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culture et histoire - Page 1051

  • La véritable nature de la démocratie moderne

    http://cercleareopage.org

    1223470889.jpgConférence au Cercle de l'Aréopage:
    La véritable nature de la démocratie moderne
    Par Maxence Hecquard et Pierre Magnard
    Ouvrage présenté:
    https://www.amazon.fr/fondements-phil...
    La démocratie est aujourd'hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans un ouvrage passionné, passionnant [...] où toute l'histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître " (P. Magnard), Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière. L'antique ordre du monde s'est écroulé. La mort de Dieu, définitive depuis Darwin, fait place à un Etat de droit fondé sur une.. vérité scientifique : le progrès. Oui contesterait un tel régime ? La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l'énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d'un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pensé par Kant, Hegel et Darwin. La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique...
    Retrouvez les évènements du Cercle :
    http://cercleareopage.org/conf%C3%A9r...
    Lisez La Relance de la Tradition: Notes sur la situation de l'Église
    Broché:
    http://tinyurl.com/h6c52ho
    Pour liseuse:
    http://tinyurl.com/ztehnyd

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Café Histoire de Toulon, mercredi 22 février : « Les catholiques durant la IIe guerre mondiale ». A ne pas manquer !

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    Le professeur d'Histoire Philippe Franceschetti exposera les difficultés des catholiques français plongés dans la tourmente de la guerre entre 1939 et 1945. Les enjeux de l’époque les ont poussés à répondre à une question de conscience : comment réagir face à l’Occupation, au régime de Vichy et à la Résistance ? Dans ce contexte, comment s’est poursuivie la vie de l’Eglise en France ? S'engager dans le vie politique et sociale sans renier leur foi devient alors un problème auquel les catholiques, clergé comme laïcs, apportent des solutions diverses. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • A Lyon, les militants du GUD et du Comité "Lyon avec Jeanne" interviennent pour défendre l'honneur de Jeanne d'Arc

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    Une trentaine de valeureux militants du GUD, du Comité "Lyon avec Jeanne" et de l'Action française a fait irruption à l'Opéra de la capitale des Gaules ce jeudi soir pour protester contre la représentation de la grotesque pièce de Roméo Castellucci dénigrant Jeanne d'Arc.

    Les forces de police venues en nombre pour protéger la salle ont chargé sans ménagement, à coup de matraques et de gazeuses, les jeunes lyonnais qui, par leur action courageuse, ont sauvé l'honneur de leur ville...

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  • Education : le monopole crée l'échec scolaire

    Dans La Nef, Jean-Baptiste Noe évoque la liberté scolaire. Extraits :

    6a00d83451619c69e201b8d25bb283970c-800wi.jpg"Au sein de la société française s’affrontent deux visions de l’école qui sont antagonistes entre elles. La première pense que c’est à l’État seul que revient la tâche éducative, la seconde estime que ce rôle revient en premier aux parents, avec l’aide de la société. Un débat résumé par ces propos de Danton et Robespierre lors des conflits scolaires de 1794. Pour le premier, « il est temps de rétablir ce grand principe qu’on semble méconnaître : que les enfants appartiennent à la république avant d’appartenir à leurs parents ». Ce sur quoi renchérissait Robespierre : « La patrie a seule le droit d’élever ses enfants ; elle ne peut confier ce dépôt à l’orgueil des familles ni aux préjugés des particuliers. » Nous sommes là très loin de la vision chrétienne de l’éducation, maintes fois répétée par les papes et résumée dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Église : « Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, mais pas les seuls. Il leur revient donc d'exercer avec responsabilité l'œuvre éducative, en collaboration étroite et vigilante avec les organismes civils et ecclésiaux » (n.& 8200;240).

