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culture et histoire - Page 414

  • Contre la fin de l’histoire ou comment ne pas en sortir 2/6

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    L’affrontement de deux conceptions : l’antique – la judéo-chrétienne

    À l’aube de notre ère, 2 mentalités se trouvent ainsi en présence. Pour l’une, le monde existe de toute éternité ; il est aussi divin que Dieu, aussi harmonieux que l’Harmonie. L’homme également est éternel : il ne “progresse” ni ne “diminue”. Le temps est devenir : le monde s’écoule. Mais en même temps, le conflit est la loi du monde. Et, loin d’être en contradiction avec l’harmonie générale, il est l’agent par lequel cette harmonie s’établit. Il est un bien, il exerce une sélection. Héraclite déclare : « Il faut savoir qu’il y a une guerre universelle, que la discorde remplit la fonction de la justice, et que c’est selon ses lois que toutes choses naissent et périssent ». Il s’ensuit que l’histoire a raison : ce qui advient est juste. Le droit ne se réduit pas à la force, mais la force précède le droit ; elle est l’essence du politique.

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  • Contre la fin de l’histoire ou comment ne pas en sortir 1/6

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    Le sens de l’histoire est une idée aussi vieille que l’humanité mais est surtout le fruit d’une mentalité particulière. Deux conceptions s’affrontent : celle de l’Europe antique et celle des judéo-chrétiens. Avec Marx, le mythe retombe sur terre : le prolétariat, messie collectif ; la société sans classes, paradis postindustriel. Nietzsche jette alors les bases d’un projet diamétralement opposé à la conception égalitaire et segmentaire de l’histoire : l’univers est quadridimensionnel. La fin du monde n’est pas une nécessité, mais une possibilité parmi d’autres. C’est à l’homme de choisir.

    L’idée de la fin des temps revient à l’ordre du jour. Depuis quelques années, le catastrophisme et l’apocalyptisme sont à la mode. Le messianisme écologique et le malthusianisme économique fournissent de nouveaux arguments.

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  • Keyserling versus Spengler. L’Occident contre l’Occident

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    Les éditions de la Nouvelle Librairie sortent un texte dense et bref du comte Hermann von Keyserling (1880-1946), figure majeure de la pensée européenne de l’entre-deux-guerres, consacré à l’œuvre et à la vision du monde d’Oswald Spengler : « Spengler, l’homme des faits ». Laurent Schang, spécialiste de l’histoire militaire et arpenteur subtil des champs de bataille dans la revue « Éléments », en a préfacé l’édition. Pourquoi ce texte ? Et pourquoi cette critique de Keyserling à Spengler, car il s’agit bien d’une critique adressée à l’auteur du « Déclin de l’Occident » ?

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  • Les femmes de 1914-1918 : héroïnes de guerre

    Les femmes de 1914-1918 : héroïnes de guerre

    Il y a cent ans s’achevait le plus grand conflit européen du XXe siècle ; ce que Dominique Venner appelait « le suicide de l’Europe ». Aujourd’hui, la Grande Guerre n’intéresse presque plus. Les derniers poilus ont disparu et les vieilles femmes emportent leurs secrets dans la tombe. Certains aspects pourtant importants ont été longtemps occultés tel que le rôle tenu par les femmes. Des femmes de la guerre, que savons-nous, au-delà des allégories de la Victoire sur nos monuments aux morts ?

    Or cette « guerre civile européenne » n’a pas été vécue de manière identique par les hommes et par les femmes et ses conséquences n’ont pas été les mêmes. Elle est pour les hommes douleur et traumatisme. Pour les femmes, elle ne signifie pas seulement la souffrance des séparations et le deuil, mais aussi la possibilité de nouvelles activités et souvent malgré elles. L’équilibre d’une société repose sur la complémentarité du masculin et du féminin. Quand les hommes combattent et protègent, les femmes maintiennent, consolent et reconstruisent. L’harmonie et la survie du groupe relèvent du féminin. Alors que le combat physique relève du masculin.

    Les femmes de la Grande Guerre sont aussi des femmes en guerre sur tous les fronts. Des héroïnes sans drapeaux ni tambours.

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  • L’HISTOIRE 4/4

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    Dans la vision nietzschéenne de l'histoire, contrairement à ce qui était le cas dans l'Antiquité païenne, les instants ne sont donc pas vus comme des points se succédant sur une ligne, que celle-ci soit droite ou circulaire. Pour comprendre sur quoi repose la conception nietzschéenne du temps historique, il faut plutôt mettre celle-ci en parallèle avec la conception relativiste de l'univers physique quadridimensionnel. Comme ou le sait, l'univers einsteinien ne peut être représenté “sensiblement”, puisque notre sensibilité, étant d'ordre biologique, ne peut avoir que des représentations tridimensionnelles.

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  • Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus : mythes et réalités (Dario Fernàndez-Morera)

    Dario Fernandez-Morera est professeur au département d’espagnol et de portugais de l’Université Nortwestern (Illinois) et auteur de livres érudits sur l’ “Espagne musulmane”, la rencontre de l’Europe et des Amérindiens ainsi que sur l’œuvre des grandes figures de la littérature classique espagnole.

    Voici la traduction en français de l’un de ses livres qui a connu un succès retentissant dans sa version anglaise.

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  • L’HISTOIRE 3/4

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    [« De toutes les occupations intellectuelles, la plus utile est l'histoire », Salluste, Jugurtha. Ci-contre La roue de la Fortune, 1883, Edward Burne-Jones, Orsay]

    Ainsi, dans la vision marxiste, l'histoire reçoit également une valeur négative. Née de l'aliénation originelle de l'homme, elle n'a de sens que dans la mesure où, en augmentant sans cesse la misère des exploités, elle contribue finalement à créer les conditions dans lesquelles cette misère disparaîtra, et “travaille” en quelque sorte à sa propre fin.

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  • L’HISTOIRE 2/4

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    [« De toutes les occupations intellectuelles, la plus utile est l'histoire », Salluste, Jugurtha. Ci-contre La roue de la Fortune, 1883, Edward Burne-Jones, Orsay]

    Le mythe, les idéologies, la prétendue science égalitaire expriment donc, si l'on peut dire, les niveaux successifs de conscience d'une même volonté. Œuvre d'une même mentalité, ils présentent toujours la même structure fondamentale. Il en va de même, naturellement, pour les conceptions de l'histoire qui en dérivent, et qui ne diffèrent entre elles que par la forme et le langage utilisé dans le discours. Quelle que soit sa forme historique, la vision égalitaire de l'histoire est une vision eschatologique, qui attribue à l'histoire une valeur négative et ne lui reconnaît un sens que dans la mesure où le mouvement historique tend, de par son propre mouvement, à sa négation et à sa fin.

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