La guerre économico-culturelle est d’abord une guerre de conquête financière. Menée au monde entier par les Etats-Unis, elle détruit les cultures petit à petit, en s’enrichissant de leur décomposition.
De toutes les guerres, celle-là nous semble la plus dangereuse car, insidieuse, elle détruit les peuples en corrompant leur culture. Elle les vide de leur identité pour en faire des colonisés, avides de leur boisson euphorisante.
Avoir conscience de l’importance de ce combat, c’est déjà organiser la résistance, malgré les collabos accros de l’américan way of life.
En dénonçant le désastre à venir. En refusant ce véritable ethnocide, Gilbert Sincyr fait œuvre de rébellion, et nous appelle à faire de même.
Il y va du devenir de notre identité, et donc de notre survie, tout simplement.
Quid faciant leges, ubi sola pecunia regnat ?
(Mais que peuvent les lois, quand c’est l’argent qui règne ?)
Caius Petronius Arbiter
INTRODUCTION
Tout un chacun constate, pour le déplorer, la forte baisse du niveau culturel de nos compatriotes. Mais la culture c’est quoi ?
La culture est un ensemble de valeurs, qui fondent l’identité d’un peuple qu’elles spécifient. Elle identifie les populations concernées, autour du concept de civilisation qui leur est commun. Elle leur donne sa cohérence, elle en est l’âme.
Aussi quand l’âme d’un peuple est attaquée et réduite, il y va de son avenir. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : La culture des européens est en danger, car elle est soumise, plus que jamais, à des forces extérieures qui veulent se substituer à elle, par intérêt financier.
C’est après la seconde guerre mondiale que le mal s’est attaqué à nous. Maintenant, avec les moyens modernes de communication, la vorace épidémie se propage, s’étend, sans connaître beaucoup de résistance. Nos anticorps intellectuels étant neutralisés par un matraquage idéologique et publicitaire, qui nous persuade que le mieux vivre c’est la vedette, l’objet, ou le produit, mis en avant, valorisé et embelli. D’où un mode vie de consommateurs massifiés, accros de promesses superficielles. Par contre, ce qui n’est pas superficiel, ce sont les profits gigantesques des multinationales à l’origine de ce matraquage euphorisant.
Par injections continuent, nous sommes devenus une masse de drogués à la consommation de masse. Et les nouveaux circuits internet, en rajoutent. C’est l’universalité de l’acculturation, l’abêtissement mondialisé, mais pour qui ? Pour le dieu « Dollar ».
BUSINESS IS BUSINESS
Il y a longtemps déjà, lorsque Clovis échangea Wotan contre Iawhé, il vendit la culture de son peuple pour un plus grand pouvoir politique. Au païen maître de son destin, il substitua un pêcheur quémandant le pardon. Dès lors la culture européenne étant rebelle à la culture moyen-orientale, une chasse impitoyable s’organisa pour la convertir à des valeurs étrangères. Et, quelques siècles après, le même scénario se reproduisait dans les trois Amériques. Bien entendu les choses ne sont plus les mêmes. Tout au moins l’objet a changé, car il s’agit maintenant d’économie et non de religion. Mais à bien y réfléchir, n’est ce pas comparable ? Le nouveau Dieu n’a pas le même nom, il a déménagé, mais il tire toujours les ficelles. C’est l’entreprise multinationale (bancaire, industrielle, commerciale ou autre) qui a pris la place du temple ou de l’autel, et c’est à elle que l’on va rendre des comptes. Son objet est plus simple, il vise à adapter notre mode de vie, à des productions de tous ordres, pour nous rendre plus heureux, mais aussi, et surtout, plus rentables. Car ses promoteurs ne cherchent pas à substituer leur Vue du monde à la nôtre, ils n’en ont pas. Ils veulent simplement la remplacer par le vide, neutre, disponible, malléable.
Que réclame maintenant le gallo-américain de quartier, dans son tee-shirt au nom d’une université new-yorkaise, lui qui, bien souvent, ne sait même pas lire ce qui est écrit en anglais ? Il n’attend que le plaisir de boire un coca, accompagné d’un hamburger au Mac Do du coin. Il a ainsi l’impression de faire partie du monde moderne. Comme un enfant il y trouve une forme de provocation, il affirme sa liberté, y compris de ne plus manger français. Cette simple manifestation, peu grave en elle même, traduit le glissement en cours de notre mode de vie traditionnel vers un autre, tout à fait superficiel, révélateur du changement culturel en train de se produire.
