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culture et histoire - Page 1493

  • Les apparitions de la Vierge Marie le 8 septembre 1914

    A lire ici. Extrait :

    "« Un prêtre allemand, blessé et fait prisonnier à la bataille de la Marne, est mort dans une ambulance française où se trouvaient des religieuses. Il leur a dit : “Comme soldat, je devrais garder le silence ; comme prêtre, je crois devoir dire ce que j’ai vu. Pendant la bataille, nous étions surpris d’être refoulés car nous étions légion comparés aux Français, et nous comptions bien arriver à Paris. Mais nous vîmes la Sainte Vierge toute habillée de blanc, avec une ceinture bleue, inclinée vers Paris… Elle nous tournait le dos et, de la main droite, semblait nous repousser.” »

    Un officier allemand : « Si j'étais sur le front, je serais fusillé, car défense a été faite de raconter, sous peine de mort ce que je vais vous dire : vous avez été étonnés de notre recul si subit quand nous sommes arrivés aux portes de Paris. Nous n'avons pas pu aller plus loin, une Vierge se tenait devant nous, les bras étendus, nous poussant chaque fois que nous avions l'ordre d'avancer. Pendant plusieurs jours nous ne savions pas si c'était une de vos saintes nationales, Geneviève ou Jeanne d'Arc. Après, nous avons compris que c'était la Sainte Vierge qui nous clouait sur place. Le 8 septembre, Elle nous repoussa avec tant de force, que tous, comme un seul homme, nous nous sommes enfuis. Ce que je vous dis, vous l'entendrez sans doute redire plus tard, car nous sommes peut-être 100.000 hommes qui l'avons vue. »

    Deux officiers allemands blessés sont accompagnés par une infirmière. Entrés à l’hôpital,ils aperçoivent une statue de la Vierge de Lourdes et l’un d’eux s’écrie : « Die Frau von der Marne ! » (Oh ! La Vierge de la Marne !). Son compagnon lui désigna l’infirmière afin qu’il se taise car elle les écoutait. Elle tenta vainement de les faire parler."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L'humanité de la guerre et la révolution technologique

    Au fil d'une bibliographie déjà riche d'une quinzaine d'ouvrages, Christopher Coker s'est imposé comme le théoricien de référence des questions militaires au Royaume-Uni. Ce professeur de la London School of Economics s'intéresse particulièrement à la "guerre post-humaine", c'est-à-dire au devenir de la guerre à l'heure où la révolution technologique bouleverse en profondeur les affaires militaires.

    L'originalité de l'approche proposée par Christopher Coker tient principalement au fait que ses travaux se situent à la croisée de trois champs disciplinaires rarement réunis sous une même plume : la stratégie, l'éthique et la philosophie. Le tout, mis en perspective par une vaste culture historique, anthropologique et sociologique, donne un résultat détonnant, sans guère d'équivalent dans la littérature pourtant foisonnante relative aux questions militaires.

    L'AVENIR DE LA GUERRE

    L'une des problématiques qui traverse, par-delà leur diversité, l'ensemble des recherches de Christopher Coker est celle de la place de l'humain et in fine de l'humanité, dans les guerres à venir : à trop vouloir robotiser et automatiser le combat et le combattant, ne court-on pas le risque de déshumaniser la guerre et le guerrier ?

         Une question à entendre dans toute sa polysémie, car bien plus que le recul de la place de l'humain sur le champ de bataille, Coker questionne le risque d'une déshumanisation de la guerre au sens d'une perte de sa dignité, de son humanité, voire de son humanisme. Une question qui surprendra nombre de nos contemporains pour qui la guerre apparaît comme une pure et simple barbarie, autrement dit, l'exact contraire de ce qu'ils considèrent comme constitutif d'un sentiment d'humanité. Christopher Coker en est bien conscient qui, en exergue de son dernier opus, se plaît à citer la définition que donnait la guerre Gustave Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues : "Tonner contre".

    ELOGE PARADOXAL DE LA GUERRE

    C'est précisément à revenir, envers et contre les idées reçues, sur le caractère profondément humain et nécessaire de la guerre que Christopher Coker s'est attelé dans son dernier livre intitulé La Guerre peut-elle être éliminée ? Une question à laquelle il répond non seulement que non, mais surtout, ce qui est le plus original, qu'il n'y a pas nécessairement lieu de s'en inquiéter. 

         Contre ceux qui considèrent la guerre comme une anomalie ou une pathologie de l'humanité, Christopher Coker affirme au contraire qu'elle constitue un ferment essentiel de sa formation, de son évolution et au final de ses progrès. Contre les théoriciens de la fin de la guerre et de la paix perpétuelle, de Kant à Horgan (auteur en 2012 d'une Fin de la guerre), Christopher Coker oppose les analyses d'Aristote qui, il y a plus de 2000 ans déjà, avait montré que la paix n'est pas le contraire de la guerre mais sa finalité : on fait la guerre en vue de la paix, d'une paix meilleure que celle qui prévalait avant le déclenchement des hostilités. 

         Autrement dit, la guerre est une réalité, et la paix une idée, ou un idéal, qui lui sert d'aiguillon. On ne peut pas échanger la guerre contre la paix car la seconde est la résultante de la première et n'est tout simplement pas concevable sans elle.

    LA GUERRE POST-HUMAINE

    Il serait donc illusoire de vouloir mettre un terme à la guerre qui apparaît comme un élément consubstantiel à l'humanité, mais il serait tout autant regrettable d'en négliger les évolutions. Si les hommes se sont toujours fait la guerre et ne sont pas près de ne plus la faire, ils ne l'ont toujours pas faite et ne la feront toujours pas pour les mêmes raisons ni de la même manière. Or les évolutions récentes de la guerre, liées notamment à la révolution des affaires militaires que constitue l'intrusion croissante des nouvelles technologies sur le champ de bataille, sont selon Christopher Coker des plus inquiétantes.

         Dans une série d'ouvrages parus depuis le début des années 2000 qui culmine avec la publication de Warrior Geeks en 2013, il s'est ainsi penché sur les implications non seulement opérationnelles, mais surtout éthiques, du rôle croissant de la technique dans l'affrontement guerrier. Dressant un parallèle entre les guerriers grecs (Greek Warriors) de l'Antiquité et les guerriers numériques (Warrior Geeks) que l'on nous promet pour le futur, il montre que la mutation qui s'opère aboutit à l'effet inverse de celui recherché par ses promoteurs. En retirant l'homme du champ de bataille pour le remplacer par des robots, voire en modifiant artificiellement l'humanité des soldats par des manipulations bio-technologiques, on pense renforcer l'humanité de la guerre en la rendant plus économe en vies humaines ; c'est négliger le fait qu'on lui fait perdre en humanité puisqu'un robot est précisément le contraire d'un humain et ne saurait faire preuve d'humanité.

