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  • Marion Marechal Le Pen : "Je défends la conservation de ce qui est beau et juste dans notre histoire"

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    Marion Maréchal-Le Pen s'est confiée à Valeurs actuelles après son annonce de retrait de la vie politique.

    Elle confirme que sa ligne politique est bien celle de la droite dite "hors-les-murs" : Conservatisme et populisme

    "je défends la conservation de ce qui est beau et juste dans notre histoire, je souhaite conserver les leçons de nos expériences passées ainsi qu’une certaine vision de l’homme, de sa dignité, du refus de sa marchandisation, d’ailleurs partagée par une majorité de Français."

    Elle se revendique d'ailleurs de la "Droite Buissonnière" :

    "Lorsqu’on me demande à quelle droite j’appartiens, je réponds, en reprenant la classification de René Rémond, que je suis à la confluence de la droite légitimiste et de la droite bonapartiste. Mais, pour prendre une catégorie plus récente, j’appartiens à la “droite Buisson”. J’ai été très marquée, récemment, par son livre la Cause du peuple, dans lequel j’ai vu, exposés de manière claire, les fondements de cette droite nationale, identitaire, sociale, qui est la mienne."

    Carole d'Hombelois

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • L'AF Clermont-Ferrand perturbe la conférence européiste du pédophile Cohn-Bendit

  • Vraies et fausses victoires

    En ce 8 mai, anniversaire tant soit peu factice d'une victoire à laquelle les armées de la France n'avaient guère participé, (1)⇓ chaque citoyen conscient devait et pouvait s'interroger.

    Doit-on considérer que le nouveau président bénéficie d'un soutien populaire massif de 66 % des Français ou, au contraire, qu'il fait figure de dirigeant le plus mal élu de l'Histoire de la cinquième république ?

    Ceux qui ne s'en seraient pas rendu compte à l'avance doivent, certes, savoir que l'on est entré dans une nouvelle époque et que celle-ci semble caractérisée par la post-vérité, autant dire par le mensonge. Y voir seulement le produit d'un sordide complot relève de la dérision et du fantasme.

    Nous nous trouvons en présence de la victoire d'un candidat résiduel. Nous avons aussi assisté à la défaite, indiscutable, de celle dont on annonçait la présence au second tour comme inéluctable, l'ascension comme irrésistible, la popularité comme invincible. Quand on donne le résultat en pourcentages, 66 % contre 34 % cela ne se discute même plus, 32 points de différence cela peut sembler définitif. Sans appel.

    De nombreux superlatifs s'imposent en effet au lendemain de ce second tour du scrutin présidentiel : à 39 ans on le désigne comme le plus jeune dirigeant d'une démocratie. Cela revient un peu partout. À son âge, il est vrai, Bonaparte ne porta jamais, en son 35e printemps que le modeste titre d'empereur, après avoir été institué premier consul à 30 ans. Et l'horrible Kim Jong-un à la tête de la Corée du Nord, fêtant son 34e anniversaire est trop rarement loué pour sa précocité.

    Mais au bout du compte, l'avènement du successeur et continuateur de François Hollande pourrait être observé de divers autres points de vue, moins transitoires et anecdotiques que l'âge du capitaine.

    Mettons dès lors les pieds dans le plat.

    Sans chercher à accabler les perdants de ce second tour, soulignons qu'ils n'ont pas démérité la sanction du suffrage universel.

    Les Gaulois disaient et pensaient : Malheur aux vaincus. Injuste et cruel direz-vous ?

    On observera quand même la persistance stratégique desdits vaincus dans une erreur remontant au moins à 2002, tout sauf innocente. Perseverare diabolicum.

    Sans doute s'agissait-il, à l'époque, de répondre du tac au tac, à la stratégie suicidaire imposée à droite par les chiraquiens à partir de 1998, refusant toute alliance, en toutes circonstances, avec les élus du front.(2)⇓

    Mais, depuis, l'absurdité symétrique, exactement aussi sectaire, a pris corps et il suffit d'écouter 10 minutes, car au-delà c'est trop, le discours autosatisfait d'un Philippot pour le comprendre.

