Concluons sur ce point. La révolution française a fait naître un premier visage de l’anti France, animée par la haine de la France traditionnelle. Haine des coutumes et des cadres sociaux traditionnels. Haine du principe hiérarchique. Haine de la religion catholique.
Cette dernière précision doit être apportée. Dans un premier temps, la France révolutionnaire est patriotique : elle veut diffuser par la guerre les valeurs de la révolution. Une fois leurs valeurs installées dans toute l’Europe, les progressistes deviennent, à l’occasion de l’affaire Dreyfus, internationalistes. La haine de la patrie, du principe national et des frontières devient alors un apanage supplémentaire de l’anti-France.