culture et histoire - Page 1578
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TVL : Spéciale Indochine avec Roger Holeindre
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Pour une France Royale au cœur de l’Europe :
Jean-Philippe Chauvin est un militant du Groupe d’Action Royaliste depuis sa fondation. Il applique, à l’occasion des élections européennes de mai prochain, la politique constante du Groupe qui est de soutenir toutes les initiatives qui visent à faire connaître et promouvoir les idées royalistes en France, et il sera lui-même tête de liste « Pour une France Royale au cœur de l’Europe » dans l’Ouest (Bretagne ; Pays de la Loire ; Poitou-Charentes), liste présentée par L’Alliance Royale. Voici sa « déclaration d’entrée en campagne » :
Un royaliste qui se présente à des élections, européennes de surcroît : voilà qui en surprend quelques uns, y compris dans les rangs monarchistes. Pourtant, ce n’est pas la première fois ni la dernière sous la Cinquième République que des royalistes affrontent le suffrage universel,de Bertrand Renouvin à l’élection présidentielle de 1974 à la trentaine de candidats de l’Alliance Royale aux législatives de 2012. Certes, les résultats quantitatifs restent modestes, et Renouvin, il y a quarante ans, n’avait attiré qu’un peu plus de 43.700 électeurs, tandis que les candidats de l’Union Royaliste de Touraine, dans les années 1980, atteignaient parfois les 2 ou 3 % de suffrages exprimés... Cela n’est pas le plus important, en définitive, mais bien plutôt la présence de royalistes sur la scène politique, et ce qu’ils ont dit et ce qu’ils ont à dire.
Si je me présente aux élections européennes du 25 mai prochain, échéances électorales qui ne semblent pas passionner nos concitoyens en plein « décrochage de l’Europe » depuis 2003 et, surtout, depuis l’après-référendum de 2005, ce n’est pas exactement ou pas seulement pour faire des voix mais bien plutôt pour faire entendre la voix, la parole des royalistes sur les questions européennes et montrer combien elles sont fort dépendantes de la question institutionnelle française : je pars en campagne avec l’intention affirmée de faire entendre cette voix royaliste à un maximum de nos concitoyens de l’Ouest de la France, non pour les abrutir de slogans ou de solutions toutes faites qui ne sont jamais que des promesses intenables dans la plupart des cas, mais pour ouvrir d’autres pistes de réflexion et de pratiques politiques, en étroite relation (ce qui ne veut pas dire forcément compromission ou confrontation, mais plutôt écoute et discussion…) avec ce que l’on pourrait nommer « le pays réel » mais sans, pour autant, négliger la nécessaire prise de hauteur qui doit permettre de voir plus loin que les intérêts du seul présent.
En fait, j’ai beaucoup à dire sur l’Europe, la construction européenne et l’Union européenne : bien sûr, il y a la question des « limites » territoriales, géopolitiques ou politiques tout court ; celle du sens de la construction européenne et de celui que l’on peut souhaiter ; etc. Mais c’est surtout sur les projets et les débats actuels (et sans méconnaître les précédents évoqués) que j’interviendrai : le traité transatlantique (dénoncé depuis un bon nombre d’années par les royalistes et par Renouvin entre autres) qui risque de livrer l’ensemble européen aux appétits des grandes multinationales étatsuniennes et, plus sûrement encore, aux juges chargés de faire respecter un libre-échangisme inscrit dans les traités européens eux-mêmes, depuis celui de Rome (1957) à celui qui tient lieu de « constitution européenne » ; la pauvreté et l’appauvrissement des populations françaises et européennes, conséquences du processus de mondialisation qui, en Europe, prend désormais les formes agressives d’une crise brutale et de délocalisations non moins socialement injustes, et de l’application d’un libéralisme débridé plus que raisonné ; la question énergétique qui n’est pas dissociable de la question environnementale et qui doit intégrer le souci environnemental lui-même, à l’heure où le dérèglement climatique menace les équilibres naturels des milieux d’Europe (et bien au-delà…) ;l’aménagement des territoires et les risques d’une métropolisation oublieuse des espaces ruraux dits « profonds », et le problème, que l’on ne peut négliger, de la trop intensive et rapide artificialisation des terres qui menace l’équilibre même des paysages et les activités agricoles traditionnelles ; sans oublier, bien sûr, la question sociale qui, d’ailleurs, peut se conjuguer en multiples thèmes, de celui des salaires à celui du chômage, de celui de l’exploitation ouvrière à celui de la pression fiscale trop lourde pour les artisans et entrepreneurs locaux, etc.
