culture et histoire - Page 959
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Hegel et Schopenhauer par André Vergez
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Marseille, mercredi 4 octobre, Hilaire de Crémiers parlera de Maurras en son Chemin de Paradis
Rendez-vous au 14 rue Navarin, à 18h30 !
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La vérité sur la Terreur
Les fusillades de Nantes
Le 24 juin 1793, l'Assemblée adoptait une nouvelle Constitution, ratifiée par plébiscite le 9 août suivant. Cette Constitution était suspendue dès le 10 octobre, la Convention décrétant que « le gouvernement provisoire de la France sera révolutionnaire jusqu'à la paix » . C'était le triomphe du régime d'exception, le pays se trouvant aux mains du Comité de salut public où siégeaient Robespierre et Saint-Just. Se fiant à cet enchaînement des faits, toute une tradition historiographique rapporte que, le 5 septembre 1793, « la Terreur a été mise à l'ordre du jour ». Or, souligne Jean-Clément Martin, la Terreur, ce jour-là, n'a nullement été l'objet d'un débat ou d'une délibération à l'Assemblée, constat dont il se targue pour soutenir que la Terreur n'a été « mise à aucun ordre du jour, que ce soit celui de la Convention, de la nation Ou de la Révolution ».
Cette remarque se situe au début d'un petit volume piquant et plein d'érudition, mais dont la lecture provoque une irritation croissante car son signataire, ancien directeur de l'Institut d'histoire de la Révolution française et universitaire émérite, se surpasse dans un art qu'il pratique, ouvrage après ouvrage, depuis une vingtaine d'années. Convaincu des bienfaits de la Révolution française, Jean-Clément Martin n'a de cesse de présenter les violences d'Etat, les exactions et l'arbitraire de cette époque - dont il ne nie pas la réalité - comme des accidents dus aux concurrences des factions ou à la vacance du pouvoir, et non comme le fruit d'une idéologie ou d'un mécanisme déroulant ses effets. Sous prétexte de dissiper les légendes sur la Terreur, l'auteur noie continûment le poisson. Il établit ainsi des. comparaisons hors sujet avec d'autres périodes - par exemple les guerres de Religion, alors que la loi des suspects du 17 septembre 1793 n'a pas son équivalent dans cette guerre civile - ou il nie l'évidence, spécialement en assurant que la Vendée n'a pas été victime de la Terreur. Dans un maître livre (La Politique de la Terreur, Fayard, 2000), l'historien Patrice Gueniffey avait naguère dit l'essentiel : « L'histoire de la Terreur commence avec celle de la Révolution et finit avec elle. » Cette ombre au tableau est peut-être gênante pour la gloire nationale, elle n'en est pas moins là.
PAR JEAN SEVILLIA
La Terreur. Vérités et légendes, de Jean-Clément Martin, Perrin, 238 p., 13 €.
Figaro magazine, 22.09
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Henri III (Au coeur de l'Histoire)
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Reportage – Camp d’été France Jeunesse Civitas, promotion « Saint Michel »
Deux jours durant, des militants catholiques et nationalistes venus des quatre coins de France ont participé au 1er camp de cohésion organisé par France Jeunesse Civitas.
En ce rude mois de septembre, les jeunes hommes ont pu se former l’âme et le corps, bien encadrés par Monsieur l’abbé Xavier BEAUVAIS, le Père Laurent des moines capucins de Morgon, Alain ESCADA, Pierre STUDER et Alexandre GABRIAC. Dans une démarche « Catholiques et Français toujours », ce camp s’est articulé autour de la messe quotidienne, des conférences de formation doctrinale et politique et des activités physiques et de cohésion.
Le samedi matin, après une courte nuit entrecoupée par les tours de garde nécessaire pour veiller les uns sur les autres suivie du décrassage réglementaire, nous avons eu la joie de pouvoir assister à la messe célébrée par le Père Laurent sur le lieu du camp.
A la suite du petit-déjeuner autour du feu, l’heure du travail pour remercier le propriétaire des lieux sonnait : déplacement de lourdes pierres et divers travaux d’entretien au programme !
