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insécurité - Page 1034

  • Bouclier antimissile en Europe : éternel sujet de tensions entre Washington et Moscou

    Bouclier antimissile en Europe : éternel sujet de tensions entre Washington et Moscou

    MOSCOU (NOVopress) – Le problème de la défense antimissile reste le principal sujet d’irritation dans les relations entre Moscou et Washington. « La Russie est toujours ouverte au dialogue », a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    « Il reste des sujets d’irritation, et la défense antimissile en est le principal, mais nous sommes toujours ouverts à la poursuite du dialogue », a souligné le chef de diplomatie lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de 2012 en politique extérieure russe.

    Celui-ci précise que les américains persistent à créer leur système ABM, Anti-ballistic Missile, sans prendre en compte les arguments de la Russie et tout en refusant de donner à Moscou la garantie que ce dispositif ne sera pas dirigé contre le potentiel nucléaire russe. Condition nécessaire à toute entente et à l’application par le Kremlin des mesures définies par le traité START, qui prévoyait une réduction du nombre d’armes nucléaires. 

    Rappelons que lors du sommet Russie-OTAN, en novembre 2010, Moscou et Washington avaient prévu de coopérer dans l’application commune de ce traité et dans le domaine de la défense antimissile européenne. Cependant, les parties n’ont jamais réussi à s’entendre sur l’architecture du futur bouclier.

    D’autres sujets de discorde sont apparus entre les deux ex-protagonistes de la guerre froide, avec notamment en 2009, l’affaire Sergueï Magnitski, avocat russe employé par un cabinet juridique américain et mort dans une prison russe. En réaction, les Etats-Unis avaient interdit de visas une soixantaine d’officiels russes.

    Depuis, la tension monte entre les deux pays dont les visions du monde semblent si différentes.

    Julien Lemaire http://fr.novopress.info

    Crédit photo : Missile Defense Agency, USA via Wikipédia (cc).

  • Timides observations sur la destruction de la race blanche en Australie (et ailleurs)

    Le journal culturel Quadrant, de tonalité conservatrice, a récemment permis à un généticien et penseur audacieux, Frank Salter, de s’exprimer sur un sujet tabou : celui de la destruction de la majorité blanche de souche anglo-celtique en Australie. Il est facile de lire cet article en ligne, que j’ai découvert par un commentaire de Kevin McDonald sur son site <theoccidentalobserver.com>.

    Ce texte ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà. La force d’une catastrophe est de frapper partout et simultanément. En Australie aussi, on supprime l’histoire, on favorise l’immigration du tiers-monde (M. Salter ose ce néologisme !), on criminalise les blancs, on leur censure tout accès au média s’ils ne pensent pas antiraciste, on encourage leur dénatalité s’ils ne sont pas Skippy le kangourou ! Rien que des bonnes nouvelles par conséquent pour tous les ennemis comme moi du fanatisme et de l’intolérance. M. Salter ajoute que c’est le premier exemple de colonisation obligatoire imposée contre sa propre population (aucun roi n’aurait fait cela, écrit-il étonnamment) ; enfin que si les USA ont commencé à basculer dans les années soixante, l’Australie a basculé dans les années 70 pour obéir à l’agenda multiracial.

    C’est comme en Hexagonie depuis les années 70. Giscard, Pompidou, la loi Pleven, la loi Veil, le regroupement familial, le rapport Ozbekan-Pelrmutter (agenda : défranciser la capitale et transformer Paris en plateforme cosmopolite), le périphérique, les grands ensembles, tout nous est tombé dessus en un seul jour, même les films Dupont-Lajoie ou Rabbi Jacob (l’affreux de Funès patauge dans ses préjugés raciaux et bien sûr dans le chewing-gum vert nommé Yankee !)

    L’intérêt du texte de M. Salter est ailleurs : il montre que la destruction de la race blanche est le programme de la démocratie mondialisée partout ; que les blancs, même quand ils votent, sont mis en minorité finalement dans leur propre pays ; qu’ils sont les seuls à être des racistes et des assassins en puissance ; qu’enfin leurs hommes et surtout leurs femmes politiques ne savent pas trop que faire pour en finir avec eux. Peut-être qu’on sera plus radical avec nous dans trente ans, quand nous aurons soixante ans de moyenne d’âge et qu’il faudra laisser la place à de plus jeunes et plus vaillants que nous ? Cochin avait décrit déjà, et Robert Michels, comment on fait monter ceux qu’il faut dans les appareils politiques.

    M. Salter remonte à l’époque de la première guerre mondiale comme Kevin McDonald, à la révolution bolchévique (ce sont eux qui vont inventer la notion de racisme, tout en massacrant les chrétiens orthodoxes de Russie et d’ailleurs) et à l’anthropologue Boas, qui a légiféré en la matière, rendant toute étude des races impossibles sous peine de poursuite. M. Salter prend soin d’insister sur les sympathies communistes de Boas et bien sûr sur son acquiescement lors du génocide ukrainien, le fameux Holodomor. Quand on est humaniste, on ne compte pas. On ne comptait pas non plus quand on était patriote humanitaire sous la révolution Française. On découvre alors la signification de l’élite hostile, que ce soit sous la forme patriotique, socialiste, américaine ou néo-européenne. Que l’on ait pu aux USA et en deux générations ramener la proportion de bébés blancs de 89 à 49 % est tout simplement et comme en France le fruit d’une politique hostile, et pas des seuls hasards de la démographie et du progrès bien mal géré. La guerre culturelle des Boas et son école avait commencé avant et préparé cette liquidation de la conscience de groupe (rebaptisée racisme donc) et des nations d’accueil, c’est-à-dire des blancs, dont tous les pays sont devenus des pays d’accueil, avec six millions de chômeurs comme en Espagne ou pas.

    M. Salter remarque que le taux de natalité (reproductive fitness, dit-il exactement) baisse avec l’immigration, ce qui est une évidence car les gens ont moins de place, d’argent et de moral pour faire des enfants. Evidemment on peut considérer surtout après la manifestation du 13 janvier, qu’il y a encore trop de blancs et de catholiques en France ! C’est ce que font les commentateurs des médias. Le président actuel qui a adressé ses voeux aux musulmans de France mais pas aux chrétiens le sait très bien. Gageons qu’il prendra les mesures fiscales qui s’imposent.