    Acharnés à détruire la droite classique, dans l'espoir, sans doute un peu vain, de la supplanter, les dirigeants, les inspirateurs, les manipulateurs et les conseilleurs de ces campagnes ont constamment cherché à récupérer pour eux-mêmes les électorats supposés "chevénementistes", "souverainistes", et pourquoi pas "gaullistes"(3)⇓, qualifiés pour la circonstance de "patriotes". Un concept trop connu : dans le passé il a désigné, sous la Terreur jacobine, entre 1792 et 1795, les braves gens qui noyaient les Nantais dans la Loire et s'employaient à exterminer les Vendéens. En 1944-1945 il a servi à exalter les hommes de main du parti communiste.

    Le référendum de 2005 les aura induits dans cette impasse, alors qu'ils y servirent surtout à une campagne de gauche : les "non" de 2005 venaient aux 2/3 de la tendance du parti socialiste qui misait sur la défaite des chiraquiens. Seulement le 1/3 restant venait de la droite. Croyant dès lors, proclamant même avec jubilation, à partir de cette date que "l'Europe de Jean Monnet est morte" tout ceci pour le plus grand profit de la gauche, ils ont continué tels des zombies leur marche vers l'abîme.

    L'outrecuidance, l'incompétence évidente, et par-dessus tout l'ignorance, de la prestation imposée aux spectateurs du débat télévisuel ont achevé d'enfoncer, 12 ans plus tard, le camp qui avait adopté cette grille d'analyse et la stratégie de communication correspondante.

    On peut expliquer cela par un affreux complot. On peut aussi y voir l'effet victorieux du coefficient C, auquel les historiens ne pensent jamais assez. C comme bêtise.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Hormis, bien sûr, la Première armée française et la division Leclerc. Mais, infestée de Français d'Algérie, la Première armée ne témoignait-elle pas, à en croire le nouveau p. d la r., du "crime contre l'Humanité" ?
    2. Stratégie que je dénonçai dans mon petit livre "La Droite la plus suicidaire du monde"
    3. Rappelons qu'en septembre 1971 la déclaration fondatrice du front national considérait que "le gaullisme a vendu la France en viager au parti communiste".

    http://www.insolent.fr/2017/05/vraies-et-fausses-victoires.html

  • JEUDI, 18 MAI, INVITÉ DE SYNTHÈSE SUR RADIO LIBERTÉS : JEAN-PAUL BRUNET, ÉCRIVAIN ET UNIVERSITAIRE

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    Ecoutez Radio libertés cliquez ici

    Jean-Paul Brunet :
    Angliciste de formation, Jean-Paul Brunet est détenteur d’un doc­torat en études nord-américaines de l’Université de Paris-Sor­bon­ne (Paris IV). Professeur d’université, il a enseigné des cours de tra­duction sur divers campus aux États-Unis, en France, et au Cana­da.
    Également officier de marine de réserve (branche Inter­prétariat-Transmissions), il a d’abord servi à bord du Surcouf D-621, escorteur d’escadre, en qualité d’interprète-chiffreur, tout en effectuant plusieurs missions de liaison auprès d’unités de la Sixième Flotte américaine basée en Méditerranée.
    Une fois débarqué, il devait être affecté dans la section des Amériques, au Secrétariat général de la Défense nationale, dépendant du Premier ministre. C’est là qu’en qualité d’enseigne de vaisseau linguiste habilité « cosmic », il fut plongé au coeur de la crise des missiles soviétiques implantés à Cuba en octobre 1962.  
    Il est l’auteur de plusieurs ouvrages bilingues spécialisés qui font autorité des deux côtés de l’Atlantique : Dictionnaire de la police et de la pègre (Paris, La Maison du Dictionnaire, 1990), Dic­tionnaire du Renseignement et de l’Espionnage (Paris, La Maison du Dictionnaire, 2000) et Dictionnaire des Armes Légères et de Balistique (Paris, La Maison du Dictionnaire, 2009). Enfin, il a collaboré à l’élaboration de deux ouvrages collectifs publiés en Espagne sur le renseignement et la sécurité : Diccionario LID Diplomacia y relaciones internacionales (Madrid, LID, 2005) et Diccionario LID Inteligencia y seguridad (Madrid: LID, 2013). 
    Il a également publié Alan Ladd, héros fragile, préfacé par Jean Tulard, membre de l’Institut, aux Éditions Dualpha en 2009.
  • Macron et ses alliés centristes veulent faire exploser Les Républicains

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
    Comme le bulletin de réinformation en rendait compte hier, le nouveau président de la République a nommé Edouard Philippe Premier ministre. Ce dernier est chargé de composer le gouvernement, qui sera nommé aujourd’hui à 15 heures. Edouard Philippe est aussi chargé d’une mission très politique : faire exploser Les Républicains en suscitant le ralliement à Macron d’hommes politiques du centre droit.