Une toute petite pause, puis c’est au tour du Père Laurent, qui fait partie des aumôniers de CIVITAS, de donner une très intéressante conférence sur la chevalerie et la féodalité.
Suivra un déjeuner bien mérité, où les militants énonceront chacun à leur tour leur cheminement spirituel et politique, permettant ainsi aux nouveaux de faire connaissance avec les plus aguerris.
Point de sieste pour les militants de la cause nationale ! La formation au service d’ordre prit le relais, avec les exercices pratiques de protection de personnalité, collage, encadrement de manifestation, action coup-de-poing… les militants se mettant tour à tour dans la peau du service d’ordre, de la police, mais aussi des contre-manifestants ! Ces derniers apprenant d’ailleurs à reconnaître le goût des différentes sortes de gaz lacrymogène…
Après l’entrainement des corps, l’entrainement des âmes : conférence de Monsieur l’abbé Beauvais sur Donoso Cortès, exemple pour les jeunes catholiques, soucieux de faire régner le christianisme social pour le bien de la nation.
Une randonné dans la nature environnante permit ensuite aux volontaires de réciter le chapelet, toujours accompagnés et encouragés par les religieux présents au camp.
Après le dîner, nous entamions la veillée, où nos chants d’Europe et la verve de notre président Alain ESCADA firent oublier la fatigue et la pluie aux militants, chez qui la cohésion s’était déjà installée.
Dernière épreuve de cette très longue journée : la marche de nuit, durant laquelle les jeunes et moins jeunes ont pu apprécier une courte marche à la seule lueur de la lune, parsemée de quelques embûches…
Après un bref repos, c’est déjà le dernier jour du camp. La sainte messe comme toujours pour démarrer, et comme scéance de sport pour la matinée avant de replier les tentes un peu de boxe !
La conclusion par les organisateurs et invités sur leur ressenti du camp se fit autour d’un apéritif servi par notre hôte, où les participants et encadrants ont pu échanger sur le déroulement du camp, et leurs espoirs de pouvoir former une communauté enracinée solidement dans les principes, inaccessible au découragement et prête à sortir gagnante des épreuves qui nous attendent.
On profita ensuite pleinement du dernier repas passé ensemble, loin du monde moderne et de sa folie, entre bons Français et catholiques non-reniés, et on promit déjà de se retrouver dès la prochaine activité, plus nombreux encore !
Claquez bannières de chrétienté
Contre révolution.
Notre honneur est fidélité,
Gardons la tradition.
Chez nous Dieu premier servi,
La France est aux Français.
Travail, Famille, Patrie,
Nos devises sont fixées.
Dehors escrocs libéraux,
Valets des communistes,
Complices des bourreaux,
Compères des socialistes.
Nos alliés ils ont trahi,
Sali même le sacré,
Livré nos colonies,
Les enfants massacrés.
(Source : www.francejeunessecivitas.com)
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Pourquoi le CRAN ne demande-t-il pas de débaptiser les écoles, collèges, lycées et rues Victor Hugo, Jean Jaurès, Léon Blum et Edouard Herriot ?
Bernard Lugan
Le journal Le Monde nous apprend que le CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) organisation ultra confidentielle mais percevant des subventions prélevées sur les impôts des Français, fait actuellement circuler une singulière pétition ayant pour cible le grand ministre que fut Colbert. Parmi les signataires de cette pétition, on relève les noms de Lilian Thuram (footballeur), Harry Roselmack (journaliste) et Rokhaya Diallo (journaliste-documentaliste).
Egalement celui d’une certaine Mireille Fanon-Mendès-France qui se présente comme « ancienne présidente du groupe d’experts de l’ONU sur les personnes d’ascendance africaine » (???). Ce titre ronflant fait d’elle, et en toute modestie, la porte-parole auto-proclamée de plus d’un milliard d’hommes et de femmes, ce qui n’est pas rien… Il pousse également à poser la question de savoir qui est l’actuel(le) président(e) de cet organisme et quels émoluments il (elle) perçoit du « machin » auquel la France, 5° contributeur à son budget ordinaire, verse annuellement 122,6 millions de dollars US prélevés, là encore, sur les impôts des Français.
