
Dans le conflit qui s’envenime entre Paris et Ankara, la presse française s’est félicitée, en divers articles, des soutiens que Macron a recueillis de ses partenaires européens, en particulier de Rome, Athènes et Amsterdam, aux avant-postes pour condamner Erdoğan. Mme Merkel a, elle, fait le service minimum et jugé les propos du président turc « diffamatoires ». Mais à part des effusions verbales, que fait donc l’Union européenne pour défendre la France et, au-delà, le modèle de société libéral qui est le nôtre ? Qui se souvient des arguments usés et abusés jadis par nos médias et politiques pour nous vendre l’Union européenne qui, seule, pouvait faire de nous une grande puissance capable de rivaliser avec les États-Unis, la Chine et la Russie ?