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culture et histoire - Page 1047

  • Froidure et amour de la patrie

    Notre dernier hiver avec le terne François Hollande n'aura été clément que quelques semaines, et les météorologistes nous annoncent des froids très rigoureux pour les semaines à venir. De bout en bout, ce quinquennat aura été celui de la glaciation de la France au propre et au figuré un temps où les Français n'ont entendu que le seul discours sur les « valeurs républicaines », mortifères, terroristes, sodomites et infanticides. Comment ne pas avoir froid quand tout est orienté vers l'exacerbation de l'individualisme le plus stérile et quand tous les sentiments quelque peu élevés sont tournés en dérision ? Une France ainsi menée n'a guère pour longtemps à vivre, mais le désespoir en politique est une sottise absolue, disait Maurras, et une nation comme la France, fille aînée de l'Église, peut toujours espérer l'aide de Dieu et des saints, mais dans la seule mesure où elle reste fidèle...

    Vagues de froid

    Pour nous en tenir au registre de la météorologie, allons-nous revivre des vagues de froid semblables à celles de 1956 où, au sortir d'un mois de janvier relativement calme, nous grelottâmes dès la Chandeleur (2 février) ? Cela dura tout le mois. J'étais alors en quatrième à l'école des Frères des Écoles chrétiennes de ma bonne ville d'Annonay (Ardèche), et il nous fallait chaque matin, pour nous y rendre, affronter des températures inférieures à -20°C. Bientôt, nous fûmes de moins en moins nombreux à nous grouper autour du petit poêle à bois qui était censé chauffer la classe les angines et les grippes avaient eu raison de notre ardeur à apprendre l'analyse logique ou l'algèbre. Comme la neige s'obstinait à tomber dru, les rues de la ville, toutes en pente, car Annonay est bâtie sur sept collines..., étaient de vraies patinoires que les enfants appréciaient autant que les automobilistes les redoutaient. Nous avons pourtant tous survécu à cet hiver dit exceptionnel !

    Je me souviens d'avoir eu très froid aussi l'hiver 1963. J'étais alors étudiant à Lyon et, de Noël à l'Annonciation, les vagues de froid n'ont cessé de se succéder je me rappelle notamment le supplice que représentait la traversée par -20°C, et en plein vent, des ponts sur le Rhône et la Saône. J'ai survécu et, depuis lors, les discours sur le réchauffement climatique me laissent froid...

    Le terrible hiver de 1709

    Bien que les lecteurs de RIVAROL se doivent certainement d'ignorer la frilosité, je voudrais rappeler ce que fut en 1709 un hiver réellement exceptionnel, particulièrement rigoureux et meurtrier, qui assombrit férocement les six dernières années du règne de Louis XIV. Le roi avait alors soixante et onze ans et régnait depuis soixante-six années il était accablé de soucis avec les défaites militaires et se sentait bien seul au sommet d'une Cour déchirée de rivalités.

    Il s'était engagé dans la guerre dite de Succession d'Espagne et, même face à l'Europe entière coalisée contre lui, il entendait maintenir coûte que coûte son petit-fils Philippe, duc d'Anjou, sur le trône d'outre-Pyrénées, non par orgueil familial ou national, mais pour tout simplement empêcher qu'un jour la France fût à nouveau, comme au temps de Charles Quint, prise en tenaille par les Habsbourg et que fût rompu le difficile équilibre européen. Or, depuis 1704, les armées françaises perdaient partout leur avantage et les troupes ennemies du prince Eugène de Savoie et du duc de Marlborough venaient de nous infliger à Audenarde, en Belgique, le 11 juillet 1708, une grave défaite, dégarnissant notre frontière du Nord. Le découragement gagnait le pays entier. Et le roi s'apprêtait à négocier la paix.

    Un malheur n'arrive jamais seul. Le 6 janvier 1709 - jour des Rois ! -, la température baissa subitement et, jusqu'au 24 janvier, la France entière dut subir des températures de 18°C, parfois de -25°C. Fleuves et rivières étaient pris par les glaces, même la mer au Vieux-Port de Marseille ! À la campagne, le vent glacial entrait dans les habitations les oiseaux tombaient en plein vol, les animaux succombaient dans les étables, les végétaux dépérissaient tout gelait et le pain ne se coupait plus qu'à la hache. Les loups, réapparus et affamés, terrorisaient les paysans. À Versailles, le roi devait attendre que son vin, qui gelait dans les carafes, fût dégelé près du feu.