    1815-1880 : DES ÉCOLES LIBRES AU MONOPOLE

    Après les heurts révolutionnaires, la France se couvre de nouveau d’un manteau d’écoles. Celles-ci sont la plupart du temps portées par des congrégations et des ordres enseignants et financées par des dons de particuliers et d’entreprises. À côté de ces écoles libres, l’État développe aussi ses propres écoles. Cette concurrence permet la confrontation de nombreuses méthodes pédagogiques et assure l’alphabétisation de l’ensemble de la population française. Quand Jules Ferry prend la direction des affaires scolaires, quasiment tous les jeunes Français passent par les bancs de l’école, presque tous savent lire et l’école est gratuite pour les plus pauvres (avec notamment la loi Guizot de 1833). Ferry n’a donc ni créé l’école gratuite, ni assuré l’alphabétisation des masses. Ce qui change, à partir des années 1880, c’est la mise en place d’un monopole scolaire. Tout à sa lutte contre l’Église, le nouveau régime expulse des milliers d’enseignants et ferme presque toutes les écoles confessionnelles. En 1914, le monopole est quasiment assuré. Parallèlement à cela, on constate une remontée de l’illettrisme dès les années 1890 et des rapports parlementaires de plus en plus nombreux pointent les scléroses et les ratés d’un système scolaire monopolistique et unifié. De réforme en réforme, là où il aurait fallu plus de liberté on met sans cesse plus de contraintes et d’étatisme. L’école monopolistique, ce que Charles de Montalembert appelait « le communisme intellectuel », ne s’est jamais fixée pour but l’instruction des masses, mais leur formatage. À ce titre les manuels scolaires de la IIIe République, avec leurs caricatures grossières de l’Ancien Régime et leur enrôlement belliciste, n’ont pas grand-chose à envier aux actuels programmes qui déroulent idéologie du genre et sexualité débridée. Là où le combat était autrefois politique, il est désormais anthropologique, mais avec toujours l’idée qu’il faut transformer la société en s’appuyant sur la jeunesse. [Lire la suite]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/02/education-le-monopole-cr%C3%A9e-l%C3%A9chec-scolaire.html

  • L’Humanisme c’est la guerre (VI/VI)

    VI / VI – L’humanisme, c’est la guerre ! – Vers la décroissance éco-identitaire.

    Frédéric Villaret, chercheur indépendant, essayiste

    L’éco-nation est le plus sûr moyen de réaliser le monde de paix auquel aspirent les humanistes.

    Penser une décroissance fondée sur l’éco-identité

    L’humaniste rêve d’un monde apaisé sans conflit où chacun vivrait dans la concorde (*). C’est le projet mondialiste par essence auquel toutes les idéologies aspirent, qu’elles soient d’essence religieuse ou profane. Aussi, la vocation de ces idéologies est de contrarier ces déterminismes naturels envisagés comme inacceptables ; dont le premier d’entre eux: la Mort. La Science a formalisé ces déterminismes naturels sous forme de loi, principes ou théorème, mais parfois à l’acceptabilité sociale limitée. Ainsi, depuis qu’il existe, le Second principe de la thermodynamique est toujours sorti indemne des attaques qu’il a subies. Mais il y a toujours des farfelus pour encore inventer la machine à mouvement perpétuel, des journalistes s’enthousiasmer devant une méduse capable de rajeunir, des humoristes nous dire que le moteur électrique n’est pas polluant ou des transhumanistes affirmer que la mort serait évitable demain. Si le Second principe était condamné, on n’aurait plus besoin de scientifique et de philosophe pour nous éclairer sur ces déterminismes naturels. Le monde parfait envisagé par les idéologies de la Modernité serait réalisable. Or, pour le moment, cela fait plus de deux siècles qu’il est inébranlable. Aussi, la conclusion métapolitique de cet article reposant sur les manifestations de ce Second principe sera que pour éviter des crises majeures affectant tout un chacun, nos pratiques sociales doivent être le plus proches possibles de celles que la nature permet. Comme le répétait un de mes maîtres, ‘si on pollue trop, on meurt ; si on ne pollue pas, on meurt’. Dès qu’une pratique sociale contrarie ces déterminismes naturels, notamment par le recours à une sur-artificialisation d’un processus, cela est nocif pour tous.