    Le fond gnostique de tout cela, c’est-à-dire de la démocratie plurielle et de la liquidation de la race blanche (ou raciste, parce que c’est la même chose), c’est le nombre. C’est la quantité. C’est la vision que les hommes ne sont pas tous égaux mais tous pareils, comme l’avait expliqué Bernanos dans sa "France contre les robots" (les robots c’est nous maintenant). C’est la vision que nous viendrons tous de la machine politique, disait Cochin, et de ceux qui la contrôlent, le boss, le vénérable, les tireurs de ficelle (les wire-pullers des élections américaines), les orateurs et tout le reste. Le règne de la quantité suppose la destruction de tous les peuples au nom d’un idéal purement quantitatif. Les partis politiques s’allient et jouent contre leurs électeurs, Cochin le rappelle pour l’Amérique en s’appuyant sur les recherches du grand savant Ostrogroski. Les Etats-Unis, les nations unies, les planètes unies, tout sera zuni.

    Il est bon de savoir que les Français ne sont pas si seuls dans leur épreuve, dans leur drôle de guerre, et que les médias sont partout tenus par de chauds partisans de la destruction des blancs et de leurs nations.

    75 % des britanniques considèrent que l’islam est inassimilable en Grande-Bretagne (sur ces 25 % d’euphoriques en matière d’islamisme, combien de british de souche ? Ils ne sont plus que 84 % dans leur pays, d’où les blancs partent, comme de France et de Hollande d’ailleurs) ; la presse allemande a fait état des comportements ahurissant et sadiques des minorités levantines dans le grand Berlin ou à Brême (même les juges et la police ont peur) ; l’Amérique blanche se réveille timidement, qui n’a pas pu voter librement pour son candidat naturel et anti-impérial, le médecin libertarien Ron Paul ; et l’Australie maintenant qui en dépit du boom minier montre que l’on a tout détruit là-bas aussi, fabriquant à la chaîne des générations d’homosexuels et d’homophobes (les autres). Franck Salter a d’ailleurs commencé son étude par un examen de la théorie du genre qui est en train de dévaster - pardon, d’instruire - aussi la France.

    Mais je retourne à mes chères études puisque cette entropie (à venir) des Blancs et de la chrétienté était déjà écrite par un autre savant australien, le Dr Pearson, dont j’ai déjà parlé, et vers la fin du XIXe siècle. Le docteur Salter cite aussi un autre universitaire, M. Kaufmann, qui évoque le coup de balai anti-anglo-saxon en Amérique du Nord à partir des années 50. A soixante ans de là (comme le temps passe vite ! comme nous ne nous rendons compte de rien !), les vieux Américains d’origine européenne pourront au moins se satisfaire d’une chose : on a remplacé la bête immonde blanche par de la bonne vieille dette. De la bête à la dette. Car la disparition de l’une est allée avec l’émergence de l’autre. Comme en Hexagonie d’ailleurs.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info/

    Franck Sakter: "The War Against Human Nature" - "III: Race and the Nation in the Media"
    Eric Kaufmann: "The rise and fall of Anglo-America"
  • Mali : où sont passés les jihadistes ?

    En deux jours, les troupes françaises et maliennes ont repris le contrôle de Gao et de Tombouctou, sans rencontrer de véritable résistance. Cette situation laisse beaucoup de questions en suspens. Où sont les islamistes ? Que préparent-ils ? Ont-ils changé de stratégie ? Éléments de réponse.

    Dix-huit jours d’opérations, 48 heures seulement pour reprendre Gao et Tombouctou. Mais aucun bilan concernant le nombre total de jihadistes tués. Lors des combats à Gao, l’état-major assure qu’une quinzaine d’entre eux a été éliminée par les forces spéciales, samedi dernier, près du pont qui permet l’accès à la ville.

    Les autres se seraient donc éparpillés. Cependant, pas plus tard que lundi dans la nuit, un hélicoptère Tigre a quand même retrouvé un groupe de terroristes, toujours dans la région de Gao. L’équipage a engagé le combat. Le bilan a été de dix morts côté jihadiste, et quelques pick-up ont encore été détruits.

    À Tombouctou, considéré jusqu’alors comme un fief islamiste, un important dispositif avait été mis en place dans la nuit de dimanche à lundi : prise de l’aéroport de la ville, progression d’un groupe tactique interarmes d’infanterie et de blindés, parachutage de 250 hommes pour bloquer les accès nord de la ville. Résultat : « pas d’accrochages signalés », nous dit l’Armée Française.

    L’État-Major reconnaît que les islamistes n’ont pas de mal à se fondre dans la population. Compte tenu de la supériorité des moyens français et de la poussée des forces maliennes, ils pourraient opter pour des modes d’action dits « indirects ».

    L'idée ? Marquer les esprits, à l'aide de pièges laissés sur les routes ou sur les maisons, et d'attentats-suicides. Ces méthodes, les soldats français les connaissent bien, puisqu’ils y ont été confrontés pendant dix ans en Afghanistan.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/

  • Mali : le nuage islamiste ne masque plus le réel ethnique

    Analyse de Bernard Lugan (25 janvier 2013)

    Le « terrorisme islamique » qu’il convient évidemment d’éradiquer a trop longtemps masqué la vraie question, celle des relations entre nordistes et sudistes, pas seulement au Mali, mais dans tout le Sahel.

    Or, deux semaines après le début de l’intervention française, les islamistes paraissant s’être dilués dans les sables du désert, la réalité malienne a réapparu au grand jour. Elle tient en trois points :

    - 1) Nous ne sommes pas face à une guerre de religion.
    - 2) Nous sommes en présence d’un conflit ethnique et même racial ancré dans la nuit des temps.
    - 3) Avec opportunisme, les islamistes ont profité du soulèvement touareg du mois de janvier 2012 pour s’insérer dans le jeu politique local qui leur est fondamentalement hostile.

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  • Ils tapent sur les dictateurs du pétrole et pleurent sur le prix du pain !

