29 septembre 480 av. J-C. Dix ans après Marathon, la bataille navale de Salamine marque un tournant dans l’affrontement avec l’Orient achéménide. Suivie de Platées et du cap Mycale, cette victoire garantit le maintien de l’indépendance des cités grecques. Pour le plus grand bénéfice d’Athènes…
« Ô Salamine ! Nom fatal et détesté ! Athènes ! Athènes ! Que ton souvenir me coût de pleurs. »
Nous sommes en 472 av. J.-C. Dans les gradins du théâtre de Dionysos, le public athénien s’enivre de la déploration lyrique du funeste messager qui, dans Les Perses d’Eschyle, doit faire à la mère de Xerxès le tragique récit de la défaite infligée aux Achéménides. Sur les pentes de l’Acropole, incendiée à l’époque par les Barbares, tous entretiennent la mémoire de l’exploit qui, quelques années plus tôt, a posé les fondations de la puissance maritime de la cité.