L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) a annoncé dans la journée que la France est entrée en récession, autrement dit que son Produit Intérieur Brut (PIB) a baissé pendant deux trimestres consécutifs. Celui-ci a en effet reculé de 0,2 % au quatrième trimestre, 2012 comme au premier trimestre de cette année.
Pour l’ensemble de l’année 2012, la croissance a été nulle. Cette stagnation s’explique par la baisse de la consommation des ménages, - 0,4 %, « deuxième baisse depuis l’après-guerre après celle de 1993 », précise l’INSEE, mais aussi par le recul des exportations, qui s’est d’ailleurs accentué au premier trimestre 2013.
L’Institut a d’autre part révélé que la perte du pouvoir d’achat des ménages en 2012 a été nettement plus forte que les 0,4 % qu’il avait initialement annoncés en mars. Le recul a en effet été de 0,9 %. Il faut remonter à 1984 pour trouver une baisse plus importante (- 1,1 %).
Pour l’INSEE, ce sont les mesures prises par le gouvernement pour tenter de diminuer le déficit public, et de satisfaire ainsi aux exigences de l’Union Européenne, qui explique cette baisse historique du pouvoir d’achat. De fait, ce déficit est passé de 5,3 % en 2011 à 4,8 % en 2012. Ce qui n’a pas empêché la dette publique de continuer à augmenter l’année dernière. Elle équivalait alors à 90,2 % du PIB, soit 1 833,8 milliards d’euros, contre 85,8 % un an auparavant.