    Pauvres bons gros média ! Plus le temps passe, et plus ils sont envahis d'intellos poudrés, façonnés dans les centres de formation pour élites à longues oreilles d'ânes bâtés. On les repère de plus en plus facilement, à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, avec leurs trois cents mots stéréotypés. Régulièrement, au signal d'un mystérieux maître des cérémonies, ils découvrent une nouvelle formule - « j'dirais... Tout à fait... » -, un nouveau terme - « voilà... voilà... Ben voilà » -, sur lesquels ils se précipitent goulûment. Qu'ils mâchouillent, triturent, disséminent dans leurs interventions publiques ou leurs longs pensums. Ils ont la même voix, disent les mêmes phrases, se refilent les mêmes tics de langage, répètent les mêmes mots d'ordre. Les journalistes ! Vous en avez entendu un vous les avez tous entendus. Plus insupportable encore que l'uniformité de leur vocabulaire est la cadence qu'ils lui impriment. Ils parlent le français avec un accent tonique qu'ils ont emprunté à l'anglo-sabir qu'ils fréquentent sur Internet depuis dix ans. De plus en plus s'incruste dans les média français une sorte de patois phonétique, sans grammaire ni orthographe, - ouikenne, r'cherch' - , à l'image des langages primitifs, mi-borborygme, mi-gargouillement, qui se multiplient dans ce qu'il est convenu d'appeler « les quartiers défavorisés » parce qu'en effet ils n'ont pas mérité d'être ainsi traités.
    C'est pousser le bouchon un peu loin, direz-vous ? Mais que se passe-t-il depuis quelques semaines quand tout ce qui parle et gesticule sur la place publique reprend à n'en plus finir une antienne affligeante où il n'est question que de « Printemps arabe », de "jasmin", de "démocratie", de féroces "dictateurs" mis en fuite par des révolutions à poings nus. Celui-là a pris l'avion avec 1,5 tonne d'or dans ses poches, cet autre serait la première fortune mondiale. On a vu un journaliste du Service Public nommé Omar Ouamane s'installer sur la place Tahrir du Caire et diffuser en direct les communiqués des manifestants dans un déferlement manichéen à abasourdir un général nord-coréen. Un nommé Richard Platz, lui aussi du Service Public, désormais courroie de transmission d'un Islam - « modéré, attention » - dont il entend où que ce soit favoriser l'expansion, a établi son quartier général à Benghazi d'où il lance toutes les heures des appels au meurtre de Kadhafi d'une mièvrerie sidérante. Depuis des semaines France-Culture réduit la plupart de ses bulletins d'information à la recension des "insurgés" et des "révolutionnaires" du Maghreb et du Machrek. Ah, encore un mot que les analphabètes ont découvert et dont ils soupoudrent leurs correspondances avec une visible délectation. Il reste encore à leur apprendre, à ces bavards incultes, que la plupart des pays dont ils se font les enthousiastes hérauts ne sont pas arabes, ne sont pas peuplés d'Arabes, mais sont, en revanche, des lieux de colonisation linguistique, culturelle, religieuse des Arabes et de l'Islam. Louable colonisation que celle-là ! Combien savent d'ailleurs que la plupart des savants, écrivains, poètes, philosophes, médecins, ingénieurs qui ont fait l'extraordinaire splendeur de la civilisation orientale du Moyen Age, culminant dans l'Al-Andalous, loin d'être Arabes étaient imprégnés de culture grecque, byzantine, perse. Or ce tintamarre accompagne une profonde incohérence intellectuelle. Ayant salué ces "révolutions" poussant dehors les méchants dictateurs, indifférents au fait que jamais dans leur Histoire ces pays n'avaient su s'accommoder d'autres régimes que fortement hiérarchisés, ils font mine de croire que ces bouleversements feraient le bonheur de l'humanité toute entière. Et de promouvoir en boucle les diatribes de beaux parleurs modelés par les universités occidentales, subornés par les officines des Droits de l'Homme que le système installe à travers le monde, qui tentent de faire accroire qu'ainsi s'ouvre une ère de paix et de sérénité universelles. Incitant vigoureusement les autres peuples de même configuration à en prendre de la graine.
    Or il n'en est rien. La Libye, ce n'est que 2 millions de barils de pétrole chaque jour sur 82 millions. Et cependant cela aura suffi pour faire exploser le prix du carburant. Aussitôt les mêmes se sont répandus en jérémiades parce que les étiquettes alimentaires flambent. Eh bien oui, pour faire du blé, de la viande, des tomates, des pommes, il faut du gazole, des engrais, des pesticides, de l'irrigation, du transport, du plastique, de la réfrigération, du chauffage etc., il faut de plus en plus d'énergie. Il faut plus de pétrole dans un monde où il y a sans cesse plus de bouches à nourrir.
    Ecoutez-les alors, ces imbéciles de média qui réclament des « révolutions jasmin », antichambres de l'anarchie, partout. En Arabie Séoudite, en Iran, en Algérie, dans le Golfe. Et un baril à 10$...
    René BLANC. Rivarol du 11 mars 2011

  • La France au Mali : pour quels bénéfices ?

