Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Avec le SIEL, Karim Ouchikh entre en résistance contre Macron. Cap sur les législatives : à droite !

  • Concours de lèche médiatique après l’élection d’Emmanuel Macron

    Macron-léchage-médiatique-600x322.jpg

    L’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République a été suivie par un déferlement de lèche médiatique. Tel est du moins l’avis de Jean-Yves Le Gallou dans cette édition d’I-Média, diffusée vendredi dernier sur TV Libertés.

    A 1:37 Macron président : concours de lèche médiatique ! 

    Déroulez-le tapis rouge pour le nouveau président Macron ! Les journaux célèbrent le « kid », le « président aux 39 ans », et TF1 diffuse Les Coulisses d’une victoire au lendemain des résultats. Le reportage, réalisé par Yann L’Hénoret, résume 200 jours de campagne du nouveau président. Les séquences s’enchainent par ordre chronologique mais sans commentaires ni voix off. C’est l’heure de saluer le travail des soldats de la propagande.

    A 12:19 Le zapping d’I-Média 

    Polémique à Orange, la ville dirigée par Jacques Bompard, dans le Vaucluse,après qu’une électrice s’est plaint d’avoir dû retirer son voile pour voter. Pourtant, l’assesseur est dans l’obligation de contrôler l’identité des votants et la loi française impose d’avoir le visage découvert sur les photos de pièces d’identité.

    Jacques Seguela exprime son mépris de la « France des champs » dans l’heure des pros sur CNews : « La France des villes est plus avancée, puisque c’est à la France des villes d’indiquer la nouvelle société. »

    A 22:45 Période de silence pré-électoral : la grande escroquerie 

    « Macron leaks » : les médias interdits de diffuser les données issues du piratage de l’équipe d’Emmanuel Macron. La raison ? La période de réserve électorale imposant un silence médiatique à quelques heures du scrutin. En fait, les médias ont utilisé cette règle pour servir leur idéologie.

    35:09 Les tweets d’I-Média

    Médiapart, Charlie Hebdo, Buzzfeed interdits d’accès à la soirée électorale du Front national lors du second tour. Les Inrocks et Libération s’indignent et décident de boycotter la soirée. De son coté, le parti « En marche » a refusé l’accréditation des médias « Russes » RT et Sputnik.

    40:14 Portrait piquant 

    Nicolas Faure dresse le portrait du journaliste Jean-Michel Apathie, le journaliste de gauche qui se veut « neutre ».

  • Les PME oubliées du nouveau président : révélateur

    6a00d83451619c69e201bb099bac5c970d-250wi.pngLe président de la Confédération des petites et moyennes entreprises n’était pas invité à la passation de pouvoirs dimanche à l’Elysée, alors que tous les autres partenaires sociaux étaient présents. François Asselin indique :

    "L’Élysée explique que c’est un oubli. Que dans le flot de choses à faire, il y a eu un raté sur les listes… Il n’empêche, c’est assez révélateur. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que la CPME est oubliée : en 2013, lors des premiers vœux de François Hollande, mon prédécesseur Jean-François Roubaud a été lui aussi oublié. Je n’en déduis pas que les PME sont la cinquième roue du carrosse mais cet oubli ne rassure pas les dirigeants de TPE et de PME. Ils demandent à voir la « culture PME » du Président, qui a surtout côtoyé les grandes entreprises et le monde de la finance. Cet incident est fâcheux… [...]

    Il faut soigner les PME, créer un choc de confiance pour que les patrons de PME et de TPE embauchent… Dans un premier temps, nous tenons à échanger sur les freins à lever pour créer de l’emploi. Plusieurs mesures qui ne coûteraient pas 1 euro sont possibles et seraient de vraies avancées pour nous. Par exemple, tout ce qui concerne la sécurisation de la rupture de travail. Bien entendu, il y a la barémisation des indemnités prud’homales que les employeurs attendent, mais on peut aussi revoir les délais de contestation d’un licenciement. Aujourd’hui en France, le salarié dispose de trois ans pour contester, contre trois semaines en Allemagne. On pourrait peut-être trouver un équilibre en le fixant à quelques mois... Enfin, souvent, les employeurs se font attaquer en matière de droit du travail parce que la forme l’emporte sur le fond : il suffit que vous n’ayez pas respecté un délai, que vous ayez mal rédigé un formulaire pour être sanctionné… Je rappellerai aussi au Président que la géographie électorale vaut aussi pour les entreprises : si les TPE-PME en lien avec la mondialisation ou encore celles qui sont proches des métropoles tirent leurs épingles du jeu, les autres souffrent et ont le sentiment d’être délaissées. Et je plaiderai pour une réforme de temps long, en demandant une loi de programmation pour les TPE-PME, à horizon fin 2017-début 2018, dans laquelle il y ait des réformes fiscales, réglementaires, sociales, qui donneraient un cadre stable pour les années à venir. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La nocivité de l’impôt sur les successions

