Rien d’inconstitutionnel dans cette loi. Promulgation expresse, déclarations satisfaites, publication des premiers bans homosexuels, annonces tonitruantes, « vœux de bonheur ». Et l’on entend déjà les caciques de la prétendue opposition se plier à l’injonction du Président.
Oubliés, les argumentaires enflammés, les passages en force, la suffisance de l’une, l’arrogance de l’autre. C’est désormais une loi de la République, il faudra s’y plier. Il est temps de passer à autre chose, « revenez à la raison, chers amis, la pièce de théâtre doit se poursuivre ».
La classe politique imagine pouvoir nous détourner de ce combat de civilisation. Les menaces à peine voilées du pouvoir à l’égard de ceux qui auraient l’outrecuidance de défendre plus avant la famille naturelle annoncent la violence de la répression qui vient. On apprend que le ministre de la Défense a diligenté des enquêtes au sein des forces armées pour identifier les opposants. On entend Manuel Valls annoncer son intention « d’interdire le Printemps français », et le vieux Pierre Bergé appeler à une thérapie pour les élus qui oseraient écouter leur propre conscience. Et bien entendu les « médias aux ordres » de parler d’un « baroud d’honneur », prédire un essoufflement du mouvement, annoncer d’ores et déjà les chiffres de participation en baisse à la « dernière Manif pour tous ». [...]
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