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« Le retour du conservatisme correspond à une aspiration profonde des Français »
A l'occasion de la parution du Dictionnaire du conservatisme, qui regroupe plus d'une centaine de spécialistes de la question, Frédéric Rouvillois et Christophe Boutin ont accordé un entretien au Figarovox. Ils explorent la renaissance d'un courant politique et culturel souvent trop méconnu et caricaturé en France. Alors, conservatisme, pourquoi pas ? Mais pour conserver quoi ? Des éléments de réponse substantiels sont apportés ici. LFAR
« Le conservatisme est à la mode », écrivez-vous dans votre introduction. Comment expliquer le renouveau des idées conservatrices, et le succès des essais en librairie ?
Nous faisons effectivement le constat de la multiplication, dans les deux dernières années, d'ouvrages traitant du conservatisme, ou mettant en valeur des thématiques conservatrices. Mais le terme de « mode » est peut-être ambigu, en ce qu'il évoque quelque chose de manipulé, de secondaire et de passager. Or notre hypothèse est que ce retour du conservatisme, dont nous constatons la vigueur, correspond à une demande profonde des populations concernées, porte sur des valeurs et des éléments essentiels de leurs sociétés, et qu'il est donc certainement destiné à s'ancrer dans la durée. Derrière la diversité que peut recouvrir le terme de conservatisme, une diversité que notre Dictionnaire entend d'ailleurs traduire, on voit en effet se dessiner des lignes de force qui sont autant de réponses à des inquiétudes très profondément et largement ressenties. Tant que ces dernières persisteront, c'est-à-dire, tant que le problème de l'insécurité culturelle et identitaire ne sera pas résolu, il y aura une demande de réaffirmation d'un socle conservateur.
Emmanuel Macron a installé pendant la présidentielle l'idée d'un nouveau clivage entre conservateurs et progressistes. Ce clivage vous paraît-il plus pertinent que le clivage gauche/droite ?
Rappelons le contexte : Emmanuel Macron fait cette distinction dans le but de créer un vaste parti centriste qui évacuerait sur ses extrêmes droite et gauche des partis ou des groupes stigmatisés par le soi-disant « repli », repli sur une identité fantasmée à droite, repli sur des privilèges dépassés à gauche, tous incapables de déceler dans la marche en avant mondialiste l'unique futur sérieux de l'humanité. Mais cette manœuvre politicienne, dont nul ne niera l'efficacité spectaculaire, n'a que peu de réalité au regard de l'histoire des idées. L'extrême-gauche a en effet toujours communié dans le culte du Progrès, et ce n'est pas sa crispation sur quelques privilèges exorbitants accordés à son ultime potentiel électoral, les fonctionnaires et assimilés, qui la métamorphose miraculeusement en force conservatrice.
En ce sens, le clivage gauche/droite perdure bien derrière la distinction conservateurs/progressistes, avec simplement une gauche qui retrouve une part d'elle-même qui s'était égarée à droite, c'est-à-dire un centre libéral et libertaire. Ce dernier, qui avait été décalé à droite par l'apparition de mouvements collectivistes à gauche, s'était imposé dans une alliance contre-nature avec la droite conservatrice dans des « rassemblements » supposés permettre une bipolarisation, mais qui ont en fait conduit à un terrible appauvrissement idéologique. Il retourne maintenant à sa vraie famille. D'où l'urgence, par contrecoup, d'une redéfinition du conservatisme.
Y a-t-il une unité de la doctrine conservatrice ? ou bien le conservatisme est-il plutôt un tempérament qu'une doctrine ?
Parler de doctrine est toujours délicat : on attend un corpus intangible bannissant toute voix dissidente. Or, la diversité de notre Dictionnaire le montre, dans ses collaborateurs comme dans ses entrées, on peut être un conservateur plus ou moins traditionaliste ou plus ou moins libéral. Pour autant, cette diversité n'est pas un éclatement, car sur bien des points tous se retrouvent spontanément. Ce qui renvoie à la seconde partie de votre question : que serait une doctrine sans un tempérament ? Les choix politiques relèvent-ils de la raison pure, ou n'y aurait-il pas toujours une part instinctive, et existentielle ? Notre hypothèse est que le conservatisme est avant tout une doctrine du réalisme politique, prenant en compte le monde et l'homme tels qu'ils sont, avec leurs qualités et leurs faiblesses, une doctrine qui écarte toute reconstruction d'un monde et d'un homme idéaux sur la base de théories supposant de faire au préalable table rase de cette réalité. C'est cette unité, autant de tempérament que de doctrine, qui fournit aux conservateurs la cohérence de leurs réflexes et de leurs réponses.
