Bruno Retailleau ne peut pas compter sur Emmanuel Macron. Le ministre de l’Intérieur veut s’attaquer à l’immigration de masse (plus de 500.000 entrées légales par an) et à l’islamisation du pays par les Frères musulmans. Or le chef de l’Etat ne partage pas ces deux priorités. Il est même prêt à y faire obstacle, tant ces sujets lui paraissent médiocrement populistes. Hier, lors de son voyage d’Etat au Maroc, le président n’a voulu aborder, prudemment, que l’immigration illégale, en insistant sur la « nécessité d’une coopération naturelle et fluide en matière consulaire ». « Nous avons besoin de davantage de résultats », a-t-il plaidé. Il a aussi évoqué la « lutte contre les trafics de toute nature », dont le « narcotrafic » qui « gangrène nos territoires [et] nécessite une coopération judiciaire très étroite et encore plus rapide ». Au-delà de ces mots vagues, Macron, qui avait qualifié en 2017 de « crime contre l’humanité » la colonisation française en Algérie, s’est aussi fait le chantre de l’ancienne colonisation musulmane en Espagne et en France.
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