Etre royaliste, ce n’est pas se contenter d’un rôle facile de spectateur vite blasé, mais vouloir réfléchir et agir en politique, pour redonner du sens à la politique face à une économie qui, parfois, redevient de plus en plus sauvage. Etre royaliste, c’est servir quand, aujourd’hui, la classe politique dominante de Paris à Bruxelles, de Washington à Strasbourg, pense d’abord à « se servir »…
Ce sont ces quelques raisons qui expliquent pourquoi, malgré les embûches et de faibles moyens financiers, mais avec cœur et détermination, je suis fier de porter les couleurs du royalisme politique aux élections européennes du 25 mai sous l’étiquette de l’Alliance Royale et ceci à la tête de la liste « Pour une France royale au cœur de l’Europe » qui se présente dans la circonscription Ouest de notre pays, au cap de l’Europe, sur les bords de l’Atlantique...
Jean-Philippe Chauvin
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Alain de Benoist : Europe-marché ou Europe-puissance
Mesdames, Messieurs, chers Amis,
Il y a encore un quart de siècle, l’Europe apparaissait comme la solution à presque tous les problèmes. Aujourd’hui, elle est perçue comme un problème qui s’ajoute aux autres. Sous l’effet de la désillusion, les reproches pleuvent de partout. A la Commission européenne on reproche tout : de multiplier les contraintes, de se mêler de ce qui ne la regarde pas, de vouloir punir tout le monde, de paralyser nos institutions, d’être organisée de manière incompréhensible, d’être dépourvue de légitimité démocratique, d’anéantir la souveraineté des peuples et des nations, de n’être plus qu’une machine à ne pas gouverner. Dans la plupart des pays, les opinions positives sur l’Union européenne sont en chute libre depuis au moins dix ans. La proportion de ceux qui, en France, pensent que « l’appartenance à l’Union est une mauvaise chose » a même bondi de 25 % en 2004 à 41 % en 2013. Plus récemment encore, un sondage Ipsos révélait que 70 % des Français souhaitent « limiter les pouvoirs de l’Europe ».
C’est un fait que l’Union européenne traverse aujourd’hui une crise de légitimité sans précédent. C’est un fait aussi que le spectacle qu’elle offre n’a rien pour enthousiasmer. Mais comment en est-on arrivé là ?
La « déconstruction » de l’Europe a commencé au début des années 1990, avec les débats autour de la ratification du traité de Maastricht. C’est dès cette époque que l’avenir de l’Europe est apparu comme éminemment problématique et que nombre d’Européens ont commencé à déchanter. Au moment où la globalisation faisait naître des craintes supplémentaires, les gens ont bien vu que « l’Europe » ne garantissait pas un meilleur pouvoir d’achat, une meilleure régulation des échanges commerciaux dans le monde, une diminution des délocalisations, une régression de la criminalité, une stabilisation des marchés de l’emploi ou un contrôle plus efficace de l’immigration, bien au contraire. La construction européenne est apparue alors, non comme un remède à la globalisation, mais comme une étape de cette même globalisation.
Dès le départ, la construction de l’Europe s’est en fait déroulée en dépit du bon sens. Quatre erreurs essentielles ont été commises : 1) Etre partis de l’économie et du commerce au lieu de partir de la politique et de la culture en s’imaginant que, par un effet de cliquet, la citoyenneté économique déboucherait mécaniquement sur la citoyenneté politique. 2) Avoir voulu créer l’Europe à partir du haut, au lieu de partir du bas. 3) Avoir préféré un élargissement hâtif à des pays mal préparés pour entrer dans l’Europe à un approfondissement des structures politiques existantes. 4) N’avoir jamais voulu statuer clairement sur les frontières de l’Europe et sur les finalités de la construction européenne.
Obsédés par l’économie, les « pères fondateurs » des Communautés européennes ont volontairement laissé la culture de côté. Leur projet d’origine visait à fondre les nations dans des espaces d’action d’un genre nouveau dans une optique fonctionnaliste. Pour Jean Monnet et ses amis, il s’agissait de parvenir à une mutuelle intrication des économies nationales d’un niveau tel que l’union politique deviendrait nécessaire, car elle s’avèrerait moins coûteuse que la désunion. N’oublions pas d’ailleurs que le premier nom de « l’Europe » fut celui de « Marché commun ». Cet économisme initial a bien entendu favorisé la dérive libérale des institutions, ainsi que la lecture essentiellement économique des politiques publiques qui sera faite à Bruxelles. Loin de préparer l’avènement d’une Europe politique, l’hypertrophie de l’économie a rapidement entraîné la dépolitisation, la consécration du pouvoir des experts, ainsi que la mise en œuvre de stratégies technocratiques.
