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culture et histoire - Page 411

  • Contre la fin de l’histoire ou comment ne pas en sortir 6/6

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    L’histoire, une façon pour l’homme de devenir

    Par suite, l’histoire n’est nullement à définir comme une suite d’événements ou de faits sans enchaînements, comme la simple succession des générations ; elle n’est pas non plus un “spectacle” ou un “objet de culte”. Elle est la perpétuelle transformation des sociétés par cette conscience historique qui est un spécifique de l’homme. L’histoire est la façon de devenir de l’homme : l’homme en tant qu’homme devient historiquement — et ce devenir ne dépend que de lui seul. Le “sens de l’histoire” n’est pas indépendant de sa volonté. Se demander quel est le sens de l’histoire, c’est se demander si l’homme lui-même a un sens : l’histoire prend un sens par rapport à la perspective la plus forte que l’homme institue sur elle. Dans cette conception qui nous est proposée par Nietzsche, l’homme est le seul qui fasse l’histoire — non en tant qu’il s’inclut dans une classe ou qu’il satisfait aux prescriptions d’une dogmatique, mais en tant qu’homme totalement libre, non déterminé, trouvant en lui-même seulement la possibilité d’être plus que lui-même.

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  • Michel Onfray : « Contrairement aux élites, les Français aiment leur passé ».

    ENTRETIEN. Vianney d’Alançon est un jeune entrepreneur en spectacles historiques, créateur du parc à thème le Rocher Mistral, en Provence. Nous lui avons proposé de croiser son regard avec celui de Michel Onfray pour parler patrimoine et identité française.

    Front populaire : Les journées du patrimoine (18 et 19 septembre) célèbrent cette année le « patrimoine pour tous ». Que vous inspire ce slogan et cette célébration ?

    Michel Onfray : C’est une formule de publicitaire et de communicant assez démagogique comme si le patrimoine, après avoir été déclaré matrimoine il y a quelque temps, était une affaire aristocratique, élitiste, réservée à une caste. Si tel est parfois le cas, c’est parce qu’un lieu commun de la « gauche » a opposé les acteurs de l’art contemporain aux vieux barbons défenseurs des vieilles pierres…En augures du politiquement correct, cette « gauche » oppose les progressistes bien sûr situés du bon côté de l’histoire aux passéistes qui campent sur son mauvais côté. Le patrimoine c’est l’histoire, refuser le patrimoine c’est tout bonnement refuser l’histoire, ce qui est la ligne de force de l’idéologie Woke et de la cancel culture.

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  • Laurent de Médicis, le Magnifique (1449-1492)

    Laurent de Médicis, le Magnifique (1449-1492)

    Par l’intensité de sa vie culturelle et politique, Florence est au Moyen Âge la ville la plus exceptionnelle d’Europe. Patrie de Dante et de Boccace, de Pétrarque et de Giotto, ses lettrés et ses artistes ont joué un rôle majeur dans les débuts de la Renaissance italienne. Les Florentins voient dans cette floraison une conséquence de la liberté et de l’indépendance de leur état. L’antique cité romaine, déjà maîtresse de la Toscane, voue il est vrai une véritable passion à son autonomie et à sa république. Aux mains de la nouvelle aristocratie des banquiers et des marchands, elle peut s’enorgueillir d’avoir résisté par le passé à la vieille noblesse féodale, aux pressions de l’empereur, aux cités voisines ou encore aux innombrables séditions populaires qui ont ensanglanté son histoire.

    Dans la guerre civile qui embrase l’Italie depuis le début du XIIIe siècle entre guelfes (partisans des papes) et gibelins (partisans des empereurs)[i], Florence a nettement pris position pour les premiers. À la fin du XVe siècle, elle se donne un maître en la personne de Laurent de Médicis. Il se satisfera d’un pouvoir absolu sur la cité, sans juger nécessaire la vanité d’y ajouter un titre. Incarnation de la figure du prince de la Renaissance, tout à la fois homme politique, banquier, mécène et poète, cet homme surnommé en dépit de sa laideur le « Magnifique » illustre l’apogée d’une dynastie de marchands métamorphosés en quasi-monarques.

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  • Une histoire de l’Europe (Michel Fauquier)

    Michel Fauquier, professeur de chaire supérieure, est chargé de cours sur la civilisation européenne à l’Institut Albert-le-Grand, où il est directeur de recherches. Il est également membres de nombreux jurys (Ecoles supérieures de commerce, Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr/Coëtquidan, Agrégation d’histoire).

    Désormais, l’Europe n’évoque plus, bien souvent, qu’une structure chargée d’assurer la jouissance du temps présent à quelques privilégiés, régnant sur des masses asservies par des systèmes d’assistance ou de subvention assurant leur survie, ainsi que par des divertissements faisant taire leur souffrance et leur inquiétude.

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  • Contre la fin de l’histoire ou comment ne pas en sortir 5/6

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    Nietzsche et l’éternel retour

    C’est à Friedrich Nietzsche (1844-1900) que l’on doit, d’une part, la réduction du christianisme et de toutes les variétés idéologiques de socialisme au dénominateur commun de la pensée égalitaire, et, d’autre part, la restitution, sous une forme sublimée, de la conception de l’histoire qui fut celle de l’Europe antique. Au travers de son œuvre, Nietzsche jette en effet les bases d’un projet diamétralement opposé à la conception égalitaire et segmentaire de l’histoire. Il le fait à sa manière, non d’une façon conceptuelle, mais d’une façon imagée, en ayant recours à la poésie et au mythe. Affirmant que le devenir historique est commandé par l’Éternel Retour de l’Identique, il écrit : « Tout vient et se tend la main, et rit, et s’enfuit — et revient. Tout va, tout revient : la roue de l’existence tourne éternellement. Tout meurt, tout refleurit ; le cycle de l’existence se poursuit éternellement. Tout se brise, tout s’assemble à nouveau, éternellement se bâtit le même édifice de l’existence. Tout se sépare, tout se salue de nouveau, l’anneau de l’existence reste éternellement fidèle à lui-même. À chaque moment, commence l’existence ; autour de chaque Ici se déploie la sphère Là. Le centre est partout. Le sentier de l’éternité est tortueux ».

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  • Contre la fin de l’histoire ou comment ne pas en sortir 4/6

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    Étant une société non productrice d’historicité, la société sans classes verra la disparition de tout ce qui aura fondé l’homme au cours de son histoire : la philosophie, la religion, les idéologies, l’économie politique, l’État. En fait, l’avènement de la totalité entraînera la fin de tout.

    « Pour Marx, précise M. Henri Lefebvre, le sens de l’histoire coïncide avec sa fin, dans la substitution d’un autre genre de société aux sociétés historiques (nées de l’histoire, au cours de l’histoire) […]. Que ceci soit clair : selon Marx, la fin de l’histoire, c’est bien la fin de tout (de l’existant tout entier) pour la réalisation du total » (10).

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  • Mots gaulois et mots arabes, halte aux mensonges !

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    Par Jacob Maxime, diplômé de science politique, coauteur avec Fiorina Lignier du livre Tir à vue 

    De nombreux mythes, véhiculés par les médias du système ou par l’université, tentent de nier qui nous sommes. La France serait un pays d’immigration, les Français de souche n’existeraient pas, les mots arabes seraient plus nombreux que les mots gaulois dans notre langue… C’est sur ce dernier mensonge que nous allons revenir. Pour ceci nous nous baserons sur l’ouvrage Les irréductibles mots gaulois dans la langue Française, du spécialiste de la langue gauloise Jacques Lacroix.

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