Giuseppe Mazzini (1805-1872) n'est pas seulement un des pères de l'unité italienne (avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II). Formé par le droit et la philosophie, il est également un théoricien moderne de l'idée républicaine, dans le contexte du Risorgimento (du verbe italien risorgere, resurgir), processus lent et complexe qui invente littéralement la nation italienne. Le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays mérite autant d'être connu que l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé. C'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du solidarisme voire du socialisme libéral selon des commentateurs actuels.
culture et histoire - Page 386
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Mazzini, le révolutionnaire solitaire
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Éric Zemmour : « Ce n’est pas la colonisation qui a permis à la France de se développer économiquement, c’est le travail des ouvriers français. Les colonies nous ont coûté très cher » (MàJ)
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NOS HÉROS VENDÉENS : François Athanase Charette de La Contrie. Ép. 7/7
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Philippe Auguste, l’inventeur de la nation française (1180-1223)
Aux heures sombres de 1181, le jeune Philippe était enfermé dans Compiègne tandis que les comtes de Flandre et de Hainaut ravageaient les terres voisines. Le comte de Sancerre menaçait Bourges et le duc de Bourgogne attaquait Sens.
Un chroniqueur anonyme met alors cette exclamation dans la bouche du jeune prince : « Quoi qu’il advienne à présent, les barons décroîtront en âge et en forces, quant à moi, avec l’aide de Dieu, je croîtrai en force, en âge et en sagesse. » Cette anecdote, parmi d’autres, renvoie l’image bien connue d’un prince très tôt convaincu de sa mission royale, appelé à devenir l’homme d’État habile à sortir à son profit de toutes les embûches. Il est vrai qu’au regard de l’œuvre accomplie, bien mieux connue que l’homme, il est difficile de ne pas suivre ce témoin quand il souligne que les événements lui donnèrent raison.
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La guerre de Sept Ans (Edmond Dziembowski)
Edmond Dziembowski, professeur d’histoire moderne à l’université de Bourgogne Franche-Comté, s’est spécialisé dans l’histoire politique et culturelle de la France et de la Grande-Bretagne au XVIIIe siècle.
Le livre qu’il consacre à la guerre de Sept Ans s’intéresse particulièrement à la dimension politique de ce conflit habituellement traité au regard de sa dimension militaire ou de ses effets sur l’échiquier diplomatique. Considérée sous l’angle des idées et des pratiques politiques, cette guerre se présente comme le tournant du XVIIIe siècle, et même, à certains égards, comme le terme d’une époque.
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Qui suis-je ? Dumézil
Aristide Leucate La collection « Qui suis-je ? » des éditions Pardès s’enrichit d’une biographie de Georges Dumézil.
Le grand universitaire, spécialiste des Indo-Européens, fut notamment l’inventeur de la répartition tripartite dans les sociétés indo-européennes (ceux qui prient, ceux qui combattent et ceux qui produisent).
Mais il fut d’abord un prodigieux spécialiste des langues anciennes et des textes fondateurs de nos civilisations.
Son œuvre promène le lecteur des dieux de l’Inde à ceux de la Scandinavie en passant par ceux de la Rome antique.
En ces temps où les universités semblent saisies par la frénésie « woke » et effacent toute trace du passé, rencontrer un tel chercheur est une découverte passionnante !
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Décès de François Porteu de la Morandière
Un communiqué de l'Union nationale des combattants (UNC UNC-AFN) :
Hervé Longuet, président national de l’UNC, les membres du conseil d’administration national et l’ensemble des adhérents font part du décès de François Porteu de la Morandière, président honoraire de l’UNCNé à Sèvres le 20 mai 1928, le président François Porteu de La Morandière était à la fois un combattant, un chef d’entreprise et un citoyen engagé. Officier de réserve, il avait été rappelé pour servir sur le territoire algérien. A son retour, avec une poignée de camarades démobilisés comme lui, il avait fondé l’UNC-AFN qui s’était rapidement développée.
Il présidera cette UNC-AFN 27ans durant, contribuant à la fusion de cette jeune association avec l’UNC « historique ». Il avait assumé ensuite les fonctions de vice-président de l’UNC puis avait été élu président honoraire lors qu’il renonça à son mandat. Dans le même temps, François Porteu de La Morandière exerçait une activité professionnelle particulièrement intense comme Président directeur général de la société Galeries Malouines et Dinandaises.Citoyen engagé au service de la cité, François Porteu de La Morandière avait démissionné de toutes ses fonctions associatives pour se lancer en politique. Il sera député (NDLR SN : FN) du Pas-de-Calais de 1986 à 1988, conseiller municipal d’Arras de 1989 à 1994, et conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais de 1992 à 1998. Depuis 2006, il présidait aux destinées de l’Institut européen de relations et d’études internationales.François Porteu de La Morandière était Chevalier de la légion d’honneur et officier de l’Ordre national du mérite. (...) -
Evola, une éthique chevaleresque au service de l’Europe 5/6
L'Europe comme destin
Evola avait très bien compris que la désunion des nations européennes était l’une des causes principales de leur impuissance à constituer dans le monde un pôle de puissance autonome et un creuset de civilisation. « La mesure de la liberté concrète, de l’indépendance et de l’autonomie est, avant tout, la puissance », écrit-il. Par opposition au modèle de la « nation européenne », il en tient par ailleurs pour le modèle de l’Empire, seul capable à ses yeux de concilier l’unité et la multiplicité.
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In memoriam Laurent Wetzel
La disparition de ce vieil ami, âgé de 71 ans vient en un temps de pleine polémique entre ce qu'on appelle aujourd'hui la pseudo "mémoire", phénomène social peu fiable, et l'histoire, quête ardente et méthodique de l'exactitude des faits.
De la «mémoire» en effet il convient de toujours se garder, sans même l'honorer du qualificatif de mythe.
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La grande énigme de 14-18
Depuis plus de quatre fois vingt ans, tout a été dit sur la Grande Guerre et ses conséquences néfastes. Tout a été dit et pourtant elle nous reste une énigme qui ne fait que s’obscurcir avec le temps.
Pour nous qui vivons provisoirement dans un cocon abrité des fureurs habituelles du monde, il est de plus en plus difficile de comprendre le pourquoi et le comment de cette guerre. Comment la jeunesse européenne, jetée si longtemps dans les conditions épouvantables des tranchées, a-t-elle pu tenir sans se révolter ?