En fait, il dévoile la véritable guerre économique à laquelle notre pays fut soumis à partir de 1948. Le plan Marshall n’était évidemment pas aussi généreux que certains pouvaient le croire, car il servit de justification morale à la pénétration économique de l’Europe. Au chewing-gum et au jazz, symboles de la Libération, s’ajoutèrent matériels, produits et services. L’Europe étant ruinée, l’aider était une opportunité financièrement extraordinaire, chacun y gagnait. Sauf qu’il s’agissait d’une nouvelle occupation, industrielle et commerciale cette fois, assurant au dollar un véritable empire financier. Mais bien entendu, les américains sont nos amis et ne veulent que notre bien. (Oui, mais quel bien ?). Seulement maintenant, l’occupant ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Il veut franchir la dernière étape du défi (du challenge), et faire du consommateur acquit aux produits américains, un consommateur conquit au mode de vie à l’américaine. Ainsi, à la guerre économique vient s’ajouter une guerre culturelle. A partir de là, si nous ne réagissons pas, un jour nous vivrons, parlerons et penserons américain. La boucle sera bouclée, l’Europe sera devenue un marché intérieur américain. Qu’importe la culture, eux n’en ont pas, ce qui compte c’est de consommer encore et toujours plus: Business is business ! Et pour cela, la publicité va jouer à fond.
Heureusement, les jeux ne sont pas faits. Depuis soixante ans qu’elles sont attaquées, les cultures européennes résistent, essentiellement grâce à leur ruralité. Mais elles s’abîment chaque jour un peu plus, cela se voit et s’entend. Il ne faut donc pas attendre qu’il soit trop tard, pour réagir.
LA GUERRE ECONOMICO-CULTURELLE
Il convient de bien comprendre que la guerre économico-culturelle que mènent les USA en Europe, et dans le monde, n’a qu’un ressort : l’argent. Et que le seul objectif qui motive les multinationales c’est le Cash- flow.
On n’a pas idée des moyens colossaux dont peuvent disposer les multinationales. Ces moyens, réellement gigantesques, leur permettent d’imposer leurs produits manufacturés, indifférenciés, promouvant leur mode de vie standardisé dans une langue publicisée et uniformisée. Les peuples étant alors considérés comme des masses de consommateurs conditionnés. Bien entendu les apparences doivent être sauves, et chacun persuadé de son entière liberté, mais en réalité le rouleau uniformisateur fonctionne à plein, car toute différence est génératrice de coûts supplémentaires, réducteurs du Cash-flow.
Ainsi, notre gallo-américain se sent-il en totale liberté en jeans, un verre de coca à la main et écoutant du rock n’roll. Quant aux spectacles (feuilletons télévisés, stades, amphithéâtres…), ou aux matchs, ils offrent à nos applaudissements, corn-flakes sur les genoux, des vedettes internationales (et pour cause), interchangeables, achetées et vendues comme des produits.
Chacun le comprendra, sous l’influence américaine, le nouveau Dieu de la terre est l’argent, et tout se doit d’être fait pour en gagner le plus possible, voir d’en amasser à ne plus savoir qu’en faire. Et tous devront passer à la caisse, d’une façon ou d’une autre. C’est pourquoi cette nouvelle religion monothéiste, ressemble à bien y regarder aux autres, elles aussi monothéistes. Leurs adeptes sont persuadés de leur liberté totale, alors que c’est un Dieu étranger qui tire les ficelles. Il s’agit d’un schéma bien étudié, uniforme et utilitariste. Bien entendu, pour que la roue tourne sans ratés, il faut des sous papes et des soupapes. Les sous papes sont les hommes politiques qu’il convient de persuader que leur réélection dépend de l’huile financière, mise dans les rouages économiques. Quant aux soupapes ce sont les vacances au soleil attendues par tous les actifs, pour les rassurer sur le grand confort que la multinationale leur garantit. On va se recharger les batteries, et à son retour on va voir ce que l’on va voir, l’oncle Sam n’aura pas à se plaindre.
Tout le monde est content, nous vivons dans le meilleur des mondes.
