Très récemment, un ouvrage intitulé «Le totalitarisme économique » vient d'être publié. On trouvera ici en fin d'article, l'entretien qu'a effectué Philippe Randa avec l'auteur de l'ouvrage, qui est Christophe Poitou. On peut se procurer le livre (1), justement sur le site dirigé par notre ami Philippe Randa.
Si je puis me tromper, il me semble que la mouvance très progressivement prend connaissance des méfaits de l'économisme. Alain Soral, avec l'impact médiatique qu'il a eu à une époque, a joué son rôle. Il semblerait que depuis déjà pas mal de temps les journalistes le considèrent comme physiquement mort puisqu'il n'est plus invité. Voilà qui me rappelle la candidature Coluche, appréciée du pouvoir giscardien au motif qu'elle prenait à l'origine, beaucoup de voix à gauche. Au final, cela s'est terminé par l'assassinat de son directeur artistique... Il ne faut dans le système actuel pas prendre trop d'ampleur sous peine d'être sanctionné.
Les lecteurs de Voxnr savent depuis bien longtemps la tutelle qu'exerce l'économie sur le fait politique. A cet égard, je suis un précurseur comme l'indique (2) la liste de mes articles publiés sur le sujet par Voxnr. C'est ainsi que dès le 16 mai 2005, j'effectue déjà une mise en garde dans le cadre d'un article intitulé «Le piège économique se referme.». J'y écrivais dès cette époque:
«Ainsi comme nous l'avons dénoncé depuis longtemps, l'immigration n'est pas un phénomène strictement politique dont le but serait la déstabilisation de l'occident judéo-chrétien resté fondamentalement sain par des " termites " venues désagréger cette pieuse civilisation, mais bel et bien un phénomène d'ordre économique. Ainsi les vagues d'immigration circonstanciées comme ce fût le cas pour les polonais, les italiens ou les maghrébins étaient elles aussi liées à des facteurs économiques.».
Mais aussi:
«A long terme et n'en doutons pas non plus le nivellement se fera à la mode capitaliste c'est à dire par une baisse progressive des salaires. Cela a déjà commencé indirectement par le passage à l'euro avec une augmentation non contestable des prix. Cela se traduira aussi et assez rapidement dans le cas d'un oui au référendum par la suppression du Smic qui est un frein au développement capitaliste. De la même manière une baisse des allocations est à prévoir, notamment pour le logement, afin de désengorger les villes et de mettre les populations indésirables à distance, la bourgeoisie cosmopolite se réservant les lieux culturels et le petit café en terrasse.»
J'évoquais donc dès le 16 mai 2005, la suppression à venir du Smic. Or, en date du 6 décembre 2012, on apprend via le journal Marianne (3), que The Economist s'interroge sur la pertinence du Smic. Ce ne serait pas par trop grave s'il ne s'agissait que d'un journal, surtout britannique. Mais en France même, un groupe d'experts dont les membres furent nommés par l'arrêté du Premier ministre du 23 mai 2009, ne venait de publier un rapport (4). Voici la composition de ce groupe:
Président: Paul CHAMPSAUR, Président de l’Autorité de la statistique publique.
Membres:
Martine DURAND, Directrice des statistiques, OCDE.
Gilbert CETTE, Directeur des études microéconomiques et structurelles, Banque de France, professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille.
Francis KRAMARZ, Directeur du Centre de recherche en économie et statistique(CREST), professeur chargé de cours à l’Ecole Polytechnique.
Etienne WASMER, Professeur à Science-Po, co-directeur du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP), membre du Conseil d’analyse économique.
Rapporteurs:
Sévane ANANIAN, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES).
Pierre LEBLANC, Direction générale du Trésor.
Le lecteur m'accordera bien volontiers qu'au vu des titres détenus par ces personnages, on ne peut douter que ce ne sont pas des révolutionnaires de type bolchevik ou fasciste. Pourtant, la lecture du rapport est éclairante et … révolutionnaire.
