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culture et histoire - Page 386

  • "C'est la faute à Rousseau"

    Jean-Jacques Rousseau est le père des façons modernes de penser et de sentir qui envahirent les Lettres et les Arts, la pensée politique, et enfin la conscience religieuse elle-même. Maurras le critique sans ménagement. À côté du Genevois, Montesquieu et Voltaire ne sont que des potaches.

    Dans notre précédente étude, Charles Maurras nous menait au coeur même de la pensée subversive qui est – il convient de rappeler sans cesse le mot d'Auguste Comte – une « sécession de l'individu contre l'espèce ». La révolution politique représente le fruit de la révolution intellectuelle, elle-même résultat de la fermentation de la révolution morale et mentale. Le rêve individualiste produit le système égalitaire dont l'application ruine l'État, la société et finalement la civilisation.

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  • En souvenir de Dominique Venner par Robert Steuckers 4/7

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    photographie : Louis Monier © - Rue des Archives

    Venner, exégète de Jünger

    Dans Ernst Jünger : Un autre destin européen, Venner nous a légué le livre le plus didactique, le plus clair et le plus sobre, sur l’écrivain allemand, incarnation de l’anarque et ancien combattant des “Stosstruppen”. Cet ouvrage de 2009 s’inscrit dans le cadre d’une véritable renaissance jüngerienne, avec, pour apothéose, le travail extrêmement fouillé de Jan Robert Weber (Ästhetik der Entschleunigung – Ernst Jüngers Reisetagebücher 1934-1960) et surtout l’ouvrage chaleureux de Heimo Schwilk (Ernst Jünger – Ein Jahrhundertleben), où l’auteur se penche justement sur les linéaments profonds du “nationalisme révolutionnaire” d’Ernst Jünger et de son “anti-bourgeoisisme”, un “anti-bourgeoisisme” qui critique précisément cette humanité qui sort de l’histoire pour s’adonner à des passe-temps stériles comme la spéculation, la distraction sans épaisseur éthique ou civique, le confort matériel, etc., bref ce que Venner appelait, dans Pour une critique positive, « la décomposition morbide d’un certain modernisme [qui] engage l’humanité dans une impasse, dans la pire des régressions ». Les esprits et les forces “kathéchoniques” participent, disait Venner dans Pour une critique positive, d’un “humanisme viril”, assurément celui de Brantôme, garant d’un “ordre vivant” (et non pas mortifère comme celui dont Chaunu redoutait l’advenance).

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  • Les raisons du nationalisme de Léon de Montesquiou

    Sursum corda ! L’Action française se félicite de la réédition – après plus de cent ans ! – d’une œuvre majeure d’un de nos maîtres ! En effet, si nos sympathisants et militants peuvent accéder plus ou moins facilement aux travaux de nos plus célèbres plumes – à l’instar de Charles Maurras, Léon Daudet ou Jacques Bainville – bien d’autres auteurs semblent nous être interdits faute de nouvelles éditions. Le travail semble titanesque, mais il est temps de sortir de l’ombre des intellectuels comme Louis Dimier, Marie de Roux ou encore celui qui nous intéresse présentement, à savoir Léon de Montesquiou. Nous devons cet événement à une jeune et courageuse maison d’édition La délégation des siècles qui vient de publier Les raisons du nationalisme, l’occasion pour nous de les rencontrer.

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  • 1914-1918 – La république contre les trônes

    Une facette trop souvent oubliée de la Première Guerre mondiale.


    https://www.medias-presse.info/1914-1918-la-republique-contre-les-trones/87397/

  • Patrick Buisson : La haine du sacré est l’origine et le moteur de la Modernité

    Patrick Buisson : La haine du sacré est l’origine et le moteur de la Modernité

    Le dernier numéro de Permanences, consacré au mythe du progrès, retranscrit la conférence donnée chez ICHTUS par Patrick Buisson le 17 juin 2021. Extrait :

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  • Traité de Brest-Litovsk (1918)

    Brest-Litovsk

    Du nouveau à l’Est

    Le 3 mars 1918, les puissances centrales signent avec la nouvelle Russie soviétique un traité de paix à Brest-Litovsk

    Après la révolution de février 1917 en Russie, la situation change sur le front de l’Est. Avant ce bouleversement politique, on se demandait si l’armée russe était encore capable de lancer une offensive ; désormais, on sait qu’elle va tout bonnement se liquéfier. Les nouveaux détenteurs du pouvoir essaient toutefois de maintenir cette armée en état de combattre, rien que pour respecter les engagements qu’impliquait leur alliance avec les autres puissances de l’Entente.

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  • Par-delà bien et mal : relire Nietzsche

    Par-delà bien et mal : relire Nietzsche

    L’Europe du XIXe siècle finissant et donnée à contempler à Nietzsche est celle de sa démocratisation, de son aspiration générale à la paix et au bonheur. Certes, il faudra encore deux guerres mondiales pour arriver à l’état de délabrement vital que nous connaissons aujourd’hui, mais Nietzsche déjà pressent ce qui attend notre continent : devenir l’enclos d’un troupeau de bêtes naines aux droits égaux et aux prétentions égales. Pour son malheur, Nietzsche contemple le tombeau que les Européens n’ont pas encore fini de creuser pour eux-mêmes.

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  • En souvenir de Dominique Venner par Robert Steuckers 3/7

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    photographie : Louis Monier © - Rue des Archives

    Historien méditatif

    Récemment, Dominique Venner se posait comme un “historien méditatif”. C’est une belle formule. Il était bien évidemment l’exemple — et l’exemple le plus patent que j’ai jamais vu — du civis romanus (du civis europaeus) stoïque qui se pose comme l’auxiliaire volontaire du katechon, surtout quand celui-ci est un “empereur absent”, dormant sous les terres d’un Kyffhäuser tenu secret. L’historien méditatif est un historien tacitiste (selon la tradition de Juste Lipse) qui dresse les annales de l’Empire, les consigne dans ses tablettes, espère faire partager un maximum de ses sentiments “civiques” aux meilleurs de ses contemporains, sans pouvoir se mettre au service d’un Prince digne de ce nom puisqu’à son grand dam il est condamné à vivre dans une période particulièrement triviale de l’histoire, une période sombre, sans aura aucun, où la patrie et l’Empire, le mos majorum et la civilisation, sombrent dans un Kali Yuga des plus sordides.

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  • Traité de Rapallo (1922)

    16 avril 1922 : Traité de Rapallo : l’Allemagne vaincue en 1918 et l’URSS, sortant de la guerre civile qui avait opposé Blancs et Rouges, concluent un accord bilatéral, sous la houlette de leurs ministres respectifs, Walther Rathenau et Georges Tchitchérine. L’URSS renonce à réclamer des réparations de guerre à l’Allemagne, qui, en échange, promet de vendre des biens et produits d’investissement infrastructurel à la Russie rouge. La conférence de Gênes avait été suggérée par la Grande-Bretagne, pour régler l’ordre d’après-guerre, après que l’URSS ait refusé de payer les dettes de l’Empire des Tsars.

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