    Depuis le 13 janvier 2013, le gouvernement Hollande-Ayrault a envoyé l'armée française intervenir au Mali. La classe politicienne française a soutenu unanimement cette intervention même si des dissensions se font jour du côté de l'UMP, pour des motifs qui sentent avant tout la tactique politicienne d'un parti situé dans l'opposition parlementaire.
    L'INTÉRÊT NATIONAL EST-IL EN JEU ?
    Lorsque le gouvernement de leur République, comme tout gouvernement d'ailleurs, prend une décision, la première question que l'on doit se poser pour en juger de la pertinence est de savoir si elle est conforme à l'intérêt national.
    Dans cette affaire, quel est donc l'intérêt de la France ? L'argument avancé est celui de la lutte contre le terrorisme islamique qui installe progressivement dans le nord de l’État malien, à savoir l'Azawad, une sorte d'émirat islamique et qui, progressivement, menace d'occuper et d'envahir le sud de cet État post-colonial, largement artificiel. Il est vrai qu'à la suite de la révolte touareg de mars 2012, les groupes islamistes qui avaient aidé les nationalistes touareg à lancer leur révolte ont supplanté ces derniers et ont entrepris de constituer dans les régions conquises une sorte d'émirat, faisant subir aux populations locales un islam d'une rigueur extrême qui est bien loin de leurs traditions. Les média n'ont pas cessé de parler des destructions de monuments jugés impies par ces islamistes et des punitions corporelles, infligées aux personnes considérées comme délinquantes au regard de la loi islamique, la charia.
    Cela suffit-il à justifier une intervention extra-africaine, même si le gouvernement malien de Bamako - gouvernement de fortune bien fragile mis en place sous la pression étrangère après une révolte militaire -, a demandé de l'aide lorsqu'une colonne de guerriers islamistes s'est lancée de manière téméraire à l'assaut du sud-Mali en s'emparant de la ville de Kona ?
    La réponse est à ce stade évidemment négative d'autant plus que, depuis la présidence Chirac, la France s'est quasi entièrement désengagée - en abandonnant les bases qu'elle entretenait jusqu'alors - de l'Afrique sahélienne dont elle a été de 1890 à 1960 la puissance tutélaire.
    UNE AFFAIRE DÉPASSANT LE SEUL MALI
    La réponse peut toutefois devenir positive si l'on prend en considération le fait que cet émirat islamique en construction au nord-Mali constitue un élément d'un problème beaucoup plus vaste, à savoir le risque de l'installation dans toute la zone sahélienne d'un puissant foyer islamiste, susceptible de créer de l'instabilité dans toute l'Afrique, et par delà celle-ci en Europe, menaçant par la même occasion les intérêts économiques que les États européens peuvent avoir en Afrique, notamment les ressources minières.
    Dans ce cas, il s'agit d'un problème qui concerne l'ensemble de la planète, car le Sahel n'est pas le seul foyer d'agitation islamiste dans le monde et il faut le traiter en totalité. Après le retrait de la France, les États-Unis avaient pris conscience de l'enjeu et avaient entrepris de former et de mettre en place des forces capables de lutter contre le danger terroriste potentiel de la région. La Pan Sahel Initiative qui concernait la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad fut lancée en 2004 et devint en 2006 la Trans-Saharan Counter Terrorism Initiative par l'ajout de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Libye, du Maroc, de la Tunisie, du Nigeria et du Sénégal, l'ensemble étant traité depuis Stuttgart, en Allemagne avec l'état-major de l’AFRICOM (United States Africa Command). Ce faisant, au Mali, ils donnèrent avec des éléments du 10e Spécial Forces Group une formation militaire à ces soldats-nés que sont les Touaregs, ne voyant pas que ceux-ci, depuis 1960, sont les ennemis jurés du pouvoir noir de Bamako. Profitant du renversement du président malien Toumani Touré par le capitaine Sanogo le 22 mars 2012, ils furent à l'origine de l'actuelle sécession du nord-Mali.
    Or aujourd'hui, la France se retrouve seule à traiter un problème qui concerne beaucoup d’États. Tout se passe comme si l'armée française qui, en dépit de son affaiblissement dû à l'incurie des gouvernements français successifs, est actuellement la seule armée capable de traiter cette affaire ; et il est vrai que nos soldats font preuve des plus hautes qualités qui ont fait la gloire de l'armée française. Ce faisant, ils paient par la même occasion ce qui apparaît comme un échec des États-Unis, dans la mesure où le terrorisme islamique n'a pas été jugulé mais au contraire s'étend, puisque, outre le Mali, sévit dans le nord-Nigéria la secte haoussa Boko Haram qui massacre nombre de chrétiens qui y sont installés.
    LES INCOHÉRENCES FRANÇAISES
    Le gouvernement Hollande a donc agi dans la précipitation et engagé imprudemment les forces françaises. Si, à la différence de l'Afghanistan où la France s'est battue pour des intérêts qui n'étaient pas les siens, elle a intérêt à éteindre l'incendie islamiste, elle ne doit pas être la seule à en supporter le prix, dont le plus précieux est celui de la vie de nos soldats.
    Mais il y a plus grave : outre la précipitation et l'imprudence, c'est de l'inconséquence de la politique française, tant extérieure qu'intérieure, qu'il faut parler.
    En effet, si le déclenchement de la révolte touareg a profité du coup d’État du capitaine Sanogo, celle-ci n'aurait pas pu prendre cette importance si l'ancien président Sarkozy n'avait pas stupidement écouté un Bernard-Henri Lévy et attaqué la Libye du colonel Kadhafi dont il avait été peu de temps auparavant un excellent ami. C'est un fait connu que la destruction du régime de Mouammar Kadhafi, suivie de sa scandaleuse exécution, a permis à des groupes divers de s'emparer de son arsenal militaire, d'ailleurs complaisamment livré par les Occidentaux, dont la France.
    Ensuite, il est très vite apparu que l'insurrection touareg de mars 2012 était récupérée par le mouvement islamiste Ansar el Dine, les nationalistes touareg étant marginalisés. Dès lors, le danger islamiste, aujourd'hui clairement dénoncé par les média, était patent. C'est alors qu'il fallait intervenir promptement, dans la mesure où il est plus facile d'abattre un adversaire avant qu'il ne s'organise et ne renforce ses positions. Il n'y avait alors pas plus de 500 combattants. Or, ni Sarkozy ni Hollande n'ont bougé, le premier jusqu'en mai 2012 et le second jusqu'à ce début 2013. Certes, dans les premiers mois de 2012, chacun comprendra que les intérêts électoraux personnels et partisans passaient avant toute considération relative à l'intérêt national. D'ailleurs, y avait-il - y a-t-il - beaucoup de politiciens et autres technocrates qui avaient compris la nature du problème ? Sarkozy botta en touche arguant du principe de l'intangibilité des frontières. Ensuite, Hollande a plus été préoccupé par ses querelles domestiques, par la mise en place de son pouvoir et du mariage sodomite que des questions sahéliennes, entre autres. Il refusa d'aider les nationalistes touaregs du MNLA écrasés par les islamistes, annonçant plusieurs fois que la France n'interviendrait pas au Mali.
    Les mois ont ainsi passé, tandis que l'émirat islamiste se consolidait au nord du fleuve Niger. Il a fallu qu'une colonne islamiste s'emparât de la ville de Kona et laissât apparaître un risque de la voir s'emparer à terme de Bamako pour que se produisît l'intervention militaire dont nous traitons présentement. Ne faisons pas ici l'injure à l'actuel locataire de l’Élysée d'avoir décidé cette intervention pour des raisons de politique intérieure.