         En protégeant l'humanité en tant qu'espèce, on dégrade l'humanité en tant que vertu. Plus on met de technologie dans la guerre, plus elle perd en humanité et, au final, plus l'humanité y perd : telle est en somme la thèse défendue par Christopher Coker. Contre les scientifiques qui prétendent pouvoir programmer un robot militaire afin de le rendre plus humain qu'un soldat, en excluant notamment les réactions jugées mauvaises de haine ou de vengeance, Christopher Coker défend les valeurs guerrières de courage et d'honneur qui sont au fondement de l'éthique militaire depuis l'Iliade et qu'on inculquera jamais à une machine. Des réflexions qui peuvent être rapprochées de celles développées par le philosophe français Grégoire Chamayou dans sa récente, remarquée et controversée Théorie du drone (Editions La Fabrique, 2013).

    LA GUERRE A L'EPOQUE DU RISQUE

    Le développement de la guerre technologique n'est pas le fruit du hasard. Elle répond aussi à un changement fondamental de sa forme même. Une évolution mise en exergue par Christopher Coker dans La Guerre à l'époque du risque, un ouvrage paru en 2009 : il y met en lumière le changement de paradigme à l'oeuvre dans les affaires militaires depuis la fin de la guerre froide.

         A une époque de confrontation interétatique ouverte, où les stratèges pensaient en termes d'attaque, de défense et de rapport de force, a succédé une époque de risque diffus mais généralisé qui implique des postures stratégiques renouvelées, axées sur la prévention, la préemption et la surveillance. Jadis affrontement entre puissances ennemies, la guerre, explique Christopher Coker, est aujourd'hui devenue "une gestion de risques" (risk management). Une évolution bien résumée par l'ancien secrétaire à la Défense américain Donald Rumsfeld lorsqu'il expliquait que la stratégie consistait désormais en la capacité à gérer "l'inconnu, l'incertain, le jamais vu et l'inattendu".

         Avec l'avènement de l'ère du risque - une notion reprise au sociologue allemand Ulrich Beck -, les sociétés contemporaines ne sont plus, comme au temps de la guerre froide, soumises à une logique de peur (d'une attaque nucléaire, par exemple) mais d'anxiété. Si la peur relève de la réaction rationnelle à une menace réelle et identifiée, l'anxiété est un phénomène plus diffus, une inquiétude latente liée au sentiment que quelque chose de grave peut nous arriver à tout instant, sans pour autant être en mesure d'expliquer précisément quoi. Or, si l'on peut se prémunir contre la peur en prenant des mesures pour se protéger de sa cause, on ne peut en faire de même face à l'anxiété permanente dans laquelle nous vivons dans la mesure où ses causes ne sont pas clairement identifiées. Les stratèges s'en trouvent ainsi réduits à échafauder des scénarios catastrophes afin d'anticiper les réponses à y apporter. Un exercice qui ne fait que renforcer l'anxiété ambiante sans offrir de garanties d'efficacité concrète le cas échéant.

         Dans la tendance actuelle à justifier la guerre par des motifs humanitaires, on peut ainsi, avec Christopher Coker, voir une pernicieuse tentative de masquer la profonde déshumanisation à l'oeuvre dans la conduite des affaires militaires. Elle révèle surtout, plus profondément, l'absence d'ambition du monde occidental qui tend désormais à réagir plus qu'à agir, à gérer des crises, perçues comme des risques, plutôt qu'à défendre une cause, ce qui suppose d'accepter de prendre... des risques.

    Thibaut Mardin pour Conflits n°2

    http://www.oragesdacier.info/

  • 5 septembre 1944 : Le Havre détruit par les bombardements alliés (vidéo)

    Le 5 septembre 1944 débutait le bombardement allié du Havre, qui fit plus de 2000 morts civils, afin d’en chasser l’occupant nazi. Les historiens s’interrogent sur son utilité militaire : 80% de la ville furent rasés. Près de 10.000 maisons sont détruites, 80.000 se retrouvent sans logement.

    Le 12 septembre, les troupes anglo-canadiennes entrent au Havre. Rien à voir avec les scènes de liesse, immortalisées dans le reste de la France. L’accueil de la population est glacial. La presse les surnomme ces les «libératueurs».

    Pour la quasi-totalité des villes françaises, la Libération par les Alliés en 1944, après 4 longues années d’Occupation, est synonyme de joie. L’occasion de commémorer un heureux souvenir. Il est une ville, cependant, pour laquelle le souvenir des premiers jours de septembre rime avec destruction: Le Havre.

    Le 5 septembre a enfin lieu le début de l’offensive alliée. Un déluge de bombes s’abat sur le centre-ville. Même chose le lendemain. Des milliers de tonnes d’explosifs sont largués sur la ville, dont les redoutables bombes au phosphore. Le bombardement dure jusqu’au 10 septembre. Sans trop que l’on sache pourquoi.

    Le Havre possédait bien un enjeu stratégique aux yeux des Alliés: le port. Cependant, celui-ci étant régulièrement bombardé depuis le début de la guerre, il était devenu inutilisable.

    La ville du Havre comptait une importante garnison allemande de 12.000 hommes qui entendait résister. Pourtant, ces derniers étaient situés sur les hauteurs. Quant à l’état-major, il était logé dans des villas cossues de «la côte». Loin du centre-ville.
    «Le bombardement des quartiers centraux pendant les deux premiers jours est incompréhensible, d’autant que les Alliés avaient toutes les informations à leur disposition, explique Jean-Baptiste Gastinne. Depuis le Débarquement, les politiques n’ont plus la main sur les opérations, les militaires ont tout pouvoir de décision. Sans doute les Britanniques ont voulu aller vite pour reprendre la ville.» [...]

    Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/506477-le-5-septembre-1944-le-havre-detruit-par-les-bombardements-allies-video

  • In memoriam Jacques Marlaud par Georges FELTIN-TRACOL

    Après Jean Mabire, Dominique Venner, Jean-Claude Valla, Ferdinand Ferrand, Jean-Claude Jacquard ou, plus récemment, Jacques Bruyas, Bernard Petitjean et Maurice Rollet, c’est au tour de Jacques Marlaud de nous quitter. Il s’est éteint dans la soirée du 15 août 2014 à Roanne (Loire), victime d’un malaise cardiaque.

    Bien que né à Alger un 4 décembre 1944, il n’était pas issu d’une famille « pied-noire ». C’est cependant la guerre d’Algérie qui le saisit lycéen. Il envoie des lettres de soutien aux détenus pro-Algérie française, dont le général Faure, avant de rejoindre la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes). Une fois les événements algériens terminés, si certains abandonnent l’activisme pour leurs études ou la vie professionnelle, le jeune Jacques continue en militant convaincu à diffuser des exemplaires d’Europe-Action. Contournant les interdictions parentales, le jeune Jacques n’hésite pas à tracter et à participer aux tumultueuses opérations de peinture nocturnes. Il passe souvent des nuits entières au poste de police en compagnie d’autres camarades interpellés. Dans l’attente d’être interrogé par le commissaire, placés en cellule, ils lèchent en toute discrétion leurs mains et effacent ainsi toute trace de peinture si bien que, les preuves matérielles enlevées, il faut les relâcher le matin venu…

    De l’agitation militante à l’exil

    À cette époque, Jacques Marlaud fait la connaissance au local parisien de la F.E.N. de Maurice Rollet, Jean-Claude Valla, François d’Orcival, Alain de Benoist, etc. L’année 1965 est cruciale pour lui : il effectue son service militaire dans une unité du génie parachutiste cantonnée dans le Sud-Ouest. Guère militariste depuis la déception de 1961, agacé par la vie quotidienne de l’appelé et toujours militant actif, il applique pour lui-même le mot d’ordre détonnant d’Europe-Action, « Pas un soldat pour le Régime ! ». Il déserte, traverse les Pyrénées voisines et passe en Espagne qui lui accorde le statut de réfugié politique. Des visites fréquentes de sa famille agrémentent sa vie d’exilé. Or, un soir d’été, alors qu’il travaille dans un camping, il se rapproche d’un groupe de Français et y rencontre une vieille connaissance de la F.E.N. qui lui apprend le retrait politique de Dominique Venner, l’option d’occuper le champ culturel et l’ascension de « Fabrice » avec qui il entamera bientôt des échanges épistolaires.

