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culture et histoire - Page 1576

  • 1820 : "L'enfant du miracle"

    Cette année-là, Louis XVIII, soixante-cinq ans, roi de France de jure depuis la mort de son neveu Louis XVII en 1795, roi effectif depuis 1814 (sauf de mars à juin 1815 pendant les funestes Cent Jours napoléoniens), avait mérité la reconnaissance des Français en empêchant quatre ans plus tôt, par sa prudence et sa détermination, le démembrement de la France, en activant l'évacuation des armées étrangères et en reconstituant, avec l'aide du baron Louis, les finances du pays. La restauration avançait dans tous les domaines. Comme le montre Jacques Bainville, le roi s'était toutefois fait illusion sur la possibilité en France d'un régime d'assemblées. En octroyant la Charte, il avait donné à la classe politique le goût d'oublier dans les jeux parlementaires le service de la France. Depuis le renvoi en 1816 de la chambre des députés à majorité royaliste, dite "chambre introuvable", et l'arrivée au pouvoir du "modéré" Decazes qui n'hésitait pas, au nom du juste milieu, à se servir de la gauche pour battre "l'extrême droite", le parti libéral se commettait avec une gauche s'affichant de plus en plus antidynastique. Il s'en était suivi toute une agitation de tribune, relayée par une presse fort turbulente, dont le rôle venait d'être encore accru fin 1819 par une loi fort libérale à son sujet.

    Joie et espérance

    De son côté le roi venait de mettre au pas la Chambre des pairs, considérée comme "ultra", tandis que l'élection à Grenoble de l'ancien évêque constitutionnel l'abbé Grégoire qui avait, certes non pas voté, mais réclamé la mort de Louis XVI, constituait une véritable insulte à la monarchie. Ouvrant quelque peu les yeux sur la fragilité de l'utopie du juste milieu, Decazes entreprit alors de modifier la loi électorale de façon à défavoriser la moyenne bourgeoisie tout acquise au libéralisme. Le projet de loi devait être déposé à la Chambre le 14 février 1820.

    Or, dans la nuit du dimanche 13, le neveu du roi, le duc de Berry, fils du comte d'Artois, fut poignardé sur les marches de l'Opéra, rue de Richelieu, alors qu'il venait de raccompagner son épouse à sa voiture. L'assassin, vite rattrapé, se nommait Louis-Pierre Louvel, sellier aux écuries royales. Il déclara aussitôt qu'il avait voulu par son geste éteindre la « tige féconde et régénératrice » de la race « maudite » des Bourbons. Bien qu'il eût toujours dit qu'il avait agi seul, un véritable danger révolutionnaire se dessina jusque dans la rue les jours suivants, et l'on rendit Decazes responsable par son laxisme de la mort du prince.

    Une mort d'autant plus catastrophique que l'autre neveu de Louis XVIII, Louis-Antoine, duc d'Angoulême (1775-1851), n'ayant pas eu d'enfant de son mariage avec sa cousine Marie-Thérèse-Charlotte (Madame Royale), fille de Louis XVI, tout l'avenir de la dynastie reposait sur le défunt Charles-Ferdinand, duc de Berry, né en 1778, qui avait épousé en 1816 Marie-Caroline de Bourbon, fille de François Ier roi des Deux- Siciles, née à Naples en 1798, et dont il n'avait pour le moment qu'une fille, Louise-Marie-Thérèse, née en 1819 (future duchesse de Parme). La branche aînée paraissait quelque peu étriquée, en comparaison avec la famille du fils de Philippe Égalité, Louis-Philippe, duc d'Orléans, qui, au Palais-Royal, tout près des Tuileries, ne cachait pas sa fierté des trois garçons que lui avait déjà donnés son épouse Marie-Amélie de Bourbon-Siciles, nièce par sa mère de la reine Marie-Antoinette et tante de la jeune duchesse de Berry !

    Toutefois le sinistre Louvel, condamné à mort le 6 juin 1820 et guillotiné le 7, mourut sans savoir que le prince, expirant en grand chrétien, avait demandé sa grâce. Il ne sut pas non plus que son forfait n'avait servi à rien : la duchesse de Berry était enceinte et Dieu voulut qu'elle accouchât le 29 septembre de la même année (jour de la Saint-Michel !) au Palais des Tuileries... enfin d'un garçon : Henri-Charles-Ferdinand-Marie-Dieudonné, duc de Bordeaux.

