Lu dans Le Monde :
"Samedi 20 avril, Daniel Cohn-Bendit s'est vu remettre le prestigieux prix Theodor-Heuss, une distinction qui récompense une personnalité qui s'est engagée en faveur de la démocratie. Mais la fête a été en partie gâchée par une reprise de la polémique sur les écrits du député européen, notamment dans son livre Le Grand Bazar(Belfond), publié en 1975. Le président de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, qui devait prononcer l'hommage, s'est décommandé. Jugeant que Daniel Cohn-Bendit s'est exprimé dans cet ouvrage " d'une façon qui n'est pas sans poser problème sur la sexualité entre adultes et enfants ", il ne voulait pas paraître " approuver de telles déclarations ". Même attitude de la part de la ministre de la justice, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP).
Tous deux font référence au Grand Bazar, où Daniel Cohn-Bendit raconte son expérience d'éducateur dans un jardin d'enfants autogéré de Francfort. " Il m'était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller, écrit-il. Je réagissais de manière différente selon les circonstances mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m'avez choisi, moi, et pas les autres gosses ?" Mais s'ils insistaient, je les caressais quand même."
[...] Les Verts allemands sont ainsi confrontés à leur passé. Des journaux rappellent que, dans les années 1980, siégeait au sein des Verts une commission intitulée " Gays, pédérastes et transsexuels ". A l'époque, certains Verts souhaitaient mettre la pédophilie sur le même plan que l'homosexualité, et condamnaient les discriminations dont étaient victimes les pédophiles. [...]"
Mais sur ce genre de sujet, seule l'Eglise est coupable...