    Un exemple concret… et très sensible : l’assistance à la maternité pour les femmes proches de la ménopause désirant un enfant sur le tard. Une femme est à son pic reproductif entre 20 et 30 ans. C’est biologique. Et ceci depuis des lustres. Donc passé cet âge, la sagesse serait d’admettre qu’il n’y aura plus de premier enfant. Ce que disaient nos grands-mères…. Or, aujourd’hui, le premier enfant est fait à 28 ans. C’est à la fin de l’optimum reproductif. Et encore doit-on sans doute intégrer dans les statistiques la natalité de femmes allogènes aux pratiques sociales plus traditionnelles. Qu’en est-il chez les femmes européennes, c’est-à-dire les femmes de race blanche ? Beaucoup veulent leur premier enfant passé 40 ans, alors que leurs ovaires ne sont plus bien en forme et n’ont encore servi à rien. Encore quelques années, et c’est la ménopause. Il est avéré aussi que des hommes âgés engendrent plus que la normale des enfants à problème… Dans mon enfance, on parlait « d’enfants de vieux » pour les situations précitées. Pas très correct aujourd’hui de dire ça ! La crise de la natalité des Européens n’assurant plus leur ‘perpétuation’ a plusieurs causes. L’ultra-artificialisation de la reproduction, soit en l’empêchant par les moyens contraceptifs, soit en la provoquant via la techno-médecine alors que naturellement cela ne se ferait pas, en est sans doute une des principales. Là encore, il s’agit de contrarier un déterminisme naturel par une artificialisation du processus. Or, qui dit artificialisation dit impact environnemental et donc au bout du compte, crise écologique. Les exemples abondent de contextes similaires où l’humanisme produit de l’entropie sociale. Cet humanisme est le lit de postures reposant sur une transgression des déterminismes naturels.

    On pourrait encore disserter sur ce thème, mais cela obligerait à exposer des connaissances encore plus hétérodoxes choquant la bien-pensance qui doit quand même lire Polémia. Alors, prudence. Doit-on alors cesser d’être humaniste ?

    Doit-on cesser d’être humaniste ?

    Pour un écologiste, la question ne se pose pas. Nos pratiques sociales actuelles dont l’humanisme est la pierre angulaire, nous conduiraient tout droit vers la catastrophe majeure condamnant les humains à leur disparition de la planète.

    Leur constat est que le monde a muté ces dernières décennies comme jamais il ne fit auparavant. L’Histoire s’accélère. La génération baby-boom (la mienne) a connu le licol des chevaux dans les champs; licols inventés aux premiers temps de l’Histoire. On ne reviendra pas sur les manifestations de cette mutation qui, elles, sont connues et s’articulent autour de la démographie et de la croissance économique, c’est-à-dire l’anthropisation de l’écosphère.

    Or, les écologistes envisagent un monde beaucoup moins peuplé qu’aujourd’hui renouant avec des pratiques moins matérialistes. Cette vision est cristalisée par la notion de ‘décroissance’. Cela garantirait la durabilité de l’humanité et pour les plus audacieux d’entre eux, l’égalité des droits entre l’Homme et la Nature, donc la fin de la singularité humaine. Le loup a tout autant que nous, aborigènes, le droit de vivre dans une Europe ayant engendré son espèce. On évoquera, à cet effet, les réflexions de Hans Jonas (1903- 1993) à travers son ouvrage ‘Le principe de responsabilité’ ou l’œuvre d’Arne Naess (1912 – 2009).

    Pour les humanistes, au contraire, on continue comme avant. De plus en plus d’humains grâce à la sur-articificialisation de nos pratiques sociales, avec le transhumanisme comme point oméga pour paraphraser Pierre Teilhard de Chardin (1881 – 1955), c’est-à-dire un Homme totalement découplé de tous les déterminismes naturels.