    Avec les jeunes poètes Lamartine et Victor Hugo, avec tout Paris carillonnant, c'est tout le coeur de la France qui se mit à vibrer de joie et d'espérance. Decazes dut se retirer et les libéraux réduire pour un temps leurs exigences. Une souscription publique fut ouverte pour offrir à « l'enfant du miracle » le château de Chambord dont il devait porter le titre avec celui de roi Henri V, après son départ en exil en 1830 à l'âge de dix ans, avec son grand-père comte d'Artois devenu Charles X et son oncle duc d'Angoulême devenu Louis XIX, tous deux abdiquant pour ne pas avoir à faire couler le sang français lors d'une émeute préparée par une bourgeoisie qui n'incarnerait en rien le pays réel français. Quel malheur que ce prince jusqu'à sa mort à Froshdorf en 1883 fût si méconnu des Français dont, en vrai capétien, il aurait si bien compris les besoins – ses déclarations sur les ouvriers en font foi – face aux nouvelles féodalités du capitalisme sans frein !

    Michel Fromentoux : L’Action Française 2000 n° 2749 – du 12 au 18 juin 2008

  • Contes et légendes du communisme français : la légende « résistentialiste »

    Dès 1943-1944, plus encore après la libération et jusque dans ces dernières années, le PCF s’est présenté comme le premier parti de la résistance à l’occupant. Premier par le nombre, mais aussi premier par la date de l’engagement. Pourtant, dès 1946 l’ancien président du Conseil, Edouard Daladier révélait que le PCF avait entretenu des relations avec les nazis au début de l’occupation, en juillet 1940, afin d’obtenir la légalisation de la presse, interdite en septembre 1939 par le gouvernement de... ce même Daladier, pour propagande défaitiste. 

    Bien entendu, le PCF, par la voix de son numéro deux, Jacques Duclos, démentit bruyamment ces informations, les mettant sur le compte d’une propagande anticommuniste « primaire ». Il ne manque pas d’insister sur « l’appel du 10 juillet », signé de Thorez et de lui-même, et qui inaugurait la résistance des communistes à l’occupant. Or, l’étude attentive de cet appel puis l’ouverture des archives de Moscou montrent au contraire, à cette date de juillet 1940, des relations du PCF avec les Allemands qui sont plutôt compromettantes pour un parti revendiquant la précocité de son entrée en résistance. 

    Le 14 juin 1940, alors même que les Allemands entrent dans Paris, Jacques Duclos et Fried y arrivent, venant de Belgique dans une voiture diplomatique. Le 18 juin, au moment même où le général de Gaulle lance à la BBC son premier appel à la résistance, une militante communiste, sur ordre de Duclos, se présente à la propagandastaffel – l’organe de la censure allemande – pour demander la reparution légale de L’Humanité. L’autorisation est accordée le 19 dans l’après-midi alors que le matin même L’Humanité clandestine a diffusé « le communiqué officiel publié par ordre de l’autorité militaire allemande » et que la veille elle appelait à la fraternisation entre ouvriers français et soldats allemands. 

    Pendant que les Allemands libèrent de prison les communistes emprisonnés par le gouvernement Daladier pour défaitisme, Otto Abetz, le représentant personnel de Hitler à Paris, reçoit à l’ambassade d’Allemagne, le 26 juin, une délégation communiste avec laquelle il engage des négociations politiques. Le lendemain, Duclos fait parvenir à Abetz un mémorandum qui propose « la répression énergique de toute action tendant à entraîner de nouveau le peuple français dans la guerre » et « la conclusion d’un pacte d’amitié avec l’URSS, qui compléterait le pacte germano-soviétique et constituerait un important facteur de pacification européenne ». Foin de la résistance et vive la pax totalitaria ! 

    Les négociations vont se poursuivre avec Abetz jusqu’au milieu du mois d’août et Staline sera régulièrement informé par Duclos de leur évolution, avant de considérer que ce jeu de chat et de souris n’en vaut plus la chandelle. En attendant, les communistes parisiens, croyant à leur retour à la légalité, sont sortis au grand jour, ce qui permettra à la police de Vichy – après feu vert de l’occupant – de les arrêter par centaines en octobre 1940 et de les mettre en camps d’internement qui serviront bientôt de réservoirs d’otages. Non seulement le PCF est « entré en résistance » en cherchant une alliance avec l’occupant, mais sa politique de Gribouille a coûté l’arrestation et bientôt la vie à des centaines de ses militants fusillés comme otages. Nul doute que ce « retard à l’allumage » d’entrée dans la résistance ne fut pas étranger à l’espèce de frénésie antinazie qui, à partir de l’attaque allemande contre l’URSS, poussa Jacques Duclos, le chef du PCF dans la clandestinité, à développer à partir de juillet 1941 un discours ultra-patriotique, voire chauvin, qui allait aboutir à des slogans comme « A chacun son boche ! ». 

