Un homme couvert de femmes
« Tous ceux qui m'ont connu savent combien je fus sensible au charme féminin sous toutes ses formes, à son mystère sous tous ses masques », fait dire Charles Maurras à son double Denys Talon dans Le Mont de Saturne. Contrairement à l'image austère que certains ont voulu cultiver du théoricien monarchiste, il fut, en bon Provençal, un sanguin, prompt à s'enflammer devant la beauté d'une dame, « un amant passionné, un charmeur blaguant, diseur de vers et buveur de bon vin, un solitaire conquérant, intrépide, patient et impatient : très sensible aux femmes » dont il est souvent entouré, ainsi que le décrit Stéphane Giocanti, révélant cette part méconnue de l'écrivain.