Anna Cabana journaliste au Point expliquait ce matin dans sa chronique sur BFM TV que si « les élus UMP donnent de la voix pour dire tout le mal métaphysique et sociétal qu’ils pensent du mariage gay », ce n’est qu’un « bruit de fond. » « Aucun discours ne se détache. Ce n’est pas faute de tenter d’instrumentaliser l’événement, selon l’expression d’un proche de Copé, qui explique que l’UMP doit se servir du mariage homosexuel comme d’un prétexte miraculeux pour ressouder des troupes déboussolées par les guerres d’ego psychodramatiques des derniers mois. Encore faudrait-il incarner cette lutte, non pas des classes, mais des mœurs ». Une impossibilité qui tient déjà au fait, comme nous l’avons souligné dans nos articles récents, de la politique antifamiliale menée avec constance par tous les gouvernements dit de « droite » depuis quarante ans, qui, sous l’influence des idées progressistes, ont largement renoncé à défendre les valeurs fondatrices de notre civilisation.
Si le lobby LGBT au sein de l’UMP ne manifestera bien évidemment pas dimanche prochain, d’autres personnalités, soutenant François Fillon ou Jean-François Copé, ont annoncé leur refus de toute participation. Outre M. Fillon, Alain Juppé, François Baroin, Christian Estrosi, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Rachida Dati, Luc Chatel, ou encore Jean-Pierre Raffarin resteront à la maison pour regarder Michel Drucker. Tout comme le député filloniste Jérôme Chartier qui explique que s’il ne défilera pas c’est au nom de « la responsabilité conférée au parlementaire » de représenter les Français « sur les plateaux de télévision et dans l’hémicycle ». Nous sommes priés d’admirer l’intelligence de la justification…
Unanimement opposé au mariage et à l’adoption pour les couples d’un même sexe, le Front National est le seul mouvement politique d’envergure qui, non pas pour des motifs trivialement politiciens, mais au nom de l’essence même de la philosophie politique qui est la sienne, s’oppose à ce projet. Le Mouvement national, et les Français le comprennent instinctivement, même ceux d’ailleurs qui ne votent pas pour lui, est crédité d’une fermeté et d’une constance dans la défense des fondamentaux : identité, souveraineté, tradition, culture. Et dans ce cadre la famille est aussi pour les cénacles mondialistes, un « verrou à faire sauter » pour instaurer ce monde gris, indifférencié, peuplés d’individus interchangeables sans attaches ni racines, ou les communautés nationales auront laissé place aux masses manipulables régies uniquement par leurs désirs consuméristes.
Le site Polemia le rappelait parfaitement le 4 janvier dernier, « L’inscription dans le débat du mariage homosexuel relève du leurre », « puisque cela n’est pas la préoccupation de l’immense majorité des Français (…) » et de « la démarche idéologique aussi, puisqu’il s’agit d’une étape de plus dans la déconstruction des repères et des identités. On est ici au cœur de l’idéologie médiatique dominante fondée sur l’alliance du capital (attaché au mondialisme et à la suppression des frontières) et de la caste journalistique (attachée à la destruction des traditions). Après s’être attaqué à la nation (du latin « natio ) il est logique de s’attaquer à la naissance, au risque d’effacer les repères de la généalogie. »
Gilles-William Goldnadel pointait pareillement il y a quelques mois sur Atlantico, cette volonté de « déstructuration de la société française et même de l’individu attaqué non seulement dans son identité culturelle, nationale mais encore aujourd’hui sexuelle par l’élaboration des théories du genre », conjointe à cette attaque contre la famille.
Le site Nouvelles de France a publié en exclusivité jeudi une remarquable tribune l’écrivain français et agrégé de philosophie Thibaud Collin (parue dans le livre Tous pour le mariage – Le mariage homosexuel en question). Il relève que « l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe porte nécessairement en elle la possibilité de la PMA (procréation médicalement assistée) , de la GPA (gestation pour autrui) et la levée de la monogamie. En effet, à partir du moment où le mariage s’est séparé de son référent dans un ordre naturel antérieur auquel son caractère institutionnel s’adossait, au nom de quoi limiter a priori les volontés contractuelles ? (…). Au nom de quoi empêcher trois ou quatre adultes de créer une vie commune organisée par des droits et devoirs réciproques et leur permettant de réaliser des projets parentaux à géométrie variable ? »
« L’ouverture du mariage aux couples de même sexe signifie donc sa radicale contractualisation puisque l’État n’a plus de référent externe pour déterminer des limites objectives. On entre ainsi dans la logique de l’arbitraire où seuls l’état des mœurs et la mentalité présente sont les critères momentanés du permis et de l’interdit. Le vote de cette loi illustrerait ce que l’on pourrait appeler un État libertaire. Autant dire que l’État nierait sa responsabilité de garantir les droits des plus faibles, en l’occurrence de certains enfants qui seraient privés de biens essentiels nécessaires à leur développement. »
Figure emblématique du Système, le milliardaire rose Pierre Bergé, parrain et bailleur de fonds de SOS racisme, du sidaction et du magazine Têtu, a d’ailleurs vendu la mèche en affirmant le 16 décembre dernier sur le site du Figaro : « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant ».
Ce qui est vraiment choquant, comme l’a rappelé Paul-Marie Couteaux sur France 3 dans l’émission de Frédéric Taddéi, c’est le risque assumé par les tenants de l’idéologie libérale-libertaire d’une « rupture anthropologique dans la civilisation », « le refus de la loi naturelle que protège toutes les transcendances », « une violence faite à la nature et qui coûtera très cher comme toutes les violences faires à la nature »
Ce que nous voyons ici à l’œuvre est aussi du ressort de l’idéologie révolutionnaire, « faustienne », portée par un certain nombre de sectes humanistes et autres clubs et cercles de réflexions qui font profession de républicanisme mais certainement pas d’un attachement viscéral à une réalité charnelle, la France, la plus vieille nation du monde avec la Chine.
Il y a quelques années déjà, l’écrivain Jean Raspail pointait le travail de sape du, des lobbies antinationaux qui trahissent la France au nom d’une idéologie dite républicaine mais qui n’est en fait que le faux nez de la folle et destructrice utopie cosmopolite .
« Ce que je ne parviens pas à comprendre » écrivait-il , « c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France (évitons le qualificatif d’éternelle qui révulse les belles consciences) sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l’Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces « intelligents » qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l’organisme encore sain de la nation française. »
C’est au réveil, au sursaut salvateur que le FN convie le peuple français. C’est là sa raison d’être. Marcher le 13 janvier dans les rues de la capitale, notamment aux côtés de Bruno Gollnisch, c’est aussi marquer son refus de cette descente au tombeau de notre civilisation. A dimanche !