    Dès avant la libération, le PCF se vantait d’avoir été le premier à engager la lutte armée contre l’occupant, mais il oubliait de préciser dans quelles conditions d’improvisation, pour quels résultats et à quel prix ! 

    Dès août 1941, Duclos lança les Jeunesses communistes dans un combat totalement irréaliste contre l’occupant, afin de rattraper le précieux « temps politique » perdu depuis septembre 1939, face au général de Gaulle et à l’ensemble de la résistance. Cette décision se traduisit, à l’été et l’automne 1941, par des actions armées et des sabotages contre l’armée allemande. 

         Très rapidement, elle entraîna d’abord des vagues massives de dizaines d’exécutions d’otages communistes – dont les 50 otages de Chateaubriand et le désormais fameux Guy Môquet – pour chaque soldat allemand blessé ou tué, puis par l’arrestation et l’exécution de dizaines de ces jeunes envoyés au sacrifice. Et tout cela pour six Allemands tués entre juillet 1941 et mars 1942, alors qu’au même moment Hitler perdait des centaines de milliers d’hommes sur le front de l’Est ! 

         Mais Duclos avait démontré sa solidarité avec Moscou et le PCF allait pouvoir critiquer « l’attentisme » de l’ensemble de la résistance qui, sur les conseils du général de Gaulle, estimait que le moment de l’action armée n’était pas encore venu. 

    Pendant des décennies, le PCF a nié ces évidences, a continué de colporter ses légendes et a vilipendé les historiens qui mettaient au jour ces vérités. Mais aujourd’hui, après l’ouverture des archives de Moscou ou de la préfecture de police de Paris, ces légendes s’évanouissent en fumée, et comme à tout conte il faut une « morale », nous retiendrons celle-ci : « Tel est pris qui croyait prendre. » 

    Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire

    http://www.oragesdacier.info/2014/04/contes-et-legendes-du-communisme.html

  • Eric Rohmer, un cinéaste catholique d’avant-garde

    par Arnaud Guyot-Jeannin

    Disparu le 11 janvier 2010, Eric Rohmer a créé une œuvre cinématographique d’une rare qualité. Un coffret DVD, ainsi qu’un volume de ses nouvelles inédites et une biographie très complète viennent de sortir. Edifiants !

     

    Cinéaste épris de classicisme français et de romantisme allemand, Maurice Schérer alias Eric Rohmer déconcerte ses contemporains – à fortiori des maurrassiens - par son approche littéraire du cinématographe. Il a mis en scène des films intimistes élevant l’esprit et l’âme par le truchement du verbe salvateur. « Au commencement était le Verbe » peut servir de formule évangélique – johannique – caractérisant le cinéma de « grand Momo » comme l’appelait son ami et scénariste Paul Gégauff. En effet, le catholicisme rohmérien est aussi ardent que ses personnages s’avèrent loquaces. D’ailleurs, en 1948, le jeune Schérer avait rédigé un texte axiomatique - anticipant son cinéma à la fois contemplatif et vitaliste – qui s’intitulait : « Pour un cinéma parlant ». Il s’en inspirera en publiant une « Lettre à Jacques Davila » (Les Cahiers du cinéma, mars 1990), auteur d’une comédie dramatique, La Campagne de Cicéron.

    Une écriture pré-cinématographique

    C’est justement entre 1940 et 1950 que Maurice Schérer écrit huit nouvelles, Friponnes de porcelaine, publiées aujourd’hui sous la forme d’un recueil. Or, le nouvelliste néophyte n’imaginait pas, non seulement, leur publication cinquante ans après, mais qu’elles serviraient comme prémices de certains de ses films. Rue Monge (1945) deviendra Ma nuit chez Maud (1968), Chantal, ou l’Epreuve (1949) constituera l’ébauche de La Collectionneuse (1965) etc. A les lire, nous constatons une juvénilité pure, immature même parfois, où certains grands thèmes filmiques ultérieurs ne figurent pas. S’il n’est pas question du pari de Pascal dans la première nouvelle, l’élitisme nietzschéo-libertaire du héros, dans la seconde, n’emporte guère la conviction. En revanche, l’écriture schérienne se caractérise par une fluidité remarquable alliée à une précision étonnante du découpage de l’ensemble. Indéniablement, il s’agit d’une écriture pré-cinématographique.

    Les cahiers du cinéma

    L’ouvrage très complet d’Antoine de Baecque et Noël Herpe, Eric Rohmer, est un modèle de biographie. Elle nous informe sur l’essentiel, mais aussi sur quelques détails intéressants concernant la vie très privée du Maître. Plus de cinq cents pages évoquent sa rigueur, son originalité et son indépendance au sein de La Nouvelle Vague. A cet égard, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, à partir de 1957, il en est évincé par François Truffaut et Jacques Rivette en 1963. Le premier se rattrapera en permettant financièrement à Rohmer de réaliser un peu plus tard, Ma nuit chez Maud.