La pétition du CRAN demande rien de moins que de débaptiser les collèges et les lycées portant le nom de Jean-Baptiste Colbert et de déboulonner ses statues au motif qu’il « fonda la Compagnie des Indes occidentales, compagnie négrière de sinistre mémoire ».
Mais pourquoi donc le CRAN s’en tient-il à Colbert ? Au nom du « vivre ensemble » et de l’antiracisme, n’est-il en effet pas nécessaire et plus urgent, de débaptiser les édifices publics portant les noms de Victor Hugo, Jean Jaurès, Léon Blum et Edouard Herriot… pour commencer. La liste est en effet longue de ces personnalités constituant le panthéon de nos gloires républicaines et laïques, de ces figures montrées en exemple de la défense des droits de l’homme, de la tolérance, de la fraternité universelle et qui, en réalité, seraient d’horribles racistes-colonialistes dont les propos abjects font penser aux plus sombres heures de notre passé colonial-esclavagiste. Que l’on en juge :
Victor Hugo, qui a donné son nom à 2555 rues et avenues de France, juste derrière Louis Pasteur, ce chantre de la liberté, n’hésita pas à afficher un détestable mépris à l’égard des Africains auxquels il alla jusqu‘à contester l’appartenance au genre humain : « L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie même a son histoire qui date de son commencement dans la mémoire humaine, l’Afrique n’a pas d’histoire ; une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe.(…) Le Blanc a fait du Noir un homme (…) Emparez-vous de cette terre. Prenez-là. A qui ? à personne. »
Concernant la conquête coloniale, cette forme moderne de l’esclavage selon le CRAN, Jean Jaurès dont 2215 voies, rues, boulevards ou avenues portent le nom considérait que : « La France a d’autant le droit de prolonger au Maroc son action économique et morale que (…) la civilisation qu’elle représente en Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l’état présent du régime marocain »
Léon Blum et Edouard Herriot ne sont pas dans le « top 10 » des noms de rues et voies, ce qui est heureux, même si des centaines d’écoles, collèges, lycées, maisons de la culture, portent encore leurs noms. Leurs cas sont en effet encore plus graves que ceux de Victor Hugo et de Jean Jaurès. Celui de Léon Blum est même emblématique. Cet internationaliste aux mains pures, ce défenseur de Dreyfus, cet indéfectible soutien des « républicains » espagnols devenu éminente personnalité du Front populaire, compterait en effet, aux côtés d’Arthur de Gobineau, de Vachet de la Pouge et même du taxinomiste racial George Montandon, parmi les théoriciens (horresco referens !) de l’inégalité des races puisque, cause aggravante, ce fut devant les députés qu’il osa déclarer, l’hémicycle en frémit encore, que : « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ».
Toujours devant les députés, Edouard Herriot, cette icône de la fraternité laïque, ce chantre de la tolérance républicaine si chère aux Lyonnais, ce frère de tous les humains, ce croisé du suffrage universel, n’a, quant à lui, pas craint d’oser dire que : « Si nous donnions le droit de vote aux peuples de l’Empire, la France deviendrait la colonie de ses colonies ».
