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culture et histoire - Page 389

  • Machiavel l’Européen

     
    Machiavel l’Européen

    « Je préfère ma patrie à mon âme ».

    Son nom lui a joué des tours. C’est en effet peu flatteur d’être qualifié de « machiavélique ». On voit aussitôt se dessiner un soupçon de violence madrée et de fourberie. Et pourtant ce qui avait conduit Machiavel à écrire le plus célèbre et le plus scandaleux de ses essais, Le Prince, était le souci de sa patrie, l’Italie. En son temps, dans les premières années du XVIe siècle, il était d’ailleurs bien le seul à se soucier de cette entité géographique. On était alors pour Naples, Gènes, Rome, Florence, Milan ou Venise, mais personne ne pensait à l’Italie. Il faudra pour cela attendre encore trois bons siècles. Ce qui prouve qu’il ne faut jamais désespérer de rien. Les prophètes prêchent toujours dans le désert des esprits avant que leurs rêves ne rencontrent l’attente imprévisible des peuples.

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  • Livre-Libre – Napoléon – Bismarck : aux origines de l’unité allemande

    A l’occasion de la rentrée de « Livre-Libre », Bruno Gollnisch reçoit l’économiste Gilbert Péna pour son ouvrage “Napoléon et Bismarck – Le rêveur et le stratège ». La guerre de 1870, aujourd’hui oubliée ou peu s’en faut, fut la matrice de celle de 1914-1918 et par conséquent de celle de 1939-1945. C’est dire si cet événement est d’une importance considérable. Elle devait entraîner pour la France une défaite humiliante, la perte de l’Alsace-Moselle, la chute du Second empire, et la proclamation de l’empire allemand par Bismarck dans la galerie des Glaces du château de Versailles, symbole de la gloire de Louis XIV.

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  • TRANSLATION DE L'IDÉE D'EMPIRE – LE MOYEN-ÂGE GIBELIN 6/6

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    Notes :

    (1) La plupart des difficultés et apories de la philosophie et de la théologie catholiques – not. la scolastique et le thomisme – ont leur origine dans le fait que l'esprit des éléments empruntés au platonisme et à l'aristotélisme est irréductible à celui des éléments proprement chrétiens et hébraïques. Cf. L. RougierLa scolastique et le thomisme, 1925.

    (2) A. Dempf, Sacrum Imperium, trad. it., Messine-Milan, 1933, p. 87. F. de Coulanges (Les transformations de la royauté pendant l'époque carolingienne, 1892) remarque à juste titre que si Pépin, Charlemagne et Louis le Pieux se donnèrent le titre de « défenseurs des églises », « nous ne devons pas nous tromper sur le sens de cette expression : elle avait alors une signification assez différente de celle qu'elle aurait de nos jours. Avoir les églises dans sa défense ou dans sa mainbour, c'était, suivant le langage et les idées du temps, exercer sur elles à la fois protection et autorité. Ce qu'on appelait défense ou mainbour était un véritable contrat qui entraînait inévitablement la dépendance du protégé (...). Il était soumis aux obligations de toute sorte que la langue du temps réunissait sous le seul mot de fidélité. Aussi devait-il prêter serment au prince ». Si Charlemagne revendique pour lui la défense de l'Église, il revendique aussi l'autorité et la mission « de la fortifier au dedans dans la vraie foi » (p. 309).

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  • Passé-Présent n°316 : Cortès face aux Aztèques cannibales

    Cortès face aux Aztèques cannibales

    Alors que plusieurs présidents d’états latino-américains exigent, eux aussi, une remise en cause de la conquête de leurs territoires par les Européens, réclamant une repentance officielle, des historiens indépendants – à l’instar du professeur Conrad – s’interrogent au contraire sur ce que ces nations doivent à l’héritage espagnol.
    Comment Hernan Cortés (1485-1547) et ses trois cents compagnons auraient-ils pu vaincre un empire de plusieurs millions d’habitants sans l’adhésion d’une population libérée du joug aztèque, des razzias collectives, du rituel des sacrifices humains et du cannibalisme ? Scandalisés par ces pratiques, Cortés, agissant au nom du pieux Charles Quint, fit cesser ces actes barbares après avoir fait tomber, à l’issue d’un siège de 93 jours, la future Mexico le 13 août 1521.

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  • Du pécule au capital (Damien Viguier)

    Damien Viguier, docteur en droit privé et sciences criminelles, est chargé d’enseignement et avocat à la Cour. Il publie régulièrement dans des revues spécialisées.

    Il a entamé la publication aux éditions Kontre Kulture d’une série d’ouvrages synthétiques à caractère juridique dans une collection intitulée sobrement Leçons de droit, dont l’objectif est de fournir de quoi réfléchir à des étudiants en droit mais aussi à des novices intéressés par le sujet.

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  • TRANSLATION DE L'IDÉE D'EMPIRE – LE MOYEN-ÂGE GIBELIN 5/6

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    En prenant pour idéal le héros plutôt que le saint, le vainqueur plutôt que le martyr ; en plaçant la somme de toutes les valeurs dans la fidélité et dans l'honneur plutôt que dans la charité et l'humilité ; en considérant la lâcheté et la honte comme un mal pire que le péché ; en ne respectant guère la règle qui veut que l'on ne résiste pas au mal et qu'on rende le bien pour le mal en s'attachant plutôt à punir l'injuste et le méchant ; en excluant de ses rangs celui qui s'en serait tenu littéralement au précepte chrétien de « ne pas tuer » ; en ayant pour principe non d'aimer l'ennemi, mais de le combattre et de n'être magnanime qu'après l'avoir vaincu (16) la chevalerie affirma, presque sans altération, une éthique nordico-aryenne au sein d'un monde qui n'était que nominalement chrétien.

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  • Histoire illustrée de la France chrétienne : L’Histoire à lire comme un roman

    L’ouvrage publié par les éditions Saint-Jude est conçu comme un manuel d’Histoire, qui parcourt le temps depuis les gaulois jusqu’à nos jours. Richement illustré par les scènes des événements majeurs, des grands personnages, de cartes géopolitiques, de repères historiques, il n’en est pas moins écrit comme un roman truffé d’anecdotes et de citations, montrant les ressorts de l’Histoire. On découvre que derrière chaque grand homme, chaque oeuvre, il y eut des saints. On découvre l’influence bénéfique de l’Eglise pour faire passer un monde païen de la barbarie à la civilisation, et l’Histoire s’illumine.

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  • Les raisons de la crise franco-algérienne, par Bernard Lugan

    Bernard Lugan

    Une tribune de Bernard Lugan, publiée le 3 octobre dernier, et qui permet de mieux comprendre les dessous de la crise franco-algérienne.

    L’Algérie vient de rappeler en consultation son ambassadeur à Paris, puis elle a décidé de fermer son espace aérien aux avions français ravitaillant Barkhane. La raison ? Simple calcul électoral ou véritable et louable prise conscience, le président Macron qui, jusque-là, parlait de la colonisation comme d’un « crime contre l’humanité », vient étonnamment de faire preuve de « virilité » en dénonçant le cœur du « Système » qui pompe la substance de l’Algérie depuis 1962. Deux points de la déclaration présidentielle ont littéralement ulcéré les dirigeants algériens :

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  • « La Royauté est-elle de gauche ? »

    « La Monarchie est-elle de gauche ? » : cette question m’a été posée il y a peu par un interlocuteur inquiet d’entendre le vieux royaliste que je suis parler de justice sociale, et il croyait y discerner une dérive gauchiste qui, je le garantis ici une fois de plus, n’existe pas, ni en théorie ni en pratique.

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