    Catholique d’abord !

    La vision du monde d’Eric Rohmer est en symbiose avec son cinéma. Revendiquant son catholicisme, il réalise son premier long-métrage sous influence chrétienne, Le Signe du lion (1959-1962). Puis, il commet un chef d’œuvre qui pose excellemment les enjeux du pari de Pascal, Ma Nuit chez Maud (1968) avec Jean-Louis Trintignant, Françoise Fabian, Marie-Christine Barrault et Antoine Vitez.

    Dans une veine toujours catholique, Eric Rohmer met en scène Perceval le Gallois (1978), d’après le roman inachevé de Chrétien de Troyes. Très théâtral et hiératique sur le plan purement formel, le film restitue un XII e siècle médiéval dans un grand dénuement. Quant au texte original, il est récité, notamment par Fabrice Luchini, en octosyllabes. L’acteur incarne originalement ce chevalier ascétique et christique avec une sorte d’illumination intérieure qui s’extériorise. Impression presque irréelle… Une lumière d’amour que seul un héros saint peut diffuser. Film difficile d’accès, il connut un échec à sa sortie…

    Entre-temps, Eric Rohmer réalise des courts, moyens et long-métrages tels que La Boulangère de Monceau (1962), La Carrière de Suzanne (1963), L’Amour l’après-midi, (1972), puis La Femme de l’aviateur (1980) et Le Beau mariage (1981), où il plaide toujours subtilement en faveur du mariage et de la fidélité conjugale. Dans Les Nuits de la pleine lune (1984), il rappelle même le vieux dicton champenois résumant bien son point de vue de chrétien sédentaire : « Qui a deux femmes perd son âme/Qui a deux maisons perd la raison ».

    Royaliste, traditionaliste et écologiste

    Si Rohmer se proclame catholique, il s’affirme également « royaliste » (L’Anglaise et le Duc, 2001), « traditionaliste » (Triple agent, 2004) et « écologiste » (Les métamorphoses du paysage, 1964 ; L’ami de mon amie, 1987, avec la description des villes nouvelles ; le très écolo-ruraliste L’Arbre, le maire et la médiathèque, 1993 ; Comte d’Automne, 1998 ; le très pagano-chrétien, Les amours d’Astrée et de Céladon, 2006). A propos de l’écologie justement, il vote en faveur du candidat écologiste René Dumont en 1974 et se prononce pour son successeur à certains égards, Pierre Rabbi, qui échoue à proposer sa candidature aux élections présidentielles de 2002. Opposé à la frénésie productiviste et à la poubellisation de nos sociétés occidentales, Rohmer fait sien le slogan du candidat écologiste malheureux : « La croissance n’est pas une solution, elle est un problème ». Il ratifie aussi les formules qui proposent « l’insurrection des consciences » en se « libérant de la société de surconsommation », en « respectant la vie sous toutes ses formes » et en « remettant les pieds sur Terre », pour mieux regarder la lumière du Ciel…

    Hostile envers le cosmopolitisme moderne, Eric Rohmer ne rend pas perceptible le phénomène de l’immigration dans ses films. Il a été accusé alors par certains critiques bien-pensants de négationnisme sociologique, voir de racisme. Des accusations auxquelles il faut répondre. Le cinéaste souhaitait faire un cinéma plaisant et arraché à toute forme d’indifférenciation identitaire. Rien ne lui était plus étranger que le nivellement moral et esthétique de la modernité tardive.

    Un éloge cinématographique de la Création

    Metteur en scène perfectionniste, Eric Rohmer nous présente sa vision du monde transcendantale de façon immanente. Le cosmos est instruit par la Providence. Ce qui paraît naturel peut revêtir une dimension surnaturelle. Ses personnages ont une attitude souvent légère, même lorsqu’ils se posent des questions complexes. Ils ne sont presque jamais pesants. Et leurs paroles sincères s’avèrent d’une fraîcheur vivifiante. Ils magnifient cette voie d’enfance si chère à Bernanos.

    Rohmer a transposé à l’écran sa soif d’absolu dans l’amour de la Création et des créatures blessées, mais qui peuvent s’élever vers la surnature grâce à leur quête de vérité obtenant alors la vraie liberté.

    L’AF 2884

    Coffret intégral, 25 films en DVD + 2 DVD de courts-métrages, des dizaines d’heures de bonus inédits etc, 199, 90 euros.

    Friponnes de porcelaine, Eric Rohmer, Stock, 296 p., 20 euros.