    Alors que les élections présidentielles approchent, la question de la fiscalité constitue l'un des sujets importants dont il faut débattre. Les différents candidats, de Mélenchon à Le Pen, en passant par Hamon, Macron et Fillon, ne remettent pas en cause, en tout cas les droits de succession et rien dans leurs programmes, ne laisse apparaître quelque assouplissement significatif dans ce domaine. Mous le savons, la fiscalité a été utilisée depuis Longtemps à des fins idéologiques, bien plus qu'au financement des fonctions régaliennes de l’État. Or la fiscalité a pour but de financer l'État et les pouvoirs publics. Mais elle a pour caractéristiques d'être prélevée de force et, de ce fait, constitue une violence faite à la personne. Pour cette raison, elle nécessite d'obtenir le consentement des personnes. Cet impératif de consentement a d'ailleurs toujours été à l'origine de la création d'assemblées, et plus largement du système parlementaire. Tel a été historiquement le rôle premier de ces dernières. La Grande Charte de 1214 en Angleterre avait cette origine : les féodaux devaient consentir à l'impôt décidé par le roi. Sous l'Ancien Régime, en France, la réunion des États généraux avait pour objectif premier l’établissement de la fiscalité et c'est parce que la royauté était en difficultés budgétaires que la décision fut prise de convoquer les États généraux en 1789. Il est évident que le système démocratique que nous subissons ne permet pas aux populations d'exprimer leur consentement, sauf à dire qu'en absence de révolte et de révolution aboutissant au renversement d'un régime qui, à défaut de bien gouverner sait bien se défendre, le dit consentement est obtenu. Et que dire des fiscalités locales dépendant de potentats locaux soucieux de préserver leur clientélisme

    Qu’est qu’une fiscalité juste ?

    Mais indépendamment de ce consentement ? la fiscalité doit être juste. Pour cela, elle doit, au préalable correspondre au juste État, c'est-à-dire à l'État conçu subsidiairement, celui chargé du bien commun national, bien supérieur, dans les tâches qu’il est seul à pouvoir effectuer à l'exclusion de toutes les parties constitutives de l'ensemble et qui sont sa raison d'être.

    Cela limite par nature l'ampleur de la taxation fiscale. Le fonctionnement économique d'une nation, d'où découlent les moyens de sa puissance, repose sur sa capacité à produire des richesses réelles, à accumuler du capital productif, à développer l'esprit d'entreprise et d'invention ou à lui permettre de s'épanouir librement.

    La Richesse nationale dépend de celle des familles, des personnes, ce qui suppose que celles-ci doivent disposer librement de leurs biens et bénéficier de la sécurité relative à leur propriété.

    Néanmoins, dans l'interaction permanente liant les parties et le Tout, il est clair que les parties doivent une contribution au Tout sans lequel elles ne seraient pas.

    Mais compte tenu de la définition subsidiaire - ou de suppléance - de l'État retenue, l'impôt ne doit porter que sur le subsidiaire, que sur ce que le Tout est seul capable d'assurer pour le plus grand bien des parties, la forme du Tout, identifié à la nation, étant l’État.

    En ce sens, l'impôt ne doit avoir pour objectif que d'assurer le financement des pouvoirs publics exerçant leur fonction subsidiaire ou fonction de suppléance.

    Dans la mesure où tout prélèvement par voie d'autorité a un effet perturbateur sur l'économie, un système fiscal efficient doit drainer les fonds souhaités en ayant une incidence aussi faible que possible sur les modes de production, d'accumulation et de consommation. Il en résulte que l'impôt se trouve dès lors dévoyé de sa raison d'être lorsqu'il est utilisé à des fins d'idéologie sociale et politique.

    Lorsque l'impôt sombre dans un orgueil interventionniste, faisant en sorte que l'État se substitue aux hommes et veille à tout régenter, alors nous entrons dans un système totalitaire dont l'effet majeur est d'aboutir à l'asphyxie de la société, ce qui suffit à le rejeter. Une des causes de la ruine de Rome au IV siècle, réside dans sa fiscalité spoliatrice. En outre, cette emprise totalitaire de l'État aboutit à ne plus respecter le droit des personnes car les services d'un tel État finissent par s'immiscer dans la vie des personnes et des familles. Il se fait réformateur des mœurs, s'introduit dans la famille et la nie dans une certaine mesure : cela n'est pas fortuit car il s'agit d'une volonté conforme à l'esprit maçonnique qui veut détruire la famille, obstacle entre l'individu et l'État. Bien sûr, une telle institution naturelle consubstantielle à l'humanité ne peut être détruire immédiatement et il est nécessaire de procéder par étapes. Ce faisant, l'État maçonnique que subit la France depuis deux siècles défait ce qui est au-dessus de lui et antérieur à lui et sans lequel il n'existerait pas.

    C'est ici qu'il est nécessaire de distinguer la fiscalité servant au fonctionnement de l'État et des pouvoirs publics, des questions de financement de l’assurance sociale de la nation, mais aussi de la fiscalité indirecte servant à assurer le fonctionnement de services publics comme l'entretien et le développement de la voirie qui ne constitue dans ce cas que la rémunération d'un service commercial rendu.