Par exemple:
« Il n’est pas souhaitable de baser la revalorisation automatique du SMIC sur de nouveaux indicateurs qui seraient issus de la comptabilité nationale, notamment ceux faisant référence à la croissance du PIB. Les révisions à la hausse ou à la baisse de ces indicateurs soulèveraient en effet de grandes difficultés au moment de leur prise en compte dans la fixation du SMIC. Or ces révisions peuvent à la fois intervenir tardivement et être de grande ampleur. Les chiffres du PIB sont en effet susceptibles d’être révisés pendant trois années après la période de référence et ensuite périodiquement à l’occasion des changements de base des comptes nationaux. Des révisions de l’ordre de 1 point sur le taux de croissance annuelle du PIB ont été observées »
Mais aussi, ils font remarquer:
« l’homogénéité géographique du Smic, alors que les niveaux de prix différent fortement entre régions »
Il sera en cas de régionalisation du Smic, beaucoup plus facile de le supprimer région par région progressivement plutôt que de le faire à l'échelle nationale, ce qui engendrerait une réaction, justement nationale.Et de spécifier dans le rapport:
« Le Smic n’est pas un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et les bas revenus ».
Conclusion logique: pourquoi dès lors le maintenir ? Assurément, chez ces gens là (5), on s'exprime à l'aide de formulations pudiques et tempérées en utilisant de doux euphémismes. Mais pour qui sait lire les nuances, dignes de la période de la préciosité qui elle, avait son charme., le constat est limpide. Le Smic a vocation à disparaître et bien sur, à long terme, le Rsa aussi.
Toute structuration économique a des conséquences aussi dans les autres domaines. A titre d'exemple, certains se plaignent des lenteurs de certains secteurs administratifs de la fonction publique, oubliant que ceux qui disposent de ce statut «montent» surtout à l'ancienneté. Pourquoi dans de telles conditions se presser ? L'homme est ce qu'il est, et sachant cela et en fonction de cela, il faut construire, à posteriori donc, la Cité. Si tous les hommes d'une société étaient rémunérés de la même façon, à quoi bon assumer des responsabilités au travail puisque c'est prendre des risques, par exemple le fait de se faire morigéner. Autant être préposé à la surveillance de la pendule, sonnant la pause où la fin du travail, le moment venu. L'autre erreur, opposée cette fois, consiste à libéraliser à outrance, nous rapprochant de l'idée de nature; comme la nature humaine n'est pas bonne (on trouve à ce sujet des propos de moralistes déjà chez certains présocratiques, ce jusque notre contemporain Cioran, et ils sont unanimes: l'homme n'est pas bon !) l'échec est prévisible. Pourquoi donc aujourd'hui payer quelqu'un au Smic s'il accepte le même travail rémunéré à hauteur de 500 euros ? Si ce montant semble de prime abord bas au lecteur, je lui demande de s'interroger si le Français aura t-il le choix si Smic et Rsa sont supprimés ?
Nous sommes en train de reculer au dix neuvième siècle et Marx, assez souvent lucide, remarquait que «la tutelle du bourgeois était autrement plus lourde que celle du noble». D'ailleurs, pour ouvrir une parenthèse, l'image que l'on se fait de l'ancien régime, plus exactement de ce que les Français s'en font, est erronée. Le noir Moyen âge n'est qu'un mythe même si la peste fut: qu'en pouvaient au demeurant les Rois ? Le droit de cuissage, dont nous devons l'invention aux républicains, ne fut pas: existait alors le droit de cuisage dont le terme fut détourné à des fins de propagande. La Renaissance, si célébrée comme lumière après l'obscurantisme supposé du Moyen Age (Lorsque dans leurs écrits, les hommes des Lumières évoquent «les lumières», c'est à la Renaissance qu'ils font référence.) fut la période où les élites intellectuelles se passionnaient aussi pour l'alchimie et l'astrologie: le lecteur jugera donc de la flamboyance de la Renaissance. L'idée que se faisaient nombre des philosophes des Lumières, que le commerce mondial, par exemple, allait supprimer les guerres au motif que les hommes allaient dialoguer plutôt que de se battre, est fausse. C'est Lenine, écrivant «L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.», qui fut dans le vrai. Nous pouvons aujourd'hui le constater. Malheureusement pour le genre humain...