    Eric Rohmer, Antoine de Baecque et Noël Herpe, Stock, 604 p., 29 euros.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Eric-Rohmer-un-cineaste-catholique

  • [Média] Prospectives Royalistes de l’Ouest

     

    Le numéro n° 43 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.

    Vous pouvez le télécharger ici

  • Diffusion des Cristeros en France

    Il est mportant de s'inscrire sur le site pour que les Cristeros trouve des salles de cinéma en France. Sur TV Libertés, Anne Brassié a reçu Maître Santiago Muzio De Plac pour en parler.

    Les première salles qui diffuseront Cristeros le 14 mai sont :

    • Publicis des Champs-Elysées à Paris
    • les 3 Pierrots à Saint Cloud
    • le Cyrano à Versailles
    • le Drakkar à Yvettot
    • Alticiné à Montargis
    • Cap Cinéma à Moulins
    • le Mégarama Bordeaux
    • les Arcades à Salon de Provence

    Michel Janva

  • Képler 186f et les mensonges cabalistiques de l’astronomie, par Laurent Glauzy

    « Le 17 avril, la Nasa annonçait avec grand bruit la découverte d’une exoplanète (planète en dehors de notre système solaire), baptisée Képler 186f, pouvant accueillir la vie. L’agence gouvernementale responsable du programme spatial des États-Unis entend par ce genre de spéculations et de mensonges habituer nos mentalités à une possibilité extraterrestre dans le cadre de la préparation de la venue de l’Antéchrist qui s’opérera par de faux miracles. (Pour dire les choses directement et sans ambages !)

    Toutes ces vérités sont solidement étayées dans mon livre Extraterrestres, les messagers du New Age, expliquant entre autres pourquoi les Illuminati et en particulier les Rockefeller ont financé dans les années 1980 Mme Galbraith, l’épouse de l’ambassadeur US à Paris pour répertorier les scientifiques faisant des recherches sur l’énergie des soucoupes volantes.

    L’extrait ci-dessous, tiré du chapitre Les exoplanètes, une moisson trompeuse, expose l’impossibilité et les arguments cachés pour lesquels la « science » ne peut absolument pas parler d’exoplanète.

    Il est étayé sur les explications de scientifiques créationnistes (mettant Dieu au centre de la Création) britanniques et américains. C’est cette même science entre les mains des satanistes et des Francs-maçons des Brights qui le 25 décembre (!) 2003, envoyait Beagle 2 (Beagle, nom du bateau qui amena de Darwin au Galápagos) pour chercher des indices de vie sur Mars. Mais, la sonde se perdit mystérieusement et le projet échoua.

    Comme le laisse très clairement entendre la Bible, la Terre est un miracle de la Création ne tenant qu’à un fil, et les seuls extraterrestres existant sont les anges les démons ; et rien de plus !

    Les exoplanètes : une moisson trompeuse

    Le 6 octobre 1995, la presse présente la découverte de la première planète extrasolaire, 51 Peg b. Deux Suisses, Michael Mayor, professeur au département d’astronomie de l’université de Genève et Didier Queloz, astronome à l’observatoire de la même ville, ont en effet annoncé l’observation d’une masse orbitant autour de l’étoile 51 Pegasi, dans la constellation de Pégase. Malgré des calculs très affinés, les scientifiques estiment très généreusement le diamètre de l’exoplanète entre la moitié et le double de celui de Jupiter.

    Pendant les huit prochaines années, cent sept exoplanètes auraient été localisées. En 2007, elles seraient plus de deux cents. En juillet 2008, on en recenserait trois cent sept qui, comme Gliese 581 c, seraient enfouies dans un nuage de poussières obstruant toute étude minutieuse. L’opacité de ces poussières peut y être cent mille fois supérieure à notre système solaire. Cet environnement nébuleux est composé de gaz et de poussières. Il explique en partie l’invisibilité des exoplanètes. On y attribue aussi le processus de formation des étoiles, bien que celui-ci soit inconnu. A cela, s’ajoute l’imprécision des deux principales méthodes de détection : la méthode par vitesse radiale s’appuie sur les perturbations que l’exoplanète provoquerait sur le mouvement de l’étoile ; tandis que la méthode de transit consiste à étudier l’orbite de l’exoplanète quand elle passe entre son étoile et la Terre. Tout ceci reste très théorique, car les exoplanètes n’émettent guère de lumière par elles-mêmes. Elles ne sont visibles que par réflexion de l’éclat de l’étoile qui les inonde de luminosité.

    Il n’est donc pas fortuit que ces récentes découvertes se trouvent assombries par une nuée de contradictions, d’incohérences et de fausses publications. Ainsi, contrairement à toutes les affirmations, tout commence en 1992 par une fausse alerte, où la variation des émissions radio d’un trou noir n’est pas provoquée par la présence d’une exoplanète, mais par le propre mouvement orbital de notre planète !

