Il est inquiétant que les fausses nouvelles diffusées par les organes de presse affiliées à l’OTAN ne soient pas contrecarrées plus largement et plus énergiquement. Les risques d’embrasement mondial sont-ils ignorés à ce point, ou bien, pire encore, une majorité prend-elle tout cela pour argent comptant ? Comme nous l’expliquons par ailleurs dans un autre article (consacré à l’interview de Todd) en citant Marc Bloch sur la «la propagande de guerre» : une fausse nouvelle nait toujours de représentations collectives qui préexistent à sa naissance, ce qui est fortuit en elle c’est l’incident initial, quelconque qui déclenche le travail des imaginations, mais cette mise en branle n’a lieu que parce que les imaginations sont déjà préparées et fermentent sourdement. En effet, elles fermentent doucement depuis au moins une vingtaine d’années. Il serait temps de réagir, et vite !
Marianne Dunlop
L’affirmation de l’OTAN selon laquelle les MIG-31 ont violé l’espace aérien de l’Estonie n’est pas vraie, selon un communiqué publié samedi matin par le ministère russe de la Défense.
Des avions de chasse russes ont volé de Carélie à Kaliningrad dans le strict respect des règles internationales de l’aviation. Leurs données de vol prouvent qu’ils n’ont pas violé la frontière d’un État, qu’ils n’ont pas dévié de leur itinéraire spécifié dans le plan de vol. Ils ont survolé les eaux neutres de la mer Baltique, à plus de 3 kilomètres de l’île de Vaindloo, selon le communiqué de Moscou.
Bruxelles a affirmé vendredi que trois MÍG-31 étaient entrés dans l’espace aérien estonien et y avaient volé pendant 12 minutes. Selon les déclarations polonaises, un vol «brutal» a été effectué au-dessus de la plate-forme offshore d’extraction de pétrole Petrobaltic. Selon un communiqué de l’OTAN, les avions russes ont quitté l’espace aérien estonien après l’apparition d’avions de chasse italiens F-35 qui ont décollé de la base aérienne d’Amari.
Varsovie a appelé à une consultation immédiate, citant l’article 4 du Traité de l’Atlantique Nord.
Selon Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, les violations répétées de l’espace aérien des États de l’OTAN indiquent que «les Russes tentent de tester» la résilience de l’OTAN. En fait, il a rappelé le vol de drones russes en Pologne le 10 septembre, bien que Moscou ait annoncé qu’elle était prête à prouver par des faits que c’étaient des drones non russes qui étaient entrés en Pologne. Plus tard, Varsovie a également admis qu’il était probable que l’origine des drones soit douteuse, et il a été prouvé que le missile «russe» s’était détaché d’un avion de guerre de l’OTAN.
Les observateurs indépendants des pays de l’OTAN n’excluent pas qu’en proclamant une intention agressive attribuée à la Russie, l’OTAN prépare sa propre intervention dans le conflit en Ukraine. Le plan du «groupe d’États déterminés» d’envoyer des troupes en Ukraine dans l’espoir de mener avec succès la guerre contre la Russie est maintenu.
On peut supposer que cela peut être lié au fait que le président russe Poutine a indiqué que 700 000 soldats russes ont été déployés sur la ligne de front en Ukraine, et que la production militaire a été multipliée par trente dans certains cas.