    Au début des années 1970, Jacques Marlaud, excellent germanophone, s’installe plus ou moins légalement en Allemagne de l’Ouest. Pour y aller, il fut contraint de passer par l’Italie et l’Autriche où, transporté par des chauffeurs routiers jusqu’à sa destination finale, il fut pris par certains d’entre eux pour un agent du Bloc de l’Est ! C’est à Hambourg qu’il rencontre sa future épouse Ursula. La vie en Europe occidentale ne l’attirant guère, il choisit de s’installer en Afrique du Sud. Au cours de son entretien avec le responsable des services d’immigration de la République sud-africaine, suspicieux devant cet étrange candidat, il lui présente sa vieille carte d’adhérent d’Europe-Action qui, une fois traduite, lui assure le permis tant convoité.

    C’est en Afrique australe que naîtront six de ses huit enfants. Journaliste au service francophone de la Voix de l’Afrique du Sud, la radio sud-africaine, Jacques Marlaud entreprend des études universitaires anglophones en philosophie et en sciences politiques tandis que chez lui, l’expression demeure allemande ! Suite aux demandes répétées de son épouse, il régularise en 1979 sa situation auprès des autorités militaires françaises. Ce problème résolu et après quelques jours de détention préventive, il profite de ce séjour pour revoir ses camarades de la F.E.N. dont la plupart animent désormais le G.R.E.C.E.

    Dégoûté par le militantisme politique, il s’enthousiasme en revanche pour l’action métapolitique. Rentré en Afrique du Sud, il s’investit dans l’European Renaissance Association, devient le correspondant de Nouvelle École, participe à compter de 1982 à la revue bilingue anglais – afrikaans Ideas/Idees et reçoit chez lui quelques amis venus de l’hémisphère Nord (Alain de Benoist, Guillaume Faye, Saint-Loup). La même année, il publie sa thèse de philosophie sur Nietzsche : decadence and superhumanism (1). Il poursuit dans la foulée un doctorat de littérature française à l’Université de Port-Elizabeth sous la direction du professeur Jan de Vynck. Cette thèse de doctorat devient en 1986 un ouvrage, Le renouveau païen dans la pensée française (2) préfacé par Jean Cau.

    L’affrontement métapolitique

    À la même époque, Jacques Marlaud et sa nombreuse famille reviennent en France. Il pressent la fin imminente d’une certaine Afrique du Sud et préfère mettre les siens à l’abri en Europe. D’abord installé dans le Beaujolais, le clan adopte finalement la région roannaise en Forez septentrional. Dès 1988, Jacques Marlaud, nommé maître de conférence, donne des cours à l’Université Lyon – III Jean-Moulin sur la désinformation, la géopolitique et l’essence moderne du totalitarisme contemporain. Malgré la non-reconnaissance de ses diplômes sud-africains par les institutions universitaires françaises, il fait valoir son expérience professionnelle de journaliste quadrilingue (français – anglais – allemand – espagnol) et bénéficie de l’appui d’amis néo-droitistes alors en place dans l’établissement.

    Son arrivée le plonge en outre dans l’engagement métapolitique. En 1987, il succède à Jean Varenne à la présidence du G.R.E.C.E. Il le présidera jusqu’en 1991. Il relance la seconde série de la revue théorique Études et Recherches et donne des textes à Éléments. La fin de la Guerre froide, la sortie de la longue après-guerre et le surgissement fracassant des peuples sur la scène de l’histoire et de la géopolitique monopolisent toute son attention. En février 1990, le quotidien Le Monde publie sa tribune libre « Libérons l’Europe de l’Ouest ! (3) ». Il collabore volontiers à la revue allemande Junges Forum ainsi qu’au trimestriel français Nationalisme et République de Michel Schneider pour le plus grand déplaisir de certains cénacles grécistes.

    Cette implication revendiquée entrave une carrière universitaire malmenée par des bien-pensants qui ne lui pardonnent ni ses choix originaux, ni sa vive réaction à la scandaleuse affaire Bernard Notin. Maître de conférence en économie à Lyon – III, Bernard Notin est la victime d’une infâme campagne de presse parce qu’il exprime son scepticisme dans une revue universitaire à diffusion confidentielle (4) à l’égard d’événements historiques récents. Face à la curée médiatico-enseignante, Jacques Marlaud prend sa défense. Un dimanche après-midi, il réunit autour de l’enseignant calomnié trois autres collègues de Lyon – III, un historien médiéviste, un historien africaniste et un spécialiste de droit et de civilisation nipponne. Les contre-attaques virulentes n’empêcheront pas la victoire du déni et de l’injustice (5). Désormais étiqueté « infréquentable » et « réprouvé », il continuera néanmoins son enseignement jusqu’à une retraite méritée en 2008.

    Il construit enfin avec patience une œuvre métapolitique riche et multiforme : interventions fréquentes aux universités d’été du G.R.E.C.E. à la Domus Europa près d’Aix-en-Provence, contributions régulières aux publications de la « Nouvelle Droite », défense d’une « troisième voie » ni para-politique, ni purement intellectualisante. Vers 1998, il propose à la direction du G.R.E.C.E. une nouvelle formule d’Études et Recherches dont il serait le directeur de publication et Pierre Le Vigan pour rédacteur en chef. Mais, faute de moyens financiers et par crainte de concurrencer d’autres revues théoriques, le projet n’aboutira jamais.

    Les bombardements de la Serbie par l’O.T.A.N. au printemps 1999 le fait participer au Collectif Non à la guerre créé, sur une idée de Guillaume Faye, par Charles Champetier, Arnaud Guyot-Jeannin et Laurent Ozon. Signataire de la plus grande pétition de l’histoire française en nombre de signatures recueillies sans l’aide d’Internet alors balbutiant, Jacques Marlaud conduit avec l’aide de Jacques Goudet, ancien président de Lyon – III, des manifestations hostiles à la guerre occidentale dans la Capitale des Gaules et fonde un très actif comité local anti-O.T.A.N. Lyon – Roanne – Saint-Étienne. À son invitation, Charles Champetier tiendra une conférence dans la capitale ligérienne intitulée « Contre la barbarie occidentale, éléments pour une civilisation européenne » dans la salle souterraine du C.H.E.N.E. (Cercle historique d’étude sur la notion d’Europe) devant une assistance nombreuse.