    Trois ans plus tard, et de manière tout aussi discrète, l’on reviendra également sur l’existence de planètes orbitant entre autres autour des étoiles de Bernard, de 61 Cygni et Vb8b. C’est sur ces cas d’erreurs appelant à beaucoup de circonspection que Donald B. DeYoung, Docteur en Physique ne craignant nullement les condamnations de la science prend le contre-pied de la nouvelle vogue des exoplanètes, souvent mâtinée de romantisme et d’« avancées technologiques ». Étant donné les difficultés que pose par exemple l’observation de Pluton, il ne comprend pas que l’on soit capable de se prononcer sur les caractéristiques d’exoplanètes (masse, température, orbite), cinq cent mille fois plus éloignées de la Terre que cette dernière planète du système solaire.

    Aussi, dans l’article New Stars, New Planets ?, à travers une argumentation pertinente, D. B. DeYoung revisite la question des exoplanètes à travers la célèbre 51 Peg b, 70 Virginis et 47 Ursae Majoris b :

    51 Pegasi située à quarante-cinq années-lumière, dissimulerait une planète très différente de la Terre. Les émissions radio enregistrées sur les télescopes électroniques indiqueraient la présence d’un satellite cent quatre-vingt-dix fois plus lourd que notre planète et dont la position par rapport à 51 Pegasi serait de 0,05 Unité astronomique (U.A.). Cette unité correspond à la distance moyenne entre la Terre et le Soleil, soit environ cent cinquante millions de kilomètres. On pense que la surface de 51 Peg b excèderait 1 300 °C. La présence d’un tel satellite accomplissant une révolution complète de quatre jours autour de 51 Pegasi, pose plusieurs défis. Les astronomes ont longtemps affirmé que cette exoplanète serait le résultat d’un amalgame de plusieurs débris de planètes provenant initialement d’un disque entourant 51 Pegasi. Wayne R. Pencer contredit cette supposition dans l’article The Existence and Origin of Extrasolar Planets (L’existence et l’origine des planètes extrasolaires). Selon ce physicien diplômé de la Wichita State University, le disque estimé à plusieurs millions d’années se serait dissipé avant la formation du centre de l’exoplanète.

    Il reste donc peu crédible que ce mécanisme ait pu se concrétiser à une distance si proche de l’étoile, sans que l’exoplanète ne soit avalée. De plus, dans ses premiers instants appelés stade « T. Tauri », l’étoile aurait été cent fois plus volumineuse, émettant donc de puissantes radiations.

    L’annonce d’une planète extrasolaire 70 Virginis b effectuant sa révolution autour de 70 Virginis dans la constellation de la Vierge, marque l’aboutissement d’observations minutieuses menées pendant sept ans ! Deux mille cinq cents fois plus lourde que la Terre, soit plus de quarante fois la masse de Jupiter, sa distance de 70 Virginis serait de 0,5 U.A. Malgré sa température élevée et la recherche vaine d’une hypothétique trace d’eau, des scientifiques se plaisent à imaginer que la nouvelle planète abriterait une forme de vie. L’hebdomadaire américain Time utilise ces hypothèses pour affirmer dans un sous-titre « choc » mais mensonger : « Des astronomes ont détecté de l’eau sur des planètes autour d’autres étoiles ». [Nous remarquons qu’avec Képler les affabulateurs de la Nasa n’en sont pas à leur premier coup d’essai.] Il est à noter que la gravité et peut-être la pression atmosphérique surdimensionnées d’une telle exoplanète empêcheraient le développement de toute forme de vie. Malgré tous ces tâtonnements, on établit que l’exoplanète 70 Virginis b aurait une ou plusieurs lunes qui influenceraient une orbite décrite comme très elliptique.

    L’étoile 47 Ursae Majoris serait une naine jaune localisée dans la constellation de la Grande ourse. Ses oscillations seraient dues à l’orbite d’une exoplanète mille fois plus lourde que la Terre, 47 Ursae Majoris b, une géante gazeuse éloignée de deux U.A. de 47 Ursae Majoris. Bien que la distance des planètes au Soleil ne soit pas un critère définitif (la température de Vénus est de 500 °C, tandis que celle de Mercure, deux fois plus près du Soleil, est de 125 °C), au regard de sa position, on en conclut que la surface de l’exoplanète avoisine –100 °C.

    De pareilles spéculations prolifèrent comme s’il s’agissait dès à présent de planter le décor d’une vie extraterrestre et pourquoi pas de visiteurs de l’espace. Les exoplanètes gazeuses ont précédé les exoplanètes telluriques. Dans ce brouhaha infernal où les dessins d’artistes se substituent à l’absence de toute preuve formelle, nous pouvons déjà nous demander quelles seront les prochaines affirmations de l’astronomie ?