    Comment sortir de ce paradoxe ?

    Un humaniste n’acceptera jamais de laisser des enfants, des vieillards ou des valétudinaires mourir au nom de la vertu écologique ou de politiques de dépression démographique. Même en lui démontrant que la futur cataclysme majeur sera dû à cette posture, il n’en démordra pas. Or, l’humanisme domine l’esprit de notre temps.

    Il est donc nécessaire d’engager une réflexion métapolitique prenant acte de la dangerosité des idéologies humanistes, mais en inventant de nouvelles pratiques sociales conciliant notre héritage civilisationnel et les impératifs écologiques. On rangera toutefois le Développement durable dans les mystifications contemporaines actant la nécessité d’une transformation, mais encore réglé sur une posture humaniste développiste méconnaissant les principes de fonctionnement des écosystèmes.

    L’auteur de ces lignes, comme écologiste, appréhende cette catastrophe régulatrice, et par précaution, espère à travers ses apports favoriser une transition douce vers une société ecovertueuse. Mais, nourri d’humanisme, il ne peut se résigner à calquer nos pratiques sociales sur celles de la Nature. Un nouveau modèle politique est donc à inventer. Par défaut, il s’imposera, mais dans la violence. En thermodynamique du non-équilibre, cela est qualifié d’état marginal.

    Nous vivons actuellement une mutation équivalente à celle que nous connûmes avec la découverte de l’usage du feu. Les machines thermiques à l’origine de la révolution industrielle en constituent l’acmé. Or, toutes les idéologies inventées dans ce contexte se révèleront vite surannées pour relever les nouveaux défis d’une écosphère complètement anthropisée. Nous ne pouvons vivre sans la Nature. Donc entre un humain de plus et le dernier des éléphants sauvages, il faudra choisir très bientôt. Les Africains le savent. La sagesse africaine a la réponse. On leur reproche même de n’être pas rentrés dans l’Histoire. Sic ! La spiritualité musulmane, la tradition asiatique et toutes les cultures et civilisations à qui a été imposée la civilisation industrielle, aussi. Mais les idéologies humanistes développistes – en un mot : la Modernité- qu’on leur somme d’adopter, les obligent à s’engager sur un chemin qui n’est pas le leur. Quant à nous, après avoir provoqué le choc des civilisations, il nous appartient de réparer les dégâts en commençant par faire le ménage chez nous. La cible est toutes ces idéologies mondialistes anthropocentrées.

    A nous d’envisager toutes les conjectures possibles, confiant toutefois que des solutions seront trouvées même si nous échouons à les penser préalablement. En attendant, il faut essayer de penser un éco-humanisme dont le respect des détermismes écologiques essentiels sera le fondement.

    Nous espérons, en conclusion, que ce court texte aura fourni suffisamment d’éléments pour conclure que ‘l’humanisme, c’est la guerre’. La nation, envisagée comme un espace garantissant l’homogénéité ethnique d’un peuple et sa perpétuation, n’y est pour rien. Aussi, une éco-nation, conçue comme un espace réunissant toutes les formes de vie y ayant été engendrées est, à ce jour, le plus sûr moyen de réaliser le monde de paix auquel aspirent les humanistes. S’engager dorénavent dans une politique de décroissance éco-identitaire est donc un impératif pour éviter la catastrophe régulatrice dont sont convaincus les écologistes.

    Annexe : Résumé

    Un des principes de fonctionnement des écosystèmes établit que tout système en non-équilibre thermodynamique tend vers niveau de production minimum d’entropie. Au contraire des écosystèmes naturels fonctionnant dans le strict respect de ce principe, donnant le sentiment d’une Nature ordonnée, les écosystèmes artificiels intègrent une composante noosphérique à l’origine d’une production d’entropie disproportionnée. L’Humanisme en est sans doute la matrice essentielle dans la mesure où cette posture postule la singularité de l’Homme comme être anaturel. Crises, cataclysmes et restructurations de tous ordres sont la manifestation du respect de ce principe fondamental ramenant tout écosystème vers l’équilibre écologique.

