La police se rebelle, selon le syndicat indépendant de la police municipale :
"On nous avait promis une "République apaisée" , le futur président nous avait assuré qu'il serait le président de tous les Français et non un chef de parti. Est il raisonnable, quoiqu'on puisse penser du mariage homosexuel, de ne pas tenir compte des protestations puissantes d'une grande partie de l'opinion publique ? Comment peut-on penser qu'un vote à main levée (par définition fort peu démocratique) dans un Sénat au 2/3 vide de la loi Taubira fera baisser les tensions ? Et qui envoie t'on en première ligne ? Les forces de l'Ordre qui ont pour mission bien entendu de disperser les manifestations non déclarées et d'empêcher les manifestants de franchir les barrages. Ainsi que de défendre les institutions.
"On" a reproché à Nicolas Sarkozy d'avoir coupé le lien entre la police et la population ? On en arrive où ? Une partie de la population, d'habitude respectueuse des lois et des tenues bleues en arrive à détester la police ! Cette situation est plus qu'inquiétante ! Entendre dire que la démocratie n'est pas dans la rue de la part de gens qui ont fait Mai 68, qui ont décrété une amnistie pour les actions violentes commises par certains syndicats "amis", qui ont pratiqué le "harcèlement démocratique" qui pour certains ont fait partie de mouvements violents trotskystes est franchement étonnant.
Les policiers qui n'ont pas la mémoire courte ont en souvenir, en 1990, la compagnie de CRS postée sur le pont de l'ALMA face à des étudiants, avec ordre de ne pas charger, les collègues blessés étant remplacés au fur et à mesure comme des soldats de plomb ! Ce jour là les CRS compteront 220 blessés dans leurs rangs (12 novembre 1990 ) !!!!! Il semble que le gouvernement ait du mal à appréhender des manifestations et des mouvements populaires qui emploient des méthodes habituellement utilisées par leurs amis. Quand Nicolas Sarkozy était insulté ou devait se réfugier dans un bar de Bayonne pendant une heure c'était "normal". Là cette espèce de Mai 68 à l'envers issu de la "Manif pour tous" sème une sorte de panique dangereuse pour l'Etat de droit, la démocratie, la concorde civile, et pour nos collègues chargés de maintenir l'ordre. Le SIPM-FPIP/EUROCOP condamne toute violence politique et invite les politiques à tout faire pour préserver la paix civile."