Vous consacrez un article au « conservatisme de gauche ». A-t-il toujours existé ou bien est-il une réaction à la modernité technicienne ?
La pensée de gauche, volontiers démiurgique, a toujours souhaité non pas faire évoluer mais transformer l'homme ou la société, pour qu'ils ressemblent enfin à des idéaux parfaits. C'est dire que le conservatisme de gauche - hormis le sens péjoratif macronien déjà évoqué - semble absent de l'histoire des idées. Par contre, on peut effectivement constater qu'autour des interrogations actuelles sur la croissance, sur le machinisme hier, sur le transhumanisme demain, et, de tout temps, sur les débordements du capitalisme, bref, autour de certaines inquiétudes face au Progrès, certains intellectuels de gauche se posent les mêmes questions que ceux de la droite conservatrice.
Cela ne veut pas dire qu'ils aboutissent aux mêmes conclusions, mais ce débat ne peut qu'être fécond. La problématique de l'écologie et de l'environnement est ici un exemple significatif. Mais on remarquera qu'il s'agit plus d'un ralliement de certains intellectuels de gauche au réalisme conservateur que l'inverse. Seule en effet une droite libérale/libertaire, aux antipodes des valeurs conservatrices, entend permettre aux hommes de jouir sans entraves. La droite conservatrice, elle, a toujours plaidé pour l'existence des limites.
Quel rôle a joué la Réforme dans la naissance de mouvements conservateurs ?
Autant le rôle direct de la Réforme en la matière semble avoir été à peu près nul, autant son rôle indirect paraît immense. Sur un plan direct, la Réforme, qui elle-même se veut d'ailleurs un retour aux origines, ne suscite aucun conservatisme spécifique, ni dans la société, nous sommes en pleine Renaissance, ni dans l'Église, qui, loin de se crisper sur des positions acquises, va lancer la Contre-Réforme, un mouvement presque aussi novateur que celui auquel il répond. En revanche, sur un plan indirect, les conséquences de la Réforme sur l'émergence d'un sentiment conservateur s'avèrent considérables. Notamment dans la mesure où cette rupture démontre que les choses apparemment les mieux acquises, sont en réalité fragiles et menacées, et qu'il importe donc de réfléchir et de pourvoir à leur conservation. À ce propos, la manière dont Bossuet, à la fin du XVIIe siècle, va tenter de recoller les morceaux, en discutant avec les protestants puis avec Leibnitz, paraît marquée par ce souci proprement conservateur. À l'inverse, au début de la Révolution française, certains acteurs de premier plan, comme Brissot, affirment qu'il existe une liaison nécessaire avec la Réforme, et que ceux qui ont fait la « révolution religieuse » ne sauraient être hostiles à la « révolution politique ». Un thème que reprendront en sens inverse les grands penseurs conservateurs français du XIXe et du premier XXe siècle, estimant que les principes mêmes du protestantisme et du calvinisme, s'ils coïncident à beaucoup d'égards avec ceux du capitalisme libéral, se situent aux antipodes des valeurs conservatrices.
La France a-t-elle une tradition conservatrice marquée ? Quel rôle a joué la Révolution française dans l'émergence de la pensée conservatrice ?
En ce qui concerne le conservatisme, la tradition française paraît complexe, précisément en raison du poids de la Révolution. S'il existe bien des « proto conservatismes » avant celle-ci, c'est incontestablement la rupture radicale qu'elle représente, qui va entraîner l'émergence d'un courant conservateur. On l'a déjà noté, c'est lorsque l'on s'aperçoit que certaines choses, certaines valeurs, certaines habitudes, certaines coutumes essentielles sont menacées, que l'on prend conscience de leur fragilité, et donc de la nécessité de les protéger. La « table rase » que la Révolution entend réaliser, notamment à partir de l'avènement de la République, et la violence extrême avec laquelle elle y procède, vont faire émerger par contrecoup une pensée qui jusqu'alors était demeurée embryonnaire. Et qui s'appuie, dès 1790, sur le génial essai de l'anglais Edmund Burke, les Réflexions sur la révolution de France - qui demeure jusqu'à nos jours l'un des catéchismes du conservatisme. En ce sens, de même qu'elle a fondé la France moderne, la Révolution a fondé par contrecoup la pensée conservatrice.