    L’impôt sur les successions, illégitime et contre-productif

    De tout cela, il apparaît qu'un impôt, l'impôt sur les successions (tout comme celui sur la fortune) est illégitime. Mais il est aussi contre-productif. C'est ce que nous devons analyser.

    Le capital et le patrimoine acquis par une personne relèvent de sa propriété en tant qu'extension de sa personne, et il doit être libre d'en disposer. Ils relèvent du fruit de l'effort de celui qui lésa créés et ce dernier doit à ce titre en disposer selon sa volonté. À travers sa succession, l'être humain dispose de la possibilité de projeter l'œuvre de son existence dans l'avenir, selon ses souhaits, dans le flux de la continuité de la société qui est le fruit conjoint du passé, du présent et de l'avenir, à savoir les morts, les vivants et ceux à naître.

    L'accumulation du patrimoine et plus largement du capital sur plusieurs générations est un fondement de la prospérité et du progrès dessoudâtes humaines : lorsque les sociétés sont nivelées à chaque génération, elles stagnent comme le montrent les sociétés primitives tribales régies de cette manière. Cela revient à dire qu'il est bénéfique pour les héritiers de les priver de leur héritage. Or c'est l'accumulation de capital qui favorise la prise de risques et l'innovation dans l'économie. On ne peut pas élever le niveau de vie en spoliant régulièrement les gens.

    L'accumulation sert le bien commun de la communauté, garantissant l'accumulation de capital sur plusieurs années nécessaires pour lancer de grandes entreprises. C'est très souvent parce qu'il est assuré de la protection de son patrimoine dans la durée et au-delà de sa propre vie que l'être humain peut se lancer dans des œuvres de long terme, assuré qu'il est de transmettre aux générations futures les moyens d'une accumulation inter générationnelle dont il est déjà lui-même, d'une manière ou d'une autre, le bénéficiaire.

    Les opposants à cette garantie de la propriété font valoir que la succession constitue, pour les héritiers, un revenu ou un bénéfice indu, qui échappe à la taxation commune. Cet argument ne tient pas lorsque le capital est imposé au titre de revenu ou encore d'impôt sur la fortune comme c'est le cas dans les présentes sociétés dites « démocratiques ».

    En fait, c'est l'envie, la jalousie qui se trouvent à l'origine de la volonté de taxer les successions et les patrimoines. Les successions seraient réputées n'être pas méritées par leurs bénéficiaires. Dans une société où le désir d'égalité l'emporte, où l'envie devient le ressort inavoué - de l'action politique, tout se passe comme si la paix sociale était assurée en frappant les héritiers pour apaiser l'envie de ceux qui n'héritent pas.

    Des arguments fallacieux

    Quant à l'argument selon lequel les bénéficiaires des successions ne les méritent pas, faisant ainsi de l'État l'héritier naturel, il revient à légaliser le vol car l'État n'a aucun droit à s'emparer du bien des particuliers. Il nie la légitimité des souhaits du défunt de disposer de ses biens accumulés par son travail.

    Invoquer « l'égalité des chances » pour spolier les héritiers d'une succession, autrement dit en dissipant les patrimoines par l'impôt, ne changera rien aux inégalités existant dans la société dans la mesure où les milieux sociaux, les pratiques familiales, les niveaux culturels étant différents d'une famille à une autre, il subsistera toujours des êtres bénéficiant d'un quelconque avantage. De même, il est impossible d'empêcher que l'écheveau des relations humaines et sociales privilégient telle ou telle personne par rapport à telle autre et favorisent la vie de l'une par rapport à l'existence de l'autre. Mais, plus encore, lorsque l'on parle d'égalité, il faut remarquer que c'est dans un monde ou l'idée de taxer les patrimoines domine, que les inégalités de fortunes se font chaque jour plus grandes et que les plus grandes fortunes acquièrent dans le pouvoir d'État une puissance qui conduit à leur inféoder cet État, le transformant en oligarchie. Or, si parmi les fonctions de l'État figure celle de protéger la propriété, il a aussi pour rôle d'empêcher que des intérêts particuliers - notamment ceux constitués par des personnes très fortunées - n'imposent leur pouvoir.

    L'État invoque aussi la « capacité contributive ». À l'origine cette notion avait pour objectif d'éviter que la pression fiscale soit telle qu'elle devienne insupportable. De nos jours, elle a été inversée et signifie aujourd'hui une ponction arbitraire des revenus et des fortunes des contribuables établi en fonction unique des besoins d'un État obèse.

