Le 1er octobre 1957, sous la présidence de René Coty, fut guillotiné Jacques Fesch, « blouson doré » coupable d'avoir tué un policier au cours d'un braquage. Bel exemple d'ouvrier de la vingt-cinquième heure, Fesch se convertit en prison et expia son crime sur l'échafaud, dans l'Espérance. L’Église l'a, depuis, béatifié.
En un demi-siècle, beaucoup de choses ont changé. Les truands d'hier hésitaient à tirer sur les forces de l'ordre. Pour la racaille d'aujourd'hui, ce n'est pas encore banal, mais ça tend à le devenir, comme on l'a vu lors des émeutes qui ont enflammé, à la mi-juillet, le quartier de La Villeneuve à Grenoble. Les policiers engagés dans la cité y ont essuyé des tirs d'armes de guerre. Or c'est un acte de grand banditisme qui est à l’origine de cette émeute de « solidarité » Karim Boudouda, un truand qui venait de participer au braquage d'un casino, avait été tué, dans la nuit du 15 au 16 juillet, alors qu'il faisait feu sur les policiers avec un pistolet-mitrailleur Uzi…