    UNE INTERVENTION TARDIVE ET PRÉCIPITÉE
    Voilà donc l'armée française à pied d'œuvre au Mali. Pour quels objectifs ? Pour quels résultats espérés ? L'objectif premier a consisté à arrêter la progression des forces islamistes vers le sud du Mali, avant d'aider l'armée malienne et éventuellement les forces coalisées de la CDAO (Communauté des États d'Afrique de l'Ouest, tenant à la fois de l'Union économique et de l'Otan) à "libérer" le nord Mali, autrement dit, à replacer les Touaregs sous l'autorité des Noirs.
    Sans préjuger de l'avenir, admettons que ces objectifs soient atteints. Pour autant, les forces islamistes combattues ne seront pas vaincues, détruites : elles vont simplement se replier, à travers les étendues désertiques et montagneuses du Sahara, allant, qui vers la Mauritanie, qui vers le Niger, qui vers le Tchad et le Darfour (au Soudan), qui rejoindre le groupe Boko Haram au Nigeria. Et encore : rien ne permet d'affirmer qu'il n'en restera pas des unités installées dans les zones montagneuses en toute impunité si celles-ci ne sont pas "nettoyées" à un prix humain qui risque d'être élevé. Il suffit d'observer comment un groupe d'islamistes a pu s'infiltrer en Algérie (sauf complicité interne dans la mesure où les islamistes d'Ansar el Din viennent originellement d'Algérie) et mener la spectaculaire prise d'otages à Al Amenas pour prendre conscience de la porosité des frontières, de la difficulté à surveiller la région où les déplacements peuvent se faire très rapidement (l'histoire récente l'a montrée au Tchad).
    Le problème de l'islamisme en Afrique et notamment au Mali demeurera entier.
    Il faut alors se demander pourquoi aucune opération aéroportée n'a été envisagée pour tenter de neutraliser les bases de départ des forces islamistes. Car il s'agit du seul moyen efficace de les neutraliser et de les empêcher, pour l'essentiel, de s'enfuir dans l'immensité saharienne et sahélienne. Avec les moyens satellitaires actuels, de telles bases sont aisément repérables. En d'autres temps, gageons que ce genre d'opération aurait été envisagé et monté.
    Pourquoi cela n'a-t-il pas été le cas ? Faiblesse de conception ? Manque de moyens ?
    Comme cela a été mentionné précédemment, la politique désastreuse menée par des gouvernements successifs inféodés aux intérêts financiers internationaux et par cela endettés de manière inconsidérée, enlisés dans la médiocrité propre à la démocratie, incapables de remettre en ordre l'organisation d'un État podagre et parasite (tant à l'échelon central que territorial), a conduit ceux-ci à financer tout et n'importe quoi, notamment le coût de l'immigration incontrôlée, sauf à financer ce qui relève des fonctions régaliennes, à commencer par les armées. Celles-ci ont au contraire servi de variables d'ajustement aux déficits publics abyssaux, aboutissant à réduire le budget de la défense nationale à un point tel que les chefs d'état-major n'ont cessé de lancer des cris d'alarme quant aux conséquences d'une telle politique inconsidérée.
    La vérité est que la France ne dispose plus d'armées à la hauteur des ambitions affichées et si l'armée française est encore un bel outil, elle le doit aux prodiges déployés par ses officiers et soldats qui parviennent à conserver un outil militaire de qualité à un coût inférieur à celui de l'armée britannique, par exemple.
    Si la 11e brigade parachutiste demeure l'une des meilleures unités au monde avec la 82e Air-borne et des unités russes, les moyens de transports sont bien faibles : 14 C130 Hercules, une quarantaine de Transall dont la disponibilité souffre de leur âge. Notre aviation attend la livraison des Airbus A 400M qui est sans cesse retardée. Or, sans renouvellement de notre flotte de transport, notre outil T.A.P. est appauvri et la France ne peut que très difficilement engager de telles opérations aéroportées, pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous.
    Pour le moment, la France en est réduite à recourir à l'aide étrangère, comme ce fut le cas pour l'affaire libyenne où les avions français furent ravitaillés en vol par des avions américains. Il lui faut louer des Antonov russes et, dans la présente affaire, des avions américains : on notera au passage combien il est précieux d'avoir de tels alliés dans la mesure où, en quelque sorte, ils font payer à la France les services qu'ils leurs rendent depuis leur retrait effectif de la lutte anti terroriste en Afrique !
    LES VÉRITABLES DÉFIS À RELEVER
    Voilà donc la France engagée dans une affaire qui va s'enliser, voire s'envenimer. En admettant que le nord-Mali soit "libéré", il le sera par des troupes noires, qui appartiennent à d'autres races et civilisation que les Touaregs, peuple blanc berbérophone, et il est à craindre que la répression ne soit terrible envers les Touaregs dont les revendications d'autonomie, sinon d'indépendance, sont des plus légitimes, au regard de l'histoire et de leur civilisation. La question touareg restera entière, avec des contentieux nouveaux. Pourtant, eux seuls, de par leur connaissance du Sahara et de leur aire de peuplement, sont à même de combattre l'islamisme dont ils sont actuellement les victimes au Mali. Le Mali demeurera un pseudo-Etat en attendant de nouvelles guerres de délivrance menées par les Touaregs. Les bandes islamiques vont pouvoir se recomposer, se renforcer depuis la Mauritanie jusqu'au Nigeria et au Soudan, avec des développements inévitablement graves en termes d'instabilité, marchand sur les traces des djihads des XVIIIe et XIXe siècle qui se sont propagés dans cette vaste zone.
    Ce n'est pas ainsi que seront créées les conditions d'un développement économique, seule possibilité de fixer en Afrique des populations en croissance rapide qui, sans cela, continueront à être attirées plus que jamais vers un monde européen vieillissant, riche, doutant de lui-même et à ce titre menacé de submersion. Là est notre intérêt : faire en sorte de permettre aux populations sahéliennes de vivre sur leur sol natal.
    Sauf à voir les États africains, qui sont pourtant les premiers concernés, s'impliquer sérieusement dans cette affaire, sauf à voir les États Occidentaux, à commencer par les États-Unis, s'engager significativement aux côtés de la France, il clair que celle-ci usera ses forces en pure perte, d'autant plus qu'elle sacrifie son armée sur l'autel de la finance mondialisée.
    Il importe de dénoncer cette situation de dupes dans laquelle l'actuel gouvernement a placé la France, en continuité avec la politique des gouvernements précédents qui, tous, ont conduit et conduisent la France vers l'abîme. L'urgent pour la France est moins de se projeter à des milliers de kilomètres de chez elle que de sécuriser son propre territoire, tant terrestre que maritime, et de reconstruire : assurer le renouvellement de ses générations, reconstruire l’État, reconstruire l'armée, reconstruire l'école et l'industrie ; et il y a du travail à faire lorsque l'on constate qu'il suffit de 5 cm de neige pour bloquer la circulation des trains comme c'est le cas en ce mois de janvier 2013 !
    André Gandillon, Président des Amis de Rivarol. Rivarol du 25 janvier 2013