Un de mes amis, s'il aime savoir et culture, déteste l'Université, au motif qu'elle serait complice du pouvoir en place. Mis à part quelques interdits dans des domaines bien spécifiques, la recherche en France est libre, même dans les disciplines non scientifiques. C'est ainsi que la lecture des mémoires de second cycle ou les thèses que chaque Français peut aller consulter, apporte son lot de vérités, avec une mise en cause radicale de nombre d'idées reçues, à commencer par celles que j'ai mentionnées dans le paragraphe précédent. La vérité est déjà en partie écrite. Pour autant, et c'est le grand problème, elle est méconnue du grand public. On sait désormais ce que furent par exemple réellement l'attentat contre les paras français d'octobre 1983 (le drakkar), l'affaire Greenpeace ( «Touché, coulé.») ou le nuage de Tchernobyl (à l'époque, d'après les officiels, le dit nuage est passé sur l'Espagne, mais bizarrement pas sur la France: x-files, un nouvel épisode ?). Simplement les «gens» (une des expressions favorites de Georges Marchais) ne savent pas. Et bien entendu, on se garde bien de leur dire...
Que le lecteur me pardonne cette digression, j'avais cela sur le cœur et il fallait que cela sorte...
Nous sommes, pour revenir au sujet, en tant que Français de culture européenne, de troisième voie: nous ne pouvons apprécier les totalitarismes, qu'ils soient soviétique ou capitaliste. Ces formes de pouvoir sont contraires à notre raffinement originel. D'ailleurs, rappelons que les Rois sont partis d'un lambeau de terre sis non loin de Paris, pour repousser les frontières de la France jusqu'aux limites naturelles. Qui ignore la notion bien française de colbertisme ? L'Etat se doit d'être régulateur face à un marché devenu complètement fou. Ni les délocalisations (6), ni la tutelle de la bourse ne sont acceptables pour un Français digne de ce nom. Je crains que la spirale dans laquelle nous sommes entraînés, nous conduise à la plus extrême des barbaries. Quand, à nos lointaines origines, c'est à dire à l'époque où la Loi n'était pas, un groupe d'hommes tombait sur un délice, le partage ne se faisait pas, n'en déplaise aux tenants du communisme originel: les plus costauds se servaient très probablement d'abord. D'ailleurs depuis l'élaboration de cette idée saugrenue, par l'intermédiaire des fouilles archéologiques, on a découvert des charniers bien antérieurs à l'apparition des classes sociales, dont certains nous avaient pourtant affirmé, qu'elles étaient la cause de tous les maux...
Le libéralisme ambiant va finir par nous faire reculer à l'époque où il n'y avait pas de civilisation. Ce n'est pas une histoire de droite ou de gauche, de France ou d'ailleurs. C'est le destin de l'Humanité, au sens le plus profond du terme, qui est en jeu.
Si je puis me tromper, il me semble que la mouvance très progressivement prend connaissance des méfaits de l'économisme. Alain Soral, avec l'impact médiatique qu'il a eu à une époque, a joué son rôle. Il semblerait que depuis déjà pas mal de temps les journalistes le considèrent comme physiquement mort puisqu'il n'est plus invité. Voilà qui me rappelle la candidature Coluche, appréciée du pouvoir giscardien au motif qu'elle prenait à l'origine, beaucoup de voix à gauche. Au final, cela s'est terminé par l'assassinat de son directeur artistique... Il ne faut dans le système actuel pas prendre trop d'ampleur sous peine d'être sanctionné.
Les lecteurs de Voxnr savent depuis bien longtemps la tutelle qu'exerce l'économie sur le fait politique. A cet égard, je suis un précurseur comme l'indique (2) la liste de mes articles publiés sur le sujet par Voxnr. C'est ainsi que dès le 16 mai 2005, j'effectue déjà une mise en garde dans le cadre d'un article intitulé «Le piège économique se referme.». J'y écrivais dès cette époque:
«Ainsi comme nous l'avons dénoncé depuis longtemps, l'immigration n'est pas un phénomène strictement politique dont le but serait la déstabilisation de l'occident judéo-chrétien resté fondamentalement sain par des " termites " venues désagréger cette pieuse civilisation, mais bel et bien un phénomène d'ordre économique. Ainsi les vagues d'immigration circonstanciées comme ce fût le cas pour les polonais, les italiens ou les maghrébins étaient elles aussi liées à des facteurs économiques.».