    Premier dégel le 25 janvier, puis nouvelle vague de froid du 4 au 8 février, puis encore fin février et début mars ! Le désastre était effroyable semis, vignobles, vergers, tout avait pourri, les chênes éclataient, les oliviers de Provence mouraient.

    Puis survinrent les inondations, noyant ce qui restait des cultures ! Paris n'était plus alimenté et le prix du blé se trouvait multiplié par huit. Dans les campagnes, la famine menaçait... Il fallut taxer les riches et envoyer des troupes pour empêcher les vols dans les boulangeries, qui dégénéraient souvent en émeutes. Des bandes de paysans, de soldats déserteurs, de mendiants attaquaient les châteaux et les couvents pour piller les réserves de grain qu'ils imaginaient y trouver ! Et les vagabonds traînaient avec eux la dysenterie et la fièvre typhoïde !

    Le beau geste de Louis XIV

    Louis XIV, sensible à la misère de ses peuples, ordonna de faire porter sa vaisselle d'or et d'argent à la Monnaie pour qu'on la fondît et qu'avec les lingots de métaux précieux on achetât des cargaisons de blé. Bon nombre de courtisans imitèrent le roi. C'était agir en roi, donc en père, soucieux de ses sujets, la substance même de la nation. Aucun président n'accomplit jamais un tel geste... Mais le désastre démographique fut énorme entre 6 et 800 000 victimes ! Plus précisément, pour les années 1709-1710, on enregistra en France 2 141000 décès contre 1 330 800 naissances, soit une perte de 810 000 personnes, 3,5 % de la population.

    Les coalisés, épargnés par le froid, surtout les Anglais et les Hollandais, voyant le royaume capétien à genoux, en profitèrent sans vergogne pour répondre par de nouvelles exigences à chaque déchirante concession qu'envisageait Louis XIV. Ils voulaient - c'était clair - démembrer notre pays en se ménageant des ouvertures à nos frontières du Nord... Le roi devait donc absolument résister, quoi qu'il lui en coûtât. Alors il prit la décision de s'adresser directement au cœur de ses sujets, de leur expliquer paternellement pourquoi il fallait consentir à de nouveaux sacrifices, en fait, de leur demander leur soutien :

    LE ROI HOMME DE PAIX

    « L'espérance d'une paix prochaine était si généralement répandue dans mon royaume que je crois devoir à la fidélité que mes peuples m'ont témoignée pendant le cours de mon règne la consolation de les informer des raisons qui empêchent encore qu'ils ne jouissent du repos que j'avais dessein de leur procurer.

    J'avais accepté, pour le rétablir, des conditions bien opposées à la sûreté de mes provinces françaises mais plus j'ai témoigné de facilité et d'envie de dissiper les ombrages que mes ennemis affectent de conserver de ma puissance et de mes desseins, plus ils ont multiplié leurs prétentions  en sorte que, ajoutant par degrés de nouvelles demandes aux premières et, se servant, ou du nom du duc de Savoie, ou du prétexte de l'intérêt des princes de l'Empire, ils m'ont également fait voir que leur intention était seulement d'accroître aux dépens de ma couronne les États voisins de la France et de s'ouvrir des voies faciles pour pénétrer dans l'intérieur du royaume toutes les fois qu'il conviendrait à leurs intérêts de commencer une nouvelle guerre [...]

    « Quoique ma tendresse pour mes peuples ne soit pas moins vive que celle que j'ai pour mes propres enfants quoique je partage tous les maux que la guerre fait souffrir à des sujets aussi fidèles, et que j'aie fait voir à toute l'Europe que je désirais sincèrement de les faire jouir de la paix, je suis persuadé qu'ils s'opposeraient eux-mêmes à la recevoir à des conditions également contraires à la justice et à l'honneur du nom FRANÇAIS (en majuscules dans le texte). »

    Le roi demandait encore aux archevêques et évêques de France « la ferveur des prières dans leurs diocèses » et aux gouverneurs la volonté de faire savoir à ses peuples qu'ils jouiraient de la paix « s'il eût dépendu seulement de ma volonté de leur procurer un bien qu'ils désirent avec raison, mais qu'il faut acquérir par de nouveaux efforts, puisque les conditions immenses que j'avais accordées sont inutiles pour le rétablissement de la tranquillité publique. »

    Cette manière royale de communiquer avec ses sujets était-elle une innovation ? Louis XIV jouait sur le registre du vieux mythe patriarcal et, en même temps, confortât l'assise de la monarchie de droit divin. L'intimité du «père du peuple », comme on avait appelé Louis XII, avec les Français ne s'était jamais démentie depuis le Moyen Age. Il faut dire que tout était possible alors, puisque les média ne s'étaient pas encore arrogés la domination de l'opinion.