    Savoir défendre l’essentiel

    Les attaques du 11 septembre 2001 l’amènent à écrire en quelques semaines Comprendre le bombardement de New York (6). Dans cet opuscule, il conteste dès octobre 2001 la thèse officielle. Il souligne que « Ben Laden est un produit 100 % made in U.S.A. pendant plus de quinze ans (1979 – 1996) son courage, sa foi islamiste et sa fortune […] ont rendu de grands services à la C.I.A. qui en fit l’un des principaux chefs de la résistance à la domination soviétique de l’Afghanistan, puis l’un de ses atouts majeurs face à l’Iran et à l’Irak (7) ». À l’heure où l’Occident s’inquiète des exactions de l’État islamique en Irak et au Levant et du martyr des populations chrétiennes, yazidies et chiites, il prévient à l’avance que « les divisions politiques et religieuses du monde arabe, attisées par Israël avec l’appui de Washington et Londres, alimentent la logique d’éclatement et de balkanisation apparue dès la fin de l’Empire ottoman (8) » avant de rappeler qu’« il est toujours facile de peindre sur ce miroir le visage de l’ennemi du moment : Khomeiny, Saddam Hussein, Milosevic, Ben Laden… C’est pourtant bien nous, Occidentaux, qui avons fabriqué, inspiré, armé et entretenu ces épouvantails de l’Occident ! (9) ».

    L’avortement du projet de relance d’Études et Recherches incite Jacques Marlaud à lancer une nouvelle revue, L’Esprit européen, avec l’aide de Jan Mahnert, de Michel Ajoux, d’Érik Saint-Jall et de l’auteur de ces lignes. Tout en multipliant les pseudonymes, en particulier Yves Argoaz, Basile-Henri Fort ou Patrick Kéridan (ce dernier étant aussi employé par d’autres contributeurs), il en assure la mise en page et constitue peu de temps après le C.R.E.M. (Cercle de recherches et d’études métapolitiques). De 2000 à 2005, L’Esprit européen, d’abord trimestrielle, puis semestrielle, aura au final treize numéros à la thématique très variée (écologie, histoire, géopolitique…). Pourquoi L’Esprit européen ? « Parce que l’Europe est sans doute la plus négligée des patries, répond-il en 2008. Beaucoup se battent pour un parti, un mouvement, une idéologie ou religion, ou encore pour une patrie régionale et ethnique comme le Pays basque ou l’Alsace; d’autres se disent nationalistes ou souverainistes et ne dépassent pas l’horizon franco-français, même s’il apparaît bien étriqué et impuissant face à la mondialisation galopante. L’Europe n’exclut rien de tout cela, au contraire, elle peut réunir les aspirations et les êtres semblables, leur ouvrir son grand espace, fédérer ses peuples pour leur donner voix au chapitre dans les affaires mondiales… Les nations comme la France, sans parler des plus petites, n’ont plus la taille critique pour affronter les périls du monde, résister au plan politique, économique et culturel, à l’impérialisme des empires. À moins de faire elle-même partie d’un empire, le sien, le grand espace européen (Carl Schmitt), la France sera condamnée à servir un autre empire, comme elle le fait en ce moment même en Afghanistan (10). » Puis, en raison d’un nombre insuffisant d’abonnés et handicapée par le coût élevé des tarifs postaux, la revue arrêtera sa parution. Elle renaîtra cependant sur Internet, d’une part, grâce au site éponyme dirigé par Jacques Marlaud, et, d’autre part, avec Europe Maxima, le second étant de quelques mois plus ancien du premier. L’ultime travail placé dans le sillage de la défunte revue de la revue se matérialise en 2009 avec un ouvrage collectif, La patrie, l’Europe et le monde (11). Ce recueil contient des articles soit déjà parus dans L’Esprit européen, soit inédits. Pour l’anecdote, il a existé deux versions. En effet, la première mouture comportait des articles de Bernard Poignant, « On ne peut pas se dire patriote français et anti-européen », et de Henri de Grossouvre, « L’union franco-allemande et l’axe Paris – Berlin – Moscou, moteur de la plus grande Europe », qui s’en offusquèrent et exigèrent le retrait des exemplaires. Une seconde mouture parut quelques semaines plus tard sans les deux contributions contestées, remplacées par un article de Michel Lhomme, « Le mariage forcé de la Méditerranée ou la convergence du petit projet sarkozien et d’un grand dessein globalisant ».

    En 2004, Jacques Marlaud publie un recueil compilant vingt années d’articles et d’entretiens : Interpellations. Outre la métapolitique et la géopolitique, il aborde d’autres sujets primordiaux (la médiologie, l’écologie, le paganisme), car il ne dissimule pas son « être-païen ». Pour lui,  le paganisme se présente « non comme croyance, mais comme pensée. […] “ Penser ” est pris ici dans deux acceptions : au sens de réflexion, méditation et au sens de préoccupation, souci et mémoire (12) ». Il le vit au quotidien, dans un cadre communautaire tant familial qu’amical (13). Il organise différentes festivités calendaires : réunions intimistes des solstices d’hiver, conviviale Fête de Mai ou grandes cérémonies solsticiales de l’été. Le samedi le plus proche de l’événement, il accueillait chez lui, dans sa propriété rurale forézienne ses invités et leurs familles. Des jeux collectifs traditionnels, soûle, tir à la corde, course-relais, chat perché, occupaient l’après-midi. Venait ensuite en début de soirée le repas, puis la nuit tombée, tous se retrouvaient autour d’un bûcher élevé les jours précédents par ses enfants. Après quelques mots, l’hôte donnait la parole au doyen, le plus souvent Robert Dun (pseudonyme de Maurice Martin) venu en voisin du Puy-en-Velay. Robert Dun prenait ensuite le premier flambeau et le jetait dans le bûcher. Placés aux trois autres points cardinaux, les plus jeunes participants déposaient à leur tour leurs torches. Puis l’assemblée entonnait des chants traditionnels et commençait à danser jusqu’au bout de la nuit. Les plus intrépides sautaient au-dessus du brasier ! La soirée était parfois perturbée par l’arrivée impromptue des pompiers, voire des  gendarmes … Tard dans la nuit, les plus fatigués se couchaient qui dans le hangar, qui dans leurs tentes, qui à la belle étoile. Le dimanche matin, après un substantiel petit déjeuner, tous remballaient chaises et tables, rangeaient le pré, balayaient les espaces communs, avant de repartir…

    Au-delà des miasmes politiciens

    Plus préoccupé par l’avenir des peuples que par l’écume politicienne, Jacques Marlaud pratiquait depuis longtemps la « grève des électeurs » chère à Octave Mirbeau. Il se défiait de l’action électorale et ne prisait guère le F.N. À l’occasion d’un droit de réponse en tant que président du G.R.E.C.E. au Nouvel Observateur, il écrivait à ce propos que « s’il est vrai que certains membres du G.R.E.C.E. ont choisi de s’engager dans ce parti ils restent minoritaires parmi nous […]. Attitude qui n’exclut pas d’éventuels points de rencontre ou de débats à l’avenir. Mais, pour l’heure, les divergences entre l’extrême droite et la “ nouvelle droite ” paraissent insurmontables (14) ».