Mais aussi:
«A long terme et n'en doutons pas non plus le nivellement se fera à la mode capitaliste c'est à dire par une baisse progressive des salaires. Cela a déjà commencé indirectement par le passage à l'euro avec une augmentation non contestable des prix. Cela se traduira aussi et assez rapidement dans le cas d'un oui au référendum par la suppression du Smic qui est un frein au développement capitaliste. De la même manière une baisse des allocations est à prévoir, notamment pour le logement, afin de désengorger les villes et de mettre les populations indésirables à distance, la bourgeoisie cosmopolite se réservant les lieux culturels et le petit café en terrasse.»
J'évoquais donc dès le 16 mai 2005, la suppression à venir du Smic. Or, en date du 6 décembre 2012, on apprend via le journal Marianne (3), que The Economist s'interroge sur la pertinence du Smic. Ce ne serait pas par trop grave s'il ne s'agissait que d'un journal, surtout britannique. Mais en France même, un groupe d'experts dont les membres furent nommés par l'arrêté du Premier ministre du 23 mai 2009, ne venait de publier un rapport (4). Voici la composition de ce groupe:
Président: Paul CHAMPSAUR, Président de l’Autorité de la statistique publique.
Membres:
Martine DURAND, Directrice des statistiques, OCDE.
Gilbert CETTE, Directeur des études microéconomiques et structurelles, Banque de France, professeur associé à l’Université d’Aix-Marseille.
Francis KRAMARZ, Directeur du Centre de recherche en économie et statistique(CREST), professeur chargé de cours à l’Ecole Polytechnique.
Etienne WASMER, Professeur à Science-Po, co-directeur du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP), membre du Conseil d’analyse économique.
Rapporteurs:
Sévane ANANIAN, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES).
Pierre LEBLANC, Direction générale du Trésor.
Le lecteur m'accordera bien volontiers qu'au vu des titres détenus par ces personnages, on ne peut douter que ce ne sont pas des révolutionnaires de type bolchevik ou fasciste. Pourtant, la lecture du rapport est éclairante et … révolutionnaire.
Par exemple:
« Il n’est pas souhaitable de baser la revalorisation automatique du SMIC sur de nouveaux indicateurs qui seraient issus de la comptabilité nationale, notamment ceux faisant référence à la croissance du PIB. Les révisions à la hausse ou à la baisse de ces indicateurs soulèveraient en effet de grandes difficultés au moment de leur prise en compte dans la fixation du SMIC. Or ces révisions peuvent à la fois intervenir tardivement et être de grande ampleur. Les chiffres du PIB sont en effet susceptibles d’être révisés pendant trois années après la période de référence et ensuite périodiquement à l’occasion des changements de base des comptes nationaux. Des révisions de l’ordre de 1 point sur le taux de croissance annuelle du PIB ont été observées »
Mais aussi, ils font remarquer:
« l’homogénéité géographique du Smic, alors que les niveaux de prix différent fortement entre régions »
Il sera en cas de régionalisation du Smic, beaucoup plus facile de le supprimer région par région progressivement plutôt que de le faire à l'échelle nationale, ce qui engendrerait une réaction, justement nationale.Et de spécifier dans le rapport:
« Le Smic n’est pas un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et les bas revenus ».
Conclusion logique: pourquoi dès lors le maintenir ? Assurément, chez ces gens là (5), on s'exprime à l'aide de formulations pudiques et tempérées en utilisant de doux euphémismes. Mais pour qui sait lire les nuances, dignes de la période de la préciosité qui elle, avait son charme., le constat est limpide. Le Smic a vocation à disparaître et bien sur, à long terme, le Rsa aussi.