    Philippe à peine nommé à Matignon, une vingtaine d’élus dits de droite ont lancé un appel à la collaboration

    Ces élus voient en la nomination d’Edouard Philippe un « acte politique de portée considérable ». Je cite leur communiqué : « Nos familles politiques de la droite et du centre doivent répondre à la main tendue par le président de la République ». Une forme d’impératif catégorique signé, sans surprise, par Nathalie Kosciusko Morizet, Franck Riester, Thierry Solère, ou encore Gérald Darmanin, ancien proche de Nicolas Sarkozy. Si Bruno Le Maire ne figure pas dans les signataires, ses récentes déclarations le placent sur une ligne similaire.

    Les Républicains ripostent et rappellent leur singularité

    Bernard Accoyer, secrétaire général du parti, a récusé la perspective d’une « coalition gouvernementale ». Il voit dans la nomination d’Edouard Philippe une « décision individuelle ». Il se contente de prendre acte de la nomination sans demander une exclusion du parti.

    Sur le fond, le projet politique défendu par François Baroin, chef de file des législatives, a été modifié par rapport à celui du candidat Fillon
    De quoi mettre l’accent sur les différences, par exemple sur le plan fiscal : Les Républicains veulent baisser l’impôt sur le revenu, comme le FN, alors que Macron veut augmenter la contribution sociale généralisée.

  • Gouvernement Macron : place aux jeunes du… 3e âge !

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    Pas moins de 16, oui 16, sur 21 dépassent les 50 ans !

    Pour leur premier gouvernement, notre jeune président de la République et notre (encore) jeune Premier ministre ont tenu leur promesse : ce sont les jeunes qui sont majoritaires ! Tout dépend où l’on place les curseurs « Jeunes » et « Vieux »… Nous sommes « tous vieux » par rapport à un plus jeune et « tous jeunes » vus par un plus vieux… J’ai moi-même 71 ans et ne me sens pas vieux… Donc, il est logique qu’à mes yeux, des hommes de 70 ans tels MM. Collomb et Le Drian paraissent « encore jeunes »…

    D’ailleurs, s’il y a 22 femmes et hommes au lieu des « 15 ministres tout au plus » » annoncés, cela est certainement dû à tous ces jeunes qui se pressaient à leur porte, les obligeant à repousser « un peu » les dates de « péremption ministérielle » ! S’agissant d’âge, pour rester galant, je tairai, parfois, le sexe dans ces statistiques.

    Sur les 22 membres, ou plutôt 21 – un(e) des ministres est exclu(e) faute de connaître son âge à l’heure où je rédige ce petit mot -, pas moins de 16 – oui, 16 – sur 21 dépassent les 50 ans ! Dont certains allègrement, et c’est parfait : cela prouve que les gens de… mon âge peuvent être encore suffisamment alertes pour être à la direction de mon pays ! C’est rassurant pour nous, les « p’tits vieux » !

    Et ces hommes plus âg… pardon, et ces hommes moins jeunes ne sont pas parmi les modestes secrétaires d’État : ce sont les trois seuls ministres d’État… Je peux donner leur âge sans écorner ma galanterie : il n’y a aucune femme… La première femme arrive juste après : bien que ministre des Armées, elle a — et c’est bien dommage — loupé d’une… marche le podium des ministres d’État !

    Les ministres d’État (mâles) ont :

    — 70 ans : il faut croire que Jésus conserve… Bien entendu, je respecte la laïcité de notre République : je parle du jésus qui fait la réputation de la charcuterie de Lyon ;

    — 62 ans : là, c’est la preuve qu’avoir un mode de vie écologiste ou -ique maintient en forme ;

    — et 66 ans : balancer tantôt sur le pied droit, tantôt sur le pied gauche, cela donne un certain rythme dansant permettant de conserver toutes ses possibilités physiques.

    À quel degré de jeunesse se situent les 21 membres ?

    Trois ont 70 ans. Trois 66 ans. Deux 62 ans. 

    Quatre 55/56 ans. Et quatre 51/52 ans.

