« La bêtise des gens consiste à avoir une réponse à tout. La sagesse d’un roman consiste à avoir une question à tout », a dit Milan Kundera. Loin de la morale et du consensus médiatique, quelle doit-être l’attitude du romancier vis-à-vis de son œuvre ? Une série de Sylvie Paillat, docteur en philosophie, auteur de la "Métaphysique du rire" (L’Harmattan, 2014).
Il y a une littérature dont les lettres sont vivantes et non mortes, certes moins médiatisée, voire parfois ignorée. Elle n’est, ni ne reste lettre morte parce que, pour reprendre Patrice Jean, elle est tout sauf cette littérature dont « on veut bien […] si elle baisse la tête pour rendre hommage à son suzerain, l’esprit du temps1 ». Que sont les lettres vivantes de la littérature qui restent souvent dans l’ombre de ses lettres mortes ? Qu’est-ce que finalement la vraie littérature et par conséquent qu’est-ce qui la caractérise, elle et son auteur, qui permettrait de lui redonner ses lettres de noblesse ?