« Pourvou qué ça doure ! »
C’est vrai, il arrive parfois que Dieu soit imprudent, qu’il ait les dents trop longues, et qu’il laisse la machine s’emballer. Alors elle dérape. Il y eut l’inquisition pour le Dieu des chrétiens, maintenant ce furent les subprimes pour le dieu américain, et il a fallut renflouer. Bien entendu ce sont des soubresauts qui font mal, mais quoi ? Il faut bien prendre quelques risques. On dit que certains peuples, comme les grecs, les espagnols, les italiens et quelques autres, ne sont pas contents de devoir rembourser trop vite leurs dettes considérables. Cela aussi fait parti de la casse accessoire. De toute façon, un stock de calumets de la paix, bourrés de la drogue à rendre heureux, a été préparé. On va les distribuer pour convaincre chacun de reprendre sa place, dans l’usine à fabriquer du bonheur. Et il est vrai que si l’on compare les conditions de vie d’un occidental à celles ailleurs dans le monde, il n’y a pas « photo ». L’un est gavé et doit suivre un régime, alors que pour l’autre, le régime c’est toute l’année. Mais qu’il ne pleure pas, les touristes viendront gentiment lui faire l’aumône, et l’assurer qu’il a bien de la chance de vivre dans un pays non pollué et ensoleillé. Que veut-il de plus ? Peut-être aurait-il envie que son pays puisse lui aussi produire et vendre différents objets, et y participer. Mais les multinationales veillent. Déjà elles ont racheté chez lui plusieurs usines, puis les ont fermées car pas assez rentables. Alors que faire ? Peut-être aller en France, ou ailleurs en Europe. Là-bas la multinationale fonctionne à plein paraît-il. Encore que…des bruits disent qu’elle va peut-être déménager, car les salaires y seraient trop élevés…Et si elle venait au bled ?…Et le rêve se transporte, et la roue tourne, et Big Brother réfléchit et calcule.
Si notre objectif dans la vie est de bien manger, d’avoir internet, un portable, une belle voiture, de faire l’amour dans la baignoire et d’envoyer nos enfants au patin à glace, nous pouvons être contents, nous vivons dans un monde (presque) de rêve. En effet, si vivre c’est surtout avoir les moyens de s’acheter du confort, alors la société américaine est (vue de loin), la société idéale, et sa présence chez nous nous berce de son rêve « consumériste ».
Aussi, ce n’est pas à ses adorateurs que ce message s’adresse.
NOUS, LES ENNEMIS DE BIG BROTHER
Nous, les autres, nous méfions beaucoup de cette admiration béate. Elle ressemble trop à celle du cochon, apparemment plus heureux que le sanglier, mais qui ignore dans quel but le dieu de la ferme l’engraisse. Et rien que d’un point de vue matériel, le danger est grand, car si demain la multinationale ferme ses portes, nous n’avons rien pour la remplacer, car elle a tout racheté et asséché, et laissera les locaux vides, pour aller ailleurs conforter sa rentabilité. Mais le vrai problème n’est pas là. Le vrai problème c’est notre jeunesse, déculturée, déstabilisée et quémandant du travail à ceux-là mêmes qui ont détruit nos économies, et qui nous abreuvent et nous assomment de leurs boissons énergisantes, de leur matériel « clean » et de leur langage universalisé.
Ce livre s’adresse donc aux ennemis de Big Brother ! A ceux qui sont conscients de leur identité, de leur héritage culturel, qui en sont fiers et qui veulent lutter pour leur survie.
Ce manifeste veut défendre nos identités. Il veut réveiller les assoupis et engager les réactifs. C’est un appel au combat, pour des rebelles. Pour ceux qui refusent la glue appétissante de l’américan way of life, qui nous assure que la mondialisation, dirigée par ses multinationales, nous garantie un avenir radieux. C’est un refus catégorique à leur société de l’hypnose et du gavage.
Non à l’acculturation américaine !
Les européens ne seront pas les porte-voix uni-linguistes, des trusts mondialistes américains. Ces faux amis, sont nos pires ennemis.
Les européens n’abandonneront jamais leurs valeurs, leurs langues, leur culture, leur identité contre les sourires flatteurs et intéressés des trust-men internationaux. Nous ne sommes pas à vendre, et voulons rester lucides.
Nous garderons notre culture, notre identité d’européens envers et contre tout. L’argent ne deviendra pas l’unique moteur de notre vie.
Nous avons deux combats à mener de front, qui se résument en une seule phrase: Lutter contre la globalisation culturelle et économique américaine.
