« Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir », disait Rivarol. Mais avant de désobéir, ils passent par une phase de contestation dont l’humour est un élément très important. Cela commence dans le cercle intime, s’enhardit au comptoir des bistrots, se poursuit chez les humoristes professionnels avant de gagner les médias non inféodés.
Le monde du commerce, lui, s’était toujours bien gardé d’afficher toute opinion politique, et encore moins factieuse, vis-à-vis du pouvoir, préférant surfer sur les vagues à la mode : il ne faut rebuter aucun client potentiel. Alors, aujourd’hui, on vend équitable, on vend bio, on vend sans C02, on vend métissé… un art de la flagornerie dont Decathlon est le nouveau Léonard de Vinci.