    Frédéric Villaret 27/01/2017

    Note :
    (*) Ésaïe 11:6 Le loup demeurera avec l’agneau, et le léopard couchera avec le chevreau ; le veau, et le lionceau et la bête grasse, [seront] ensemble, et un petit enfant les conduira. La vache paîtra avec l’ourse ; leurs petits coucheront ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. Et l’enfant qui tête s’ébattra sur le trou de l’aspic, et l’enfant sevré étendra sa main sur le repaire du basilic. Ils ne feront point de mal, et ils ne détruiront point, sur toute ma montagne sainte; car la terre sera remplie de la connaissance du SEIGNEUR, comme les eaux couvrent la mer.

     

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  • Le jacobinisme scolaire français handicape clairement notre pays

    Selon Anne Coffinier, interrogée dans L'Homme Nouveau :

    6a00d83451619c69e201b8d25be130970c-200wi.jpg"[...] Le jacobinisme scolaire français handicape clairement notre pays, alors que chez nos voisins, les écoles indépendantes sont perçues comme un atout pour le pays et des mécanismes financiers permettant aux plus pauvres d’y accéder sont mis en place. En Grande-Bretagne, les familles font des sacrifices financiers inouïs et considèrent que c’est le premier de leurs devoirs. En Angleterre, l’impressionnante réforme des free schools s’in­spire clairement des écoles indépendantes. Aux États-Unis, c’est la passionaria du chèque éducation, Betsy DeVos, qui a été nommée ministre de l’Éducation par le Président Trump.

    Concrètement, quelle est aujourd’hui la situation des écoles libres en France ?

    Il y a 886 groupes scolaires indépendants ou, comptés autrement, 1 408 écoles primaires, collèges et lycées aujourd’hui, qui scolarisent plus de 60 000 élèves. 93 nouveaux établissements ont ouvert à la rentrée. L’essor des écoles indépendantes s’amplifie ; le rythme d’ouverture s’accélère. Ces écoles sont surtout des écoles Montessori ou éco-citoyennes mais aussi, pour un quart, des écoles catholiques de pédagogie explicite (c’est-à-dire progressive, rigoureuse, structurée). Un véritable pluralisme pédagogique et éducatif s’est développé au sein des écoles de confession catholique. Je pense à des ouvertures récentes d’établissements originaux comme l’Académie musicale de Liesse ou Puy du Fou Académie ou l’école bénédictine de l’abbaye de Frigolet.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’Humanisme c’est la guerre (V/VI)

    V / VI – L’humanisme, c’est la guerre ! – L’entropie anthropique

    Frédéric Villaret, chercheur indépendant, essayiste

    Ces lignes n’ont comme but que d’éviter ces conflits majeurs que la transgression des déterminismes naturels suscitent.