Il nous faut refuser l’assujettissement de notre âme, à d’autres valeurs que celles de notre culture. Ils veulent remplacer notre identité par une autre, potiche, qui ne serait qu’un erzat, un substrat de ce que nous sommes. Dès lors nous deviendrions leur esclave ou leur clown, c’est à dire un autre eux mêmes.
En méprisant notre identité, ils nous insultent.
En perdant ses valeurs identitaires, l’européen ne serait plus un être libre. Il deviendrait un individu indivis, l’élément d’un groupe anonyme, encore plus facilement la proie de projets économico-mondialistes, américano-centrés. N’appartenant plus à une communauté de valeurs enracinées, il deviendrait un individu impersonnel et interchangeable, dénommé « consommateur »
Or, la culture est l’acquit spécifique d’une communauté qui vit sur un territoire défini, et qui s’est fixé des normes de vie entre ses membres. Ces normes de vie se sont élaborées dans le temps avec cohérence, pour donner un ensemble civilisationnel.
Mais notre culture a déjà eu à souffrir d’attaques extérieures, qui l’ont gravement altérée. Nous n’en sommes sortis qu’avec peine, et pas encore complètement. Nous n’allons pas recommencer les mêmes erreurs. L’égalitarisme chrétien a réussi à imposer l’idée que tous les hommes étaient égaux, car naît d’un même père. Laïcisée, cette idéologie à donné le communisme et les Droits de l’Homme, avec ses O.N.G qui ne sont que les têtes chercheuses de l’OTAN, bras armé du dieu dollar. Quand on a conscience de cette manipulation, on est impardonnable de fermer les yeux. Alors de grâce, que l’on ne nous dise pas que de frères en ancienne religion, malgré nous, nous allons devenir frères en nouvelle religion, avec plaisir. Nous voulons garder nos différences.
Bien entendu Big Brother sera déçu que nous contrariions sa stratégie économique mondialisée. Mais tant pis, il faudra qu’il s’y fasse.
Nous ne voulons pas que nos traditions deviennent des manifestations locales folklorisées, où l’on se réunit une fois par an autour d’un cassoulet ou d’une choucroute, en écoutant un air d’accordéon comme s’il s’agissait d’une musique du néolithique. Nous ne voulons pas que l’Europe ne devienne qu’un site touristique, coincé entre ses valeurs passées et son présent américanisé. Déjà que l’on s’adresse presque exclusivement en Anglais à nos touristes, cela suffit à notre malheur, et il faudra d’ailleurs que cela change.
Au train où vont les choses, si elles continuent, bientôt à la tête de nos pays, nous n’élirons plus des Présidents mais des P.D.G., car ne s’occupant plus de la culture, ils n’auront qu’à gérer l’économie, et encore en étant prudents pour ne pas mécontenter l’Oncle Sam.
Bien entendu nous n’en sommes pas là, mais c’est aussi ce que devaient dire les anciens Grecs, Romains ou Egyptiens. Et où en sont-ils ? La culture est mortelle, comme tout le vivant. Si nous voulons continuer à être « de chez nous », il ne faut pas devenir » de chez eux ». L’américanisation n’est pas la modernité, elle n’en est que le copié-collé. C’est un conformisme de caméléon, qui incite à suivre des modes, par ce que c’est la mode. Alors qu’elles ne sont que l’application d’un asservissement culturel, savamment mis en place à des fins de rentabilité. Pour garder notre identité, il nous faut refuser la massification, l’uniformisation.
Alliés ne veut pas dire ralliés.
LE REVE AMERICAIN
Bien entendu, tout n’est pas mauvais dans le progrès, loin de là, et qu’il soit d’origine européenne, américaine ou autre, il apporte souvent des réponses très positives, et chacun en bénéficie. Ce n’est donc pas le progrès en lui-même que nous condamnons, nous ne sommes pas des amish, bien au contraire, à tous points de vue. Mais progrès et cultures doivent s’interpénétrer dans l’harmonie, afin de ne pas faire disparaître les identités.
Or, ce n’est pas cela le rêve américain. Pour eux la culture est plutôt une gêne, car la contourner coûte cher en monnaie et en temps, et … Time is monnaie ! Il s’agit pour les multinationales d’affirmer leur suprématie économique, à l’aune de la rentabilité, et seule l’uniformisation des productions les rentabilisent.