    Il est fréquent que l'on place devant l'œil des caméras les frasques de tel riche héritier. En fait, à bien observer, ce genre de dilapidâtes du patrimoine hérité est relativement rare et nombreux sont au contraire les héritiers qui s'efforcent de faire fructifier le patrimoine reçu pour le développer et, à leur tour, ils se font les créateurs de nouvelles richesses. Dans la plupart des cas, l'héritier concourt au développement de la richesse nationale et se montre un travailleur acharné. Ajoutons que les gaspilleurs d'héritage contribuent au fonctionnement de la société par les flux financiers que leurs frasques entraînent. Les héritiers qui gaspillent les fonds hérités ne sont pas légion et leur dévergondage masque le comportement de ceux qui entretiennent et font prospérer le patrimoine qu'ils ont reçu de leurs parents et aïeux. Il est stupide décrire que les héritages diminuent la motivation et l'esprit d'entreprise de leurs bénéficiaires. Le problème social provoqué par les inégalités de fortunes relève d'une autre question : celle du partage de la richesse produite, à savoir de la part du chiffre d'affaire consacré à la rémunération de la main d'oeuvre et celle réservée aux actionnaires, aux détenteurs de capital.

    Impôt inefficace

    L'impôt sur les successions influe directement sur les incitations à épargner. Un impôt de spoliation qui conduit à un transfert de fortune et qui réduit la valeur en capital d'un patrimoine est contraire au développement de la prospérité générale. Cela concerne bien sûr la prospérité matérielle mais aussi la prospérité culturelle et morale. Les incitations à l'épargne et à l'accumulation du capital en vue de créer de nouvelles richesses sont diminuées puisqu'il n'y a plus moyen alors de se projeter dans le futur.

    Le sordide lié à cet impôt apparaît en plus lorsqu'il s'agit d'évaluer les biens meubles dans les moindres détails et d'aboutir à ce qu'un héritier soit contraint de vendre tel ou tel objet - voire tel bien immobilier - familial pour payer la succession alors qu'un tel objet a surtout une valeur sentimentale avant d'avoir un prix marchand. L'impôt successoral se réduit alors à une transaction financière et déshumanise l'héritage pour les personnes concernées.

    Cela est encore plus dommageable lorsqu'il s'agit d'une entreprise qu'il fout liquider pour payer les droits de succession lorsqu'aucune dis-position n'a été prise pour éviter une telle issue.

    Dans le cas de propriétaires de châteaux, souvent au sein des familles depuis nombre de générations, l'entretien d'une telle bâtisse coûte des fortunes et grever à chaque génération cette propriété d'une taxe revient à empêcher son entretien et à aboutir à cette extrémité qui consiste à le vendre au profit souvent d'étrangers qui ont l'avantage de ne pas être soumis à un tel impôt

    L'héritage est une institution de transfert de savoir et de valeurs : la propriété est étroitement liée à la responsabilité que l'héritier se met en honneur d'assumer, tout d'abord par respect du testateur et ensuite parce qu'il veut continuer son œuvre.

    Le volume des recettes fiscales liées à l'impôt sur les successions est de l'ordre de 5 à 6 pour cent de l'ensemble des recettes fiscales. C'est donc marginal. Les successions n'ont donc guère d'impact sur les finances publiques. En Suisse, l'impôt sur les successions et les donations représente 1 milliard de francs soit 1,5 % de la totalité des recettes fiscales cantonales.

    La propriété, base de propriété, base de la richesse économique nationale

    Trois théories sont habituellement énoncées pour justifier l'impôt sur les successions :

    - la théorie de la redistribution selon cette conception, la raison d'être de l'impôt sur les successions découlerait de son effet redistributif des plus riches aux moins riches.

    - le droit partagé de l'État à l'héritage selon cette théorie, l'État hériterait aussi car les collectivités publiques assumeraient de plus en plus de tâches pour l'individu, lesquelles étaient assumées par les liens familiaux et non par l'État.

    - la théorie de la capacité contributive : cette conception s'applique aux bénéficiaires qui sont enrichis par l'héritage. Leur capacité contributive plus élevée justifierait leur imposition si la fortune découlant d'une activité lucrative est imposée, cela devrait être encore davantage le cas pour une fortune obtenue sans peine, sinon «par hasard».

    Aucune n'est satisfaisante. Nous savons que le rôle de l'impôt n'est pas de jouer au justicier. La seconde théorie se rattache à la précédente. Et les tâches sociales sont financées par les taxes et prélèvements de sécurité sociale. La théorie de la capacité contributive aurait quelque intérêt mais elle signifie une double imposition, les biens du défunt ayant déjà été imposées au cours de sa vie, soit par les taxes du type TVA, impôts fonciers etc.

    En Allemagne, pour empêcher l’émigration des héritiers, il existe un impôt sur l’émigration qui essaie d'imposer les successions des ressortissants jusqu'à 5 ans après leur départ. Ainsi, un impôt amène un autre impôt et très vite à des restrictions sur la liberté de mouvement des personnes. L'héritage intégral et bien ordonné est une condition de la stabilité et de la paix sociales. Une économie prospère exige une constance de relations car elle ne peut avoir de succès qu'en opérant sur de longues périodes. L'absence de continuité mène à des dommages imprévisibles. L’économie a besoin d'un cadre excluant le recours à la violence. Cela requiert un système de garantie de la propriété.