Toute structuration économique a des conséquences aussi dans les autres domaines. A titre d'exemple, certains se plaignent des lenteurs de certains secteurs administratifs de la fonction publique, oubliant que ceux qui disposent de ce statut «montent» surtout à l'ancienneté. Pourquoi dans de telles conditions se presser ? L'homme est ce qu'il est, et sachant cela et en fonction de cela, il faut construire, à posteriori donc, la Cité. Si tous les hommes d'une société étaient rémunérés de la même façon, à quoi bon assumer des responsabilités au travail puisque c'est prendre des risques, par exemple le fait de se faire morigéner. Autant être préposé à la surveillance de la pendule, sonnant la pause où la fin du travail, le moment venu. L'autre erreur, opposée cette fois, consiste à libéraliser à outrance, nous rapprochant de l'idée de nature; comme la nature humaine n'est pas bonne (on trouve à ce sujet des propos de moralistes déjà chez certains présocratiques, ce jusque notre contemporain Cioran, et ils sont unanimes: l'homme n'est pas bon !) l'échec est prévisible. Pourquoi donc aujourd'hui payer quelqu'un au Smic s'il accepte le même travail rémunéré à hauteur de 500 euros ? Si ce montant semble de prime abord bas au lecteur, je lui demande de s'interroger si le Français aura t-il le choix si Smic et Rsa sont supprimés ?
Nous sommes en train de reculer au dix neuvième siècle et Marx, assez souvent lucide, remarquait que «la tutelle du bourgeois était autrement plus lourde que celle du noble». D'ailleurs, pour ouvrir une parenthèse, l'image que l'on se fait de l'ancien régime, plus exactement de ce que les Français s'en font, est erronée. Le noir Moyen âge n'est qu'un mythe même si la peste fut: qu'en pouvaient au demeurant les Rois ? Le droit de cuissage, dont nous devons l'invention aux républicains, ne fut pas: existait alors le droit de cuisage dont le terme fut détourné à des fins de propagande. La Renaissance, si célébrée comme lumière après l'obscurantisme supposé du Moyen Age (Lorsque dans leurs écrits, les hommes des Lumières évoquent «les lumières», c'est à la Renaissance qu'ils font référence.) fut la période où les élites intellectuelles se passionnaient aussi pour l'alchimie et l'astrologie: le lecteur jugera donc de la flamboyance de la Renaissance. L'idée que se faisaient nombre des philosophes des Lumières, que le commerce mondial, par exemple, allait supprimer les guerres au motif que les hommes allaient dialoguer plutôt que de se battre, est fausse. C'est Lenine, écrivant «L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.», qui fut dans le vrai. Nous pouvons aujourd'hui le constater. Malheureusement pour le genre humain...
Un de mes amis, s'il aime savoir et culture, déteste l'Université, au motif qu'elle serait complice du pouvoir en place. Mis à part quelques interdits dans des domaines bien spécifiques, la recherche en France est libre, même dans les disciplines non scientifiques. C'est ainsi que la lecture des mémoires de second cycle ou les thèses que chaque Français peut aller consulter, apporte son lot de vérités, avec une mise en cause radicale de nombre d'idées reçues, à commencer par celles que j'ai mentionnées dans le paragraphe précédent. La vérité est déjà en partie écrite. Pour autant, et c'est le grand problème, elle est méconnue du grand public. On sait désormais ce que furent par exemple réellement l'attentat contre les paras français d'octobre 1983 (le drakkar), l'affaire Greenpeace ( «Touché, coulé.») ou le nuage de Tchernobyl (à l'époque, d'après les officiels, le dit nuage est passé sur l'Espagne, mais bizarrement pas sur la France: x-files, un nouvel épisode ?). Simplement les «gens» (une des expressions favorites de Georges Marchais) ne savent pas. Et bien entendu, on se garde bien de leur dire...
Que le lecteur me pardonne cette digression, j'avais cela sur le cœur et il fallait que cela sorte...