  • Une cour égyptienne condamne une famille à 15 ans de prison pour conversion au christianisme

    La peine de prison de 15 ans à une femme et ses sept enfants par un tribunal égyptien pour s’être convertis au christianisme est un signe de mauvais augure, selon les militants des droits de l’homme qui se s’inquiètent et disent que le gouvernement islamiste est une mauvaise nouvelle pour les chrétiens d’Afrique du nord.

    Un tribunal pénal de la ville centrale égyptienne de Beni Souef a infligé cette peine choquante la semaine dernière, selon le journal égyptien en langue arabe Al-Masry Al-Youm.

    Nadia Mohamed Ali, élevée comme chrétienne, s’est converti à l’islam quand elle a épousé Mohamed Abdel-Wahhab Mustafa, un musulman, il ya 23 ans. Plus tard, il est mort, et sa veuve a envisagé de retourner au christianisme en convertissant ses enfants afin d’obtenir un héritage de sa famille.

    La religion étant spécifiée sur la carte d’identité égyptienne. Elle a demandé de nouvelles cartes d’identité entre 2004 et 2006. Lorsque la conversion a été découverte sous le nouveau régime, Nadia, ses enfants ainsi que les employés de bureau qui ont préparé les cartes d’identité ont tous été condamnés à des peines de prison.

    Samuel Tadros, un chargé de recherche au Centre Pour la liberté religieuse de l’Institut de Hudson (Hudson Institute’s Center for Religious Freedom), a dit :

    « ces conversions comme Nadia ont été fréquentes dans le passé, mais la nouvelle constitution égyptienne basée sur la charia est une véritable catastrophe en termes de liberté de religion. »

    « Maintenant que la charia est devenue partie intégrale de la nouvelle Constitution de l’Égypte, les chrétiens de ce pays courent un grand risque » a dit Jordan Sekulow, directeur exécutif du centre américain pour la loi et la justice (American Center for Law and Justice)

    « Les cas augmenteront à l’avenir, » Tadros a dit. « Il sera beaucoup plus difficile pour les personnes de revenir au christianisme. »

    Le président Mohamed Morsi, a été élu en juin dernier et a succédé au règne séculaire de Hosni Mubarak, lequel est maintenant en prison et a imposé la nouvelle constitution l’année dernière.

    Tadros a déclaré que la constitution limite la pratique du christianisme, parce que « la liberté religieuse doit être comprise dans les limites de la charia. » Il a ajouté que la constitution stipule que la plus haute autorité sunnite devrait être considérée un interprète de la clause de la religion contenue dans la Constitution.

    Kabyles.com via http://www.fdesouche.com/

  • Titre Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle ! – Par Aymeric Chaupradede la note

    Le président de la République et sa ministre des Affaires étrangères [NDLR, Michèle Alliot-Marie, ministre pendant la présidence de Nicolas Sarkozy] ont choisi de sacrifier à la relation entre la France et l’un des pays les plus importants d’Amérique Latine, le Mexique, officiellement au nom de « l’innocence d’une Française », en réalité au nom d’une pitoyable stratégie de communication émotionnelle à usage purement intérieur.

    L’instrumentalisation du sentiment s’est désormais complètement substituée, dans tous les domaines (sécurité, justice, économie…), à la vraie politique, laquelle consisterait à traiter en profondeur la racine des problèmes. Nos gouvernants ne savent plus que larmoyer, devant des micros, tout en s’agrippant aux caméras des familles de victimes.

    Attardons-nous un instant sur le fond de cette lamentable affaire Cassez. En décembre 2005, l’arrestation d’Israel Vallarta Cisneros et de sa compagne française, Florence Cassez, sonne le glas d’un terrible gang de kidnappeurs, « Los Zodiacos » lequel s’est rendu coupable de dizaines d’enlèvements, d’assassinats, de tortures et de viols. Plusieurs victimes, hommes, femmes et enfants témoignent et accusent Florence Valdez d’avoir participé aux séquestrations d’otage (qui se passaient dans le ranch où elle vivait avec son compagnon).

    Voici un extrait du témoignage écrit de la dernière victime du clan « Los Zodiacos », paru dans la presse mexicaine et bien sûr occulté par la presse française :

    « Mon nom est Cristina Rios Valladares. J’ai été victime d’une prise d’otage, aux côtés de mon époux Raul et de mon fils Christian qui avait 11 ans (…) Nous avons appris la nouvelle de la peine de prison que Florence Cassez méritait, cette femme dont j’avais écouté la voix à maintes reprises pendant ma captivité. Une voix d’origine française qui bourdonne encore aujourd’hui dans mes oreilles. Une voix que mon fils reconnaît comme celle de la femme qui lui a pris du sang pour l’envoyer à mon époux, avec une oreille qui lui ferait penser qu’elle appartenait à mon fils (…) Maintenant j’apprends que cette Florence réclame justice et clame son innocence. Et moi j’entends dans ces cris la voix de la femme qui, jalouse et furieuse, hurlait sur Israel Vallarta, son petit ami et chef de la bande, que s’il recommençait à s’approcher de moi, elle se vengerait sur ma personne ».

    Contrairement aux partis dominants qui, à l’unisson, semblent vouloir faire de Florence Cassez un nouveau Dreyfus, nous ne voulons pas être définitifs sur cette affaire. La reconstitution spectaculaire devant les caméras de la télévision mexicaine, au lendemain de l’arrestation, en 2005, obéissait sans doute à une volonté de la part du gouvernement mexicain de médiatiser son action de répression de ce qui est un véritable fléau au Mexique : les enlèvements de personnes privées avec demande de rançon et mutilations. N’oublions pas que le président mexicain est confronté à des gangs criminels et des cartels qui, depuis 2006, ont fait plus de 30 000 morts dans ses forces de sécurité. Il s’agit d’une véritable guerre, et c’est la raison pour laquelle le petit caprice émotionnel du Tout-Paris n’impressionne guère les Mexicains. Il n’en demeure pas moins que cette reconstitution a contribué à ternir la procédure judiciaire mexicaine ; mais il faut raison garder : elle ne doit pas en effacer le contenu.

