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France et politique française - Page 3307

  • Pas des hommes d’État, des moi, tous du même acabit

    Voici l’analyse d’Hilaire de Crémiers parue dans le dernier numéro de Politique magazine.

    6a00d83451619c69e201b8d19be1cd970c-250wi.jpg"[...] François Hollande se met à parler de patrie, mot qui lui était parfaitement étranger, à lui comme à ses pairs. Or, à aucun moment dans ses propos, il ne la désigne sous ses traits singuliers ; il est évident qu’il ne la comprend pas, qu’il ne la sent pas ; il n’en communique ni l’amour ni le respect. La patrie pour lui, c’est équivalemment la République, une abstraction, et la République en fait, c’est sa chose à lui ; il se l’est appropriée. Valls a la même conception idéologique et totalement subjective ; il suffit de l’écouter pour savoir que dans son esprit domine une équation de la simplicité radicale d’un fondamentalisme religieux : France = République = Valls !

    Ils sont tous pareils, dans le même état d’esprit, à droite, à gauche, au centre. Lisez leur bouquin à chacun, quel qu’en soit le titre : partout le même narcissisme républicain ! L’intelligence, c’est moi ; l’action, c’est moi, l’État fort, c’est moi ; la liberté, c’est moi ; la sincérité, c’est moi… moi, moi, moi ! Pas des hommes d’État, des moi, tous du même acabit.

    Patrie et nation

    Or la patrie a, d’abord, une signification charnelle : elle est la terre des pères ; elle est un sol, un territoire, un paysage, un patrimoine incorporé aux lieux aimés ; elle parle des générations qui se sont succédé, d’un art de vivre, de la religion, des mœurs et du labeur de nos familles. Bref, tout ce que la République a décidé – et encore récemment – de ne plus connaître, voire de supprimer. Et la nation dit, d’abord, la naissance : c’était vrai déjà dans les acceptions du langage courant dès le XVIe siècle. La nation, avant d’être un contrat, est un fait. Nous appartenons tous à une nation et ce caractère distinctif marque à tout jamais notre origine et, sauf exception, détermine notre avenir. Il est possible, sans doute, de changer de nationalité, de s’insérer dans une autre nation ; encore faut-il le faire en respectant cette donnée de fait qu’est la nation. Il n’est pas besoin d’évoquer Taine, Renan, Barrès, Maurras ou Péguy pour adhérer d’esprit et de cœur à ces claires certitudes, le plus beau partage qui nous soit échu et qui établit en France notre communion historique. Car l’histoire est là, prégnante.

    Le grand problème de nos dirigeants, c’est qu’il y a longtemps qu’ils ont jeté cet héritage aux orties. Ils sont internationalistes, mondialistes, européistes. En même temps qu’attachés au jacobinisme d’État le plus archaïque qui justifie leurs prébendes ! D’où leur indifférence profonde pour la paysannerie qui se meurt, pour l’artisanat de chez nous, pour tous les métiers de nos pays, pour nos industries et notre écologie vraie qui est constituée de terroirs, de clochers, de traditions, de populations qui ne sauraient être submergées par l’étranger. Vendre des Rafale et des Airbus, ça ne suffit pas !

    Leurs lois s’inscrivent toutes dans la médiocrité d’une défense républicaine et non dans l’élan d’une reconquête française.Comment dans ces conditions avoir une politique intérieure de sécurité et de justice, quand tout n’est plus que clientélisme de parti et de syndicat et quand des banlieues entières, bientôt des villes, telle Calais, sont littéralement abandonnées à cause de leur incurie ? Comment opérer les réformes nécessaires quand l’esprit public est perverti ? La réforme du travail ? Allons donc, un rapport de plus pour le vieux Badinter ! Plus gravement, comment faire la guerre, la soutenir dans la durée, s’obliger au sacrifice nécessaire, quand les moyens sont continuellement rabotés ? Comment mener une politique extérieure quand on ne sait même plus ce que sont les intérêts du pays et quand on renie l’âme de la France ? Comment enfin sauver nos finances quand plus aucune décision souveraine n’est possible qui mette à l’abri des cataclysmes à venir ?

