Samedi dernier, à Morlaix (Finistère), était organisé un rassemblement contre l'implantation d'un parc éolien dans la magnifique baie voisine. Louable initiative à laquelle, avec quelques amis trégorois, nous avions décidé de nous joindre avec enthousiasme. Je rappelle que depuis une dizaine d'années, Synthèse nationale, qui a publié en 2017 le premier livre sur le sujet, "Éoliennes, un scandale d'État" d'Alban d'Arguin cliquez ici, dénonce sans relâche cette escroquerie écologiste à la dimension planétaire.
Avec Alban, lors de la parution du livre, nous avions participé à de nombreuses réunions anti-éoliennes à travers la France profonde. Ces réunions, résolument politiques et généralement organisées par des militants de la droite nationale avaient le mérite de la clarté et de la radicalité. C'est certainement pour cela qu'elles réussirent souvent à mettre à bas les projets locaux d'implantations. À Morlaix, samedi, le ton était bien différent et, pour tout dire, plutôt inquiétant...
En effet, dès le début, le discours se voulait bien policé. Devant le kiosque à musique situé sur la Place des Otages face à l'Hotel de Ville, l'organisateur du rassemblement, un grand garçon probablement élevé à la Blédine centriste, expliquait qu'il y avait là "des gens de tous bords, de droite comme de gauche... à l'exception, bien sûr, des extrêmes...". Ouf ! Que les bobos et les gogos soient rassurés, on est là entre gens de bonne compagnie. Quant à nous, mes amis et moi-même, nous commencions à nous demander ce que nous foutions à cette manif...
Et nous n'étions pas à la fin de nos surprises. Notre Don Quichotte de circonstances nous expliqua qu'il n'est pas contre les éoliennes en général mais seulement contre celles qui vont défigurer la Baie de Morlaix. Merci pour les autres... En terme claire, tant que cela se passe ailleurs, on s'en fout, mais dès que la vue sur la mer de ma villa côtière est menacée, je me réveille. Cela n'est pas sans rappeler l'attitude des bourgeois des beaux quartiers qui faisaient semblant d'ignorer les effets de l'immigration tant que ceux-ci rongeaient la Seine-Saint-Denis, les quartiers nord de Marseille ou les banlieues des métropoles provinciales, mais qui commencèrent à s'alarmer lorsque les bandes de racailles vinrent déambuler et dealer au bas de leurs immeubles cossus.
Après le discours pour le moins feutré de l'organisateur, enfin un moment de bonheur. Monte sur la tribune un marin pêcheur qui, lui, va nous parler avec son coeur. Notre homme, excellent orateur, est sans doute le plus impacté par le projet qui risque de ruiner localement sa profession. Il dénonce pêle-mêle et sans réserve l'inutilité énergétiques des éoliennes, les multinationales "vertes" et étrangères qui se gavent en saccageant les paysages, les écologistes fanatiques et inconscients des réalités et la classe politique qui a détruit la France et sacrifié notre énergie nucléaire... Tonnerre d'applaudissement, ce qui est plutôt rassurant. Mais notre homme, qui est en train de ravir la vedette, en dit trop et cela excède les organisateurs qui lui coupent carrément la parole.
Et là, c'est le pompon. Après ce moment "d'égarement politiquement incorrect" intervient le représentant d'un collectif intitulé Némo (Non aux éoliennes en Manche Ouest) qui se charge de recadrer les choses en dénonçant bien sûr "le réchauffement climatique" et le "complotisme de l'extrême droite climato-négationniste", causes, comme chacun doit, de gré ou de force, le savoir, de tous les malheurs de l'humanité. Visiblement, ce discours lénifiant ne fait pas l'unanimité car beaucoup de participants commencent à s'écarter du rassemblement.
Bref, avec de tels défenseurs, l'avenir de la Baie de Morlaix est mal barré... Il faut au plus vite rectifier le tir et dénoncer partout la récupération de la juste réaction contre les éoliennes par une poignée d'écolos-bobos noyés dans leurs contradictions. Il est plus que temps que les nationalistes reprennent ce combat en mains car, eux seuls, depuis le début, en incarnent la légitimité. C'est ce à quoi, en Baie de Morlaix, en Baie de Saint-Brieuc et ailleurs, nous allons bientôt tenter de remédier...
Roland Hélie
directeur de Synthèse nationale
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