Nous sommes, pour revenir au sujet, en tant que Français de culture européenne, de troisième voie: nous ne pouvons apprécier les totalitarismes, qu'ils soient soviétique ou capitaliste. Ces formes de pouvoir sont contraires à notre raffinement originel. D'ailleurs, rappelons que les Rois sont partis d'un lambeau de terre sis non loin de Paris, pour repousser les frontières de la France jusqu'aux limites naturelles. Qui ignore la notion bien française de colbertisme ? L'Etat se doit d'être régulateur face à un marché devenu complètement fou. Ni les délocalisations (6), ni la tutelle de la bourse ne sont acceptables pour un Français digne de ce nom. Je crains que la spirale dans laquelle nous sommes entraînés, nous conduise à la plus extrême des barbaries. Quand, à nos lointaines origines, c'est à dire à l'époque où la Loi n'était pas, un groupe d'hommes tombait sur un délice, le partage ne se faisait pas, n'en déplaise aux tenants du communisme originel: les plus costauds se servaient très probablement d'abord. D'ailleurs depuis l'élaboration de cette idée saugrenue, par l'intermédiaire des fouilles archéologiques, on a découvert des charniers bien antérieurs à l'apparition des classes sociales, dont certains nous avaient pourtant affirmé, qu'elles étaient la cause de tous les maux...
Le libéralisme ambiant va finir par nous faire reculer à l'époque où il n'y avait pas de civilisation. Ce n'est pas une histoire de droite ou de gauche, de France ou d'ailleurs. C'est le destin de l'Humanité, au sens le plus profond du terme, qui est en jeu.
Philippe Delbauvre http://www.voxnr.com
Notes :
(1) http://francephi.com/boutique/le-totalitarisme-economique/
(2) Le piège économique se referme: 16 Mai 2005 http://www.voxnr.com/cc/politique/EEEykVlEFADIWgLmBo.shtml
L'isf et la solidarité... : 21 Août 2005 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEkuykpEkldSqQZFIa.shtml
Vers un totalitarisme soft : 30 Septembre 2005
http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEklpZEFkVtVmbsphw.shtml
OPA et patriotisme économique : 14 Février 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEFAlAAllluiCvAcXC.shtml
CPE les nervis du système reprennent du service: 22 Mars 2006 :
http://www.voxnr.com/cc/politique/EEuFpVlkpZqEMxVUdT.shtml
Du capitalisme en général et de son mondialisme en particulier : 1 Avril 2006 : http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEuFAEVuZpvTFxTdZD.shtml
Un sophisme économique : 13 Septembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEVlEZpAykwUOlMKOV.shtml
La mort annoncée de la Sécurité sociale : 19 Septembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEVlyypVlVQxviaChg.shtml
Airbus ou la défaite emblématique des nationaux-libéraux : 20 Octobre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEyEFkkVFASsNhjakG.shtml
Des libéraux : 30 Novembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEyuAEAklVZFkUlybe.shtml
Meilleurs vœux économiques : 6 Janvier 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEylpypAkyNnEiPAQG.shtml
Au sujet d’Airbus : 22 Mars 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZuVFuuEkDddJZutq.shtml
Le don et le vol : 30 Mars 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZVklVAkZyKIzSlCt.shtml
Moins d’Etat, plus de profit :19 Avril 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZyAVEkAphRKffJqp.shtml
De la TVA sociale : 25 Juin 2007 : http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EElkZyFVpFWMZsZpqD.shtml
Marxisme et mouvance nationale :28 Juin 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EElFpkZkAuFQSyPQCL.shtml
Les méfaits ont la même origine : 2 Août 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EElypFFlFVijBGVEzT.shtml
Un nouveau décalogue : 3 Octobre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAEFAZylFqnfYFrIC.shtml
Des heures en plus :11 Octobre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAkpyypFEDAspeHlW.shtml
Les vices privés font les vertus publiques :6 Novembre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAuFykAkZecvlyQCP.shtml
Les Français ont-ils bien compris ce qui les attend ? 22 Mai 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkEEuupuElliIllgEY.shtml
Vive la crise : 9 Octobre 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkFVkuZlkpKQiEUOb.shtml
La retraite à 70 ans : 23 Novembre 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkZuVVlAuPtVmtysa.shtml
Réflexions sur l'économie :21 Novembre 2009 : http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EkVlZAFZEEWvqDpazw.shtml
Retour sur une grève déjà oubliée : 3 Décembre 2009 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkVAlkEZZAXLmPhfQW.shtml
Changer le système et non le réformer : 6 Mai 2010 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkZFEVkyVARQiZtVPo.shtml
J'épargne au lecteur la liste des articles consacrés à l'involution totalitaire de notre société. Le dernier en date est celui ci :
Ce danger qui vient: http://www.voxnr.com/cc/politique/EFyZplFFylVgEQJbpb.shtml
(3) http://www.marianne.net/Il-faut-baisser-le-SMIC-de-300-euros-_a224940.html
(4) http://fr.scribd.com/doc/116406308/Smic-le-rapport-du-groupe-des-experts
(5) Les amateurs de la chanson française ont perçu la référence.