    Leur œuvre aboutit au néant, mais ils tiennent la République et sa loi. Ils sont contents ; ils sont comme des enfants gâtés. Ce sera leur joujou jusqu’au bout."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Progrès démocratique : « un Français sur cinq a déjà sérieusement envisagé le suicide ! »

    Capture(cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    Trouvé sur Le Figaro : D’après l’enquête de la Fondation Jean-Jaurès qui vient de paraître et à laquelle vous avez contribué, les critères d’âge ou de région ne seraient pas les plus déterminants, malgré les différences observées?

    Notons d’abord que d’après cette enquête, un Français sur cinq a déjà sérieusement envisagé le suicide! Cela révèle une accuentuation du phénomène: les deux enquêtes précédentes montraient une baisse. Ce chiffre traduit une détresse sociale et une dépressivité chez les Français.

    Plus que l’âge ou la région, le niveau social semble et avoir un lien avec les pensées suicidaires. Les catégories les plus précaires sont davantage touchées. De même, un chômeur sur trois est concerné. À la précarité de ces situations, qui joue un rôle, vient s’ajouter la difficulté à mettre des mots sur ces phénomènes. Une entrevue avec un psychologue, par exemple, sera vécue comme une faiblesse dans certaines catégories sociales. Les traumatismes liés au travail augmentent également: le harcèlement moral est particulièrement cité par les personnes ayant fait une tentative de suicide.

    http://www.contre-info.com/progres-democratique-un-francais-sur-cinq-a-deja-serieusement-envisage-le-suicide

  • [Éditorial de L’Action Française 2925] Vers l’élection présidentielle

    Le moindre des paradoxes de nos institutions n’est pas que l’élection qui devait permettre de neutraliser les défauts inhérents à la république est finalement devenue, au cours des décennies, celle qui les aggrave. Nous voulons évidemment parler de l’élection du président de la république au suffrage universel.

    Le général De Gaulle, en l’inscrivant dans la Constitution en 1962, n’avait-il pas voulu en finir avec le régime tout puissant des partis en créant, entre un exécutif ayant recouvré à la fois toute son efficience et sa réalité symbolique, et le peuple français, un lien quasi-charnel que l’assassinat du Roi, en 1793, avait rompu et qu’une Restauration, certes bénéfique pour les Français, mais malheureusement éphémère, avait été impuissante, au XIXe siècle, à renouer en profondeur ? Le président, en étant directement élu par les Français, devenait, en quelque sorte, leur « souverain », et la Ve République une monarchie républicaine. Assurément, les partis continuaient de jouer leur rôle, mais dans l’esprit des réformateurs de 1962, leur jeu se trouvait raisonné, voire neutralisé par une élection qui inscrivait dans la politique nationale la prééminence de la continuité de l’Etat et du Bien commun, incarnés par un président « au-dessus des partis », sur le jeu des intérêts particuliers et des groupes de pression.

    Certes, dès 1965, c’est-à-dire dès la première élection du président au suffrage universel, les partis se rappelèrent au souvenir du général en le mettant en ballotage. La cuirasse institutionnelle avait un défaut... celui du déni de réalité : en république, il n’est pas facile de faire rentrer dans sa « besace », comme disait Boutang, des partis qui monopolisent le système électoral lui-même. La crise algérienne passée, le général était redevenu le simple porte-parole d’une majorité politique, voire politicienne. La médiocrité croissante de ses successeurs n’allait que rendre encore plus évidente l’impossibilité à faire de la république une monarchie comme une autre. Oui, le président de la république n’est que le chef d’un clan et, entre l’ambition personnelle du candidat et l’intérêt du ou des partis — et des lobbies, souvent étrangers — qui le soutiennent, s’instaure une dialectique savante, où chacun doit trouver son compte, le peuple français étant le grand perdant d’un régime qui non seulement demeure, mais réussit le tour de force d’être chaque jour davantage à la fois celui des partis et de l’étranger — la soumission à l’ordre européen allant aujourd’hui de pair avec une politique migratoire visant à la dissolution du peuple français.