    Il est indéniable que le parti de Jean-Marie Le Pen l’agaçait, mais le celui de la fille l’indisposait tout autant du fait de son souverainisme nationiste désuet, de son républicanisme exacerbé et de son rejet de toute idée européenne. Estimant que « le nationalisme est une idée juive (15) », il jugeait que « le slogan nationaliste est, pour moi, une solution de facilité qui tend à désigner de faux ennemis et nous trompe sur les enjeux véritables (16) ». Dans ce droit de réponse de 1990, il développait des griefs toujours valables aujourd’hui : « 1. Le F.N. est imprégné de messianisme catholique incompatible avec notre conception païenne. 2. La doctrine identitaire du F.N. se résume à un nationalisme étroit franchouillard, alors que nous sommes Européens […] avant d’être Français. 3. Le F.N. s’oppose aux mosquées, aux tchadors… Nous sommes pour le droit imprescriptible des peuples à rester eux-mêmes, sur notre sol ou ailleurs. 4. L’humeur sécuritaire et identitaire à fleur de peau des frontistes cache leur absence de projet de société et de comportement en rupture avec la société marchande que nous avons toujours dénoncée comme “ système à tuer les     peuples ”. 5. Le caporalisme en vigueur dans ce parti est inconciliable avec notre conception libertaire et aristocratique […] de l’excellence (17). » Ces désaccord majeurs ne signifiaient toutefois pas une adhésion au mondialisme et au métissage, car, selon lui, « le danger n’est pas la construction de quelques mosquées sur notre sol, mais bien plutôt l’accroissement constant de populations déracinées, sans foi ni loi, quelle que soit leur couleur ou leur nationalité d’origine. Ces populations, victimes comme nous-mêmes du système marchand, ne sont pas nos ennemies (18) ».

    Jacques Marlaud s’affirmait Européen, voire archi-européen, tout sensible qu’il était à l’arkhein. il comprenait l’Europe comme une civilisation variée, enracinée et aristocratique. « L’aristocratie au sens originel, grec, c’est le gouvernement des meilleurs, le sens de l’honneur, de la parole tenue, de la fidélité aux siens, l’esprit du don de soi à une cause qui dépasse nos petites individualités, l’esprit civique à la romaine : le sens du devoir, un intérêt aussi passionné que désintéressé, pour la politique, la cité et son gouvernement. L’aristocratie ne s’oppose pas à la démocratie, contrairement à un préjugé répandu : la démocratie athénienne, par exemple, était avant l’époque des tyrans, une aristo-démocratie. Sa vertu de référence (virtù = courage viril) était l’excellence. À l’opposé des valeurs aristocratiques, on trouve la ploutocratie : le règne de l’argent […]. Pour résumer le principe aristocratique, rien de mieux que cette critique de la devise républicaine par Ghislain de Diesbach dans son Petit dictionnaire des idées mal reçues : “ Il n’y a de véritable égalité que dans l’esclavage, et de liberté que dans une hiérarchie. Il n’y a de fraternité que celle des armes ” (19). »

    Définir l’ennemi principal

    Dès 1991, il envisage dans un numéro de Nationalisme et République « De la nation à l’empire : repenser l’Europe » dans lequel il réactive le concept prometteur des trois patries enchâssées. « Il convient [de] retenir trois niveaux qui correspondent, en gros à la tripartition fonctionnelle de l’univers mental indo-européen : une base  “ familiale – tribale ” constituée par la région organique, une médiastructure politique, correspondant aux États-nations actuels, une instance suprême, impériale et sacrée, réunissant les peuples autour de l’héritage culturel et géopolitique partagé (20). »

    À l’encontre des fiévreux prurits nationalistes, cet Européen de France soutient « le droit à la différence face à une modernité foncièrement égalitaire (21) ». Si « l’indifférence et son produit, la société indifférenciée, asservie aux impératifs de l’économie totalitaire et insensée caractérisant le nihilisme, sont les avatars contemporains du monothéisme (22) », il conçoit le paganisme en recours salutaire au nihilisme propre à la modernité. Opposant résolu au « cauchemar américain (23) », il estime à juste titre que « la guerre culturelle contre le modèle américain est une priorité pour tous les peuples qui veulent survivre en tant que tels, c’est-à-dire pour maintenir et affirmer leur droit à la différence (24) ».

    Lecteur attentif de Carl Schmitt, Jacques Marlaud désigne donc l’ennemi principal, cet « ennemi véritable [qui] est celui qui nous corrompt de l’intérieur, qui propage la décadence de tout ce qui est noble : l’homo œconomicus qui se forme et se vend selon les lois du marché auto-régulé, qui méconnaît et broie les peuples, qui rejette les communautés fières de leurs origines, bannit les clans fidèles au code vieux jeu de l’honneur et à une poésie démodée de la beauté. L’ennemi principal ne peut être que celui qui, sans cesse, tente de nous éloigner de nous-mêmes (25) ».

    C’est dans cette perspective audacieuse qu’il coulait ses réflexions dans la métapolitique. « On entend dire parfois que cette métapolitique est une façon de chercher la respectabilité, alors qu’elle est une critique radicale des préjugés, des illusions de la modernité. On nous objecte aussi que ce n’est qu’un ensemble d’élucubrations intellectuelles coupées des réalités concrètes. Nous répondons que, sans appui sur une réflexion bien mûrie, tout activisme n’est qu’agitation stérile. Nos ancêtres le savaient qui faisaient du trio “ Pensée-parole-action ”, dans cet ordre, la caractéristique du comportement héroïque et divin (26). »

    Toute sa vie et en dépit des vicissitudes, Jacques Marlaud tâcha de ne pas s’éloigner de lui-même et des siens. Il agit en permanence en « “ guerrier de l’idée ”, fuyant les sectes, les chapelles, les clans, les mouvements ou partis. Lié par nos anciens combats et une vieille amitié (45 ans !) à Alain de Benoist et la N.D., je suis resté passionnément engagé, au-dessus de la mêlée des fractions, dans la bataille (métapolitique) pour une haute idée de l’Europe, aristocratique, renouant avec sa plus longue mémoire, dégagée des impasses de la modernité où l’on voudrait l’enfermer, libérée de toute culpabilité à l’égard d’un péché originel, ou beaucoup plus récent, qui lui est jeté à la figure dès qu’elle relève la tête afin de lui courber l’échine et de l’abattre (27) ». Un proverbe chinois dit qu’un homme s’accomplit seulement s’il plante un arbre et écrit un livre. Jacques, lui, a planté des arbres dans sa propriété, eut des enfants et rédigea des essais. Sol, sang et esprit, telle fut la trinité fondamentale de ce combattant métapolitique qui a toujours su tenir ses positions.

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : Jacques Marlaud, Nietzsche : decadence and superhumanism, Pretoria, Unisa, 1982.

    2 : Jacques Marlaud, Le renouveau païen dans la pensée française, Paris, Le Labyrinthe, 1986, réédition avec une préface inédite de l’auteur, par les Éditions de L’Æncre, Paris, coll. « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », 2010.

    3 : Jacques Marlaud, « Libérons l’Europe de l’Ouest ! », dans Le Monde, 27 février 1990, repris dans Jacques Marlaud, Interpellations. Questionnements métapolitiques, Coulommiers, Dualpha, 2004, pp. 57 – 61.

