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Plantez des socialistes, il poussera des impôts !

par Aristide Leucaute* - Quand la gauche n’a plus d’idées, elle invente de nouveaux impôts ou augmente ceux qui existent déjà. Une année et quelques mois après son élection, François Hollande a clairement administré la preuve qu’il était un nain politique autiste et sans mains. La révolte gronde pourtant au sein de ses troupes.

Réforme ou jacquerie fiscale ?

Lors d’une conférence de presse tenue le 2 juillet dernier à l’Assemblée Nationale, un collectif réunissant des courants du Parti socialiste (Gauche durable, Gauche populaire, Maintenant la Gauche, Un Monde d’Avance) a exhorté le gouvernement à lancer une grande réforme fiscale comprenant notamment « la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG en un grand impôt sur le revenu à la fois progressif, individualisé et prélevé à la source ». Ce même collectif rappelle l’engagement n°14 du programme présidentiel du locataire de l’Elysée qui promettait « une grande réforme permettant la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié sur le revenu (PSR) ». Pour faire bonne mesure, on citera également l’engagement n°16, aux termes duquel l’ancien président du Conseil général de Corrèze s’engageait, d’une part, à maintenir « toutes les ressources affectées à la politique familiale », d’autre part, à rendre « le quotient familial plus juste en baissant le plafond pour les ménages les plus aisés, ce qui concernera moins de 5% des foyers fiscaux ». On voit ce qu’il en est aujourd’hui et ce qu’il en sera vraisemblablement demain. Le « grand soir » fiscal, s’il doit avoir lieu durant le présent quinquennat, ne prendra nullement la direction d’une réforme plus qu’impérieuse, mais attisera les braises d’une jacquerie populaire, tant il est vrai que si le pays est riche, l’Etat, comme en 1788, est pauvre. Mais la France, à la veille de la Révolution, souffrait d’un système fiscal structurellement défaillant ne permettant pas d’alimenter régulièrement et de façon optimale le Trésor public. Celle de 2013, en revanche, ne peut prétendre à semblable argumentaire en défense, son système fiscal étant aussi extraordinairement élaboré qu’il est excessivement complexe.

Contexte monétaire de la fiscalité

Dans sa salutaire chronique, « Relire Maurras » (AF 2000, n°2866), Louis de Galice exhume opportunément un article du Martégal paru dans L’Action Française du 17 décembre 1925, dans lequel celui-ci écrivait que « dès que l’influence socialiste s’accroît, la confiance, mère du crédit décroît (…) Le socialisme fiscal rend [la] prospérité impossible. Il ne conduit qu’à l’étatisme. Et l’étatisme c’est la mort ». Depuis la fin du XIXe siècle, l’Etat n’a cessé d’enfler, à l’instar de la grenouille qui se voulait plus grosse que le bœuf de Lafontaine. [...]

La suite dans L’AF n° 2867

* Aristide Leucate est rédacteur à L’AF, spécialiste des questions politiques et sociales

http://www.actionfrancaise.net

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