    Lorsque la jalousie, l'envie, la convoitise des biens d'autrui l'emportent sur toute autre considération, nous glissons inévitablement vers une société de spoliation mais aussi vers une société égalitaire, dû moins pour ceux qui ne peuvent ou ne savent pas échapper aux législations qui en sont inspirées. Or, du point de vue économique, les sociétés égalitaires sont des sociétés qui stagnent. Le modèle sociétal égalitaire est celui des sociétés primitives qui ne peuvent connaître aucun progrès économique car il n'y a pas de possibilité d'accumuler quelque capital qui permettra à ses détenteurs d'assurer la création d'activités économiques importantes, d'activités entrepreneuriales. Cela, d'autant plus que celui qui réussirait quelque affaire se verrait aussitôt privé du fruit de son travail, il est donc économiquement improductif, destructeur de développer une telle fiscalité de spoliation. C’est contraire à l'intérêt bien compris d'une nation.

    Mais cet impôt relève d'un postulat celui selon lequel l’État est propriétaire de tous les biens et ne les accorde à ses ressortissants qu'à titre d'usufruit. C'est l'inversion et la perversion de l'ordre naturel. Pour conclure présentement, l'impôt sur les successions est la négation du droit de propriété, faisant en sorte que ce qui est réputé vous appartenir de votre vivant appartient en fait à l’État, votre mort étant le révélateur de cette réalité. Certes, si la propriété appelle des droits, elle fait naître des devoirs et la puissance publique ne peut pas ignorer le comportement de propriétaires qui détruiraient ou aliéneraient irrémédiablement des patrimoines d'importance nationale.

    Mais avec la spoliation des patrimoines, il se produit une rupture de transmission dans la chaîne des générations. Ainsi, l'impôt sur les successions - comme l'ISF qui relève du même procès - traduit la volonté de l’État de déposséder les gens, lentement, mais sûrement, en quelques générations. Les loges maçonniques en sont à l'origine. Un Jean Jacques Servan-Schreiber disait dans les années 1970 qu'un patrimoine devait être liquidé en trois générations.

    Dans l'intérêt de chaque nation, il faut préserver la propriété qui est le fondement de la stabilité d'une société et adopter une fiscalité qui consolide ce fondement au lieu de le détruire.

    André Gandillon, Président des Amis de Rivarol - Rivarol du 27 avril 2017

  • Président Macron : pourquoi les Français sont morts

    francais_morts_macron.jpg

    Le ministre de Hollande vient de se faire élire. Les Français ne se souviennent de rien. D’ailleurs ils sont à 90% pro-Obama (20% pro-Poutine), et 70% pro-Merkel (13% pro-Trump). Cela vient de sputniknews.com.

    Sur les Français grâce à Le Bon ou Céline je sais à quoi m’en tenir, minorité à part (nous sommes pour les minorités !). Au moment des attentats (je ne sais plus lesquels), j’écrivais ceci sous un pseudonyme.

    « Évitons de commenter le golpe d’Erdoğan ou les attentats (les tueries, plutôt, non ?) ; félicitons Le Figaro, qui explique que les terrasses (ces terrasses qui exaspéraient tant Ortega Y Gasset) sont à nouveau pleines à Nice ; et François Hollande, qui remonte déjà dans les sondages.

    Et lisons Voltaire sur la Turquie :

    « Pendant cette conversation, la nouvelle s’était répandue qu’on venait d’étrangler à Constantinople deux vizirs du banc et le muphti, et qu’on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. Pangloss, Candide et Martin, en retournant à la petite métairie, rencontrèrent un bon vieillard qui prenait le frais à sa porte sous un berceau d’orangers. Pangloss, qui était aussi curieux que raisonneur, lui demanda comment se nommait le muphti qu’on venait d’étrangler. Je n’en sais rien, répondit le bonhomme, et je n’ai jamais su le nom d’aucun muphti ni d’aucun vizir. J’ignore absolument l’aventure dont vous me parlez ; je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement, et qu’ils le méritent ; mais je ne m’informe jamais de ce qu’on fait à Constantinople ; je me contente d’y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. »

    Et je citerai, après Voltaire, le brillant contributeur anonyme du site crises.fr. Voici ce qu’il écrit, plus malin que ceux qui gueulent contre le terroriste de service ce soir-là :

    « Mais plus choquant encore, il expliquait qu’on s’y “habitue”, et que si aujourd’hui tout le monde met un petit mot touchant sur profil Facebook, même si c’est parfaitement inutile voire contre-productif, au fur et à mesure du temps les gens “intègrent” ces faits comme faisant partie du paysage quotidien, et élèvent leur niveau de tolérance. […] Après tout, si ce n’était pas le cas, on aurait des manifestations plus importantes que pour la loi travail pour sortir de l’Otan, arrêter de soutenir Daesch etc… et pourtant, tout le monde s’en contrefout. […] Donc, demain, ce sera 1 attentat par mois au lieu d’un tous les 6 mois et 1 par an auparavant. »

    En attendant un par semaine.