(6) A ceux qui croient que le capitalisme peut être national: « La patrie d'un cochon se trouve partout où il y a du gland. » Fénelon.
(2) Le piège économique se referme: 16 Mai 2005 http://www.voxnr.com/cc/politique/EEEykVlEFADIWgLmBo.shtml
L'isf et la solidarité... : 21 Août 2005 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEkuykpEkldSqQZFIa.shtml
Vers un totalitarisme soft : 30 Septembre 2005
http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEklpZEFkVtVmbsphw.shtml
OPA et patriotisme économique : 14 Février 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEFAlAAllluiCvAcXC.shtml
CPE les nervis du système reprennent du service: 22 Mars 2006 :
http://www.voxnr.com/cc/politique/EEuFpVlkpZqEMxVUdT.shtml
Du capitalisme en général et de son mondialisme en particulier : 1 Avril 2006 : http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EEuFAEVuZpvTFxTdZD.shtml
Un sophisme économique : 13 Septembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEVlEZpAykwUOlMKOV.shtml
La mort annoncée de la Sécurité sociale : 19 Septembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEVlyypVlVQxviaChg.shtml
Airbus ou la défaite emblématique des nationaux-libéraux : 20 Octobre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEyEFkkVFASsNhjakG.shtml
Des libéraux : 30 Novembre 2006 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEyuAEAklVZFkUlybe.shtml
Meilleurs vœux économiques : 6 Janvier 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEylpypAkyNnEiPAQG.shtml
Au sujet d’Airbus : 22 Mars 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZuVFuuEkDddJZutq.shtml
Le don et le vol : 30 Mars 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZVklVAkZyKIzSlCt.shtml
Moins d’Etat, plus de profit :19 Avril 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEZyAVEkAphRKffJqp.shtml
De la TVA sociale : 25 Juin 2007 : http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EElkZyFVpFWMZsZpqD.shtml
Marxisme et mouvance nationale :28 Juin 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EElFpkZkAuFQSyPQCL.shtml
Les méfaits ont la même origine : 2 Août 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EElypFFlFVijBGVEzT.shtml
Un nouveau décalogue : 3 Octobre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAEFAZylFqnfYFrIC.shtml
Des heures en plus :11 Octobre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAkpyypFEDAspeHlW.shtml
Les vices privés font les vertus publiques :6 Novembre 2007 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EEAuFykAkZecvlyQCP.shtml
Les Français ont-ils bien compris ce qui les attend ? 22 Mai 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkEEuupuElliIllgEY.shtml
Vive la crise : 9 Octobre 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkFVkuZlkpKQiEUOb.shtml
La retraite à 70 ans : 23 Novembre 2008 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkZuVVlAuPtVmtysa.shtml
Réflexions sur l'économie :21 Novembre 2009 : http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EkVlZAFZEEWvqDpazw.shtml
Retour sur une grève déjà oubliée : 3 Décembre 2009 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkVAlkEZZAXLmPhfQW.shtml
Changer le système et non le réformer : 6 Mai 2010 : http://www.voxnr.com/cc/politique/EkZFEVkyVARQiZtVPo.shtml
J'épargne au lecteur la liste des articles consacrés à l'involution totalitaire de notre société. Le dernier en date est celui ci :
Ce danger qui vient: http://www.voxnr.com/cc/politique/EFyZplFFylVgEQJbpb.shtml
(3) http://www.marianne.net/Il-faut-baisser-le-SMIC-de-300-euros-_a224940.html
(4) http://fr.scribd.com/doc/116406308/Smic-le-rapport-du-groupe-des-experts
(5) Les amateurs de la chanson française ont perçu la référence.
(6) A ceux qui croient que le capitalisme peut être national: « La patrie d'un cochon se trouve partout où il y a du gland. » Fénelon.