La droite n’est pas un concours de beauté entre présidentiables. La droite doit être une espérance pour des Français capables de se rassembler pour un immense sursaut.
Curieux paradoxe. Jamais le pays n’a eu autant besoin d’une droite forte.
Jamais la France n’a eu autant besoin d’une opposition qui propose, qui rassemble largement et qui s’oppose durement. Jamais nous n’avons eu autant besoin de personnalités capables d’incarner non seulement l’alternance, mais surtout le sursaut, la remise sur pied d’une France abattue par une année de socialisme imbécile. Et malgré cela, à droite, c’est toujours le vide absolu, le règne des petites phrases et le choc des ambitions de canton.
François Fillon a cru bon de sortir le pays de sa torpeur des ponts de mai en déclarant depuis Tokyo qu’il serait candidat, en 2017, « quoi qu’il arrive », reprenant ainsi les mots qu’avait utilisés Michel Rocard en 1987. Pendant ce temps, Jean-François Copé continuait de labourer le terrain de l’exaspération des Français, en appelant à manifester fortement le 26 mai prochain. Cela ne lui permet pas de rattraper son retard en termes de popularité. Et puis il y a tous les autres, de la génération suivante, qui s’échinent à vouloir être là, au cas où la droite manquerait de candidats en 2017. [...]
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