    Je voulais aussi citer Dostoïevski après ce lecteur moins hébété que la moyenne, qui a compris que les Français se laissent tuer parce que les Français sont déjà morts, pour reprendre le titre d’un film célèbre ; 80 % d’entre eux environ sont morts en tant que Français et en tant qu’individus ; et c’est pour cela qu’ils rééliront Hollande ou qu’il éliront le vieux Juppé, qui fera la guerre à la Russie, à la Syrie et à l’Irak – en attendant la Chine – pour plaire à son sponsor américain.

    C’est dans Souvenirs de la maison des morts (Dostoïevski) :

    « L’homme est un animal vivace ! on pourrait le définir : un être qui s’habitue à tout, et ce serait peut-être là la meilleure définition qu’on en ait donnée. »

    Car on peut vivre en enfer et s’y habituer ; on en fera même payer l’entrée au bourgeois, a dit Léon Bloy.

    http://www.voxnr.com/9001/president-macron-pourquoi-les-francais-sont-morts

  • « Avancez vers l'arrière s'il vous plaît ! » : de l'urgence de lire Kolakowski

    1507658596.png

    C'est un très bel article qu'écrit ici Eugénie Bastié [Figarovox, 10.05] ; de profondes réflexions qu'elle livre et qui nous rappellent, d'ailleurs, ce que, sur les mêmes sujets,  nous avons lu ou entendu venant de Jean-François Mattéi, autre grand philosophe qui ne dédaignait pas l'étude de ses confrères philosophes est-européens, que nous l'avons souvent entendu citer, puisqu'il nous fit la faveur de son amitié. Les grandes oppositions qu'Eugénie Bastié évoque ici - et qu'elle tente de résoudre à l'instar  de Lesdek Kolakowski - prennent, nous semble-t-il, un intérêt particulier pour nous autres Français qui sortons d'un temps de débats électoraux qui auraient dû en traiter et l'ont fait fort médiocrement. On sait queLafautearousseau suit avec attention les publications d'Eugénie Bastié, jeune journalite et auteur d'une notable qualité.  LFAR   

    LECTURE : Divers articles de l'écrivain polonais sont publiés sous le titre « Comment être socialiste + conservateur + libéral ». Une synthèse stimulante à l'heure où les traditions politiques inassumées sont devenues des invectives.

    « Libéral ! » « conservateur ! » «socialiste ! » : dans cette campagne où l'insignifiance l'a disputé au tout communicationnel, les traditions de pensée politique sont devenues des invectives, qu'on se jette à la figure, ou dont on se distancie avec un dégoût manifeste. Se plonger dans Comment être socialiste + conservateur + libéral (Belles Lettres) , un recueil d'articles de Lesdek Kolakowski publiés dans la revue Commentaire entre 1978 et 2008 permet de se distancier des apostrophes. Méfiez-vous du titre : il ne s'agit pas d'un best-of des meilleures mesures de gauche et de droite, d'une synthèse programmatique pour le Modem, mais d'une formidable méditation sur l'identité européenne et la démocratie.

    Lesdek Kolakowski, né en 1927, fut dans sa jeunesse un marxiste orthodoxe. Il devint ensuite « révisionniste », puis rompit définitivement avec le marxisme, avant de quitter la Pologne en 1968. Horrifié par ses dérives liberticides, il puisa dans le christianisme les fondements d'une résistance à l'utopie communiste. Plus particulièrement dans l'idée de « péché originel » qui postule la finitude humaine et l'impossibilité d'un salut de ce monde. Il trouva dans la sagesse chrétienne les limites indispensables à l'éternelle tentation prométhéenne. Il ne s'est jamais converti, même s'il a été proche de Jean-Paul II. Son christianisme est avant tout intellectuel. « Le christianisme fait partie de notre héritage spirituel commun, au point qu'être absolument non chrétien signifierait être exclu de cette culture. » écrit- il en 1974. Dans son célèbre article « Les illusions de l'universalisme culturel », il explique les liens qui unissent christianisme, universalisme et identité européenne, avec une maestria toute ratzingerienne : « C'est la tradition de l'enseignement chrétien de nous protéger contre les dangers qui nous menacent : la confiance folle en notre perfectibilité infinie et le suicide. Dans ses courants majeurs, le christianisme s'est toujours opposé à l'esprit millénariste qui surgissait à ses marges et dont l'explosion spectaculaire a eu lieu lorsqu'il a pris la forme antichrétienne.» Le communisme est l'hérésie d'un christianisme qui s'impatiente. Mais un universalisme généreux qui se paye de mots, l'est tout autant.

    La civilisation européenne est supérieure parce qu'elle doute

    Dès lors, pour Kolakowski, la force de l'Europe, c'est qu'elle est la seule civilisation qui assume sa propre critique. Son universalisme est inquiet, son identité est inachevée, sa destinée est de douter.

    « Nous n'avons pas le choix entre la perfection totale et l'autodestruction totale : notre destin temporel, c'est le souci sans fin, l'inachèvement sans fin. C'est dans le doute qu'elle entretient sur elle-même que la culture européenne peut trouver son équilibre spirituel et la justification de sa prétention à l'universalité ».

