culture et histoire - Page 958
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MARC ANTOINE (80-30 AV. J.-C.) | AU CŒUR DE L’HISTOIRE | EUROPE 1
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Comment la gauche française a favorisé la création du Goulag en Sibérie
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Alain de Benoist : “L’idéologie du progrès véhicule avec elle le rejet méprisant du passé”
Pour faire pousser un arbre, il faut des décennies, et seulement dix minutes pour le couper. Pour faire périr une civilisation, il faut un peu plus de temps. Il faut surtout d’autres méthodes. La plus sûre ? Convaincre cette civilisation de se suicider. Concernant l’Europe, certains s’y emploient depuis longtemps, à un rythme toujours accéléré.
Ce sont les « déconstructeurs », c’est-à-dire ceux qui ont entrepris de déconstruire tout ce que cette culture avait bâti. Quand on veut faire une greffe, c’est bien connu, il faut d’abord détruire les défenses immunitaires. Dans le cas d’une culture, cela signifie : saper les bases des certitudes les plus élémentaires, casser la libre expression des instincts naturels, jeter le doute sur ce que l’on croyait assuré ou immuable, convaincre de ne plus voir ce que l’on voit, faire apparaître les anciennes évidences comme autant de conventions dépassées.
L’idéologie du progrès a joué de ce point de vue un rôle essentiel, car elle véhicule avec elle le rejet méprisant du passé : ce qui est d’hier est nécessairement de moindre valeur que ce qui sera demain. Il faut donc donner tort à ceux dont le souvenir fait injure à ce que nous croyons. Comme à l’époque soviétique quand on retouchait les photos officielles, on réécrit les œuvres du passé, on censure Molière et Shakespeare, on change les noms des rues, on déboulonne les statues (Américains) ou on les fait sauter (djihadistes).
« Du passé, faisons table rase » : toutes les idéologies totalitaires ont formulé le vœu que le monde (re)commence avec elles. Dans cette optique, le passé constitue un constant reproche, un poids dont il faut se libérer. Parallèlement, on incite à ne se souvenir que de ce dont il faudrait se repentir. Réduire l’histoire de l’Europe à l’esclavage, au colonialisme et aux camps de concentration est une bonne manière d’empêcher les racines de repousser.
En peu d’années, l’« antiracisme » s’est transformé en une sorte de bulldozer qui écrase tout sur son passage. Le contraire du racisme s’avère ainsi être un racisme en sens contraire. Quand on a compris cela, tout s’éclaire : un espace réservé aux Blancs est une manifestation de racisme, un espace réservé aux Noirs une légitime exigence « post-coloniale ». Au cinéma, donner le rôle de Nelson Mandela à un Européen ferait scandale ; faire jouer par un Africain le rôle d’Achille dans un film sur la guerre de Troie, donne lieu à des applaudissements.
Quand on regarde comme « sexiste » tout compliment fait à une femme, quand l’« islamophobie » commence avec les tirelires en forme de cochonnet, quand on menace de sanctions pénales ceux qui s’adressent aux « transgenres » au moyen de pronoms personnels les « assignant » à leur sexe biologique, quand on assimile Colbert et Christophe Colomb à Hitler, on quitte le politique pour entrer dans le psychiatrique.
Inculquer la haine et le mépris de soi au nom de l’« ouverture », faire disparaître tout sentiment d’identité au nom de la proscription des « phobies », faire croire qu’il faut détester les siens pour aimer l’humanité, c’est ce que fait l’idéologie libérale, le patronat, une certaine gauche extrême, mais aussi le pape François, pour qui « tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus Christ » (ajoutant, au mépris du bien commun, qu’il faut « toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale »).
La morale aujourd’hui envahit tout au détriment de la vérité. Il n’y a plus que deux catégories : le royaume du Bien et les ténèbres du Mal. Le Bien, c’est la haine de soi ; le Mal, c’est le désir de racines. Et le terrorisme, qui pourrait amener à se demander pour quoi nous sommes encore prêts à mourir, ne stimule plus que la vente des cierges et l’industrie des ours en peluche.
Ainsi prospère le nihilisme contemporain, facteur de « décivilisation ». Une société qui ne veut plus savoir qui elle est, ni d’où elle vient, qui n’a ni fierté ni mémoire, qui bat sa coulpe et n’a plus de volonté de se battre, est mûre pour la conquête. Nous avons jusqu’ici eu la crise. Ensuite, ce sera le chaos.
