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culture et histoire - Page 414

  • ACTION FRANÇAISE Du compromis nationaliste

    Tout en préparant le retour de l'héritier, l'Action française prétend contribuer à la sauvegarde de l'héritage. C'est pourquoi elle met en oeuvre le "compromis nationaliste", tandis qu'elle s'efforce de discerner au jour le jour où se trouve l'intérêt français.

      La notion de « compromis nationaliste » est une des meilleures clés pour entrer dans la pensée d'Action française. Si la célèbre formule, « les libertés en bas, l'autorité en haut », exprime en quelque sorte le but vers lequel nous marchons (restaurer une autorité forte, à la légitimité incontestable, qui n'aura plus besoin de tout administrer et de tout régenter pour subsister), le « compromis nationaliste » exprime, quant à lui, la ligne de conduite qui est la nôtre tant que ce but n'a pas été atteint.

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  • "C'est la faute à Rousseau"

    Jean-Jacques Rousseau est le père des façons modernes de penser et de sentir qui envahirent les Lettres et les Arts, la pensée politique, et enfin la conscience religieuse elle-même. Maurras le critique sans ménagement. À côté du Genevois, Montesquieu et Voltaire ne sont que des potaches.

    Dans notre précédente étude, Charles Maurras nous menait au coeur même de la pensée subversive qui est – il convient de rappeler sans cesse le mot d'Auguste Comte – une « sécession de l'individu contre l'espèce ». La révolution politique représente le fruit de la révolution intellectuelle, elle-même résultat de la fermentation de la révolution morale et mentale. Le rêve individualiste produit le système égalitaire dont l'application ruine l'État, la société et finalement la civilisation.

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  • JEUNE EUROPE

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    En juillet 1960, quelques patriotes réunis dans le café Tanganyka à Etterbeek, créaient un Comité d’Action et de Défense des Belges d’Afrique (CABDA) qui voulaient rassembler les coloniaux ainsi que leurs partisans métropolitains. Ils exigeaient une intervention armée au Congo et la reconnaissance de l’indépendance du Katanga. Les discours des débuts étaient volontiers poujadistes et anti-parlementaires. Dès le 21 juillet, ils lançaient l’hebdomadaire Belgique-Congo, le futur Nation Belgique dont nous avons retracé l’évolution dans le numéro précédent de Devenir.

    Première mutation : le Mouvement d’Action Civique (MAC). L’activisme

    En septembre, désireux d’étendre leur audience à d’autres couches de la population, le groupe prit le nom de Mouvement d'Action Civique (MAC) et il adopta comme emblème la croix celtique, insigne emprunté au groupe français Jeune Nation. Afin de recruter, le MAC adressa une circulaire aux anciens de la Légion Nationale, un mouvement fascisant créé en 1922 par l'avocat Hoornaert qui comptait environ 5.000 membres en 40 dont 1.000 “chemises bleues”. Contre toute attente, la légion était entrée en phalange serrée dans la résistance, après la débâcle.

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  • Pourquoi lire le Qui suis-je ? consacré à Jacques de Mahieu ?

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    Franck Buleux

    Lorsque Jacques Girault, alias de Mahieu, aborde les terres américaines en 1946, il n’est qu’un militant maurrassien exilé de sa terre natale, la France. Un peu plus de trente années après sa naissance en 1915, il lui est nécessaire de changer de patronyme, mais aussi de terre, de continent. Il a soutenu Charles Maurras, il a opté pour la Révolution nationale du maréchal Pétain. Il n’a pas choisi « le bon camp ». Il a une famille, une vie à construire. La France de 1946 ne lui laisse guère de choix.

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  • Rousseau et la postmodernité par Claude BOURRINET 3/3

    On y découvre des comportements de « gauche », la revendication de l’égalité, du « maximum », c’est-à-dire l’expression du ressentiment social, ainsi qu’une antique mémoire des soulèvements populaires français, fondés sur une vision utopique, la guillotine étant comme une déesse vorace, Kali en action, rendant tout le monde à une commune condition nivelée. Mais il y a aussi la tentation putschiste, l’antiparlementarisme que l’on rencontrera  le 18 Brumaire, et qui, là, s’exprime en menaçant les représentants du peuple avec les bouches de canons. C’est peut-être, paradoxalement, dans la relation fusionnelle entre un empereur et la France que s’exprimera le mieux cette volonté populaire qui irrigue le Contrat social.