    Parmi les jeunes, disons les moins de 50 ans, qui trouve-t-on ? Tiens, les deux ministres classés à droite ! Comme quoi, être conservateur, cela conserve ! L’aîné n’a « que » 48 ans : s’il tient deux ans, il sera dans la catégorie des « moins jeunes ». Et le second « de droite » est, lui, véritablement parmi les plus jeunes, sans guillemets. Et des « jeunes sans guillemets », il n’y en a que… trois, âgés de 33/34 ans. La mode aurait voulu que j’écrive « elle et ils » puisqu’il y a une jeune femme et deux jeunes hommes… N’oublions pas qu’entre 34 et 48 ans — restons galant en ne révélant pas son âge —, il y a une femme et, je le précise, une jeune femme car je ne voudrais pas qu’à la fin de l’envoi, elle touche… Telle une… guêpe !

    http://www.bvoltaire.fr/gouvernement-macron-place-aux-jeunes-3e-age/

  • Marion Maréchal Le Pen appelle de ses voeux l'union des droites

    6a00d83451619c69e201b8d283993a970c-200wi.jpgÀ 27 ans, Marion Maréchal Le Pen quitte la politique. Elle déclare dans un entretien très intéressant dans Valeurs Actuelles :

    "Je pense que la stratégie victorieuse réside dans l’alliance de la bourgeoisie conservatrice et des classes populaires. C’était la synergie qu’avait réussie Nicolas Sarkozy en 2007. Indéniablement, il y a des gagnants et des perdants de la mondialisation, une fracture territoriale, une France périphérique, une fracture mondialistes-patriotes, mais je crois que la droite traditionnelle et les classes populaires ont un souci commun, c’est celui de leur identité. Pas l’identité comme un folklore artificiel ou comme un musée qu’on dépoussière, mais comme un ciment social. L’identité, c’est ce qui nous donne le sentiment d’être un peuple, en dépit de lieux de vie différents, de modes de vie différents. Et ce ciment social a été brisé à plusieurs égards. L’enjeu essentiel de civilisation, à mon sens, est de savoir comment conserver, protéger, transmettre et vivifier ce ciment social. C’est là qu’intervient la question de l’école, de la transmission, de la culture, de nos traditions, de notre patrimoine, d’un certain mode de vie. Le philosophe François-Xavier Bellamy dit que l’avantage de la culture, c’est que c’est le seul bien qui se partage indéfiniment sans jamais léser personne. Si on s’attache à la transmission et à la vivification de la France, nation littéraire, nation philosophique, nation historique, à partir de là, on peut défendre ce ciment social et sauver le pays des fractures qui l’attendent."

    Elle a visiblement retenu les leçons métapolitiques de Patrick Buisson (elle déclare se reconnaître dans la "droite Buisson"). Et elle poursuit :

    "La question identitaire permet de transcender les clivages. Elle comporte une dimension abstraite, c’est vrai, avec des symboles, la Marseillaise, la devise, notre patrimoine républicain, et une dimension charnelle, notre terre, notre terroir, notre gastronomie, la pierre locale avec laquelle on construit sa maison. Ces deux dimensions sont complémentaires. Pour parler de stratégie, le souci commun de l’électorat de la droite conservatrice et de la France périphérique, qui n’ont pas le même rapport à la mondialisation, c’est le souci de la transmission de leur patrimoine matériel et immatériel. À partir de ce constat, on peut imaginer des passerelles pour les rassembler et apporter des réponses en commun.

    Mais le programme très libéral de Fillon était un repoussoir pour les classes populaires, et la sortie de l’euro de Marine Le Pen effraie la droite…

    Voilà pourquoi je parle de passerelles. Quand une partie de la France conservatrice défend le mariage et la filiation, elle défend aussi une partie de l’identité française avec une certaine idée des rapports humains basée sur le bien commun et l’intérêt du plus faible plutôt que sur la jouissance et l’envie de l’individu dans une liberté sans limite. C’est donc un combat identitaire, qui peut rejoindre le combat identitaire des classes populaires plus axé sur les questions liées à l’immigration et au multiculturalisme. Bien sûr, il peut y avoir des divergences économiques, mais les moteurs de vote sont essentiellement spirituel, culturel et identitaire : les masses ne bougent pas autour de l’économie. Ce qui relie ces deux électorats, c’est donc le conservatisme. Il peut s’agir de conservation de l’identité, d’un mode de vie, mais aussi du patrimoine, des entreprises, d’un modèle économique à défendre en régulant la mondialisation.

    Vous revendiquez-vous conservatrice ?

