Les réveils doivent être de plus en plus difficiles pour les prophètes du vivre ensemble, eux qui estiment que si l’immigration n’est pas sans poser quelques menus soucis, c’est seulement à cause du chômage, d’une mauvaise intégration sociale et, accessoirement, du racisme plus ou moins rampant des primo-habitants.
Ainsi, Dijon à peine remis de nuits de guérilla urbaine ayant opposé, en juin dernier, voyous maghrébins et tchétchènes, voit, ce 28 octobre, une soixantaine de Turcs remettre un peu d’ambiance dans la ville, poings levés et au cri d’« Allah akbar ». Même si les forces de l’ordre doivent disperser ce joli petit monde à coups de lacrymogènes, la Préfecture de Côte-d’Or est formelle : « Il s’agit d’une manifestation, rien de plus. »