En 1992, avec le traité de Maastricht, on est passé de la Communauté européenne à l’Union européenne. Ce glissement sémantique est lui aussi révélateur, car ce qui unit est évidemment moins fort que ce qui est commun. L’Europe d’aujourd’hui, c’est donc d’abord l’Europe de l’économie et de la logique du marché, le point de vue des élites libérales étant qu’elle ne devrait être rien d’autre qu’un vaste supermarché obéissant exclusivement à la logique du capital.
La deuxième erreur, comme je l’ai dit, a consisté à vouloir créer l’Europe à partir du haut, c’est-à-dire à partie des institutions de Bruxelles. Comme le souhaitaient les tenants du « fédéralisme intégral », une saine logique aurait au contraire voulu qu’on parte du bas, du quartier et du voisinage vers la commune, de la commune ou de l’agglomération vers la région, de la région vers la nation, de la nation vers l’Europe. C’est ce qu’aurait permis notamment l’application rigoureuse du principe de subsidiarité. La subsidiarité exige que l’autorité supérieure intervienne dans les seuls cas où l’autorité inférieure est incapable de le faire (c’est le principe de compétence suffisante). Dans l’Europe de Bruxelles, où une bureaucratie centralisatrice tend à tout réglementer par le moyen de ses directives, l’autorité supérieure intervient chaque fois qu’elle s’estime capable de le faire, avec comme résultat que la Commission décide de tout parce qu’elle se juge omnicompétente.
La dénonciation rituelle par les souverainistes de l’Europe de Bruxelles comme une « Europe fédérale » ne doit donc pas faire illusion : par sa tendance à s’attribuer autoritairement toutes les compétences, elle se construit au contraire sur un modèle très largement jacobin. Loin d’être « fédérale », elle est même jacobine à l’extrême, puisqu’elle conjugue autoritarisme punitif, centralisme et opacité.
La troisième erreur a consisté à élargir inconsidérément l’Europe, alors qu’il aurait fallu en priorité approfondir les structures existantes, tout en menant un vaste débat politique dans l’ensemble de l’Europe pour tenter d’établir un consensus sur les finalités. On l’a vu tout particulièrement lors de l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale. La plupart de ces pays n’ont en fait demandé à adhérer à l’Union européenne que pour bénéficier de la protection de l’OTAN. Ils parlaient d’Europe, mais ils ne rêvaient que de l’Amérique ! Il en est résulté une dilution et une perte d’efficacité qui ont rapidement convaincu tout le monde qu’une Europe à vingt-cinq ou à trente était tout simplement ingérable, opinion qui s’est encore renforcée des inquiétudes culturelles, religieuses et géopolitiques liées aux perspectives d’adhésion de la Turquie.
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Le projet d’un monde nouveau : pas de politique sans mystique ?
« Ce dont il s’agit c’est que l’esprit de l’art –son émotion, son saisissement, son mystère, son énigme, sa vitalité, sa jouissance, sa joie, sa puissance…–soit celui qui imprègne notre vie, notre domaine public, notre Res Publica, notre communauté, notre destin. »
Nous voici à la croisée des chemins entre deux époques dont l’importance correspond à peu près au passage de l’âge de pierre à l’âge des métaux (Ernst Jünger).
Voici un texte profond que l’essayiste espagnol Javier Portella a rédigé en français. Il est long. Il peut prêter à controverses. Il est à lire la plume à la main. Au-delà de l’introduction nos lecteurs le trouveront en intégralité en PDF. « Il ne suffit pas de dénoncer les errements de ce monde im-monde qui n’est presque plus un monde. Il ne suffit pas de dire NON. Il faut dire OUI. Mais comment dire OUI lorsque personne ne sait comment remplir le OUI ? ». Autrement dit, il n’y a pas de politique sans mystique.
Polémia.
Jamais je n’avais ressenti rien de pareil. Jamais comme ce soir-là, à Rome, je n’avais éprouvé d’aussi près la force vivante de ce que signifie être entouré d’une communauté. Et une communauté, ce n’est pas une simple addition de gens ; ce n’est pas un agrégat, par exemple, d’amis et de connaissances mus par des idées et des inquiétudes partagées. Une
Le siège de CasaPound à Rome communauté, c’est un destin porté par tout un projet existentiel, historique, politique… Jamais comme ce soir-là – tandis que Sébastien et Adriano égrenaient sous mes yeux étonnés les dix années d’existence de CasaPound – je n’avais ressenti ce que signifie de ne pas être seul au monde.
