Recherche sur l’embryon à l’Assemblée nationale : le passage en force du gouvernement s’accélère
La conférence des Présidents de l’Assemblée nationale vient de l’annoncer : l’examen de la proposition de loi visant la libéralisation de la recherche sur l’embryon humain, prévu jeudi, est avancé à mercredi 10 juillet, dans l’après-midi.
Ce changement d’agenda de dernière minute vient s’ajouter à un contexte déjà incompatible avec la tenue d’un véritable débat de société alors que les députés s’apprêtent à bouleverser un aspect fondamental la loi de bioéthique. Non seulement des états généraux n’ont pas été convoqués, contrairement à l’article 46 de la loi de bioéthique de 2011, mais le texte est mis à l’ordre du jour d’une session extraordinaire à la veille des vacances parlementaires.
Pourtant, le débat est plus que légitime alors que la France pourrait voir tomber le régime d’interdiction de la recherche sur l’embryon qu’elle a toujours maintenu, notamment en 2011 après des Etats généraux d’ampleur. D’autant que cette recherche n’est ni éthique, ni scientifiquement nécessaire quand des alternatives existent et provoquent l’enthousiasme général de la communauté scientifique internationale, à l’image des cellules iPS du Prix Nobel de Médecine. Par ailleurs, loin d’être un sujet technique réservé aux seuls scientifiques, la recherche sur l’embryon est avant tout un enjeu éthique et éminemment politique. Ainsi, en mars, une première tentative avait déclenché une mobilisation citoyenne qui avait, aux dires de la ministre Mme Fioraso, « inondé » l’Assemblée nationale de cartes de protestation. A l’échelle européenne, plus de 710 000 citoyens de l’Union ont déjà signé l’initiative Un de nous qui présentera à la Commission européenne à l’automne un texte visant l’arrêt des financements communautaires à la recherche sur l’embryon humain. [...]
France Catholique
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