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Faits et Documents n°360 du 15 au 1er septembre 2013 : “Portrait : Philippe Martin”

Le nouveau numéro de Faits & Documents du 15 juillet au 1er septembre 2013 vient de paraître, avec (entre autres) un portrait de Philippe Martin, nouveau ministre socialiste de l’Écologie. Extrait.

Ce ne sont pas des préoccupations environnementales qui ont déterminé la nomination du nouveau ministre socialiste de l’Écologie. En réalité ce sont les rapports de force avec Les Verts/Europe Écologie : Philippe Martin est un « politique madré rompu aux négociations avec les Verts et… avec tous les courants du Parti socialiste » (La Lettre de L’Expansion, 8 juillet 2013). Le gouvernement naviguant à très courte vue, ce sont donc les élections municipales de 2014 qui sont dans la ligne de mire. Et finalement, la « transition énergétique » (utopie écologiste consistant à remplacer les centrales nucléaires par des éoliennes et des panneaux solaires) se poursuivant, c’est le contribuable qui paiera l’essentiel de la note. On l’a vu ces jours-ci avec l’augmentation de 5 % des tarifs de l’électricité (avec à nouveau 5 % l’année prochaine). Une certitude : l’énergie va devenir chère, très chère (+ 50 % d’ici 5 à 7 ans).

« Mon cheval de bataille, c’est l’environnement dans son ensemble. Cela doit être le combat des socialistes au XXIe siècle. C’est un combat difficile à mener parce que les décisions que l’on prend aujourd’hui ne donneront des effets qu’à une époque où nous aurons disparu. »
Sud-Ouest, 22 mars 1998.

« Nos petits-enfants méritent qu’on se détourne de la drogue dure des énergies fossiles. »
Libération, 4 juillet 2013.

« Le ministre des relations avec les écologistes […] Devenu, en juin 2012, vice-président du groupe socialiste de l’Assemblée, il travaille à “fluidifier” les rapports avec les partenaires du PS, notamment avec les écologistes. Une expérience qui ne lui sera pas inutile dans ses nouvelles fonctions. »
Le Monde, 4 juillet 2013

« Maintenant qu’il a un chapeau à plumes ministériel, il ne tiendra pas des propos aussi “Batho” ou décoiffants. Trop avisé pour s’exposer comme la fait la ministre (NDA : Delphine Batho) dont le sort funeste était réglé avant même qu’elle ne faute. »
Marianne, 6 juillet 2013.

« Je n’accepte pas le tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l’extrême droite dans notre pays. » La sortie de Delphine Batho, à laquelle a succédé Philippe Martin, a largement éclipsé la nomination de ce dernier. Il n’en demeure pas moins qu’en dépit d’une diminution du budget du ministère de l’Écologie, la fameuse « transition énergétique », imposée par EE/LV, est en marche. Et elle aura un coût très élevé, essentiellement supporté par les contribuables. L’augmentation de 5 % du prix de l’électricité n’en est qu’un premier exemple. D’ici 10 ans, le prix de l’énergie en France aura doublé (en particulier avec le refus de l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste… alors que cette pratique se faisait à Lacq dès les années 60).

Par ailleurs, dès sa nomination, Philippe Martin a réaffirmé le volontarisme du gouvernement en matière de transition énergétique, « enjeu structurant en matière de développement économique, d’emploi et de solidarité ». Dès cet automne, une loi de programmation sera présentée à l’Assemblée nationale, avec notamment « un bouquet énergétique diversifié et marqué par le développement des énergies renouvelables ». On y ajoutera l’« éco-conditionnalité » des aides publiques, une « fiscalité énergétique cohérente avec les objectifs de transition », « la sobriété énergétique », le développement des « énergies-EnR les moins matures : solaire thermique, méthanisation, géothermie profonde, énergies marines, hydroélectricité, énergies de récupération et fatales », etc. Des termes niant toute réalité économique et masquant la vérité (d’où la vive réaction de Pierre Gattaz, nouveau patron du Medef) : les énergies renouvelables coûtent très chères et sont rachetées aux particuliers à des prix deux à trois supérieurs à leur prix de vente au public… Il n’en demeure pas moins que, n’étant pas à une utopie près, François Hollande a indiqué comme cap pour 2025 que 50 % seulement de l’électricité en France sera d’origine nucléaire contre 75 % aujourd’hui.

http://fr.novopress.info

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