    La vérité, c’est que le Mexique, grand pays membre de l’ALENA, et puissance importante de l’Amérique Latine, dispose d’un vrai système judiciaire, et que les faits sont accablants pour Florence Valdez. Les témoignages sont là, et il est difficile par ailleurs (simple remarque de bon sens) de faire croire que Florence Cassez ait pu vivre pendant autant de temps dans un ranch où s’activaient une bande de tueurs, avec des armes et des munitions partout, des otages cachés et souvent torturés, ceci sans n’avoir jamais rien remarqué ! On la sent en tout cas beaucoup moins naïve depuis qu’elle s’occupe de sa défense et que, de derrière les barreaux et depuis son téléphone mobile, elle dicte au Président de la France la politique qu’il faut suivre.

    Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle !

    De gauche à droite :Israel Vallarta, Bertrand Cassez

    Au moment où la diplomatie française semble définie par la famille Cassez, il convient de remarquer que celle-ci n’a pas toujours dit la vérité. Ainsi, les parents de Florence Cassez ont-ils affirmé à la presse française qu’ils ne connaissaient pas le compagnon de Florence, Israel Vallarta. Manque de chance, la presse mexicaine a publié les photos de Bertrand Cassez, le père, en train de trinquer avec Israel Vallarta dans le ranch Las Chinitas, à 29 km de Mexico !

    Cette affaire me fait penser à celle des deux Françaises, Sarah Zaknoun et Cécile Faye, emprisonnées en 2008 en République dominicaine pour trafic de drogue, et graciées en décembre 2009 par le président dominicain à la suite d’une campagne médiatique puis politique, depuis Paris. Je suis personnellement bien placé pour savoir que dans cette affaire, le même impératif médiatique et émotionnel faisait office de politique et écrasait le fonds du dossier. Heureusement pour les deux gentilles « vacancières », le Président dominicain voulait faire plaisir à la France et à son président. Mais la justice dominicaine n’avait pourtant pas été prise d’hallucination collective, pas plus que celle du Mexique et des victimes qui ont témoigné !

    Il semble donc que dans notre pays, il y a des théories du complot autorisées et d’autres qui ne le sont pas. Il est par exemple autorisé et même encouragé de penser (reprenez les chroniques de pseudo-experts de la Russie après le récent attentat de l’aéroport de Moscou) que les Russes s’infligent des attentats tout seul, comme il est manifestement souhaitable de penser qu’une Française puisse être victime d’un gigantesque complot hier dominicain, aujourd’hui mexicain. Décidément, ne sont pas forcément xénophobes ceux que l’on croit. A lire la presse aujourd’hui, l’Amérique Latine c’est Tintin chez les Picaros ou l’Oreille cassée, au choix. Ah ces Mexicains, tous des « sergents Garcia » corrompus !

    Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle !

    Cesare Battisti

    Je pense aussi à l’affaire Cesare Battisti, ce terroriste italien d’extrême-gauche, que les médias français s’étaient mis en tête de faire libérer, au mépris de la justice italienne et des relations avec ce pays ami. On y a retrouvé les traditionnelles leçons de morale française, le mépris pour nos voisins et amis, le déni de justice et de souveraineté d’un partenaire de l’Union européenne.

    Je pense aussi à la gestion de l’affaire Bettancourt (la première, celle d’Ingrid), qui fut lamentable pour nos relations avec la Colombie.

    Nous avons tout faux dans ces affaires ! Non seulement, à chaque fois, il est beaucoup plus probable que nous nous préoccupions de coupables que d’innocents, mais qui plus est, nous affichons devant le monde entier une arrogance sans nom, un mépris pour la justice et la souveraineté de ces pays, comme si d’ailleurs notre justice et notre démocratie étaient exemplaires !

    En définitive, le problème fondamental de notre diplomatie en Amérique Latine ne tient-il pas au fait que nos gouvernants n’y aient aucune habitude de vacances ? S’ils avaient des villas en Colombie, ou s’ils se doraient sur les plages du Mexique, plutôt qu’en Tunisie ou en Egypte, peut-être feraient-ils preuve de moins d’arrogance ? Avec beaucoup d’humour, Elisabeth Levy suggérait que Florence Cassez avait la chance que le Mexique ne s’intéresse pas à l’avion Rafale, sinon elle serait oubliée depuis longtemps, par le pouvoir… et aussi par les médias !

    Ces opérations médiatiques à usage intérieur, qui visent ici, notamment pour la Ministre des affaires étrangères [NDLR, Michèle Alliot-Marie, ministre pendant la présidence de Nicolas Sarkozy], à se refaire à bon compte une image émotionnelle positive après l’affaire de Tunisie, ne sont pas dignes du gouvernement de la France. Cette politique émotionnelle, « du coup médiatique », qui contamine jusqu’à notre politique étrangère, est devenue absolument insupportable ; elle finira d’ailleurs pas se montrer contre-productive pour ceux qui en usent. Car si les Français ont des émotions et peuvent tomber dans ce genre de piège, ils comprennent par ailleurs de plus en plus que le pays est gouverné dans l’instant, sans vision stratégique, et que sa tête se pose de moins en moins la question du Bien commun.

    Aymeric Chauprade http://fr.novopress.info

    Affaire Cassez : halte à la diplomatie émotionnelle ! - Par Aymeric Chauprade

    Aymeric Chauprade

    À propos de l’auteur : Professeur de géopolitique et Directeur de la Revue Française de géopolitique et du site Realpolitik.tv est l’auteur entre autres de l’ouvrage de référence « Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire » éd. Ellipses.

    Source : Realpolitik.tv.

    Crédit photo en Une : Patrick Peccatte, via Flickr, (cc). Crédit photo dans le texte : DR.

  • Quelques impressions sur l’opération Serval par Georges FELTIN-TRACOL

     

    Depuis le 11 janvier 2013, l’armée française intervient dans le conflit malien à la demande pressée de son gouvernement intérimaire menacé par l’offensive des islamistes. Des groupes djihadistes ont plus ou moins fortuitement répliqué en s’en prenant à des Occidentaux à In Amenas dans le Sahara algérien.