    Des astronomes plus prudents préfèrent interpréter les oscillations communément accordées aux exoplanètes par la présence de naines brunes. Présentant une masse intermédiaire entre les planètes et les étoiles, la quantité de deutérium (composition très proche de l’atome d’hydrogène) de ces astres est insuffisante pour déclencher toute fusion nucléaire de la matière. Cette hypothèse s’avère plus réaliste. Elle montre que le néologisme d’exoplanète est employé sans modération. A ce propos, Ron Bernitt, journaliste en astronomie, s’étonne dans l’article Extrasolar Planets Suggest Our Solar System Is Unique And Young (Les exoplanètes suggèrent la singularité et la jeunesse de notre système solaire) que les caractéristiques des exoplanètes soient si différentes des géantes gazeuses du système solaire, auxquelles on les compare. L’ellipse de ces dernières est cependant située à une distance respectable du soleil supérieure à trois U.A., au contraire de 75 % des exoplanètes qui orbitent à proximité de leur étoile.

    Marsha Freeman, géophysicienne, reconnaît dans la revue 21st Century Science & Technology l’imprudence des astronomes à transposer leurs connaissances du système solaire dans d’autres réalités et régions de la Voie lactée qui s’opposent à la formation des planètes du système solaire. D’après elle, les scientifiques ont affirmé à tort que les autres systèmes solaires pouvaient être conformes, au moins pour les paramètres de base, au nôtre. Ce constat est aussi partagé par leFrankfurter Allgemeine Zeitung. En mars 2008, dans ses pages scientifiques, le célèbre quotidien allemand écrit : « Les autres mondes planétaires qui auraient ressemblé au nôtre paraissent de plus en plus rares », etdéfend l’unicité de notre système solaire.Ce qui remet bien entendu en cause le schéma universel du Big Bang.

    A l’évidence, la multiplication des exoplanètes dénonce une certaine incompréhension de l’univers et la subjectivité d’une science de plus en plus échafaudée à coup de dogmes et de couvertures de magazines. »

     Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/kepler-186f-et-les-mensonges-cabalistiques-de-lastronomie-par-laurent-glauzy#more-32476

  • Stéphane Blanchonnet : "La Corporation chez Julius Evola"

    Dans Le Fascisme vu de Droite – ouvrage disponible en français aux éditions Pardès – Julius Evola (1898-1974) propose une critique, au sens d’une analyse rigoureuse, méthodique et sans concession à l’égard de ses détracteurs comme de ses admirateurs, d’un régime et d’une idéologie dont il fut un compagnon de route atypique (Evola s’opposa notamment, dans un esprit contre-révolutionnaire, à l’importation du racisme biologique allemand, à l’abaissement du rôle de la monarchie, aux dérives étatistes et totalitaires). Ce livre publié en 1964 bénéficie à la fois de la proximité avec son sujet que donne à l’auteur sa qualité de témoin et d’acteur, ainsi que de la hauteur de vue que lui procurent la distance dans le temps et sa riche réflexion politique d’après-guerre, dont témoignent des œuvres comme Orientations (1950) ou Les hommes au milieu des ruines (1953). Deux chapitres du Fascisme vu de Droite retiendront particulièrement notre attention dans le cadre de cet article : le chapitre VIII consacré aux institutions fascistes en général et le chapitre IX consacré plus précisément au problème de la corporation et de l’organisation économique.

    Une nouvelle forme de représentation

    Le chapitre VIII reconnaît d’abord au fascisme le mérite d’avoir abattu le parlementarisme. Outre la restauration de l’Etat, cette opération permet d’envisager une nouvelle forme de représentation qui tranche avec celle procurée par les partis parlementaires, structures dont le moyen est le clientélisme le plus vulgaire et la fin, non le service de l’Etat mais celui de leurs idéologies respectives : « ils se présentent dans une sorte de concours ou de compétition pour la meilleure défense des intérêts de tel ou tel groupe d’électeurs, mais en réalité ils ont chacun une dimension politique, chacun une idéologie ; ils ne connaissent ni intérêts ni exigences les dépassant, ils agissent dans l’état vide et visent chacun à la conquête du pouvoir : d’où une situation on ne peut plus chaotique et inorganique » (p. 75-76 de l’édition Pardès).
    Evola voit immédiatement dans l’abolition de ce système l’occasion de rétablir une représentation qualitative et organique (des groupes, en fonction de leur rôle dans le corps social) et non plus quantitative (des individus selon le principe : un homme, une voix), sur le modèle des institutions de l’Europe d’avant 1789 : « parce que ce n’était pas la simple force numérique des groupes, des corps ou des unités partielles ayant au Parlement leurs propres représentants qui était considérée, mais leur fonction et leur dignité. » (p. 77).
    Idéalement pour Evola, le nouveau régime aurait dû promouvoir une forme de bicaméralisme ainsi conçu : une Chambre basse représentant la société sur un mode qualitatif, différencié et organique (représentants des corporations professionnelles, de l’armée, de la magistrature et des autres corps) et une Chambre haute, un « Sénat, avec des membres exclusivement désignés d’en haut, choisis surtout en fonction de leur qualité politique, qualité de représentants de la dimension transcendante de l’état, donc aussi de facteurs spirituels, méta-économiques et nationaux » (p. 79) ayant pour but de faire prévaloir le plan des fins sur celui des moyens et proche en cela de l’idée d’un Ordre, au sens supérieur, traditionnel et religieux du terme. Hélas ce programme ne sera pas mis en œuvre, en tout cas pas dans toute la pureté de sa conception.