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  • Rousseau et la postmodernité par Claude BOURRINET 2/3

    Si la réalité est évacuée, reste l’imaginaire comme possession de soi, en l’occurrence la littérature, le roman et les Vies illustres de Plutarque, où Rousseau trouve les racines de son esprit républicain, avec cependant l’expérience douloureuse de l’injustice subie quand il est accusé par la famille de son oncle d’avoir brisé un peigne, vers l’âge de dix ans. Il est à souligner néanmoins que cet épisode mêle intimement des souvenir affectifs singulièrement surévalués, et des bribes déclinées de rhétorique romaine, l’émotion et la déclamation grandiloquente étant pour ainsi dire l’une des marques de fabrique du discours de cette époque (mais heureusement pas la seule).

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  • Mai 68 vu d’en face (Bernard Lugan)

    L’africaniste Bernard Lugan, expert auprès du Tribunal Pénal International pour le Rwanda, fut professeur à l’Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue L’Afrique Réelle et a écrit plus d’une trentaine d’ouvrages consacrés à l’Afrique. Il a aussi un passé de militant très actif, comme nous le rappelle son ouvrage Mai 68 vu d’en face.

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  • Rousseau et la postmodernité par Claude BOURRINET 1/3

     Jean-Jacques Rousseau est sans doute l’humain qui est parvenu le mieux à contrecarrer l’emprise du Christ sur les consciences, les cœurs et les habitudes. Jamais un individu n’a connu une influence aussi universelle que ce fils d’artisan. Le lire est parcourir un territoire étrangement familier. Ses bonheurs, ses souffrances, ses aspirations et ses désespoirs, nous les avons vécus, nous les vivons, ou il nous a préparés à les consentir. Si le Fils de l’Homme nous a ouvert le royaume des cieux, lui, l’orphelin de naissance, nous a fait découvrir le royaume de l’intérieur, cette terra incognita, source de tous les enchantements et de tous les déchirements. Le premier, il a offert au monde une recette, le roman de soi-même, et, à sa suite, pour paraphraser Andy Warhol, n’importe qui peut obtenir, non sans doute à coup sûr son quart d’heure de gloire, du moins le sentiment d’avoir quelque chose à dire, sinon que cela soit intéressant, puisque c’est dit par quelqu’un qui est soi.

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  • José Antonio et le national-syndicalisme 2/2

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    [Ci-contre : José Antonio Primo de Rivera (1903-1936). Jeune avocat, il entre en politique pour défendre la mémoire de son père, le dictateur déchu. Tout d’abord favorable à la République, quelque peu influencé par le fascisme italien, mais d’une façon totalement idéaliste, il fonde la Phalange espagnole en octobre 1933]

    Prolégomènes de la guerre civile

    En décembre 1935, les Cortès sont dissoutes, à l'issue de la septième crise ministérielle de l'année. En vain, José Antonio tente de rompre l’isolement de son mouvement. Des envoyés phalangistes discutent à plusieurs reprises avec le leader syndicaliste-révolutionnaire Angel Pestana. D'autres entrent en contact avec Juan Negrin, un des principaux représentants de la fraction non-marxiste du parti socialiste. Mais ces négociations répétées n'aboutissent à aucun accord. À la veille des élections de février 1936, obsédé par l'éventualité d'une seconde révolution socialo-marxiste — après la tentative manquée d'octobre 1934 — José Antonio suggère la création d'un large front national. Proposition sans lendemain ! L’échec des pourparlers — cette fois avec des dirigeants de droite — laisse la Phalange en dehors du Bloc national, coalition comprenant les conservateurs-républicains, les démocrates-chrétiens, les monarchistes, les traditionalistes carlistes, les agrariens et les divers modérés de droite. Cinq mois plus tard, ce Bloc national constituera l'essentiel des forces civiles qui soutiendront le soulèvement militaire.

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