Chauprade
J’ai lu, avec un peu de retard, sur le site realpolitik.tv, sous le titre « Où vont la Syrie et le Moyen Orient ? », une très intéressante analyse de géopolitique œuvre d’Aymeric Chauprade.
J’y relève principalement deux idées.
Tout d’abord Chauprade ne croît pas au peak oil car il est un tenant de « la thèse dite abiotique de l’origine du pétrole, c’est-à-dire que le pétrole n’a pas pour origine la décomposition des dinosaures dans les fosses sédimentaires mais qu’il est un liquide abondant qui coule sous le manteau de la terre, qu’il est fabriqué à des températures et des pressions gigantesques à des profondeurs incroyables, et que par conséquent ce que nous extrayons est ce qui est remonté des profondeurs de la terre par fracturation du manteau. »
Ensuite, il estime qu’« on ne peut pas exclure qu’Israël se découple de l’Occident pour se rapprocher d’un axe Russie/monde chiite hostile à la Turquie et aux monarchies pétrolières. » Si cela devenait une réalité, tous ceux qui sont sur un axe pro-Israël version néo-cons (style Riposte laïque) se trouveraient floués.
Svoboda
Le site Investig’action consacre un intéressant dossier aux élections législatives ukrainiennes et au succès de Svoboda (de 0,36% des voix en 2006, ce parti est passé à un peu plus de 10% en octobre dernier, récoltant 37 sièges sur 450 au Parlement. Cette percée est beaucoup plus forte à l’Ouest, en Galicie, dont les grandes villes votent Svoboda à plus de 30%.).
Malgré la lourdeur de l’analyse « antifasciste », bien des informations recoupent ce que les NR affirment depuis de nombreuses années concernant Svoboda : il s’agit d’un parti orange-brun avec lequel les partis « démocrates », occidentalistes et libéraux unies au sein de la plateforme d'opposition Batkivchtchina (« Patrie »), dirigée par l'ex-Première ministre Ioulia Timochenko, ont signé un accord sur la formation d'une coalition au sein du parlement ; il s’agit aussi d’un parti anti-eurasiste qui participe au jeu diplomatique des pays occidentaux en Ukraine qui est de faire échec au projet de Poutine de créer une union économique entre la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Ukraine. Svoboda pouvant servir d’aiguillon à un front de tous les partis d’opposition contre l’actuel président Viktor Ianoukovitch, « marionnette du Kremlin », et pour un « choix européen », c'est-à-dire anti-russe. Le leader de Svoboda vient du reste de confirmer que son choix était « l’Europe ».
Il convient donc d’affirmer clairement et de bien le faire savoir : Svoboda, dont les dirigeants sont proches de Bruno Gollnisch, n’est pas « des nôtres », tout au contraire, il défend des positions qui font de lui un ennemi géopolitique.
Une anecdote signifiante pour clore sur ce point, le responsable des relations internationales de ce parti Taras Osaulenko a été récipiendaire d’une bourse de recherches de... l'OTAN ! Tout est dit.
Pour Noël, je garde mon argent
J’ai reçu d’une association du nom d’Entraide Solidarité une invitation à soutenir, à l'occasion des fêtes de Noël, « Dix figures de la résistance européenne ».
L’idée serait excellente, s’il s’agissait vraiment de résistants.
Or, pour plusieurs d’entre eux, ce n'est absolument pas le cas.
L’un n’est rien de plus qu’un provocateur, un autre s’est surtout illustré par ses violences contre les nationalistes qui ne partagent pas ses vues et un troisième, du nom de Tommy Robinson, leader de l'English defense league, est bien connu pour l’organisation en Grande-Bretagne de manifestations sous des drapeux qui répouissent les néo-cons mais qui n’ont rien à voir avec l’Europe, ainsi que pour ses affiches qui réussissent le tour de force d’être la fois favorables au multiracialisme et à l’islamophobie.
Conclusion : je garderai mon argent et je vous conseille de faire de même.
Pierre Lanoe http://www.voxnr.com