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"Le peuple est toujours décevant."

Paris, 26 mai, sur l’esplanade des Invalides, 19h02

Donc, Manolito, Jeannot-le-Nantais et Barjotine avaient prévenu les Français : des hordes sanguinaires, dopées au nationalisme le plus concentré et à l’homophobie la plus pure allaient déferler sur Paris, ravageant tout sur leur passage.

N’écoutant que leur courage, les forces de l’ordre s’étaient massivement portées au secours des braves manifestants inconscients – ceux en tout cas qui n’avaient pas voulu entendre les douces voix de la raison qui les incitaient à abandonner un combat inutile, car la loi c’est la loi et la loi on ne discute pas – et ne venez pas me parler du CPE, ce n’était pas la même chose.

Rue de Rennes Place des Invalides

Valls, dispensateur de grâces

Oui, malgré les appels désespérés du bénin Manolito, inquiet comme un père de famille voyant ses jeunes enfants souriants s’approcher de dangereux dealers pour leur proposer de l’orangeade, des manifestants s’étaient déplacés. Folie ? Bravitude ? Geste désespéré bien propre à cette extrême-droite qui sommeille en chaque Français ? On ne sait. Manolito avait au moins essayé de limiter les dégâts et avaient demandé aux petits-enfants de rester chez eux, si possible avec leur mère, et leurs grands parents, tous ceux dont les os fragiles et les chairs tendres risquaient de pâtir des poussées brutales des nervis d’extrême-droite surentrainés au close-combat, armés jusqu’aux dents et enivrés par l’appât du chaos. Dans leurs fols assauts contre les courageuses forces de l’ordre, ils allaient tout piétiner et immoler d’innocentes victimes à leurs injuste cause – les corps allaient joncher le pavé froid et mal défendu de Paris (et Bertrand serait encore obligé, malgré sa peine, d’envoyer la facture pour le nettoyage). [...]

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