    La paix jusqu’à la Révolution…

    À cette très belle lettre, lue dans toutes les églises de France, affichée sur les murs publics et imprimée en de nombreuses éditions par les gouverneurs de province, les Français répondirent par un nouvel élan manifestant, dit Bainville, « cette faculté de redressement qui leur est propre »  De Malplaquet (11 septembre 1709) à Villaviciosa (10 septembre 1710), puis à Denain (24 juillet 1712), les ennemis perdirent l’envie d'envahir la France. Cela se termina par le traité d'Utrecht (1713) qui, loin d être parfait (puisqu'il laissa monter en puissance la Prusse...), ne fut pas déshonorant et permit à la France de n'être plus jamais envahie jusqu'en 1792 !

    Puisse l'évocation de cette année terrible rappeler aux Français d'aujourd'hui ce que peut coûter la volonté de garder la patrie indépendante et libre. Héritiers de tant d hommes, du roi jusqu'au simple manant, qui ont tant souffert pour nous léguer la France, pour renforcer sa sécurité, pour la faire honorer par ses pires ennemis, n'aurions-nous pas honte de la laisser se liquéfier dans une « Union européenne » fourre-tout qui n'est qu'une caricature de la paix ?

    Michel Fromentoux Rivarol du 26 janvier 2017

  • C’était un 6 février…

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    1934 : à l’appel d’organisations patriotiques (Croix-de-feu, Ligue d’Action française, Jeunesses patriotes, Solidarité française…), des dizaines de milliers de Français, dont beaucoup d’anciens combattants, manifestent à Paris contre la corruption extrême qui règne dans les milieux politiques (l’affaire Stavisky est un élément déclencheur), au cri de « à bas les voleurs ! »

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    Alors que la tension monte et que les Croix-de-feu se dispersent sagement, rive droite, des heurts ont lieu entre manifestants et policiers. La foule s’approche trop du Palais Bourbon au goût du Régime, qui fait tirer les Gardes mobiles sur les citoyens…

    22 Français mourront sous les balles de la République et plus d’un millier sera blessé.

    La Gauche prétendra qu’il s’est agi d’une tentative de « coup d’Etat fasciste » et à son arrivée au pouvoir en 1936, dissoudra les puissantes ligues. Côté patriote, les déçus de l’attitude de Maurras (maniant la plume dans les locaux du journal ce soir-là, pendant que les militants se battaient et souhaitaient pour nombre d’entre eux prendre la Chambre) vont créer une organisation clandestine qui fera beaucoup parler d’elle : « la Cagoule » (lire article ici). Chaque année les nationalistes rendent hommage à ces morts. Comme Robert Brasillach en son temps :

    « Pour nous, nous n’avons pas à renier le 6 février. Chaque année nous allons porter des violettes place de la Concorde, devant cette fontaine devenue cénotaphe, en souvenir des vingt-deux morts. Chaque année la foule diminue, parce que les patriotes français sont oublieux par nature. Seuls les révolutionnaires ont compris le sens des mythes et des cérémonies. Mais si le 6 fut un mauvais complot, ce fut une nuit de sacrifices, qui reste dans notre souvenir avec son odeur, son vent froid, ses pâles figures courantes, ses groupes humains au bord des trottoirs, son espérance invincible d’une Révolution nationale, la naissance exacte du nationalisme social de notre pays. Qu’importe si, plus tard, tout a été exploité, par la droite et par la gauche, de ce feu brûlant, de ces morts qui ont été purs. On n’empêchera pas ce qui a été d’avoir été. »

    Robert Brasillach, in Notre avant-guerre.

    1945 : mise à mort du poète et journaliste nationaliste Robert Brasillach, à l’âge de 35 ans, victime de l’Épuration. [livres de lui et sur lui ici].

    Les derniers coups de feu continuent de briller

    Dans le jour indistinct où sont tombés les nôtres.

    Sur onze ans de retard, serai-je donc des vôtres ?

    Je pense à vous ce soir,

    ô morts de Février.