    La réduction à cinq ans du mandat présidentiel n’aura fait qu’aggraver les défauts de ce qui n’est plus et n’a peut-être jamais vraiment été le dialogue d’un homme avec ses concitoyens. D’autant que le quinquennat aura réduit la durée utile du mandat à trois ans et demi. Le spectacle offert par la classe politique depuis le second tour des régionales, qui ont lancé la campagne pour 2017, est, de ce point de vue, aussi révélateur qu’affligeant. A droite comme à gauche, on ne parle plus que de primaires, et le fait que des voix toujours plus nombreuses, à gauche, veuillent y inclure le président en exercice indique combien la fonction présidentielle a perdu de son aura — mais Hollande, en se voulant « président normal », a participé de la désacralisation de sa fonction. La généralisation des primaires elles-mêmes montre combien le candidat est devenu l’homme d’un parti et ne cherche plus à se revendiquer l’homme de la nation. Que la gauche les ait la première instituées peut se comprendre : elle n’a jamais accepté le caractère à ses yeux bonapartiste de l’élection du président de la république, même si, avec Mitterrand, elle a su en jouer. Mais que la droite s’y soit résolue prouve que celle-ci a définitivement abandonné toute teinture gaullienne et finalement seul le FN — c’est peut-être sa force, qui ne préjuge d’aucune victoire — conserve l’esprit originel des institutions en ne laissant pas des primaires désigner son candidat : Marine Le Pen s’impose, dans ce qu’elle croit être le lien qu’elle a tissé avec les Français — la réalité de ce lien est une autre affaire : le jeu électoral repose sur des semblants, qui ne sont pas tous faux pour autant.

    Ce dialogue direct du candidat avec les Français n’avait pas seulement pour objectif — trop ambitieux — de court-circuiter les partis. Comment ne pouvait-il pas en finir, par la même occasion, avec une République comme règne de l’étranger, dont les partis ont été bien souvent et demeurent les courroies de transmission ? Ruse de la république : le tout récent voyage de Juppé en Algérie démontre que, là aussi, l’élection au suffrage universel n’a fait qu’aggraver ce vice inhérent à la république. Que la visite d’un présidentiable français en Algérie soit devenu un passage obligé suffit à lui seul à démontrer combien le peuple français est devenu autre depuis des décennies : seraient-ce donc les binationaux, c’est-à-dire des citoyens dont l’allégeance est double, qui désormais décident de notre destin ? Quel sens peut avoir un dialogue entre un homme et son peuple quand ce peuple ne se définit plus seulement comme français ? « Il y a une diaspora algérienne très importante en France, qui représente une clientèle électorale de plusieurs millions de voix. Aujourd’hui, ils s’abstiennent, mais en 2012 ils ont voté massivement en faveur de François Hollande », rappelle Benjamin Stora (Le Figaro du 1er février). On comprend pourquoi Juppé lors de son voyage a déclaré que « les binationaux sont une passerelle entre nos deux pays. La France est riche de sa diversité. » Dire que De Gaulle prétendait avoir bradé l’Algérie pour que Colombey-les-deux-Églises ne devienne pas Colombey-les-deux-Mosquées. Se doutait-il que, cinquante ans plus tard, les candidats à l’élection présidentielle française devraient, pour avoir une chance de l’emporter, se fait adouber par Alger ? Et les binationaux franco-algériens sont loin d’être les seuls. Oui, dans ce contexte, la querelle sur la déchéance de nationalité paraît bien dérisoire. La question est devenue : qu’est-ce qu’un citoyen — et subsidiairement un électeur — français ?

