensemble au même ordre, dans la même force de conviction et d'adhésion. Que Dieu soit béni surtout pour avoir permis entre nous cette parfaite communion de nos esprits et pour avoir fait briller sur notre mariage, sur notre concorde, ce ciel sans ombres... […] Les marmites de tous calibres continuent à pleuvoir sur Nieuport, et les ruines s'ajoutent aux ruines. Ce qui tenait encore debout, les derniers murs et les derniers piliers de l'église, achève de se laisser tomber – et ce qui était déjà par terre achève de perdre forme et de redevenir poussière. Cet après-midi, en me promenant dans le couvent abandonné des pauvres Clarisses, j'ai de nouveau trouvé tout un tableau enrichi des plus précieuses reliques. Comme je sais que, dans des cas semblables, lorsque les reliques sont séparées des brefs qui les authentifient, le clergé les confie au feu, j'ai pieusement brûlé moi-même ces reliques – qui étaient, en général, des reliques des premiers Bienheureux de l'ordre franciscain (le délicieux frère Égide, entre autres). J'ai gardé pour notre cher foyer un petit morceau du voile de la Sainte Vierge et deux sachets contenant l'un des reliques des saints Laurent et Victor, l'autre, des saints Grégoire et Jérôme. Je ferai ce qu'il faudra pour que notre possession de ces saintes reliques soit régulière – et je me réjouis en pensant que l'attachement et la vénération que nous aurons pour ces ossements sacrés nous seront un gage de la puissante intervention de ces grands saints.

    Jeudi Saint 1er avril 1915. Aux tranchées.

    Pierre Dupouey sera tué à Nieuport (Belgique), deux jours plus tard, le Samedi Saint 3 avril 1915.

    Lieutenant de Vaisseau Pierre Dupouey

    Extrait de : « Lettres et essais », préface d'André Gide.

    Éditions du Cerf – 1933.  

    Lois Spalwer  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html