     

    Le règlement algérien de la prise d’otage a suscité de nombreux commentaires désapprobateurs. Oui, l’assaut des forces spéciales dans le complexe gazier s’est traduit par de lourdes pertes, en particulier parmi les otages occidentaux, mais le gouvernement algérien ne pouvait pas – et ne voulait pas – procéder autrement. Même si l’Algérie a autorisé le survol de son territoire par l’aviation française dans le cadre de l’opération Serval à la grande colère de la presse algérienne, elle demeure très attachée à sa souveraineté nationale. D’abord réticente à toute intervention française au Mali – donc dans son arrière-cour -, elle a pris l’action terroriste à In Amenas comme un outrage majeur. Au cours de la guerre civile des années 1990, rares furent les attaques islamistes contre les sites d’hydrocarbures. C’est à se demander si ce ne serait pas une opération sous faux drapeau…

     

    Outre un attachement « souverainiste » viscéral, Alger souhaite garder son contrôle sur la région. Historiquement, le Sud algérien qui correspond à une partie du désert saharien n’a jamais fait partie de la régence beylicale d’Alger. D’ailleurs, au moment des négociations sur l’indépendance en 1961 – 1962, la France envisagea un instant de transformer le Sahara en condominium franco-africain. Le projet échoua et l’Algérie s’étendit vers le Sud en échange d’accords secrets avec Paris sur les essais nucléaires.

     

    La question des frontières est bien à l’origine du désordre malien. Le Mali est un État artificiel composé de diverses ethnies négroïdes (les Bambaras, les Malinkés, les Soninkés, les Peuls, les Sénoufos, les Dogons, les Songhai, etc.) et « blanches » (les Arabes ou « Maures » ou les Touareg) souvent antagonistes. Quelques mois avant l’indépendance, une délégation targuia demanda au général De Gaulle de prévoir un État des Touareg distinct du futur Mali. L’homme de Colombey ne les écouta pas ! Il en résulta une persécution de la minorité targuia par la majorité noire malienne.

     

    Ce sont les forces indépendantistes du M.N.L.A. (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) qui sont à l’origine de la sécession, le 6 avril 2012, du Nord du Mali, mais elles furent rapidement doublées par leurs « alliés » islamistes qui profitèrent de la chute orchestrée par l’Occident globalitaire oligarchique de Kadhafi en Libye pour disposer en abondance de munitions, d’armes performantes et de combattants aguerris. Toutefois, les islamistes du Nord du Mali ne présentent aucune homogénéité puisqu’on recense la présence d’A.Q.M.I (Al-Qaïda au Maghreb islamique), d’Ansar Dine (« Défenseurs de la religion ») du Targui indépendantiste d’origine malienne Iyad Ag Ghali, de ses récents dissidents du M.I.A. (Mouvement islamique de l’Azawad), d’Ansar al-Charia (« Défenseurs de la Charia »), du M.U.J.A.O. (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest) et du Mouwaghina Bi Dam (« Les signataires par le sang ») de Mokhtar Belmokhtar, réputé proche de certains services algériens. Les spécialistes estiment même que ces mouvements armés désignent en réalité des bandes autonomes conduites par quelques meneurs débrouillards et ambitieux. Dans le cadre d’une vive concurrence, ces petits chefs, mi-terroristes mi-maffieux, auraient cherché à s’emparer de Bamako le plus rapidement possible avant une probable intervention militaire africaine secondée par la France prévue à l’automne 2013. Ces éléments assez indisciplinés parièrent aussi sur l’inexpérience de François Hollande. Or leur offensive vers le Sud força la décision française. En cas d’inaction de Paris, les derniers États alliés de la zone auraient sollicité l’assistance des États-Unis ou d’une autre puissance. La réaction était par conséquent vitale. Elle fut rapide et solitaire, hors de toute gesticulation onusienne et euro-bruxelloise

     

    Sur cette crise africaine, l’Union européenne témoigne d’une évidente et pitoyable aboulie. La première puissance commerciale mondiale est un ectoplasme militaire, d’où une pusillanimité certaine de la part de ses États-membres. Il est vrai qu’ils ne peuvent pas se lancer dans une aventure extérieure quand ils réduisent les dépenses militaires au maximum. En outre, l’idée même de guerre paraît dorénavant incongrue pour les masses repues de consommateurs abrutis.

     

    Enfin, au-delà de l’urgence géopolitique, l’opération Serval sert des considérations politiciennes. Très impopulaire dans les sondages, le locataire de l’Élysée table sur une union nationale salvatrice qui ferait oublier l’imposant succès des « manifestants pour tous » du 13 janvier, malgré une navrante frigidité de ne pas foncer sur le palais présidentiel, et l’odieuse reddition des syndicats devant le patronat le 11 janvier dernier. Effective, l’unité nationale fut brève. Il importe maintenant de s’interroger sur les objectifs de cet engagement.

     

    Pour les hiérarques socialistes, ils sont clairs : il s’agit, d’une part, de restaurer la souveraineté et l’intégrité du Mali et, d’autre part, de rétablir les droits de l’homme. S’il faut se scandaliser de la destruction de sanctuaires musulmans soufis par des talibans sahéliens d’une rare ignorance, l’application musclée de la Charia paraît au contraire une bonne chose qu’il faudrait étendre, le cas échéant, aux banlieues de l’immigration dans l’Hexagone. Trancher la main, le pied, la langue, voire la tête, éviterait la surpopulation carcérale.

     

    On doit appréhender que les responsables français, méconnaissant les réalités locales, assimilent les Touareg aux islamistes. Il est dès lors imaginable que le Nord une fois reconquis, les populations touareg et arabes subissent représailles et exactions de la part de Maliens négroïdes prêts à une éradication génocidaire définitive…

     

    Fidèle à son habitude d’araser les différences authentiques, la République hexagonale s’ingénie à soutenir tous les niveleurs du monde. L’Azawad, ou plus exactement les trois Azawad (du Sahara, de l’Ouest maure et du fleuve), ne doivent pas disparaître au profit d’entités fantoches et artificielles. Si la lutte contre le djihadisme – cet autre mondialisme mortifère – entretenu par l’Arabie Saoudite, le Qatar et certains cénacles de l’« État profond » yankee ou britannique est une obligation quasi-morale. Le bon sens voudrait que Paris puisse rallier à cette lutte ces experts du désert que sont les « Hommes  bleus » en promouvant leurs revendications identitaires légitimes. Pourquoi alors ne pas encourager des Azawad qui, parrainés par Alger et Paris, stabiliseraient cette région primordiale de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre d’un Mali fédéral ?

     

    Mais avec les socialistes aux manettes, il faut craindre que leur haine pour toute identité véritable les aveugle et fasse de cette opération un nouveau bourbier. Mourir pour Bamako ou Tombouctou pour des billevesées juridiques et mondialistes n’est pas une solution digne.

     

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com