Le conservatisme est une valeur assumée dans le monde anglo-saxon, pourquoi est-il autant diabolisé en France ?
C'est précisément en raison de sa naissance, qui contrairement à ce qui se passe en Angleterre, aux États-Unis ou en Allemagne, va s'effectuer en réaction à l'événement fondateur qu'est la Révolution française. Ce qui, comme on finira par s'en apercevoir à la fin du XIXe siècle, place le conservatisme en porte-à-faux avec les principales orientations découlant de cette crise majeure, que ce soit sur un plan institutionnel, politique, culturel ou religieux.
En fait, sous la Seconde république puis au début de la Troisième, certains républicains osent se déclarer conservateurs ; mais ce n'est plus le cas à partir des années 1890, dans le cadre d'une radicalisation, d'une « gauchisation » de la république et d'une explosion de l'anticléricalisme : à partir de là, tout conservateur est réputé ennemi de la Révolution, donc antirépublicain, antidémocrate, réactionnaire, bref, intouchable et infréquentable. À la Chambre, les députés élus sous l'étiquette conservatrice vont jusqu'à changer de nom, pour se faire appeler « progressistes » ! Enfin, au XXe siècle, le mot conservateur, exclu du jeu politique, est souvent associé à une tare morale, synonyme d'immobilisme, d'inaction, de repli sur soi, etc.
Qui sont les grands penseurs du conservatisme français ?
Question redoutable, car à part Chateaubriand il y a au fond assez peu de penseurs majeurs qui, en France, se soient réclamés expressément du conservatisme. Ceux qui en relèvent d'une manière ou d'une autre, soit écrivaient avant l'invention du terme (Montaigne, Montesquieu, peut-être Voltaire), soit n'ont pas entendu s'en prévaloir (Balzac, Taine ou Flaubert), soit sont même allés jusqu'à le récuser, à l'instar de Charles Maurras, de Thierry Maulnier… ou du général De Gaulle.
François Fillon a été défini comme étant libéral-conservateur pendant la campagne présidentielle, ces deux doctrines sont-elles complémentaires ? Ou peut-on penser, comme Jean-Claude Michéa, que conservatisme et libéralisme sont incompatibles ?
Derrière la question s'en pose une autre : quel libéralisme? La question du libéralisme tourne en fait - et un auteur comme Benjamin Constant l'a bien montré - autour de la place accordée à l'individu. Il y a un libéralisme qui demande que l'individu puisse devenir ce qu'il est, et, pour cela, qu'il ne soit pas ligoté par un monde figé de castes et de codes dont il ne puisse s'affranchir. Qui irait à l'encontre de cette liberté ? Pour autant, une société a besoin de structures, famille, commune, région ou nation pour assurer sa survie, des structures dont l'individu qui s'en voudrait totalement émancipé ne doit jamais perdre de vue que, sans elles, il n'aurait aucune chance de survivre. Un libéralisme équilibré, respectant à la fois les légitimes aspirations des personnes et la nécessaire défense des structures sociales, peut parfaitement être conservateur. Par contre, un libéralisme qui impose les désirs d'un homme à toute une société, qui fait éclater pour satisfaire les bien piètres désirs de quelques-uns les cadres pérennes qui protégeaient les autres, ce libéralisme de la jouissance narcissique où tout se réduit aux quelques années d'une vie humaine, est radicalement incompatible avec tout conservatisme.
Le dictionnaire du conservatisme, sous la direction de Frédéric Rouvillois, d'Olivier Dard et de Christophe Boutin, publié aux éditions du Cerf.
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n°492
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Hebdo Politique avec François Asselineau : Vous connaissez l'UPR ?
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Nous serons submergés par un islam conquérant et des Africains prolifiques, sauf si…
Par Jean-Yves Le Gallou, président fondateur de Polémia
Alors que les crédits budgétaires 2018 consacrés à la lutte contre l’immigration diminuent, la politique agricole commune en prévoit de nouveaux pour implanter les « migrants » dans les campagnes. Entretien accordé à Riposte Laïque.
Riposte laïque : 18 mois après la publication d’Immigration : la catastrophe. Que faire ?comment jugez-vous l’évolution de la situation ?
Jean-Yves Le Gallou : Le torrent migratoire s’accélère. Le nombre de titres de séjour distribués en 2016 s’est établi à 227.923 : en augmentation de 5% par rapport à 2015.