    L’entropie sociale ou entropie anthropique

    Difficile de donner une traduction sociale de l’entropie. D’un point de vue théorique, l’entropie réunit toutes les manifestations de ce qui serait inutile à l’entretien de l’écosystème et donc à la perpétuation des lignées le constituant. Aussi, dans la nature, tous les individus n’étant plus en mesure de participer à ce processus sont réintégrés par l’écosystème via la prédation. Mais pour les écosystèmes artificiels modernes, c’est plus délicat à envisager. En effet, la composante noosphérique nécessite parfois l’existence d’individus, peut-être stériles ou valétudinaire, mais dont la contribution est importante. Ainsi de nombreux savants souffrent de pathologies bridant leur socialisation. Dans cet esprit, on a à l’esprit ce physicien anglais souffrant d’une affection très invalidante, mais dont les contributions intellectuelles sont majeures. L’âge, lui aussi, n’est pas exactement identifiable à l’entropie. Dans beaucoup de familles, ou dans d’autres sociétés, la contribution des gens âgés est déterminante. Enfin l’inadapté d’aujourd’hui au regard de nos pratiques sociales sera peut-être demain décisif pour la survie de sa lignée, donc du génome dont il est une expression. On pense ici particulièrement aux personnes douées pour la guerre se morfondant en temps de paix. Le roman ‘Capitaine Conan’, nous en donne une illustration. Aussi, autant il est facile d’identifier les expressions entropiques dans les écosystèmes naturels, autant, il est plus délicat de translater les conclusions issues de leurs études à nos écosystèmes modernes. En outre, quand cela est possible, cela oblige à désigner des individus ou des groupes sociaux, ce qui est inconvenant au nom de … l’humanisme.

    En revanche, évoquer cela dans les sociétés antérieures est moins stigmatisant.

    Ainsi, les historiens savent que les peuples antiques éprouvaient leurs nouveaux-nés pour être certains de leur viabilité. Les pratiques à Sparte sont connues. Mais il en était de même chez les Gaulois. Les nouveaux-nés étaient laissés seuls dans la forêt pour déterminer s’ils avaient la force de survivre ainsi, et aussi de la chance. Cela est qualifié de sauvagerie alors que la techno-médecine permet à des enfants sans aucun avenir de survivre temporairement. Nous vivons aujourd’hui dans des sociétés riches où les ressources abondent ; où tout un chacun a droit à l’existence. Il n’en était pas de même hier.

    Dans des sociétés aux ressources rares, cette sélection volontaire des nouveaux-nés répondait à un impératif de survie. En effet, le risque était alors de consacrer des ressources à des nouveaux-nés fragiles mais vivants, potentiellement incapables demain d’être utiles à la perpétuation du groupe social dont ils étaient issus.

    De même des vieillards. Les plus âgés d’entre nous ont tous en mémoire l’histoire du cocotier où les primitifs faisaient grimper leurs anciens pour connaître leur degré de vigueur. Le film ‘La ballade de Narayama’ (1983) évoque l’esprit de cette pratique. Au Japon, dans un village pauvre au XIXe siècle, la coutume veut que les habitants arrivant à l’âge de 70 ans s’en aillent mourir volontairement au sommet de Narayama. Les fils aînés ont la charge de les y conduire. Orin-yan, mère de Tatsuhei, a 69 ans et a toutes ses forces. D’où conflit entre la coutume garantissant la survie des villageois très pauvres et l’amour que le fils porte a sa mère encore très ‘fonctionnelle’. Tout est résumé dans ce film exemplaire.

    On va cesser là les illustrations sur le thème de l’entropie sociale ou entropie anthropique. Normalement, c’est assez clair. Précision aussi que j’approche de l’âge où l’on commence à envisager les cocotiers autrement que comme des arbres donnant des fruits au contenu savoureux…

    Précisons cependant que ces propos n’ont comme but que d’éviter ces conflits majeurs dont les deux premières guerres mondiales ne furent que des mises en bouche à une époque où il y avait beaucoup moins d’humains sur terre et moins de ressources accessibles. Rappelons que les écologistes n’envisagent de mutations fondamentales qu’à l’issue d’une catastrophe majeure. Aussi, envisagent-ils des scénarios pour l’éviter. C’est le but de ces lignes d’y participer.