    4 : Bernard Notin, « Le rôle des médiats dans la vassalisation nationale. Omnipotence ou impuissance ? », dans Économies et sociétés, « La France vassale », août 1989, pp. 117 – 133.

    5 : Sur l’affaire Notin, cf. David Barney, Charles Champetier, Christian Lavirose, La Nouvelle Inquisition. Ses acteurs. Ses méthodes. Ses victimes. Essai sur le terrorisme intellectuel et la police de la pensée, Paris, Le Labyrinthe, 1993, pp. 113 – 117.

    6 : Jacques Marlaud, Comprendre le bombardement de New York. Contre-enquête, Lyon, Éditions du Cosmogone, 2001.

    7 : Jacques Marlaud, Comprendre…, op. cit., p. 52.

    8 : Idem, p. 65.

    9 : Id., p. 41.

    10 : « Vous avez dit : métapolitique ? Entretien avec Jacques Marlaud », mis en ligne pour Novopress, le 9 octobre 2008.

    11 : Pierre Le Vigan et Jacques Marlaud présentent, La patrie, l’Europe et le monde. Éléments pour un débat sur l’identité des Européens, Coulommiers, Dualpha, coll. « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », 2009.

    12 : Jacques Marlaud, Interpellations, op. cit., p. 444.

    13 : Sur la vision païenne de Jacques Marlaud, on peut l’écouter grâce à Internet dans l’émission « Méridien Zéro » n° 49 du 15 mai 2011 concernant «  Le recours au paganisme ». Jacques Marlaud fut parfois l’invité à quelques libres-journaux de Radio Courtoisie.

    14 : Jacques Marlaud, « Le G.R.E.C.E. et le F.N. », dans Le Nouvel Observateur, 17 mai 1990.

    15 : Jacques Marlaud, Interpellations, op. cit., p. 301.

    16 : Idem, p. 304.

    17 : Jacques Marlaud, « Le G.R.E.C.E. et le F.N. », art. cit.

    18 : Jacques Marlaud, Interpellations, op. cit., p. 304.

    19 : « Vous avez dit : métapolitique ? », art. cit., souligné par l’auteur.

    20 : Jacques Marlaud, « De la nation à l’empire : repenser l’Europe », dans Nationalisme et République, n° 4, printemps 1991, repris dans  Interpellations, op. cit., pp. 171 – 172.

    21 : Id., p. 146.

    22 : Id., p. 150.

    23 : Id., p. 152.

    24 : Id., p. 153.

    25 : Id., pp. 156 – 157.

    26 : « Vous avez dit : métapolitique ? », art. cit.

    27 : Idem.

    http://www.europemaxima.com/?p=3922

  • Réponse à Michel Geoffroy à propos de la Peste Verte

    Un texte publié initialement en 2012 sur le site Polémia, vient d'être, à la faveur de la coupure estivale, remis en ligne opportunément à la fin du mois de juillet. Sous le titre « Ecologie : la peste verte ? », son auteur, Michel Geoffroy, lance de nombreux anathèmes qu'il nous a paru intéressant de relever tant ils nous semblent cruciaux dans le cadre d'un projet de société future.
    Disons le tout de suite, nous n'adhérons en rien à l'image bien souvent caricaturale que l'auteur dresse de l'écologie. L'écologie radicale ne peut être confondue avec les slogans et les fanfaronnades des « écotartuffes », pour reprendre la belle formule du mensuel La Décroissance. Europe-écologie-les-verts et consorts plaident pour un capitalisme vert, oxymore génial. Notre écologie tient de la sacralité de la nature, comme aimait à la définir Dominique Venner, sacralité que les générations précédentes respectaient et oubliée depuis (1). La question qui se pose à nous désormais se résume dans la place que l'Homme se doit de trouver au sein d'un cosmos qu'il ne peut, et ne doit pas, dominer.
    Le texte de Michel Geoffroy s'inscrit dans la ligne idéologique de cette droite ultra libérale qui ne voit en l'écologie qu'une barrière à commercer librement, à vivre égoïstement sans contrainte d'aucune sorte (2). C'est le fameux contrat social axé sur le tout liberté. Nous pensons qu'il se trompe d'époque et de combat. Pire, ce sont précisément ces raisonnements qui nous conduisent lentement vers l'abysse depuis des décennies.

    Car l'ennemi principal de nos sociétés sur-modernes aujourd'hui n'est pas l'écologie mais « la mondialisation, stade suprême de l'expansion du capital » (3) et dans lequel les états ne sont devenus que de « simples assistants de l'économie globale », des fonctionnaires de firmes transnationales. Jean-Claude Michéa a très bien expliqué la nature profondément révolutionnaire du développement capitaliste et à quel point il a changé la face du monde (4). C'est désormais un phénomène total qui touche tous les secteurs de la vie publique comme privée. Il faut garder à l'esprit que l'essence du capitalisme trouve son expression dans l'accumulation de marchandises non utiles et uniquement destinées à être vendues. C'est la baisse tendancielle de la valeur d'usage qu'avait défini Guy Debord en son temps.
    L'accumulation illimitée du capital se définit également sous le terme de croissance. Ce phénomène repose sur un ancrage anthropologique : l'homo économicus, où l'Homme se voit mué en consommateur illimité, dicté par ses seules envies. L'accession au crédit et la manipulation publicitaire incitent à penser qu'il existe une forme de bonheur par la marchandise. Bonheur insatiable, qu'il convient sans cesse de renouveler. Ainsi, nous entrevoyons aujourd'hui le triomphe absolu de la liberté individuelle (celle là même défendue par Michel Geoffroy), avec tous ses excès, et dans lequel le marché « devient le seul lieu de socialisation » reconnu (5).
    C'est un système intrinsèquement fondé sur la démesure qui ne connaît plus aucune limite dans aucun domaine. Pour reprendre les termes de Serge Latouche, nous vivons au sein d'une société phagocytée par l'économie de croissance.

    La métaphysique du progrès, dont l'idée maîtresse était que le développement devait apporter le bonheur à l'humanité, a failli. Pire, la croissance comme bienfait et espérance, s'estompe de notre horizon économique. D'après les chiffres récents de l'office européen des statistiques (Eurostat), la zone euro à vu son PIB stagner au 2e trimestre après avoir progressé seulement de 0,2% au 1er trimestre. En France, la croissance est restée à zéro au T2, l'Allemagne a subi un brutal coup de frein au T2 en reculant de 0,2%6. L'Italie est retombée en récession au 2e trimestre avec un PIB se repliant de 0,2%. L'austérité est désormais ce qui attend nos sociétés industrielles addictes à une croissance qui n'est plus là.
    Parallèlement, le tout-économie que nous connaissons depuis des décennies se heurte aux limites de la finitude de la biosphère. La capacité régénératrice de la terre n'arrive plus à suivre la demande (7).
    C'est ce que Michel Geoffroy semble ne pas comprendre, prisonnier d'une idéologie productiviste profondément mortifère.

