
La révolution est physiquement un tour de cadran. Les choses sont renversées, la tête en bas puis reviennent à leur place, mais elles n’ont plus la même tête. C’est ainsi que les Blancs avaient tendance à regarder les Noirs de haut, comme des sauvages ou des enfants, corvéables à merci, dressables à volonté. Même avec humour ou avec bienveillance, le racisme était latent et en fait inconscient de Tintin au Congo jusqu’à Banania. Puis les éveilleurs de conscience sont venus dire aux chrétiens voués au repentir que ce n’était pas bien, qu’il fallait enfin pratiquer cette égalité qu’on proclamait sans la réaliser.