    Robert Brasillach, 5 février 1945

    Ses Poèmes de Fresnes méritent de figurer dans les bibliothèques des patriotes. Ils ont été l’objet d’une heureuse réédition dont voici la 4e de couverture :

    « Ecrivain reconnu et journaliste engagé, Robert Brasillach va payer cher les choix qu’il fit durant la Deuxième Guerre mondiale.

    Condamné à mort pour des écrits, après un procès de six heures et une délibération de vingt minutes, il ne bénéficiera d’aucune grâce en dépit d’une large mobilisation de personnalités de divers bords (tels que Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Cocteau, Jean Anouilh, Thierry Maulnier…). Aucun des recours déposés par Jacques Isorni, son avocat, n’aboutira.

    Robert Brasillach va donc se retrouver à Fresnes, dans le quartier des condamnés à mort. Les semaines passant, le funeste sort qui l’attend se fera de plus en plus certain.

    Durant ses quelques mois de captivité, il rédigera secrètement des poèmes (il n’avait droit ni à un stylo, ni à du papier), jusqu’à l’issue fatale qui le verra tomber sous des balles françaises, le six février 1945, à l’âge de trente-cinq ans.

    Ils dévoilent un poète de grand talent, sensible, témoignant d’une hauteur d’âme remarquable. »

    Source : T. de Chassey
    http://www.contre-info.com/cetait-6-fevrier#more-17735 |

  • Etats-Unis : qu’est-ce que l’ « Alt-Right » ?

    Georg Immanuel Nagel : Etats-Unis : qu’est-ce que l’ « Alt-Right » ?

    On sait que l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis a été un séisme politique d’ampleur globale. Mais le changement serait encore plus radical et plus profond si nous assistions, dans un futur proche, à un renforcement continu du mouvement dit de « Alt-Right ». Cette dénomination recouvre un courant intellectuel de droite aux facettes multiples, dont les adhérents constituent le seul groupe perceptible sur l’échiquier politique américain à avoir soutenu ouvertement Trump et à l’avoir ovationné.

    Il faut cependant préciser qu’il n’y a aucun lien organique entre cette « Alt-Right » et Donald Trump, dont la rhétorique et les exigences sont bien plus inoffensives et bien moins idéologisées que celles de cette droite alternative. Cependant, Hillary Clinton, la candidate battue de ces élections présidentielles, n’a pas pu s’empêcher d’essayer d’identifier Trump à la « Alt-Right ». Ce genre de calomnies se nomme la « culpabilisation par association » dans le langage politique anglo-saxon. Mais cette tentative a eu des effets contraires à ceux espérés. Hillary Clinton a tenu un très long discours où elle a cité longuement tous les « méchants » qui soutenaient son adversaire. Elle faisait usage, dans ce discours, des injures politiques habituelles de la gauche et de l’extrême-gauche (« raciste », « homophobe », « sexiste », etc.).

    Hillary Clinton n’a pas obtenu la réaction qu’elle escomptait. Donald Trump n’a nullement été freiné dans son élan, sans doute parce qu’il n’y avait pas moyen de prouver qu’il avait un lien quelconque avec les animateurs des cercles qualifiables de « Alt-Right ». Du coup, grâce à la maladresse d’Hillary Clinton, le mouvement de la droite alternative a été connu dans toute l’Amérique et est devenue l’objet de vastes débats. Les pages de la grande toile de ces groupes alternatifs très peu connus ont été visitées à grande échelle : elles ont battu tous leurs records de fréquentation et les médias « mainstream » se sont mis à parler des initiatives, colloques et conférences de la « Alt-Right » et ont invité leurs représentants à répondre à des entretiens. Métapolitiquement parlant, on peut parler d’un tournant historique et peut-être même décisif.

    L’Alt-Right ne se borne pas à fustiger le Zeitgeist, l’esprit du temps, marqué par le gauchisme. Elle brocarde aussi l’établissement conservateur conventionnel et les vieux Républicains. Elle considère que ces derniers se soumettent trop facilement aux diktats du politiquement correct, ce qui a pour corollaire qu’ils n’osent pas aborder les vrais problèmes de la société américaine, qu’ils ne se hasardent pas à adopter un « race realism », un « réalisme racialiste ». Cette réticence fait du mouvement conservateur conventionnel un « tigre de papier », condamné à échouer à tout bout de champ, parce qu’il abandonne continuellement ses propres positions et ses propres intérêts pour ne pas devoir subir les pressions habituelles, lesquelles ont évidemment recours à l’insulte classique de « racisme ».