    Cela n'incombe pas de tomber dans le relativisme, bien au contraire : le doute est pour Kolakowski la marque certaine d'une supériorité qu'il faut assumer. Affirmer l'égalité des cultures, des valeurs et des civilisations, c'est trahir l'esprit européen. « L'universalisme culturel se nie s'il est généreux au point de méconnaître la différence entre l'universalisme et l'exclusivisme, entre la tolérance et l'intolérance, en soi-même et la barbarie ; il se nie, si pour ne pas tomber dans la tentation de la barbarie, il donne aux autres le droit d'être barbares ».

    La synthèse que propose Kolakowski n'est pas molle mais exigeante. Au conservateur, Kolakowski emprunte son refus de l'utopie (« il n'y a pas en histoire, de happy end »), et l'idée qu'il y a une permanence de la nature humaine. Au libéral, il prend son souci de l'initiative individuelle et l'attachement à favoriser la création. Au socialiste enfin, son refus d'une société dirigée uniquement par la recherche du profit, et l'idée selon laquelle l'économie doit être soumise à « d'importants contrôles sociaux ». On pourrait y voir une célébration un peu surannée de la social-démocratie. Kolakowski lui-même est conscient du manque d'attrait des doctrines trop raisonnables : « L'ennui, avec la social-démocratie, c'est qu'elle ne contient aucun des excitants produits idéologiques que les mouvements totalitaires - communistes, fascistes ou gauchistes- offrent à une jeunesse affamée de rêve. »

    Le politique est impuissant à faire le bonheur de l'homme

    Plutôt qu'un appel à la modération, nous préférons retirer de ces pages un éloge de la complexité, qui nous invite à nous délivrer des simplismes et des manichéismes offensants pour l'intelligence. La vraie leçon de Kolakowski, celle qu'il tire de la théodicée chrétienne (qui fait du mal la condition de l'existence d'un Dieu d'amour) et de l'expérience communiste (qui fait du Bien la justification des moyens les plus infâmes), c'est que le politique est impuissant à faire le bonheur de l'homme. « Avancez vers l'arrière s'il vous plaît ! Telle est la traduction approximative de l'injonction que j'entendis un jour dans un tramway de Varsovie. Je propose d'en faire le mot d'ordre d'une Internationale qui n'existera jamais. » Il ajoute : « Elle n'existera jamais parce qu'elle ne peut promettre aux gens qu'ils seront heureux ».

    Des mots qui résonnent avec ceux de Régis Debray, auteur d'un roboratif essai sur l'américanisation de l'Europe : « Il n'y a pas de bonheur en politique. Mais Macron vient d'un monde où la poursuite du bonheur doit figurer dans la Constitution. ». L'Amérique contre Kolakowski. Le parti du « cool » contre celui de l'inquiétude.  

    Comment être socialiste + conservateur + libéral - Credo, Leszek Kolakowski, Les Belles Lettres, 192p, 13.90 €

    Journaliste - Sa biographie
  • Samedi 20 mai, Grenoble, réunion d'Alexandre Gabriac avec Alain Escada

    18491766_1034000533366438_284178977380827182_o.jpg

    Candidature d'Alexandre Gabriac cliquez ici

  • Une présidentielle pas si perdue que cela ?

    Par Michel Geoffroy, essayiste ♦ Dans Polémia, il y a polémique. Cela signifie confrontations de points de vue. Voici celui de Michel Geoffroy. L’essayiste de Polémia tire ici  5 leçons positives d’une élection présidentielle marquée par la victoire de Macron, Le petit prince des médias.
    Polémia

    La victoire d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle du 7 mai 2017 déçoit, bien sûr, les patriotes de conviction. Et comme toujours les critiques fusent contre l’adversaire malheureux : Marine Le Pen, son équipe de campagne et sa stratégie.

    Les Grecs auraient accusé les Dieux, les Romains, la Fortune. Mais en France, on est toujours coupable de perdre. Vae Victis !

    On retiendra cependant cinq enseignements de cette élection présidentielle qui devraient nuancer le « noircissisme » ambiant.

    1) D’abord on ne doit pas oublier que la victoire d’Emmanuel Macron résulte d’une mobilisation sans précédent de l’oligarchie en sa faveur :

    Médias, institutions, puissances d’argent, patronat, lobbies, classe politicienne, chefs d’Etat étrangers, Union européenne. Du jamais vu en France depuis la Libération ! Et à vrai dire du jamais vu dans le monde occidental !

    Le Forum de Davos de janvier 2017 nous avait prévenus : pour éviter un nouveau Brexit ou l’élection d’un nouveau Donald Trump en Europe, il fallait un meilleur contrôle de la « qualité de l’information », donc une plus grande propagande. C’est exactement ce qui s’est passé au service d’Emmanuel Macron. La présidentielle de 2017 a ainsi permis de s’attaquer ouvertement à la liberté de diffusion de l’information pluraliste, c’est-à-dire à la liberté d’expression tout simplement. Donc à la démocratie.

