Jean-François Copé avait tenté le pari de ressouder l’UMP autour de l’opposition de la majorité des Français, et d’une encore plus grande du peuple de droite, au mariage homosexuel. C’est pour cela que l’UMP, qui n’a jamais eu quand elle était au pouvoir une politique volontariste de défense de la famille (à part le regroupement familial…) et qui a accompagné voire devancé toutes les dérives sociétales imposées par le magistère moral de la gauche, avait affiché son soutien aux manifs pour tous. Jusqu’à la tentative indue d’accaparer ce mouvement, notamment dans la prise de parole publique. Pourtant, n’en déplaise également à Mme Barjot (dont le pseudonyme correspond assez mal avec la gravité de ce qui se joue ici), cette mobilisation du pays réel est aussi la manifestation plus globalement d’une résistance face aux attaques contre notre identité française et civilisationnelle, dans tous les domaines.
Pour cette manifestation parisienne du 26 mai, Jean-François Copé ne pouvait faire autrement que de maintenir les consignes de participation. Un choix tactique de la part d’un homme qui avant son accession contestée à la présidence de l’UMP, expliquait le 11 mars 2010 à la Sorbonne qu’il « ne (savait) plus » s’il était pour ou contre le mariage homo…En 2011, c’était un club de réflexion très proche de l’UMP, Fondapol, qui prônait comme de nombreux cadres de ce parti l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe, la légalisation de la GPA pour les couples « mariés ou pacsés », y compris homosexuels…
Cet appel à la participation de l’UMP au rassemblement de dimanche prochain a eu pour effet de précipiter la crise qui couvait au sein d’une formation tiraillée entre sa base droitière et ses dirigeants libéraux-progressistes. Certains d’entre eux ont d’ores et déjà avoué qu’ils n’abrogeraient pas cette loi Taubira en cas de victoire en 2017.
Première victime collatérale de cette fracture, l’égérie anti-FN Nathalie Kosciusko-Morizet qui comme Bernard Accoyer, Luc Chatel, Bernard Debré, François Fillon ou encore Alain Juppé, a demandé à ses amis de ne pas participer au rassemblement du 26 mai.
Le soutien de NKM au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels –elle n’a pas voté contre la loi Taubira à l’Assemblée- lui a valu une attaque en règle d’une partie de l’UMP qui conteste sa capacité à fédérer l’électorat traditionnel de la droite. Il est clair que du fait de l’affichage de ses convictions profondes, Mme Kosciusko-Morizet voit disparaître la (toute) petite chance qu’elle avait de succéder à Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Si l’on rajoute à cela le fort embouteillage de candidats sur le créneau du vote bobo dans la capitale, l’affaire est pliée…
NKM, pas plus que MM. Copé, Fillon et consorts n’ont été en vérité capables de comprendre ce que des millions de nos compatriotes ont ressenti. A savoir que comme le disait Dominique Venner, dont le geste ultime planera aussi sur cette manifestation, « À l’origine, on pensait que le projet socialiste de loi sur le mariage gay était l’un de ces attrape-nigauds par lesquels les politiciens amusent la galerie. Et puis on a compris que derrière l’attrape-nigauds s’était glissé l’un de ces projets pervers par lesquels les fanatiques de la déconstruction et de la mondialisation veulent détruire les dernières charpentes qui structurent les sociétés européennes. »
Le Front National est le seul mouvement politique d’envergure à parler d’une seule voix, cohérent dans sa défense des valeurs traditionnelles. Aussi, Bruno Gollnisch apporte de nouveau son soutien franc et massif à cette manifestation du 26 mai contre la décadence, qui verra une nouvelle fois des dizaines de milliers d’électeurs, de sympathisants et d’élus nationaux dans la rue, notamment Marion Maréchal-Le Pen.
Dire que le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme n’est pas stricto censu un dogme catholique et cette conviction est partagée par nombre d’athées ou d’agnostiques. Mais Bruno fait sienne aussi les raisons de cette mobilisation résumées notamment par Bernard Antony, à savoir « par fidélité aux valeurs chrétiennes et humaines du respect de la vie et de la famille. »
Il approuve pareillement les 20 000 maires qui ont déclaré, dans un texte public, au nom d’une clause de conscience, qu’ils ne célébreront pas de « mariage » homosexuel. Il y a neuf ans, Noel Mamère en sa mairie de Bègles avait été sanctionné pour avoir célébré un mariage homosexuel ; désormais un maire ou un adjoint qui refuserait de célébrer ce type d’union peut encourir la révocation, cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende !
Nous l’avons vu les immenses foules qui défilent contre la loi Taubira depuis l’automne se mobilisent aussi, plus ou moins consciemment, pour en finir avec ce système à tuer les peuples.
Face au règne des partis qui ont œuvré au déclin français ou accompagné notre pays dans sa chute, le Front National, mouvement de la concorde nationale comme l’a rappelé Marine, incarne plus que jamais la nécessaire Révolution patriotique. Notre objectif reste le même : redonner la parole aux Français, amener nos idées au pouvoir, œuvrer pour l’avènement de ce « Grand Soir » qui verra l’abolition de ce régime inique.