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"Les Français nous ont élus pour..." : le "parler faux" d'Harlem Désir, alors que l'insincérité des scrutins est à tous les niveaux, du "cantonal" au "présidentiel"...

erwann binet,mariage gay,vingt-trois,bfm tv        On savait qu'il avait été condamné (comme son premier ministre d'ailleurs, bien que, pour ce dernier, ce soit beaucoup plus ancien, mais quand même...); on vient de découvrir une nouvelle facette d'Harlem/Jean-Philippe : celle de quelqu'un qui a peur, et qui n'hésite pas à dresser les Français les uns contre les autres, excluant de la vie publique ceux qui "votent Front national". 

Nous ne sommes ni "de droite", ni "du centre", ni "de gauche", puisque nous ne sommes pas "dans" le Système, pas "du" Système, et que nous pronons la Royauté - qui, elle, peut fédérer - est qui est précisément l'alternative au Sytème. 

Il ne nous appartient donc pas, comme le fait Harlem/Jean-Philippe, le condamné, de décider de quel parti doit faire quoi, avec qui, s'allier ou non avec qui, etc... 

Cependant, on ne peut laisser passer sans réagir les propos haineux - et peureux - tenus par le premier secrétaire du PS, au lendemain du grand succès de la dernière manif pour tous.

       En substance, Harlem, courroucé de voir que la rue se levait contre ses "nuées", a dit deux choses : d'abord qu'il était hors de question pour "la droite" de s'allier avec l'extrême droite; ensuite, "les Français nous ont élus pour...".

       Commençons par rappeler qu'en son temps le précédent Comte de Paris (Henri VI) avait créé un certain émoi (doux euphémisme !...) dans les milieux conservateurs, en déclarant qu'on ne pouvait exclure de l'effort national 25% des Français sous prétexte qu'ils votaient communiste. Les injures et quolibets fusèrent de maints endroits, alors que le Comte de Paris avait, évidemment, pleinement raison...

        Le même raisonnement vaut aujourd'hui - inversé, en quelque sorte - pour le Front national : on ne voit pas pourquoi il faudrait exclure de l'effort national entre 20 et 40% des Français, sous prétexte qu'ils votent Marine Le Pen. 

        Mais, en fait, c'est là qu'on comprend le mélange de courroux et de peur du condamné Harlem/Jean-Philippe : car il sait très bien ce qui se passerait si droite et extrême-droite s'alliaient : la gauche, qui gagne toutes les élections, à tous les échelons, les perdrait toutes, tout simplement, et à tous les échelons, de la commune et du canton à la Présidence...

       Parlons-en, en effet, de cette "majorité à François Hollande" que revendique le condamné/condamnateur...

       Alexis Brézet (dans Le Figaro magazine du 22 juin) l'avait déjà noté : "52% des sièges, c'est beaucoup; mais quand se lève la tempête, 16,5 des inscrits (29% des suffrages exprimés pour le PS au premier tour) c'est fort peu..."

         Encore Alexis Brézet ne parlait-t-il pas des 9 à 10% de non-inscrits sur les listes électorales, c'est-à-dire, tout de même entre 4 millions et 4 millions et demi de Français...

        On peut tortiller et torturer les chiffres tant et comme on voudra : hier, comme le disait la marquise de Sévigné, c'était le papier qui souffrait tout, aujourd'hui, évolution technologique oblige, c'est le micro ! Il n'empêche, la réalité est bel et bien là : ceux qu'Harlem nous présente comme "majoritaires" ("les Français nous ont élus..."), ne le sont tout simplement pas, majoritaires...

        Certes, ils ont gagné toutes les élections, d'une façon parfaitement légale, mais ces victoires souffrent d'un défaut de représentativité : si l'on ajoute les Français non inscrits, les abstentionnistes, les votes blancs et nuls, on est bien loin d'arriver, avec les résultats du PS, à une majorité vraie de l'opinion...

        Encore et surtout faut-il ajouter, à ce défaut de représentativité, celui de l'insincérité des scrutins : les choses ne se passent pas, en France, comme dans tous les autres pays dits "démocratiques" du monde; une police  de la pensée autoproclamée, toute puissante sur les ondes, y fait règner un terrorisme intellectuel et un "politiquement correct" qui aboutit, dans les faits, à changer les résultats : si, comme aux États-Unis, en Allemagne ou ailleurs, toutes les composantes "des droites" s'opposaient à toutes les composantes "des gauches", il est clair que, comme nous l'avons dit, non seulement les socialistes ne gagneraient pas toutes les élections, mais qu'ils les perdraient, sinon toutes, du moins presque toutes.

        On rétorquera peut-être que les Français n'ont que ce qu'ils méritent, puisqu'ils laissent faire une telle incongruité, ce qui est juste.

        On rétorquera peut-être aussi - et ce sera juste, également - que les jeux internes du Pays légal ne nous concernent pas, puisque, c'est bien connu, et nous l'avons dit en commençant, nous ne plaçons pas nos espoirs dans des changements de majorités, mais dans un changement de Système, comme nous le rappelions récemment avec l'excellent texte de Léon Daudet, racontant ses quatre ans et demi de député : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/07/17... .

         Et que, toujours pour reprendre Léon Daudet, nous ne croyons pas à "l'amélioration électorale de la peste républicaine".....

        Il n'en demeure pas moins que nous ne sommes pas des extra terrestres; nous ne vivons pas sur Sirius, et nous ne nous désintéressons pas des réalités, au milieu desquelles, bien loin de les ignorer, nous voulons inscrire notre action aujourd'hui; ici et maintenant.

        Et la première des choses que nous pouvons faire - lorsqu'on entend un chef de parti, condamné, dire n'importe quoi - est de mettre en évidence les deux tares dont souffre l'actuelle représentation nationale : son défaut de représentativité et son insincérité.

ps : et, puisqu'on parle d'Harlem Désir... Question pour un champion.pps

http://lafautearousseau.hautetfort.com

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