Communiqué d'Alain Toulza :
"Le 17 mai 2013 devrait rester, dans la mémoire de nos concitoyens attachés aux valeurs familiales, comme un jour des plus sombres de l'histoire de notre pays depuis la révolution de 1789. Non pas que nous ayons connu une défaite militaire tragique, ni été subitement privés de toute liberté, ni encore victimes d'un désastre écologique de grande ampleur. Non, mais seulement parce que, ce jour-là, la Fance a perdu son âme. De plein gré. En renversant le socle sur lequel a été édifiée la société humaine depuis la nuit des temps et, du même coup, en reniant le fondement même des normes de la civilisation chrétienne dont elle est issue. J'entends ainsi non pas la France dite profonde, probablement majoritaire aujourd'hui, et qui a donné des signes de réveil de sa conscience, mais la France comme Nation représentée par un gouvernement et un parlement légalement élus, la France officielle, seule autorisée à décider de ses propres choix de société et à s'adresser en tant que pouvoir établi aux Nations de l'univers. Celle dont un acte aussi symbolique que l'ouverture du mariage à la communauté homosexuelle a toute chance d'être perçu, au sein des organismes internationaux et dans l'internationale des médias, comme un message d'ordre normatif sinon moral à valeur universelle. L'âme de cette France là est celle du poisson qui pourrit par la tête.
C'est dire combien la manifestation du 26 mai, même si elle peut paraître à certains comme un combat d'arrière-garde, revêt de l'importance. Il s'agira de faire savoir au monde entier que le pays réel ne désarme pas dans sa dénonciation de la perversité de cette loi et qu'il est déterminé à la remettre en cause si Dieu veut que les prochaines élections nationales traduisent enfin ses inclinations profondes ; de donner aussi à la jeunesse une nouvelle possibilité de renforcer ses réseaux de résistance. J'ajouterais, réitérant mon appel que Le Salon Beige avait bien voulu diffuser le 17 mars dernier, que l'occasion devrait être saisie pour enfin « donner corps à une force nouvelle, celle de la chrétienté de notre pays, qu'on avait cru agonisante et qui reçoit ainsi une impulsion peut-être déterminante dans les combats à venir.» Il ne serait plus admissible, en effet, que la communauté catholique, nettement dominante dans toutes les manifestations depuis sept mois, soit priée encore une fois de se fondre dans un anonymat qui la prive du droit d'exprimer son identité et son exigence d'être respectée."