Mais alors qui suis-je si je vis partout de la même façon, avec les mêmes produits en parlant la même langue ? Je suis un enfant du monde, interchangeable à volonté. Je suis devenu le consommateur idéal, induisant une rentabilité maximum.
Or justement, plutôt que de devenir enfants du monde, nous préférons rester les enfants de l’Europe.
Respecter l’identité des autres et défendre la nôtre, voilà un programme qui nous plaît bien. Puisque nous comprenons les peuples colonisés qui ont voulu, par leur indépendance, affirmer leur identité, ce n’est pas pour, à notre tour, accepter de devenir une colonie des U.S.A.
Il y a quelques années, en parlant de l’Europe, un dirigeant russe évoquait l’idée de « maison commune ». Ce n’est pas faux. L’Europe est la maison commune des européens, et chaque peuple européen y a sa place. Mais que nous sachions, si les américains y sont invités, ce n’est pas pour qu’ils nous plient à leur mode vie. Echangeons recherches, produits et techniques. Commerçons ensemble, travaillons les uns avec, ou même chez, les autres, c’est normal. Mais respectons nos identités, car si non il y aura rejet de l’un par l’autre. Et sincèrement pour nous la coupe est déjà pleine !
En voulant substituer leur façon de vivre à notre culture, pour des impératifs de bénéfices financiers et industriels, les américains se conduisent en ennemis. Et nous nous levons face à eux. Il est possible que pour eux, mélange de peuples immigrés dans un pays neuf, les mots n’aient pas la même valeur que pour nous. Mais l’Europe n’est pas l’Amérique, notre civilisation est séculaire, et refuse le viol, même si leurs publicités cherchent à nous persuader qu’il y a consentement mutuel.
Pour ceux qui n’ont que l’argent comme critère, il est vrai que la culture est une gêne, car en effet elle n’est pas rentable. Aussi en entendant ce mot déplaisant pour eux, certains seront-ils tentés de sortir leur révolver. Pire, la culture exige des compromis, elle frêne la conquête planifiée, elle protège les peuples de la main mise sur leur pays, et coûte de nombreux investissements retardateurs. Comment les dirigeants des trusts mondialisés pourraient-ils l’apprécier ? Mais hélas pour eux, c’est comme ça. Il y a toujours dans les peuples des voix qui s’élèvent pour dénoncer leur colonisation en cours. C’est embêtant pour les « conquérants », ils ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent, mais désolés, nous refusons la mort par ethnocide où nous conduisent les multinationales américaines.
LES NOUVEAUX COLLABOS
Hélas, il y aura toujours des « collabos » ! Regardez l’attitude du bobo branché du hall de votre immeuble. Dès qu’il en a l’occasion, il se glorifie de parler la langue de son nouveau dieu. Il est moderne et cultivé car il baragouine LA langue universelle. Il est à l’avant garde de la culture internationale, d’ailleurs il travaille à l’international et cherche à épater par son apparent savoir anglo-saxon. Mais faudrait-il lui demander : De quel savoir vous glorifiez vous ? Si c’est celui de la pénétration consumériste des produits américains en Europe, dont vous semblez être enthousiaste, sachez qu’en fait vous n’êtes que le collabo de l’ennemi économique de votre pays. Vous vendez votre âme au diable par vanité, et faites de vos enfants les jouets du fric mondialisé. Vous faites de votre pays une colonie économique déculturée, aussi ce n’est pas vers vous que se tournent nos regards, mais vers votre maître Big Brother qui vous a transformé en marionnette à son service. Puisque c’est ce que vous vouliez, justement, lui aussi c’est ce qu’il voulait et il semble avoir réussi. Vous vous croyez libre ? Mais votre liberté est celle d’un cheval de bois sur un manège. En apparence vous êtes encore un européen, mais déjà vous dansez au son des ordres étrangers. Vous êtes au service de l’ennemi de votre pays, mais l’argent qu’il vous verse ne pourra jamais payer l’identité que vous lui bradez, car elle n’a pas de prix, elle ne vous appartient pas, elle appartient à votre peuple, elle est l’héritage de vos ancêtres. Et vous voulez la lui vendre ?