    Bernard Charbonneau avait reconnu cette idéologie de droite en ce qu'elle estime comme secondaire les conséquences du progrès et du délire quantitatif de la société de croissance.
    A l'instar de Serge Latouche, nous pensons qu'une croissance infinie est incompatible avec un monde fini, et qu'il est plus que temps de penser à modifier nos manières de produire et de consommer sous peine de nous heurter très vite à l'iceberg écologique (J.C Michéa).
    Dominique Venner, dans son ouvrage posthume, avait tenu à marquer son adhésion à l'école de pensée de la décroissance. « L'une des questions cruciales de l'avenir sera celle de l'arrêt de la croissance, et mieux encore celle d'une décroissance », écrivait-il (8).
    Michel Geoffroy nous assène tous les poncifs réactionnaires récurrents de ce qu'il croit être l'écologie : l'opposition au nucléaire, l'opposition au gaz de schiste (9), et surtout la réduction de la liberté de circulation automobile, « inventée par les européens justement pour faciliter les déplacements ». C'est oublier un peu vite que la mobilité fut en France le premier impératif catégorique de l'ordre économique durant les années cinquante/soixante, comme le rappelle Jean-Claude Michéa, et que l'automobile facilita le concept de l'Homme disponible qu'elle a contribué à déraciner (10). L'hypermobilité ne sert que l'intérêt du capital.

    Les « grandes opérations d'aménagement » citées par l'auteur de La peste verte ne sont rien d'autres que des écrans de fumée visant un dissimuler une inactivité chronique du secteur « travaux publics ». Elles n'ont pour but que d'occuper artificiellement des salariés sur de grands projets inutiles et destructeurs de l'environnement. L'exemple du chantier pharaonique de la Ligne à Grande Vitesse Bretagne-Pays de la Loire est symptomatique d'un saccage inutile : 182 kilomètres de lignes nouvelles, 32 kilomètres de raccordement, 2 bases de travaux 2700 hectares d'emprise, pour gagner seulement 37 minutes entre Paris et Rennes ! Les voyageurs pressés sauront apprécier !
    Quant aux affirmations « écologie devenue argument publicitaire », elles rejoignent ce que nous dénoncions en ouverture : ce fameux capitalisme vert mis en avant par les « écologistes » du système, adeptes d'un développement durable et d'un écotourisme qui n'ont « pour fonction que de maintenir les profits et d'éviter le changement des habitudes en modifiant, à peine, le cap » (11). Il va sans dire que l'écologie radicale ne se reconnaît pas dans ces mystifications en phase avec l'anthropologie consumériste.

    Il est plus qu'intéressant de noter que Michel Geoffroy parle de l'écologie comme d'une religion, « inaccessible à la raison scientifique » précise t-il. Si religion il y a, c'est bien celle de l'économie, du progrès et du développement. Les thèses transhumanistes qui font discrètement leur apparition ces dernières années sont là pour nous le prouver.
    L'écologie n'est pas une fin en soi, comme certains voudraient le faire croire, mais l'aboutissement logique d'une critique du développement. Depuis le rapport du Club de Rome de 1972, nous savons que le développement n'est ni souhaitable ni soutenable. La publication de The Limits to growth ou « rapport Meadows », préparé par une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technology, affirme que le système planétaire va s’effondrer sous la pression de la croissance démographique et industrielle, à moins que l’humanité ne décide délibérément de stabiliser sa population et sa production.
    Il est à noter que cette année, le 19 août 2014 marque la date à laquelle l'humanité a épuisé le budget écologique annuel de la planète. Chaque année, le jour de dépassement intervient de plus en plus tôt. Ce jour était tombé le 21 octobre en 1993 et le 22 septembre en 2003 (12). Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus du mur.

    Le texte de Michel Geoffroy est à l'image d'une droite qui ne comprend pas les mutations qui sont en train de s'opérer au sein de nos sociétés sur-modernes. Les Trente Glorieuses sont derrière nous (et c'est tant mieux compte tenu de leurs effets dévastateurs irrémédiables sur le patrimoine et l'environnement). La croissance s'essouffle et le poids environnemental de notre mode de vie est sans équivalent sur la biosphère.
    La vision défendue par Michel Geoffroy d'une « décadence européenne » au sein « du grand hôpital qu'est devenu l'occident » est une vision fantasmée, aveugle et irraisonnée d'un modèle qui n'a plus cours. C'est la France de Giscard d'il y a quarante ans.
    Tous les régimes politiques modernes ont été productivistes, y compris le modèle soviétique qui ne fut rien d'autre qu'un capitalisme d'état axé sur le développement de l'industrie lourde.
    Il nous faut inventer de nouveaux paradigmes en vue d'élaborer une troisième voie qui devra passer par une sortie du capitalisme, destructeur des cultures au nom d'une folle homogénéité planétaire.
    L'objectif sera de retisser du lien social et de construire une société à dimension humaine, conviviale, autonome et économe, dans le respect de la tradition.
    Il y a urgence. Car plus nous nous hâterons « et plus il restera de chances pour que le processus de sortie progressive du capitalisme ressemble à un atterrissage en douceur » nous avertit Jean-Claude Michéa.

    Guillaume Le Carbonel

    1) Dominique Venner, Un samouraï d'occident, Pierre Guillaume de Roux, 2013, p.66
    2) Il nous suffira de relever quelques expression pour s'en convaincre : « La liberté d'initiative des Européens », augmentation de « réglementations et de normes », « difficulté croissante d'entreprendre et de conduire de grandes opérations d'aménagement » etc ...
    3) Alain de Benoist, in Eléments N°150 janvier-mars 2014, p.46
    4) Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Climat, 2013
    5) Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Climat, 2013
    6) Libération, édition du 14 août 2014
    7) Serge Latouche, Petit traité de la décroissance sereine, Mille et Une Nuits, 2007, p.42
    8) Dominique Venner, Un samouraï d'occident, Pierre Guillaume de Roux, 2013, p.63
    9) Des chercheurs du laboratoire national Lawrence-Berkeley et de l'université du Pacifique (Californie) viennent d'alerter les Etats sur la toxicité de certains additifs utilisés lors de la fracturation hydraulique, notamment les produits biocides qui visent à tuer les bactéries. Le Monde, édition du 14 août 2014. Rappelons qu'il y a quelques mois, l'institut américain des sciences de la santé environnementale avait estimé qu'il y avait « des preuves de risques potentiels pour la santé publique dus au développement du gaz de schiste », Le Monde, édition du 17 avril 2014.
    10) Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Climat, 2013
    11) Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, Le Seuil, 2007, cité par Serge Latouche, Petit traité de la décroissance sereine, p.26
    12) Rapport de l'organisation Global Footprint Network, AFP du 19.08.2014

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/08/28/reponse-a-michel-geoffroy-a-propos-de-la-peste-verte.html

  • 4 septembre 1870 : quand la République a remplacé la France…

    Le 4 septembre 1870, profitant de la stupeur provoquée par la défaite de Sedan et la captivité de l’Empereur, un groupe d’hommes résolus faisait voter par le Corps législatif apeuré la déchéance de Napoléon III ; quelques heures plus tard, à l’hôtel de ville, Jules Favre et Léon Gambetta proclamaient la République.

    Sans effusion de sang, le 4 septembre fut un véritable coup d’État. Une opération menée habilement pour imposer un régime politique à un pays qui, quatre mois plus tôt, avait plébiscité l’Empire constitutionnel libéral. Et qui portera bientôt 400 monarchistes au palais Bourbon, contre seulement 250 républicains. Pourquoi donc des institutions dont la France ne voulait pas ont-elles réussi à s’enraciner ? [...]