    Oui, car je défends la conservation de ce qui est beau et juste dans notre histoire, je souhaite conserver les leçons de nos expériences passées ainsi qu’une certaine vision de l’homme, de sa dignité, du refus de sa marchandisation, d’ailleurs partagée par une majorité de Français.

    Croyez-vous à la persistance du clivage gauche-droite ?

    Je pense que les courants de droite et de gauche continuent d’exister et de structurer la vie politique, car il y a des héritages philosophiques, culturels, des références et des logiciels qui continuent d’irriguer la vie politique française. C’est un clivage qui continue d’exister mais qui est inexact dans la structuration actuelle des partis. Pour caricaturer un peu, je reprendrais la phrase de l’historien Ghislain de Diesbach : « Il existe en France actuellement deux grands partis de gauche, dont l’un s’appelle la droite. » Pour être plus exacte, je dirais que les deux grands partis, Les Républicains et le PS, se retrouvent aujourd’hui dans un grand bloc centre droit, centre gauche en accord sur tous les sujets fondamentaux.

    L’union des droites reste-t-elle un de vos objectifs ?

    Ce qui est certain, c’est qu’aujourd’hui, cette union patriotique que j’appelle de mes vœux n’a pas de sens en prenant en compte les partis actuels : je ne vois pas comment le FN pourrait faire une alliance nationale avec Les Républicains au regard de la façon dont ils gouvernent et du logiciel qui est le leur.

    Et au regard du logiciel du FN, qui se situe à gauche sur de nombreux sujets, notamment en économie ?

    Ce qui reste possible, c’est l’union des hommes. Il existe aujourd’hui une zone blanche, entre certains courants chez Les Républicains, que je qualifierais de droite nationale conservatrice, Nicolas Dupont-Aignan, ceux qui sortent du champ politique, comme Philippe de Villiers, certains élus et cadres de la droite, et le FN. Dans cette zone blanche, il y a une recomposition à opérer, qui s’apparenterait à l’union de certaines droites. Mais sans doute pas avec cette droite des Républicains, qui est une droite reniée.

    Vous avez à de nombreuses reprises cité des personnalités de droite comme Henri Guaino, Jacques Myard, Pierre Lellouche, Alain Marsaud, Éric Ciotti, en disant que pourriez travailler avec eux. Si, demain, Laurent Wauquiez dirige Les Républicains, cela changera-t-il la donne ?

    Oui, un profil comme Laurent Wauquiez change la donne. Mais il faut voir ce qu’il fera de ce pouvoir ! Si c’est pour avoir un nouveau Sarkozy, ce n’est pas utile… Laurent Wauquiez est-il sincère ? Je ne sonde pas les cœurs et les reins. Est-il capable de mettre en place des alliances intéressantes ? Seul l’avenir le dira. Ce qui est sûr, c’est que, dans le paysage politique actuel à droite, il fait partie de ceux dont les déclarations laissent penser qu’on aurait des choses à se dire et à faire ensemble, je ne vais pas dire le contraire. Néanmoins, pour être honnête, je ne suis pas certaine que Laurent Wauquiez mènerait spontanément cette politique au conseil régional s’il n’y avait pas un groupe FN aussi fort, devenu incontournable électoralement. La présence du FN contraint la droite à mener une certaine politique et à se remettre en question. La réalité, c’est que la droite a été sous la coupe psychologique de la gauche pendant des années et que le poids du FN la force aujourd’hui à se repositionner.

    Pourquoi la tentative de structurer une droite “hors les murs”, à mi-chemin entre Les Républicains et le FN, a-t-elle échoué politiquement ?

    Elle ne pouvait marcher que dans l’optique d’être une passerelle entre la droite et le FN, or Les Républicains ne sont pas suffisamment en difficulté électorale pour accepter de bouger. La droite a une clientèle électorale, notamment chez les personnes âgées, qui lui reste très fidèle, lui permettant de survivre, en l’empêchant d’envisager cette recomposition. Les choses seront peut-être différentes dans dix ans. La génération qui vient a déjà mis un bulletin FN dans l’urne, elle est complètement décomplexée, plus du tout sensible à la diabolisation, n’a pas baigné dans le rêve européen et n’a rien à perdre. Dans les dix ans qui viennent, les cartes seront totalement rebattues…

    Dans deux quinquennats elle sera toujours plus jeune qu'Emmanuel Macron aujourd'hui....

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html