    L’échec du fascisme

    Le chapitre IX s’intéresse plus précisément à l’un des composants de la Chambre basse : la corporation professionnelle. Evola y affirme d’abord la nécessité de « s’opposer à une fonction de la corporation soit comme instrument d’étatisation centralisatrice, soit comme instrument de conquête de l’état par l’économie. » (p. 82). En effet, il décèle deux premiers écueils dans le programme corporatiste : celui du dirigisme qui tue la libre initiative du chef d’entreprise, la corporation étant alors conçue comme une courroie de transmission au service d’un contrôle étatique de l’économie, et celui de "l’état corporatif", la corporation devenant alors l’instrument d’une dissolution du politique dans l’économie.
    A cela s’ajoute, le danger consistant à concevoir le corporatisme comme une superstructure nationale où les employeurs et les employés enverraient séparément et par branche leurs représentants, ce qui ne ferait qu’aggraver les antagonismes de classe. Sur ce dernier point, Evola constate l’échec du fascisme : « Le système institua […] sur le plan législatif le double front des employeurs et des travailleurs, dualité qui ne fut pas surmontée là où il aurait fallu, c’est-à-dire dans l’entreprise elle-même, au moyen d’une nouvelle structuration organique de celle-ci (donc dans sa structure interne), mais dans des superstructures étatiques générales affectées d’un lourd centralisme bureaucratique et, en pratique, souvent parasitaires et inefficaces. » (p. 85).
    L’auteur oppose à ce modèle bureaucratique, la « reconstruction organique infrastructurelle » (p. 90) des corporations, c’est-à-dire, l’idée d’une entreprise-communauté conçue de manière analogue à la nouvelle vision organique de la nation. C’est dans chaque entreprise donc qu’il conviendrait d’organiser la représentation de tous selon sa fonction : le chef d’entreprise, les cadres, les différents services et ateliers. Cette communauté de travail et son chef seraient alors responsables devant l’Etat.

    Nécessité d’une transcendance

    Ce dernier point, la responsabilité devant l’Etat, manifeste l’ultime difficulté envisagée par Evola : sans un esprit commun, sans une transcendance politique et spirituelle, la corporation est vouée à l’échec. D’où la nécessaire reconnaissance du « caractère non seulement économique mais aussi éthique de la corporation » (p. 86), de la responsabilité morale du chef d’entreprise devant l’Etat « comme contrepartie de la reconnaissance de sa libre initiative » (p 87), de la lutte nécessaire contre un capitalisme « parasitaire » (le chef d’entreprise devant être le « premier travailleur » de son entreprise par opposition au simple bénéficiaire de dividendes), de la participation des employés aux bénéfices mais aussi aux pertes de l’entreprise.
    L’argumentation d’Evola sur la question sociale dans Le Fascisme vu de Droite présente l’intérêt de confronter les principes contre-révolutionnaires en la matière avec l’histoire de l’une des tentatives, partielle et insatisfaisante, mais réelle, de leur mise en œuvre au XXe siècle. L’idée la plus forte que l’on en retiendra est que le projet de restauration d’un ordre vraiment traditionnel et hiérarchique ne peut se mener sur un seul terrain, qu’il soit politique ou social et économique, mais correspondre à un changement complet de direction dans tous les domaines et d’abord au plan spirituel. Tout constructivisme politico-économique qui ne tient pas compte de la dimension anthropologique du problème posé par la Modernité se condamne à l’échec.

    Stéphane Blanchonnet,

    Article paru dans L’Action Sociale Corporative numéro 5.

    SourceA Rebours

    http://la-dissidence.org/2014/04/24/stephane-blanchonnet-la-corporation-chez-julius-evola/