Comme nous le sommes tous aujourd’hui.
Mais comme personne ne l’était lorsque Rome était Rome, lorsque la Grèce était la Grèce, lorsque Florence était Florence : lorsque les hommes étaient des hommes, des individus affirmés dans leur plus haute personnalité, par le fait même d’être et de se sentir partie prenante du grand Tout – polis, romanitas, cità… ; lorsque les hommes, autrement dit, faisaient substantiellement partie de ce Tout au sein duquel la vie était empreinte de sens. Non, ces hommes-là n’avaient rien à voir avec les moutons individualistes d’aujourd’hui, avec ces hommes-masse qui tremblent en craignant d’être engloutis par le Tout sans lequel, pourtant, rien ni personne ne saurait être.…
Javier Portella, 16/04/2014
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http://www.polemia.com/le-projet-dun-monde-nouveau-pas-de-politique-sans-mystique/
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Goldofaf - Sales rappeurs.
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Apporter son aide aux oeuvres qui se réapproprient une identité catholique
De Jean-Pierre Maugendre à propos du lycée Gerson :
"Le lycée Gerson, établissement catholique coté du XVIe arrondissement de Paris, est au cœur d’une tempête destinée, me semble-t-il, à se reproduire de nombreuses fois. Suite à l’intervention dans le lycée de représentants de l’Alliance VITA sur des sujets qui traitent de la bioéthique, de la naissance et de la grossesse, des élèves, des parents et des enseignants se sont plaints à la direction diocésaine de l’Enseignement catholique des « dérives intégristes » de l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a diligenté une enquête. Il n’y a bien sûr aucune dérive « intégriste » du lycée mais uniquement une volonté de la direction de poser un regard catholique sur la Vie et tout ce qui concerne sa transmission en accord avec la loi naturelle et donc l’enseignement de l’Église. Ce processus de réaffirmation identitaire n’est pas un fait isolé. La mobilisation de nombreux catholiques, laïcs, prêtres et évêques contre la dénaturation du mariage fait partie de ce processus plus général.
Trois difficultés se font cependant jour :
- Une partie non négligeable des enseignants et des parents d’élèves des établissements catholiques ne partagent pas le projet pédagogique de l’établissement : telle œuvre d’éducation cherche à revenir aux intuitions catholiques originelles de sa fondation mais se retrouve avec 25% d’éducateurs musulmans ; tel professeur de Lettres d’une classe de Khâgne d’un lycée catholique de province est un obsédé sexuel notoire, etc. Comment gérer la transition ?
- Les évêques apparaissent divisés entre partisans du consensus et de l’enfouissement, qui est souvent le préalable à l’ensevelissement, (NNSS Pontier, Brunin, Dagens…) – et tenants d’une affirmation catholique décomplexée (NNSS Aillet, Rey, Cattenoz, Barbarin, Centène…). La réélection de Mgr Brunin comme président du conseil Famille et Société de l’épiscopat manifeste que les partisans du consensus sont toujours majoritaires.
- Les pouvoirs publics ont choisi leur camp. N’oublions pas que Jean-Marc Ayrault est un ancien militant de la J.E.C. Le gouvernement mettra tout son poids et l’appareil d’État dans la balance pour que l’Église catholique en France reste sur l’Aventin et se contente de pieuses considérations sur la « nécessité d’accueillir l’étranger », de « faire famille », de « lutter contre le racisme et l’intolérance », etc.
Deux actions complémentaires et non antagonistes apparaissent nécessaires : soutenir les œuvres, associations, communautés religieuses… qui n’ont jamais succombé aux charmes délétères de l’enfouissement. Apporter son aide aux établissements, directions, organismes, diocèses… qui essayent de se réapproprier une identité catholique. Cette tâche est sans doute plus ingrate tant il est difficile de verser du vin nouveau dans de vieilles outres. Elle n’en est pas moins nécessaire."
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Gladius Vocis - Défenseurs de l'Occident
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[Vidéo] Le second numéro de la Minute Royaliste est en ligne : Pourquoi un Roi ?
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Prisonniers du FLN, Raphaëlle Branche (Guerre d'Algérie)
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Le patriotisme est il compatible avec le nationalisme ?