Mille exemples, partout en Europe, viennent à l’appui de notre destruction culturelle en cours. En voici deux, exemplaires, qui se tinrent au château de Versailles. Sous la direction de son président, M. Aillagon, se sont tenues dans ce temple de l’histoire et de la culture française des expositions d’» Art contemporain ». On a « décoré » le parc d’objets insolites, relevant plus du canul’art que de l’art, et choquant les visiteurs étrangers. Les « artistes », ainsi mis en lumière se nommaient Joana Vasconcelos, et Bernar Venet, et leurs « œuvres » étaient à la hauteur de celles des Koons, Murakami et autres pollueurs précédents. Alors pourquoi utiliser Versailles pour exposer ces horreurs? Pour illustrer notre décadence ? C’est possible, mais je crois plutôt que c’était pour faire du fric. A l’évidence, le président du château de Versailles a utilisé ses pouvoirs, pour rendre service à ses amis de l’art contemporain. Ainsi, les magnats de la finance ont-ils pu agrandir leur bulle spéculative avec ces provocations pseudo-artistiques, et conforter leurs collections de milliardaires. Mais ailleurs également, le même scénario a cours. Ainsi l’exposition du « Bouquet final » de Michel Blazy aux Bernardins, à Paris. Il s’agissait d’un échafaudage, duquel s’écoulait en continue une mixture mousseuse. Cette « œuvre » se voulant une « réflexion sur la fragilité et la brièveté de la vie ». Rien que ça ! Voilà des illustrations d’un soit disant art contemporain, nul et prétentieux, et qui se moque du monde en instituant la décadence comme beauté moderne. Mais en fait utilisé pour orienter le goût des jeunes générations, vers l’abaissement artistique à des fins spéculatives.
Parlons aussi de ces tenues débraillées à la mode, portées par de soit disant artistes qui veulent faire peuple, alors qu’ils encaissent dix mille fois les revenus d’un ouvrier. Ces gens ne nous éblouissent pas, ils nous écœurent. Par leur tenue « laisser- aller » (par exemple Yannick Noah, « la personnalité préférée des français », chantant en débraillé, mal rasé, cheveux ébouriffés et pieds nus), ils proclament leur décadence et leur vacuité. Leur contre-conformisme n’est qu’un conformisme à l’envers qui participe du débraillé des modes américano-mondialistes, comme le martèlement du rap, vulgaire et agressif, veut choquer en copiant le style afro- américain des bas-quartiers new- yorkais. Mais ils n’offrent qu’une caricature d’indépendance, car leur attitude démontre qu’ils sont en fait les agents de ceux qui les paient, tant qu’ils leurs rapportent. (Et n’oublions pas tous ces artistes, généreux donneurs de leçons sur la scène des Restos du cœur, mais qui placent leur argent dans des paradis fiscaux).
Dans d’autres domaines également, des scandales demandent à être redressés. Je n’en veux pour preuve que la publication exclusivement en anglais, des travaux universitaires. Le cursus obligatoire des élèves de nos grandes écoles (dont on dit qu’elles sont dorénavant la fabrique des cadres socialistes), ainsi que la baisse généralisée de la tenue et du niveau de nos enseignants et de leurs élèves (L’arbre se juge à ses fruits ! dit le proverbe). Sans oublier la police de la pensée qui, soutenue par la plupart des journalistes, libres mais dans le vent, étouffe l’expression populaire dans un carcan suspicieux, à chaque fois que l’on ose faire l’éloge de l’altérité, ou assurer que l’égalitarisme tuera l’égalité. Quand au danger multi culturaliste (1), c’est un thème interdit à ceux qui n’ont pas baisés les pieds des ayatollahs qui contrôlent nos médias, alors que, disait-on, la France était le pays de la Liberté. En fait elle l’était du temps où elle était un pays cultivé, car alors son peuple était libre dans sa pensée et son expression. Ce n’est plus le cas, chacun le sait, elle est devenue le pays de la pensée unique.
A l’origine de la décrépitude de notre autonomie intellectuelle, il y a la valorisation de la non-culture américaine, qui fait se tourner vers le drapeau étoilé nos élites admiratives de sa puissance mondiale. Leur rêve est de devenir américains, ici ou là-bas, eux ou leurs enfants. Ici on étouffe, là-bas tout est grand. Sans se rendre compte que cette grandeur c’est du vide, et qu’être attirés par ce vide, est plus révélateur de ce qu’il leur a déjà enlevé, que de ce qu’il peut leur apporter. A moins que, seul le fric ne les intéresse. Mais les années passant, ils se rendront compte que lorsque l’on a été élevé dans une culture certaine, l’absence de culture finit par peser en négatif. L’argent ne faisant pas tout. C’est pourquoi, conscients de l’importance de notre héritage culturel, nous voulons le défendre.
