Je ne veux faire ni du verbiage mondain, ni de la masturbation intellectuelle, mais mettre en garde contre ceux, à l’intérieur de la grande famille de pensée de ce que j’appellerais la droite « anti-système » (dont les membres n’ont guère en fait comme points communs que d’être interdits dans les médias et d’être foncièrement hostiles à l’immigration islamique – le deuxième étant la conséquence du premier) qui proposent des « solutions » qui n’en sont pas, qui ne peuvent pas en être, et qui pourraient même accélérer le point de non-retour, à partir duquel les autochtones auront perdu la maîtrise des derniers leviers de commande qui leur permettent de décider du destin de leur pays.
Claude Reichman, qui tient une émission sur Radio-Courtoisie, affirme qu’il ne faut pas fantasmer au sujet des « Français de papier » musulmans, que nous ne les rejetterons pas à la mer. Il affirme que la solution aux maux des banlieues passe d’abord bien par une répression accrue, et ensuite une révolution libérale qui profiterait à tout le pays, et sortirait les habitants de ces quartiers de la misère dans laquelle ils se trouvent. Il prenait pour exemple les États-Unis et la minorité noire.
Ce raisonnement est faux, et dangereux.
Mettons une chose au point : les islamistes ne sont impliqués, ni de près ni de loin, dans les émeutes de 2005. Les émeutiers en question ne sont contrôlés par personne, il n’y a pas eu de concertation, aucun plan, aucune stratégie. Il s’agit de minables, stupides mais très dangereux face à un État qui n’ose pas exercer à leur encontre la répression qui s’imposerait.
Il s’agit de l’aboutissement de la première phase de l’islamisation exponentielle de la société française à laquelle nous assistons depuis trente ans, c’est-à-dire une islamisation de peuplement, qui a préparé le terrain de la deuxième phase. L’organisation méthodique de cette islamisation, la prise en main de cette population décérébrée par les imams de France et de Navarre. Eux ont un projet global, un projet théocratique, une volonté tout à fait consciente d’éradiquer les sociétés non-musulmanes. Cette islamisation aura lieu, avec ou sans répression, avec ou sans décollage économique qui réduirait les inégalités et la paupérisation des quartiers populaires.
Au moment des émeutes, Paul-Marie Coûteaux, un des principaux dirigeants du parti de Philippe de Villiers, s’offusquait que, lors de la manifestation M.P.F. à laquelle il avait participé devant l’Assemblée nationale (votre serviteur y était également), des sympathisants lui aient affirmé vouloir qu’on enlève la nationalité française aux émeutiers d’origine étrangère. Paul-Marie Couteaux, ponte du M.P.F., a la théorie suivante : si les immigrés, musulmans ou non, ne s’assimilent pas, c’est parce que la France a honte d’elle-même, que ses élites médiatiques et politiques font l’apologie de la haine de la France, dénigrent sa culture, son histoire. Soyons de nouveau fiers de nous-mêmes, et les immigrés, y compris musulmans, n’hésiteront plus à abandonner leur identité d’origine pour se revendiquer de cette identité française redevenue la fierté du pays.
Cette théorie est peut-être valide pour ce qui concerne les Portugais ou les Asiatiques, sûrement pas concernant les musulmans. Je trouve même hallucinant qu’un député européen du M.P.F., parti qui a fait de la lutte contre l’islamisation de la France son cheval de bataille, tienne un raisonnement aussi stupide.
Que chacun se mette bien ceci dans le crâne. Tout pays abritant une minorité significative de musulmans s’expose à des problèmes gravissimes, touchant à l’intégrité même de son territoire, et le degré de nationalisme n’a rien à voir là-dedans. Je vais de nouveau citer cette phrase de l’ancien président bosniaque, Alia Itzetbegobic, grand ami de B.H.L., coqueluche des médias occidentaux au moment de la guerre, présenté comme un modéré, comme un partisan du multiculturalisme : « Il n’y a pas de paix, ni de coexistence possible entre la religion islamique et les institutions politiques et sociales non-islamiques ».
Si Monsieur Paul-Marie Coûteaux prenait cinq minutes de son temps pour s’intéresser aux problèmes intérieurs de la Chine ou de l’Inde, il découvrirait que ces pays ont beau être farouchement nationalistes, revendiquer haut et fort leur identité, leur histoire, la beauté (voire, pour la Chine, la supériorité) de leur culture, ils doivent faire face, tous deux, à une impitoyable guerre civile menée par les guerriers du Djihad, au Cachemire pour l’Inde, dans la province autonome du Xinjiang pour la Chine. Ces terroristes s’appuient, qu’on le veuille ou non, sur le soutien actif ou passif de la population dont ils sont issus, c’est-à-dire la minorité musulmane, majoritaire dans les régions concernées.
Tant qu’il y aura en France des millions de musulmans, il y aura une menace absolument mortelle pour notre société, pour nos valeurs, et finalement pour notre droit à rester libre chez nous. À terme, il faudra bien envisager une solution qui est pour l’instant encore impensable pour beaucoup, même chez ceux qui font de la lutte contre l’islamisation leur combat principal.
Cette solution, c’est le rapatriement dans leur pays d’origine de l’ensemble des populations musulmanes, avec interdiction nécessaire, au moins temporairement, de la pratique de l’islam pour le petit nombre qui sera resté, et qui aura impérativement du prouver son assimilation à la civilisation européenne, ce qui comprend par définition l’abandon de la religion islamique.
André Waroch http://www.europemaxima.com