    La victoire d’Emmanuel Macron incarne pour cette raison, non pas le « pari gagné d’un couple » (*) comme nous le serinent les médias serviles, mais le retour des candidats officiels du Second Empire confisquant l’expression démocratique à leur profit, mais à la puissance mille.

    Face à un tel déploiement de pouvoir, d’argent, de pressions et de propagande, que Marine Le Pen rassemble près de 11 millions de voix au second tour ne semble donc pas une mince performance.

    2) Malgré toutes les critiques que l’on peut toujours formuler sur sa stratégie ou sa communication, Marine Le Pen a réussi à dédiaboliser le courant populiste et identitaire.

    Si le second tour a conduit, comme il fallait s’y attendre, à un « front républicain » contre elle, il ne s’est pas accompagné d’une diabolisation outrancière ni efficace comme dans le passé. En clair, il ne fonctionne plus. Si Marine Le Pen n’a pas réussi à faire un meilleur score au second tour cela tient avant tout à son positionnement sur l’euro, dissuasif pour beaucoup de Français, sans même évoquer les milieux économiques.

    Croyant surfer sur le Brexit, Marine Le Pen a effectivement commis l’erreur de faire de la politique monétaire – sujet abscons au plus grand nombre – un axe majeur de sa communication politique. Mais elle a, par contre, incontestablement réussi à désenclaver politiquement et moralement le courant patriote et identitaire. Ce qui rouvre le champ des opportunités politiques.

    3) L’élection présidentielle consacre l’élimination des partis politiques institutionnels, de droite comme de gauche, des Républicains au Parti Socialiste, dès le premier tour avec notamment un très mauvais score de Benoît Hamon.

    Ce que les médias nomment pudiquement une « recomposition du paysage politique » correspond en réalité à son explosion pure et simple. Une explosion que les patriotes avaient prévue et souhaitée.

    La débandade pitoyable des politiciens « de la droite et du centre » se ralliant à Emmanuel Macron, inaugurée par François Fillon lui-même dès 20h15, après avoir perdu l’élection imperdable, achève en outre de discréditer cette famille politique.

    Elle ouvre par là même la possibilité d’une recomposition à droite.

    4) L’élection présidentielle s’est progressivement focalisée autour de l’opposition entre les patriotes et les mondialistes,

    même si Emmanuel Macron a tenté une ultime diversion en essayant d’opposer les patriotes aux « nationalistes » et en faisant brandir des drapeaux tricolores dans ses meetings, hold-up sémantique cependant peu crédible quand on flirte avec le communautarisme.

    Il s’agit donc d’une victoire idéologique de la dissidence politique qu’on ne doit pas négliger, car elle formalise le cadre de l’opposition au nouveau pouvoir pour les années qui viennent. Nommer son adversaire principal reste en effet un acte politique fondateur : l’assigner à résidence politique en quelque sorte.

    5) Malgré ou à cause de tous ses soutiens, Emmanuel Macron se trouve dans une situation délicate.

    Emmanuel Macron a réussi à capitaliser sur sa candidature, grâce à un tour de passe-passe médiatique, le besoin de renouveau de l’électorat, alors même qu’il représentait le Système mondialiste et oligarchique que la majorité des Français rejetait : une équation difficile à résoudre dans la durée quand on n’est pas un vieux routier de la politique !

    L’élection d’Emmanuel Macron résulte en outre au moins autant du rejet du programme économique de Marine Le Pen que du soutien à son projet d’ailleurs très évanescent. Le taux d’abstention et de votes blancs et nuls est aussi très élevé pour cette présidentielle : du jamais vu depuis 1969. Son image d’homme nouveau – ni droite ni gauche – cadre mal, en outre, avec l’afflux de soutiens socialistes et en provenance des Républicains et du Centre, dont il aura cependant besoin en partie pour constituer une majorité au Parlement. Enfin, son programme économique prend à contrepied les attentes des classes moyennes et populaires. Les ânes retraités qui, chez les Républicains, ont voté pour lui vont le regretter ! La déception risque d’être bientôt aussi… en Marche !

    *  *  *

    La superclasse mondiale, en faisant élire Emmanuel Macron le 7 mai 2017, a incontestablement gagné une bataille, en engageant de très gros moyens pour cela. Mais a-t-elle pour autant gagné la guerre idéologique et politique qui s’annonce ?

    Car la confrontation entre les patriotes et les mondialistes n’est pas seulement franco-française. Elle ne fait que commencer. Il ne faut pas perdre de vue en effet qu’elle se déroule aussi au plan européen et mondial. Car un monde désormais de plus en plus multipolaire s’accommode de moins en moins de la prétention de la superclasse mondiale à le gouverner. A Paris comme ailleurs.

    Michel Geoffroy, 10/05/2017

    (*) Expression de David Pujadas sur France 2 le 23 avril 2017 à 22h17.

    https://www.polemia.com/une-presidentielle-pas-si-perdue-que-cela/