Considérations sur la violence suscitée par la loi Taubira
Apparemment le consensus pour condamner les violences est général. Pourtant on se souviendra de la parenté de « violence » et de « vie », les deux mots ayant la même étymologie : « bios »". D’ailleurs violentia chez les Romains voulait dire « force » (la vertu de force) et non brutalité excessive. Et la force de la réaction au mariage homo a surpris tout le monde, y compris ses organisateurs. Ceux qui appelaient à la manifestation des indignés ne s’attendaient pas à cette indignation-là...
On se souviendra encore, comme l’ont montré la plupart des philosophes de l’histoire, que la violence est au fondement de tout ordre nouveau : aucun régime dans le monde ne s’est institué sans violence.]On se souviendra encore, comme l’ont montré la plupart des philosophes de l’histoire, que la violence est au fondement de tout ordre nouveau : aucun régime dans le monde ne s’est institué sans violence.
Dès lors, comment interpréter les incessants discours sur la violence que l’on attribue aux adversaires du "mariage pour tous" ?
« Sommes-nous en 1789 ? » titre Le Point en couverture. Les années 30, mai 68 sont les références des hebdomadaires pour interpréter la situation. Le député UMP Philippe Gosselin parle « d’incitation à la guerre civile ».
De François Hollande à Frigide Barjot on dénonce presqu’unanimement la violence des opposants incontrôlés au « mariage » pour tous.
Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a quant à lui parlé de « groupes fanatisés, de groupes fascisants, devant être fermement condamnés ». Rodomontade du rhéteur de meetings ? Oui certainement, mais les plus anciens perçoivent que cette rumeur de révolution ressemble à celle de 1958, de 1961 et de 1968.
Sans doute, les observateurs avisés ont remarqué que la comparaison « un mai 68 à l’envers » est contredite par le caractère pacifique des manifestants. Comment se fait-il que des manifestations qui soulèvent des millions de participants, enfants, jeunes, couples et vieux, que dans une effervescence qui s’amplifie depuis des mois, il y ait si peu de chocs violents : pas de voitures brûlées, pas d’arbres arrachés ou de rues dépavées pour construire des barricades, pas de vitrines brisées, pas de cocktails molotovs, ni barres de fer, pas de boulons jetés sur les forces (dites) de l’ordre parmi lesquelles on ne signale pas de blessés...
Michel Michel, sociocologue, la suite dans le Rouge & le Noir
http://www.actionfrancaise.net