    Le philosophe et politologue Paul Gottfried avait naguère, bien avant le buzz déclenché par le discours anti-Alt Right d’Hillary Clinton, réclamé l’avènement d’une « droite alternative », différente du « conservatism mainstream ». Son appel à une « droite alternative » a été entendu : plusieurs publicistes l’ont repris, dont Richard Spencer, le fondateur de la boîte-à-penser « National Policy Institute ». Aussitôt Spencer baptise « Alternative Right » le magazine en ligne qu’il crée dans le sillage du discours de Gottfried, lui conférant aussi le diminutif de « Alt Right ». Tout le mouvement contestataire de l’idéologie libérale-gauchiste dominante et du conservatisme timoré reçoit alors le terme générique de « Alt Right ».

    La droite alternative voulue par Gottfried au départ, lancée par Spencer dans la foulée, reproche, pour l’essentiel, aux conservateurs traditionnels de ne pas se poser comme les défenseurs des Américains de souche européenne, alors que ceux-ci constituent leur unique base électorale potentielle. C’est en fait le cas dans tous les Etats européens aliénés par le multiculturalisme où les minorités ethniques étrangères votent presque toujours pour les partis de gauche.

    L’Alt Right américaine est constituée d’une variété de groupes très différents les uns des autres. D’une part, nous avons des revues et des maisons d’édition qui ne se distinguent guère des nouvelles droites française ou germanophones, dans la mesure où elles entendent se poser comme des initiatives sérieuses et intellectuelles. D’autre part, nous avons des personnalités qui s’adonnent à la moquerie et à la satire. Citons, en ce domaine, le comique « RamZPaul » (photo), les séries de caricatures « Murdoch Murdoch ». L’humour que répandent ces initiatives-là est, bien sûr, politiquement incorrect, et de manière explicite ! Parfois, il est espiègle et seulement accessible aux « initiés ». Les tenants de gauche de la « religion civile » américaine y sont fustigés à qui mieux-mieux, sans la moindre pitié. Personne n’oserait un humour pareil sous nos latitudes européennes.

    Cette audace est possible grâce à la constitution américaine qui interdit explicitement de punir, par le truchement de lois régissant les opinions, l’expression libre et sans entrave de celles-ci, alors qu’en Europe les législations liberticides sont acceptées sans sourciller. Ainsi, les publications scientifiques des milieux de l’Alt Right sont autorisées, même si elles abordent des sujets brûlants comme l’anthropologie biologique. Sur ce chapitre, les productions du groupe « American Renaissance » sont particulièrement intéressantes pour nous, Européens, qui ne bénéficions plus d’une liberté de recherche en ce domaine spécifique du savoir.

    Georg Immanuel Nagel,

    Article paru dans zur Zeit, Vienne, n°3/2017, http://www.zurzeit.at .

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • La véritable nature de la démocratie moderne

    http://cercleareopage.org

    1223470889.jpgConférence au Cercle de l'Aréopage:
    La véritable nature de la démocratie moderne
    Par Maxence Hecquard et Pierre Magnard
    Ouvrage présenté:
    https://www.amazon.fr/fondements-phil...
    La démocratie est aujourd'hui une valeur sacrée, une véritable religion. Dans un ouvrage passionné, passionnant [...] où toute l'histoire de la pensée politique moderne et contemporaine est citée à comparaître " (P. Magnard), Maxence Hecquard revisite les fondements et la genèse de cette religion séculière. L'antique ordre du monde s'est écroulé. La mort de Dieu, définitive depuis Darwin, fait place à un Etat de droit fondé sur une.. vérité scientifique : le progrès. Oui contesterait un tel régime ? La cohérence remarquable du système apparaît ainsi à l'énoncé de la métaphysique sous-jacente : celle d'un univers en évolution peint par Condorcet et Teilhard de Chardin, mais véritablement pensé par Kant, Hegel et Darwin. La démocratie est le moment politique de ce progrès. Hasard et liberté, droit et morale, intérêt et bien commun forment désormais autant de couples indissolubles. Le lien social devient essentiellement économique...
    Retrouvez les évènements du Cercle :
    http://cercleareopage.org/conf%C3%A9r...
    Lisez La Relance de la Tradition: Notes sur la situation de l'Église
    Broché:
    http://tinyurl.com/h6c52ho
    Pour liseuse:
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