Dans le même temps 85.696 étrangers ont déposé une demande au titre du droit d’asile : en augmentation de 7% par rapport à 2015, 40% par rapport à 2013 et 120% par rapport à 2007. Bien sûr les 3/4 ou les 4/5 de ces demandeurs seront déboutés mais le plus grand nombre de ces déboutés resteront comme clandestins dans l’espoir d’être régularisés.
Riposte laïque : A-t-on une idée du nombre de clandestins ?
Jean-Yves Le Gallou : Je ne me hasarderai pas à une estimation… par crainte de sous-estimation ! Simplement les bénéficiaires de l’Aide médicale d’État étaient 300.000 en 2016 : en augmentation de 49% depuis 2011… Or l’immense majorité des clandestins sont des jeunes hommes qui ne doivent pas avoir souvent besoin de consultations médicales…
Riposte laïque : On a l’impression qu’il n’y a plus du tout de frontières.
Jean-Yves Le Gallou : C’est le ressenti des dirigeants et des fonctionnaires de la police aux frontières. On ne contrôle plus les entrées… et on n’expulse plus personne ou quasiment plus personne.
Toutes causes confondues, le ministère de l’Intérieur prétend avoir expulsé 12.961 clandestins en 2016, un chiffre en baisse de 15% par rapport à 2014. Encore est-il doublement bidonné : il prend en compte les rares sorties volontaires ; lorsqu’un clandestin qui s’apprête à quitter (volontairement) la France est détecté et à la frontière il se voit notifier un OQTF (Obligation de quitter le territoire français) : cela ne sert à rien, puisque c’est précisément ce qu’il est en train de faire, mais cela gonfle les statistiques de réussite de la procédure !
Par ailleurs, s’agissant des retours vraiment forcés, le gouvernement a menti au Sénat. Il a donné le chiffre de 6.166. Mais la Commission européenne qui rembourse les frais correspondants dans le cadre du FAMI (Fonds asile migration et intégration) n’a reçu que 2.429 dossiers. Bref, une arnaque statistique de 250% !
Riposte laïque : Le gouvernement veut-il vraiment arrêter l’immigration clandestine ?
Jean-Yves Le Gallou : Non ! Macron fait des simagrées expliquant devant les caméras à une clandestine marocaine voilée : « Madame, il faudra repartir ». Mais il fera jour demain… Et dans la vraie vie les crédits budgétaires 2018 consacrés à la lutte contre l’immigration diminuent de 7%, alors que le reste des crédits de la mission « Asile, intégration, immigration » augmente de 12% : 85 millions (en baisse) contre l’immigration clandestine, 1,2 milliard (en hausse) pour « l’accueil ».
Riposte laïque : On a le sentiment d’une vraie préférence étrangère ?
Jean-Yves Le Gallou : C’est hélas vraiment le cas ! J’ai déjà cité un exemple : accueil, les crédits augmentent ; refoulement des clandestins, les crédits baissent. Pas besoin d’un dessin pour comprendre !
Mais voici d’autres exemples.
Si vous avez un enfant, il doit subir, nolens volens, 11 vaccins sinon il ne pourra pas être scolarisé ; mais les clandestins, eux, ne sont pas vaccinés ; et les immigrés réguliers non plus, d’ailleurs, ce que déplore le rapport sénatorial. Le nombre des visites médicales passées à l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) s’est effondré en moins de trois ans, passant de 210.000 à 50.000, au moment même où l’épidémie de tuberculose revient. Ces gens-là sont des criminels.
Dans le top 10 des associations les plus subventionnées par l’État, cinq se consacrent exclusivement ou principalement à l’immigration, dont France Terre d’Asile à hauteur de 40 millions d’euros.
Le plus ahurissant est le 6e considérant de la décision du Tribunal administratif de Paris du 25 novembre 2017 retenant comme motif important pour interdire la manifestation de Génération identitaire contre l’islamisation l’existence d’un grand nombre de manifestations à Paris dont : des rassemblements de la mouvance panafricaine, de la Brigade Anti-négrophobie, de collectifs et associations, telles que le Collectif représentatif des associations noires (CRAN), l’association Unies et solidaires pour l’Afrique et sa renaissance (AUSAR), le collectif Black Lives Matter France, le Parti des indigènes de la République (PIR) ainsi qu’une manifestation de ressortissants togolais. Or, toutes ces manifestations, qui avaient été déclarées plus tard à la préfecture de police que celle de Génération identitaire (déclarée le 25 octobre, un mois avant !), se sont vu accorder une véritable priorité. De même le pouvoir a toléré tous les vendredis pendant 8 mois l’occupation de la Place de la mairie de Clichy par des musulmans prétendument en prière. Successeur de Maurice Papon, le préfet de police Michel Delpuech applique la préférence étrangère dans le droit de manifester.
