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Bernard Antony publie un nouveau livre, intitulé « Le Communisme, 1917-2017 ». Il est interrogé sur Riposte laïque. Extrait :
"« C’est parce que, depuis plus de trente ans, le bolchevisme a proclamé que tous les moyens sont bons pour réussir ; c’est parce que la répétition constante du mensonge finit par donner une apparence de réalité aux faits les plus inexacts que le bolchevisme moderne est la plus gigantesque entreprise de dépravation de l’homme qui ait jamais existé ». C’est un extrait du discours prononcé le 16 novembre 1948 à l’Assemblée Nationale par le ministre de l’Intérieur Jules Moch. Un grand homme à qui la France doit beaucoup. En parlant ainsi du communisme, cet homme, juif, socialiste, franc-maçon, héros de la guerre de 14, grand résistant et père d’un enfant résistant tué par les nazis, n’était pourtant pas suspect de vouloir banaliser le nazisme !
Mais ayant voyagé en URSS, il avait tout compris. Compris non seulement que Staline et Hitler, selon l’expression du grand historien Pierre Chaunu, étaient « des jumeaux hétérozygotes » mais que le premier des deux, sorti du ventre atroce du léninisme, avait largement participé au développement du second en lui fournissant les deux piliers du système de déshumanisation communiste : la Tchéka et le Goulag.
Tchéka : modèle de la SS et de la Gestapo.
Goulag : modèle du système concentrationnaire nazi.
Quoique ni socialiste ni maçon, j’admire ce Jules Moch qui sut briser les grèves insurrectionnelles du PC et de la CGT sans état d’âme, ayant bien pesé ce qu’était le communisme. Et le communisme sur le monde, après les hécatombes staliniennes telles que le génocide par la famine en Ukraine, ça allait être notamment les dizaines de millions de morts de la démence maoïste, et le génocide cambodgien et toutes les autres exterminations de l’Extrême-Orient à l’Ethiopie.
Hélas, le système communiste perdure, enserrant toujours dans son carcan près du tiers de la population de l’humanité. Vingt ans après le livre noir du communisme de Stéphane Courtois, j’ai donc tenté la gageure d’exposer le bilan de ses cent ans d’oppression et d’exterminations avec désormais bien plus de cent millions de massacrés. [...]"
par Michel Janva
À cette intelligence il manque une solide formation
Par Yves Morel
Emmanuel Macron ne cesse de nous surprendre par ses déclarations.
Il y a deux ans, au cours d'un entretien accordé à l'hebdomadaire Le 1 du 8 juillet 2015, il affirmait que la France ne s'était jamais remise de la Révolution, et que « la démocratie comporte toujours une forme d'incomplétude ». « Il nous manque un roi », ajoutait-il. Et il présentait « les moments napoléonien et gaulliste » comme des succédanés désespérés de monarchie.
Et voilà qu'il y a quelques jours, à Bucarest, le même Macron, devenu président de la République, déclare : « La France n'est pas un pays réformable... Les Françaises et les Français détestent les réformes. Dès qu'on peut éviter les réformes, on ne les fait pas ». Le propos n'est pas neuf et recouvre une vérité d'une criante évidence. Mais d'ordinaire, il est tenu par des intellectuels médiatiques ou des politiciens en fin de carrière. Cette fois, c'est un jeune président fraîchement élu qui le profère. Mais, lui, ne s'en tient pas là, et donne une justification morale à ce constat désabusé. Si les Français répugnent aux réformes, c'est parce que celles-ci se présentent comme de simples adaptations (« répondre à un chiffre, à une exigence extérieure »), alors qu'ils ont de leur nation une idée bien plus haute, consistant à livrer des « combats qui sont plus grands qu'elle ». La France n'a pas vocation à s'aligner, et « elle ne s'est jamais arrêtée à ses frontières, à ses défis propres, elle a toujours été mener les choses ailleurs, par sa diplomatie, son armée, son intelligence, ses talents ». C'est cette propension à s'imposer aux autres qui a fait sa grandeur. Aujourd'hui, l'occasion lui en est donnée par la menace qui pèse sur la civilisation occidentale. Elle peut trouver là un défi à sa mesure, « retrouver la capacité à emmener l'Europe vers de nouveaux projets ». « Notre société a besoin de récits collectifs, de rêves, d'héroïsme, afin que certains ne trouvent pas l'absolu dans les fanatismes ou les pulsions de mort », dit-il encore aux journalistes du Point,le 31 août dernier.
Disons-le : notre président parle vrai, et il perçoit les causes du mal qui ronge la France depuis deux cent vingt-huit ans. La France n'est pas faite pour rentrer dans le rang, s'aligner sur des critères de convergence, donner libre cours au jeu du marché, tout en préparant le meilleur des mondes, peuplé de clones. Elle doit donner un exemple de grandeur, de générosité (c'est-à-dire de noblesse), d'élévation spirituelle. Or, celle-ci ne peut procéder que d'une foi en une réalité supranaturelle et en une conception religieuse de l'homme, qui, seule accorde l'individu à la communauté, l'esprit à la politique, et génère la justice et la reconnaissance de la dignité de la personne. La monarchie d'Ancien Régime, portant cette exigence au plus haut degré, avait fait de la France un modèle, « un concept spirituel », pour reprendre le terme par lequel Hugo von Hoffinanstahl qualifiait l'empire d'Autriche. Pour l'avoir reniée, la France contemporaine a été condamnée à se fonder sur les fausses et mortifères « valeurs » des « Lumières » aveuglantes du XVIIIe siècle, de la Révolution et de la république, et à se présenter comme la terre promise d'une démocratie idéale introuvable et destructrice, tout en s'essayant parfois à une impossible synthèse avec sa grandeur monarchique passée. Le problème de Macron, c'est qu'il se veut « en même temps » plus républicain que tous les républicains et monarque plus que les monarques.
Oui, notre jeune président, par moment, ne manque pas de lucidité historique, mais cette intelligence, enkystée dans notre système républicain mortifère, demeurera sans effet et s'étiolera comme une plante dans un désert de pierre.