Alain de Benoist
Texte repris du site Blog Éléments
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ESCLAVAGE : SI LE CRAN AVAIT UN PEU DE CRAN, VOILÀ CE QU’IL DEVRAIT DÉNONCER
S’attaquer à l’esclavage moderne est bien plus difficile que de jouer avec la culpabilité des anciens pays colonisateurs.
L’hystérie actuelle sur l’esclavage, le déboulonnage de statues, la mise au pilori de figures majeures de notre histoire comme Colbert – tout en épargnant d’autres, car il est des intouchables – appelle nombre de réponses.
Je ne reviendrai pas sur celles qui ont été faites d’excellente manière, soit au nom de l’anachronisme historique, soit au nom des œillères qui empêchent de voir que traite et esclavage ont été pratiqués par d’autres que les Européens, et bien plus longtemps, et que l’Afrique elle-même non seulement pratiquait mais trafiquait, vendant aux Européens qui n’entraient pas sur le continent. Rappelons-nous Mme Taubira déclarant qu’il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les « jeunes Arabes » « ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes ». De fait, on n’a jamais vu la Turquie ni aucun pays musulman exprimer des regrets pour l’esclavage des hommes et femmes et la castration imposée à beaucoup.
Or, dans Les Échos du 19 septembre est commenté le rapport commun de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de la Walk Free Foundation, présenté au Sommet des Nations unies à New York. Il montre qu’aujourd’hui, 40 millions de personnes sont esclaves et les femmes sont les premières victimes. Les pays d’Afrique (y compris l’Afrique du Nord, Mauritanie et Algérie) sont les plus représentés ; en Asie, certaines régions, de même qu’en Amérique et au Proche-Orient.
Ajoutons que plus de 150 millions d’enfants sont forcés de travailler. S’attaquer à l’esclavage moderne est bien plus difficile que de jouer avec la culpabilité des anciens pays colonisateurs : le CRAN ne s’intéresse donc qu’à l’esclavage passé et entretient la victimisation des communautés en réclamant réparations, excuses et mea culpa permanent.
Cet esclavage moderne, évidemment, n’est ni assumé ni contrôlé par aucun « code noir » ou code d’aucune sorte, ce qui permet à Mme Taubira, interrogée naguère sur la question, de se défausser négligemment : puisque ce n’est pas reconnu ni nommé, on ne peut rien faire (autrement dit, si je ne prononce pas le mot « esclave », je n’ai pas d’esclave et on me laisse en paix).Les femmes sont les premières concernées – domestiques, ouvrières et prostituées (la catégorie la plus représentée en Europe) – et rien n’est plus sinistre que le dressage de ces malheureuses, enlevées ou attirées par des invitations aussi fallacieuses que séduisantes. Les féministes préfèrent réclamer la suppression de « mademoiselle », se battre sur des questions subalternes mais payantes en termes de publicité (comme la grammaire) plutôt que de regarder en face la condition réelle des femmes dans le monde. De même pour les enfants, que le rapport désigne comme victimes du travail forcé, du mariage forcé, de la prostitution aussi. On revendique à grands cris dans notre pays la PMA et la GPA et les droits des homosexuels, trans et autres victimes autoproclamées et, ce faisant, les persécutions véritables sont balayées sous le tapis, en particulier quand elles ont lieu dans les pays où règne la charia.
Sans aller si loin, quand on entend un (futur) ministre, Mme Schiappa, expliquer benoîtement à propos de l’interdiction du voile dans une lettre ouverte à Manuel Valls, en 2014 : « L’article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République “ne reconnaît, ne salarie, ne subventionne aucun culte”. Ni plus ni moins. Interdire le voile c’est reconnaître le voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le voile à l’école est donc contraire à la loi de 1905 », on comprend que la condition féminine n’est pas près de s’améliorer pour toutes.
http://www.bvoltaire.fr/esclavage-cran-avait-de-cran-voila-quil-denoncer/
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L’EMPEREUR MARC AURÈLE (121-180 AP. J.-C.) | AU CŒUR DE L’HISTOIRE | EUROPE 1
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