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Notre-Dame-des-Landes : la droite nantaise proche du crash

NANTES (NOVOpress Breizh) – Tandis que François Hollande conseille à Ayrault de prendre du recul par rapport à Notre-Dame-des-Landes, l’UMP tente de s’avancer. Imprudemment.

Droit dans ses bottes, mais les pieds dans le béton, Ensemble pour Nantes, c’est-à-dire l’opposition UMP à la municipalité socialiste-communiste-écologiste de Nantes, a du mal à se remettre en piste. Sur le site web officiel du groupe, Julien Bainvel, l’un des candidats à la candidature pour les élections municipales de 2014, s’inquiète de “la capacité des élus PS à mener à bien” le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, auquel l’UMP a toujours été favorable.

Il souligne que de nombreuses questions demeurent en suspens : l’avenir de la piste de Nantes Atlantique, la desserte par les transports en commun, la date de lancement des travaux. Il est étrange de voir ces questions capitales mais gênantes mises en avant par un partisan de l’aéroport. Les règles en vigueur ne permettent de créer un nouvel aéroport que s’il s’agit d’un transfert ; de plus, la logique du projet de Notre-Dame-des-Landes repose sur la fermeture de Nantes Atlantique. Celui-ci n’a donc aucun avenir. En principe.

En réalité, à cause d’Airbus principalement, chacun sait que qu’on ne fermera pas Nantes Atlantique. Mais bien entendu, il ne faut surtout pas le dire avant la réalisation du nouvel aéroport ! Poser la question comme le fait Julien Bainvel est d’une maladresse insigne. “Nous avons la droite la plus bétonnière du monde”, ironise un Nantais qui fait pourtant partie de ses électeurs.

La desserte de l’aéroport est un sujet à peine moins délicat. La région socialiste voudrait un tram-train. Le département tout aussi socialiste réclame des autocars. Il faut dire que des travaux ferroviaires dépendraient de la région, des travaux routiers du département. Mais le coût des premiers comme les inconvénients des seconds provoqueraient à coup sûr de nouvelles rébellions locales. Pourquoi chercher les ennuis dès aujourd’hui ?

Or le conseiller municipal UMP ne se contente pas de mettre les pieds dans le plat : il les agite. “Chaque liste, écrit-il, devra préciser clairement son soutien ou non à sa réalisation et prendre des engagements concrets.” Mais il ne dit rien des “engagements concrets” que la liste UMP nantaise prendra sans en avoir ni le pouvoir ni les moyens. Ni sans doute les électeurs.

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