    Un sursaut est évidemment nécessaire pour empêcher la république de poursuivre jusqu’ à la dissolution de la France sa politique mortifère. Oui, en 2017 il faudra choisir. Choisir un candidat qui soit intraitable sur la question de la survie non seulement des fondements de notre société mais de la nation elle-même, puisque nous en sommes là. Non que nous nous illusionnions sur la capacité du régime à susciter un recours, puisque, précisément, c’est pour pallier les insuffisances criminelles du régime que des recours se sont révélés nécessaires dans l’histoire — et nous ont presque toujours déçus. Royalistes, nous connaissons le nom de celui qui rendrait vaine jusqu’à la nécessité même d’un recours. Tout en agissant pour son retour — et dans l’espoir qu’il le désire autant que nous —, il nous faudra bien en l’attendant semble-espérer dans un candidat suffisamment patriote à la fois pour ne pas ressentir le besoin d’aller chercher à l’étranger sa (contre-)légitimité et pour rassembler tous les Français désireux que notre pays continue, simplement, d’exister. Nous le désignerons, le moment venu, mais il fallait bien, à l’aube de ces quinze mois de démagogie politicienne, rappeler le combat essentiel. Afin d’y prendre toute notre part.

    François Marcilhac - L’Action Française 2925

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-Action-Francaise,10063

  • Soutenez "La Semaine du Pays Basque"

    6a00d83451619c69e201b8d19a30fb970c-320wi.jpgLe journal "La Semaine du Pays Basque", titre de presse libre qui essaie de porter haut les racines du Pays Basque profondément enracinées dans le christianisme (le SB l'a cité plusieurs fois : ici, ici et ), a besoin de donateurs pour continuer à faire entendre sa voix libre et indépendante, notamment face aux autres titres de presse qui s'en donnent à cœur joie contre le respect de la loi naturelle et agressent régulièrement l'évêque de Bayonne.

    Par les temps qui courent (voir les propos du député PS Capdevielle), cette voix qui diffuse avec force la parole de TOUS est précieuse, elle risque de s'éteindre.

    Lire par exemple le numéro de Noël 2016: interview de Monseigneur Aillet

    Le titre a un besoin URGENT de donateurs pour continuer à exister.

    Voici un lien pour vous aider à le soutenir : Je soutiens la SEMAINE du PAYS BASQUE

    Michel Janva

  • Réponse à Jacques Sapir sur la stratégie du Front national

    Vous ne pouvez pas critiquer la mondialisation financière sans en critiquer toutes ses œuvres et toutes ses pompes.
    À quelques jours d’un séminaire qui déterminera les orientations stratégiques de Marine Le Pen dans la perspective des présidentielles de 2017, vous posez vos conditions à un éventuel ralliement.
    Pour faire court, vous sommez madame Le Pen d’abandonner certains fondamentaux sociétaux – je dirai, pour ma part, civilisationnels -, de clarifier sa position sur la sortie de l’euro et, enfin, de mettre en veilleuse ses critiques sur l’islamisme conquérant.
    Cependant et en premier lieu sur un plan stratégique, il serait suicidaire que Marine Le Pen abandonne les fondamentaux du Front national sur les thèmes de l’immigration et de l’insécurité identitaire qui sont, qu’on le veuille ou non, le ressort premier de l’électorat du Front, et ce, au profit d’une ligne chevènementiste qui ferait de la sortie de l’euro l’alpha et l’oméga de la pensée politique.

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  • Eric Zemmour : "Le carton du Front National aux régionales est dû à Daesh et à madame Merkel"

    Dans l’émission Paris Première, Eric Zemmour s’est livré, à l’occasion d’un débat sur une éventuelle réorientation du programme économique du FN, à un décryptage politique qui n’a pas vraiment plu à Florian Philippot, actuel numéro 2 du FN :

    Eric Zemmour : Vous avez bien compris que cette attaque économique, c’est un prétexte pour vous attaquer. Ce que l’on vous reproche au Front National, c’est d’avoir fait main basse sur un parti en gouroutisant Marine Le Pen (…)

    Au Front National, vous êtes détesté, quand on fait des votes, vous arrivez loin non seulement derrière Marion Maréchal-Le Pen mais aussi Louis Aliot et aussi Steeve Briois. Vous n’êtes pas aimé au sein du parti, tout le monde me le dit (…)

    Depuis dix minutes, on ne parle que d’économie alors que le carton du Front National aux régionales, que ça vous plaise ou non, est dû à Daesh et à madame Merkel. Vous avez été sauvé par Daesh et Merkel qui vous ont ramené aux fondamentaux du Front National sur l’immigration et l’islamisation.

    Florian Philippot : C’est beau comme du Minute...

    Philippe Carhon