Dans son livre « l’Homme européen », Dominique de Villepin écrivait : »L’Europe est un carrefour, un lieu de passage pour des peuples venus d’horizons différents….L’islam a toute sa place en Europe, dores et déjà et davantage encore dans l’avenir ». Confirmant si besoin était sa déclaration faite au Sénat le 14 juin 2003 : »…La dimension islamique fait partie intégrante de l’Europe…Les musulmans européens, authentiques passeurs de culture, représentent une chance que nos sociétés doivent saisir… ».
SE BATTRE POUR VIVRE
Dans son livre « Au bord du gouffre », Alain de Benoist annonce la faillite du système de l’argent. Il est persuadé que «… la vie économique doit-être réorientée radicalement vers une autre perspective ». « Que le système capitaliste se heurte à la barrière de la réalisation du profit. Qu’il est soumis à la complète domination des marchés financiers, dont les actionnaires réclament la rentabilité maximum avec frénésie. Et qu’il va donc à son autodestruction. »
Je suis d’accord avec lui. J’ajoute simplement que dans la crise culturelle que nous vivons, il ne nous faut pas attendre pour réagir. Pendant que nous rêvons, l’Oncle Sam met au point ses stratégies. Compte tenu de ses moyens colossaux, il fera avaler ce qu’il voudra à nos peuples, servis sur un plateau à leur goût.
Il nous faut donc prendre conscience de ce que nous sommes, en tant qu’héritiers d’une culture européenne ancestrale. C’est cette conscience, et cette fierté, qui nous donnera envie de la défendre contre l’anomie universelle, qui va nous faire disparaître.
S’il est vrai que la vie est un combat, comme le disait Nietzsche, alors que ceux qui en parlent donnent l’exemple, dans leur discipline et dans leur vie. Nous avons besoin de combattants actifs, et non en chaise longue.
Voilà l’importance de la lutte qu’il nous faut mener ! Elle se résume en deux phrases : Dénoncer les Etats-Unis comme des Etats maudits et Refuser l’homogénéisation de nos peuples.
Il faut dire à nos gouvernants, que leur politique atlantiste sacrifie notre indépendance nationale. Sur ce plan le général De Gaulle, que j’ai pourtant combattu sur d’autres points, avait vu juste. Le monde anglo-saxon est notre adversaire, et l’OTAN son fer de lance
Comme l’écrit Aymeric Chauprade : » Il faut refuser de se soumettre aux lois de l’Empire américain. Il faut trouver les chemins de la sortie du mondialisme américain, lequel ne peut mener qu’à un totalitarisme planétaire qui, en usant de nouvelles technologies, privera la personne humaine de ses libertés ».
Pour redevenir indépendants, il nous faut retrouver une pensée autonome.
C’est l’objet de cet appel, à la mobilisation générale.
Gilbert Sincyr http://www.voxnr.com
Notes :
(1)Cette idéologie universaliste a l’Islam comme fer de lance. Elle tend à une africanisation et une arabisation des nations européennes, sous le couvert bien manœuvré, de l’accueil de la diversité. Soutenue par les partis politiques communistes, socialistes, écologiques et sociaux-démocrates, elle eut comme promoteurs des dirigeants comme Jacques Chirac et Dominique de Villepin, adeptes de la repentance unilatérale, et obnubilés par le mélange des cultures. Relayée par la majorité du corps enseignant et des médias, elle vise à convertir les européens que seule la mixité, raciale, sociale et culturelle, est garante d’un avenir harmonieux. « Touche pas à mon pote, ou tu es un raciste ».
Références
- « Au bord du gouffre » Alain de Benoist Ed. Krisis
- « La fracture identitaire » Ivan Rioufol Ed. Fayard
- « La guerre culturelle » Henri Gobard Ed. Copernic
- « l’Homme européen » Dominique de Villepin et Jorge Semprun Ed. Plon
Gilbert Sincyr a déjà publié aux Editions Dualpha : « Aetius, le vainqueur d’Attila ». « André Fontès, héros de la guerre de l’ombre ». « Le Paganisme, recours spirituel et identitaire de l’Europe ». « L’Islam face à la Gaule, la chaussée des martyrs »