Et la politique agricole commune prévoit des crédits nouveaux pour implanter les « migrants » dans les campagnes.
Riposte laïque : L’immigration c’est la faute à l’UE alors ?
Jean-Yves Le Gallou : Non, c’est une vision aussi simpliste que fausse.
Certes, l’Union européenne met en œuvre, tout comme l’État français et les principaux États européens de l’Ouest, une politique mondialiste et immigrationniste. Ceci étant, expliquer comme l’a fait Philippot, et Marine Le Pen lorsqu’elle était à sa remorque, qu’il suffirait de sortir de l’Union européenne pour maîtriser l’immigration est un mensonge absolu. Il s’agit d’un détournement de la lutte contre l’immigration en lutte contre l’UE, en refusant de voir les vrais problèmes de l’immigration et en évitant les sujets qui fâchent les médias. Bref, un discours qui a mélangé cynisme et lâcheté, paresse et ignorance.
Quelques faits, quelques chiffres :
– En 2016, en France, 88.510 entrées au titre du regroupement familial imposé depuis 1979 par une décision du Conseil d’État surinterprétant la Convention internationale des droits de l’enfant. Ce n’est pas davantage l’UE.
– En 2016, en France, 73.324 entrées au titre de l’immigration des étudiants… alors même qu’il n’y a pas assez de places dans les universités pour les Français, d’où les procédures de tirage au sort. Ce n’est pas non plus l’UE.
– En 2016, en France, 85.696 demandes d’asile en application de la Convention de Genève surinterprétée de manière laxiste par les juges. Ce n’est toujours pas l’UE.
– En 2016, en France, à peine plus de 2.500 retours forcés de clandestins par application laxiste d’une législation française complexe par des juges –administratifs et judiciaires – surinterprétant la Convention européenne des droits de l’homme. Ce n’est pas non plus l’UE.
– Ce n’est pas davantage l’UE qui impose au gouvernement des naturalisations indues d’étrangers (tels que parasites vivant uniquement de l’aide sociale ou candidats au titre de Français ayant déchiré la charte de citoyenneté), c’est le Conseil d’État.
– On pourrait aussi parler de la nouvelle filière d’immigration clandestine : de grands gaillards africains qui se déclarent « mineurs », généralement sans l’être, et qui sont alors pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, ce qui coûte 50.000 euros par an et par tête aux départements. Ce n’est pas davantage l’UE mais un détournement de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Vous le voyez, le pouvoir politique est comme un bouchon de liège ballotté dans une mer agitée par les associations, les médias et les juges – les juges qui ont le vrai pouvoir.
Riposte laïque : Il n’y a donc pas de solutions ?
Jean-Yves Le Gallou : Si. Que le pouvoir politique reprenne le pouvoir de décision aujourd’hui accaparé par les juges. C’est ce que font les gouvernants à l’Est en Tchéquie, en Pologne, en Hongrie. Ces dirigeants ne sont pas sortis de l’UE mais ils ont engagé les réformes constitutionnelles nécessaires pour échapper à la paralysie judiciaire. En France cela signifie 5 grandes mesures : inscrire le droit à la défense de l’identité dans la Constitution, retirer au Conseil constitutionnel le droit de corriger les lois sur le fond, dénoncer les conventions internationales interprétées de manière abusive (Asile, CEDH, CIE), supprimer les subventions aux associations immigrationnistes, libérer les tribunaux de la tyrannie des juges immigrationnistes.
Riposte laïque : Et sinon ?
Jean-Yves Le Gallou : Le reste c’est du baratin. Si nous ne faisons pas cela nous serons submergés par un islam conquérant et des Africains prolifiques.
Jean-Yves Le Gallou 04/12/2017
Source : Nous serons submergés par un islam conquérant et des Africains proliférant, sauf si…
Voir aussi : Immigration, asile et intégration. Échec et mensonge du gouvernement face au Sénat -
I-Média#179 : Johnny-d’Ormesson collision d’hommages