    François Teutsch - La suite sur Boulevard Voltaire

  • Le projet Wikipédia – de fausses informations et de la propagande dans l’encyclopédie en ligne

    Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

    L’annonce que des encyclopédies renommées telles l’Encyclopaedia Britannica qui 244 ans après sa parution, n’est plus publiée depuis 2012, ou le Brockhaus allemand, paru depuis le milieu du XIXe siècle et dont l’édition imprimée sera suspendue cette année, a choqué beaucoup de gens. La cause en est Wikipédia, une encyclopédie en ligne qui au cours d’une dizaine d’années s’est répandue de telle façon que les ouvrages d’imprimées référence n’étaient plus assez demandés. Pour des raisons financières, ils n’ont plus subsisté.

    rt. Dans son ouvrage «Die Akte Wikipedia. Falsche Informationen und Propaganda in der Online-Enzyklopädie», paru en juillet dans la maison d’édition «Kopp-Verlag», Michael Brückner s’est penché sur la question de savoir qui est Wikipédia et comment elle fonctionne.

    L’auteur constate que l’influence de Wikipédia sur le plan mondial est immense et ne cesse d’augmenter. De plus en plus de gens interrogent Wikipédia en ligne au lieu de consulter une encyclopédie. L’article Wikipédia apparaît le plus souvent au premier plan lors d’une recherche sur Internet. – Là, on se rend compte du caractère arbitraire du classement des moteurs de recherche comme Google. Dans le domaine privé mais également public, dans les écoles ou le domaine scientifique, les articles Wikipédia sont de plus en plus utilisés et acceptés en tant que sources.

    Dans le secteur des médias, la pression économique oblige les journalistes à renoncer à leurs propres recherches et à se servir d’informations qu’ils trouvent sur Wikipédia. Ainsi, les informations de Wikipédia sont colportées sans une once d’esprit critique. Brückner retrace dans sa publication les trajectoires des articles Wikipédia. Tout en présumant que les auteurs ont principalement de bonnes intentions, il fait remarquer que tout un chacun peut écrire un article et en améliorer ou supprimer d’autres. Maintenant, une hiérarchie propre à Wikipédia se met en place. Elle n’est pas déterminée par les experts mais par le niveau hiérarchique dans le système de Wikipédia. Cette hiérarchie est déterminée en partie par la durée de l’engagement chez Wikipédia. Par conséquent, les articles provoquent souvent des conflits. Dans le domaine politique tout dépend de la vision du monde des «administrateurs». A l’exemple d’un article sur la «Preussische Allgemeine Zeitung», Brückner démontre que Wikipédia travaille de manière politiquement unilatérale et fait preuve d’intolérance. Le journal «Preussische Allgemeine Zeitung» a été immédiatement mis dans le coin de l’extrême droite – malgré son opposition claire et nette. Les auteurs de l’article Wikipédia se sont appuyés de plein gré sur des publications d’extrême gauche reflétant sans doute leur propre point de vue. Il n’était pas possible de corriger cette présentation. A l’aide d’autres exemples, l’auteur montre comment les articles sont manipulés. Personne n’est consulté avant la publication en ligne, même pas celui qui est concerné. (cf. encadré Horizons et débats).

    Vu la propagande actuelle dans le contexte de l’Ukraine, le livre de Michael Brückner est d’autant plus actuel. La «Neue Zürcher Zeitung» a confirmé le 22 juillet, que rien qu’entre 2002 et 2010, 9000 articles de Wikipédia ont été modifiés par le Congrès des Etats-Unis. Un procédé national analogue a été signalé de la part d’Israël, de la Russie, de l’Irlande, du Canada, de l’Australie et de la Norvège – mis à part les grands groupes internationaux. Ce ne sera que la pointe de l’iceberg.

    La tentative de recueillir des connaissances via Internet et de les rendre accessibles au public est en fait intéressante. Le problème que les articles de Wikipédia ne répondent pas aux normes scientifiques pourrait être résolu. Etant donné l’influence croissante de Wikipédia, il est urgent de se pencher sur cette problématique. Wikipédia n’est pas soumis à un contrôle scientifique ni démocratique. Des mesures s’imposent.

    Chacun qui accède à ce service devrait au moins être conscient des risques qu’il court et savoir que les articles de Wikipédia ont souvent une fonction propagandiste. 

    Avec sa publication, Bruckner aborde un immense problème qui se présente à l’ère d’Internet et dont la portée ne nous est pas vraiment claire. L’exigence d’une représentation conforme à la vérité qui est la base d’une encyclopédie, se perd chez Wikipédia. Cependant les encyclopédies sérieuses constituent une base importante pour le débat public. Si elles sont dépassées et que Wikipédia les remplace, un débat objectif, sur de nombreuses questions, sera extrêmement difficile.    •

    Michael Brückner. Die Akte Wikipedia. Falsche Informationen und Propaganda in der Online-Enzyklopädie. Kopp-Verlag, Rottenburg, juillet 2014. ISBN 978-3-86445-123-2

    Zeit-Fragen/Horizons et débats, le VPM et Wikipédia

    rt. Wikipédia n’offre pas d’articles sensés au sujet de Zeit-Fragen/Horizons et débats. Au lieu de recevoir des informations, l’utilisateur est renvoyé à un lien menant à l’Association pour la connaissance psychologique de l’homme (VPM). L’utilisateur n’y apprend rien concernant Zeit-Fragen/Horizons et débats: ni que ces journaux sont édités par une coopérative, ni que Zeit-Fragen paraît déjà depuis 1993 et Horizons et débats depuis 2000. Ni le travail rédactionnel reposant sur le droit international humanitaire, ni le large éventail politique que Zeit-Fragen/Horizons et débats représentent ne sont considérés. 

    L’article Wikipédia au sujet de l’Association pour la connaissance psychologique de l’homme (VPM), cite des mensonges non vérifiés, supprime des faits essentiels et manque de tout sérieux. Une image réaliste de l’association ne peut en résulter, ce qui est probablement voulu. L’utilisateur de Wikipédia n’apprend donc rien concernant Zeit-Fragen/Horizons et débats. 

    A supposer qu’un utilisateur d’Internet veuille s’informer objectivement, il faut constater que les soi-disant «informations» de Wikipédia ne font que renforcer les préjugés. L’accès à une information objective est intentionnellement rendu plus difficile. Ceci est un exemple du caractère explosif de Wikipédia sur le plan politique.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/05/wikipedia-de-fausses-informations-et-de-la-propagande-5439923.html

  • 5 septembre 1914 : "J'ai vu mourir le lieutenant Péguy"

    Du 3 août 1964 au 23 décembre 1968, dans le cadre du 50ème anniversaire du premier conflit mondial, le service "Enquêtes et reportages" de la télévision belge a réalisé, sous le titre "14-18", une chronique en 123 épisodes retraçant l'histoire de la Grande Guerre. Dans ce document, un ancien poilu raconte la mort de son lieutenant, le 5 septembre 1914. Il s'appelait Charles Péguy :

    Michel Janva