Pour le gouvernement qui prétend vouloir sauver le système de retraite par répartition, la démographie devrait être la priorité.
La baisse de la natalité aura, sur le long terme, de graves conséquences sur le financement de notre protection sociale et pèsera lourd sur notre croissance économique, alerte le haut fonctionnaire Tristan Claret-Trentelivres. La France est entrée en crise démographique. En octobre 2022, le nombre des naissances a été inférieur de 10 % à celui d’octobre 2021. Depuis 2015, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF), qui mesure le nombre d’enfants moyen par femme, ne cesse de diminuer, lentement mais sûrement. De 2,0 en 2015, il était de 1,83 en 2021, désormais loin du taux de remplacement de 2,1, permettant de stabiliser la population hors flux migratoires.