    Les apports récents de l’Ecologie et de la Thermodynamique ont permis d’élaborer de nouvelles théories pour interpréter des phénomènes socio-historiques majeurs. Mais le but est de les limiter autant que faire se peut, car l’esprit de notre temps est imprégné d’humanisme. Quelle que soit leur nature, les écosystèmes fonctionnent dans le respect de ce qu’en thermodynamique on qualifie de constantes d’équilibre. Une variable d’état fondamentale est l’entropie. Tout système fonctionnel la maintient à des seuils compatibles avec son fonctionnement conformément au Second principe de la thermodynamique et à l’équation du bilan entropique. Transgresser ces principes de fonctionnement des écosystèmes engendre des phénomènes de rétroaction ramenant le système vers ses constantes d’équilibre. Le jour où cela n’est plus possible, le système disparaît. Donc limiter la production d’entropie, conformément au principe de production minimum d’entropie des systèmes en non-équilibre thermodynamique, est un impératif politique pour qui veut limiter le nombre et l’ampleur des conflits envisagés comme des phénomènes rétroactifs. Or, l’humanisme envisagé comme la sacralisation de la singularité humaine est la source d’entropie sociétale. D’où l’aphorisme l’humanisme, c’est la guerre. La rupture avec les équilibres écologiques en est la matrice. Là encore, l’Ecologie nous permet de comprendre pourquoi.

    Les maladies des isards de la réserve du Valier.

    Dans la réserve du Valier dans le Couserans en Ariège, vit une importante population d’isards, ongulé similaire, mais plus gracile, que le chamois des Alpes. Ayant failli disparaître dans les années 1960, il est maintenant abondant, voire en surnombre dans les zones protégées comme la réserve du mont Valier. En effet, dans ces zones, il ne subit aucune prédation, ni des hommes, ni de ses prédateurs naturels ayant quasiment disparu. Or, les ressources alimentaires sont limitées en haute montage ; et il ne peut vivre que là. Aussi, à un certain moment, la population atteint un seuil critique favorisant l’apparition de maladies létales ramenant la population dans des proportions plus durables. Médecins et écologues maitrisent

    bien les déterminants de ces pandémies. La première barrière immunitaire est la distance entre les individus. Pour l’écologue, la principale cause en est l’absence de phénomènes de régulation de la population conduisant à la réduction de cette distance et à la propagation rapide des pandémies quand la densité de population est trop élevée.

    Ceci avait bien été identifié par des écologues américains constatant que l’élimination des loups dans un territoire pour favoriser la population de cerfs avait conduit à la quasi-disparition de ces derniers par épuisement des ressources, maladies et dégénérescence génétique, l’absence de prédation ayant provoqué leur surnombre et le maintien en vie des individus tarés. Des loups avaient donc été réintroduits pour sauvegarder la population des cerfs.

    Enfin comme ultime illustration, nous évoquerons le cas des lemmings, – petits rongeurs vivant dans les régions arctiques -, qui fut et reste le modèle absolu pour expliquer cela. En 1958, le film White Wilderness de Walt Disney avait évoqué la ‘sagesse’ de lemmings se suicidant en se jetant à la mer pour éviter une surpopulation. Il n’en est rien. Les lemmings, confrontés à une surpopulation se jettent à la mer pour gagner d’autres territoires, et n’étant pas secourus par des ONG, se noient. La population de lemmings ayant réussi à se maintenir se retrouve alors sur son île dans des conditions écosystémiques garantissant sa pérennité. Au regard de notre esprit humaniste, c’est un peu cruel, mais participe aux équilibres écosystémiques que notre humanité moderne transgresse sans retenue.

    En effet, non content de recourir à des expédients pour surmonter les déterminismes naturels, nous créons de l’entropie anthropique en ignorant les principes de fonctionnement des écosystèmes. Nous sommes aujourd’hui dans la situation de cet inventeur autrichien, Franz Reichelt, connu pour s’être tué le 4 février 1912 en sautant du premier étage de la tour Eiffel pour tester un costume-parachute de sa fabrication. Il est vrai qu’à cette époque, l’aérodynamique était encore balbutiante et lui peu au fait des connaissances dans ce domaine.

    Frédéric Villaret 27/01/2017

    http://www.polemia.com/lhumanisme-cest-la-guerre-vvi/