Alors, oui, amplifions le grand mouvement de nettoyage de l’histoire de France lancé par le CRAN, qui n’en manque décidement pas, et établissons au plus vite des listes de personnalités qui ne méritent plus d’être respectées. Au nom de l’antiracisme et de l’amour du genre humain, épurons ! Epurons ! Epurons ! Et que revienne le temps béni des Fouquier Tinville, Carrier ou Collot d’Herbois…
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Madame Royale, survivante de l’Histoire | Au cœur de l’histoire | Europe 1
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La guerre du vocabulaire. Ou comment réapprendre à parler sans se soumettre aux censeurs
Dans cette tribune du Journal de Montréal [19.09], Mathieu Bock-Côté traite des interdits qui pèsent sur certains mots du vocabulaire de notre famille de pensée. A chacun d'eux, il restitue sons sens vrai ; il montre les réalités profondes que ces mots proscrits recouvrent et saisit l'occasion pour rappeler quelques vérités essentielles et profondes. Qui valent dans son Québec natal, comme elle valent en France et en Europe. Mathieu Bock-Côté finit toujours par aller à l'essentiel, par le faire découvrir. Et c'est, pour l'esprit, une joie vraie. En reprenant nombre de ses publications, tout simplement, nous la faisons partager. LFAR
De bons amis, soucieux de notre bonne réputation, disent souvent aux nationalistes québécois: n'utilisez pas le mot « identitaire » lorsque vous parlez de votre vision du Québec, il est contaminé par les groupuscules qui le revendiquent. Identitaire serait un mot toxique, à proscrire.
Ces mêmes amis nous disent : n'utilisez pas le mot « conservateur », il vous fera passer pour des nostalgiques de Stephen Harper. Il témoigne d’une psychologie du repli sur soi, presque antimoderne.
Ces mêmes amis poursuivent : ne vous dites pas « nationalistes», ce mot, en Europe, est associé à l'extrême-droite.
Et il arrive même que ces amis nous disent : souverainiste, c'est un mot qui laisse croire que vous êtes fermé à la mondialisation. À tout le moins, en France, on en fait un symbole de fermeture.
À ce rythme, nous finirons par ne plus rien dire.
Certes, le langage est l'objet d'un débat politique. Chacun cherche à imposer son vocabulaire à l'adversaire : on veut survaloriser ses propres mots et dévaloriser ceux du camp d'en face. C’est ainsi depuis toujours et cela ne changera pas demain.
Mais je constate que ceux qui sont attachés à la cause nationale se laissent intimider par ceux qui cherchent chaque fois à disqualifier leur vocabulaire. Ils se laissent piéger. Ils ne savent plus trop comment parler.
Retrouvons le sens premier de ces mots.
Identitaire ? On réfère ainsi à la part existentielle de la communauté politique. On rappelle qu’elle n’est pas un pur artifice juridique et qu’elle s’est nouée dans la culture et l’histoire. On rappelle qu’un corps politique est nécessairement historique et qu’aucune nation ne saurait durer sans le souci de sa singularité, sans le désir de persévérer dans son être.
Conservateur ? Le conservatisme est une philosophie de l’enracinement, qui rappelle que l’homme est un héritier, et qu’il doit s’inscrire dans une histoire particulière pour accéder à l’universel. Le conservatisme incite aussi à se méfier des fausses promesses de la modernité et de ses dérives, ce qui ne veut pas dire qu’il la congédie en elle-même.
Nationaliste ? Ce mot est inscrit dans notre histoire. Il désigne une fidélité première au Québec et rappelle que jamais notre existence nationale ira sans combat en Amérique. Je veux bien croire qu’il change de signification en traversant l’Atlantique mais on ne saurait pour cela abolir la culture politique québécoise qui rend compte des singularités de notre aventure collective.
Souverainiste ? Lui aussi est inscrit dans l’histoire politique du Québec : c’est ainsi qu’on a nommé la quête d’indépendance depuis la Révolution tranquille. Quand on nous invite à utiliser un autre terme parce que celui-là, en Europe, serait connoté à droite, on en vient encore une fois à dissoudre la singularité québécoise dans un contexte qui n’est pas le sien.
On me répondra : ne nous disputons pas pour des mots. Et pourtant il faut le faire. Parce qu’à bannir sans cesse des mots, c’est la possibilité d’exprimer certaines idées qu’on en vient à censurer. À force de se soumettre à la police du langage, on développe un très fort réflexe d’autocensure, on ne parvient plus à parler librement, et à terme, on en vient à penser contre soi, de peur de heurter les gardiens de la rectitude politique.
Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle : aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).
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Rentrée : Pourquoi sommes-nous royalistes aujourd'hui ?
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